Cocktail molotov

By lakacla

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Duo amoureux, un cocktail de passion, de proximité, une explosion ! Le courage d'assumer cette différence, de... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Bonus
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Bonus
Chapitre 13
Hello
Chapitre 14
Chapitre 15
Bonus
le cadeau
Épilogue
Album et remerciements
FAQ

Chapitre 5

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By lakacla

Amour et désir sont plus que des jumeaux. Ceux sont des siamois : un corps commun.

-Détends toi s'il te plaît Babe. Tu trembles toujours alors que je me suis rhabillé.

Les dents de Yolande font toujours un claquement sourd alors qu'il ne fait pas aussi froid. Elle était terrifiée.

La même nuit, sa belle-mère a insisté pour que la tradition soit honorée. Elle devait rejoindre le domicile conjugal comme l'ont fait toutes ses autres belles-filles. Elle y tenait et Yolande n'y a pas trouvé d'inconvénients. Ndella était la seule à l'accompagner et elle a été celle qui l'a conseillée et elles ont pleuré sans vraiment savoir pourquoi.
Elle est descendue de la voiture et c'est la soeur de Bashir qui l'a fait sortir, accompagné d'une ambiance assurée par le chant en langue halpullar *. Elle a vécu toutes ces choses sans se faire prier et c'était une expérience unique.
D'abord installée dans la chambre de Marietou Rachelle Dia pour déguster cette calebasse de bouillie, elle a finalement rejoint celle de son mari vers 6 heures du matin. Elle était lasse et ses jambes lui faisaient mal.

Pendant trois jours, on lui intima l'ordre de ne pas sortir de la chambre. Nul n'avait le droit de voir son visage durant ces jours. Ayant obtenu un congé de deux semaines, elle pouvait se permettre ce genre de choses.

Bashir était excessivement béat. Conscient de sa fatigue, il a été patient jusqu'au lendemain pour tenter quelque chose de charnel avec elle.

Au moment de se coucher, il l'a attirée à lui pour des baisers tendres et caresses affectueuses. Yolande savait qu'elle ne pouvait plus y échapper à présent. Bashir mérite cette abstinence dont elle a fait preuve toute sa vie. Il a été plus que respectueux envers elle et surtout il a su attendre sans jamais oser lui demander quelque chose en rapport avec le sexe.

Yolande savourait. Oui elle savourait mais à moitié et ça Bashir l'a senti. Alors il lui a murmuré près de son oreille et d'une voix doucereuse de fermer les yeux et d'oublier tous ses soucis pour se concentrer sur le moment qu'ils vivent eux.

En caleçon et elle en sous-vêtements fins, il monte sur le lit, juste derrière elle et passe ses doigts sur ses épaules pour un massage lent et caressant. Yolande gémissait de satisfaction. Il glisse son index le long de sa colonne vertébrale sans oublier de décrocher le soutien-gorge. Ses deux mains se placent sous ses aisselles et retirent les bonnets d'un geste presque innocent tout en exigeant à sa partenaire de n'ouvrir les yeux sous aucun prétexte. Il masse son dos tout en reprenant le chemin qui va jusqu'à ses épaules. D'un seul geste, il ôte l'élastique qui regroupe ses cheveux de façon négligée avant de les ébouriffer.

-Tu es plus belle lorsque tes cheveux sont relâchés. Dit-il en se servant d'une touffe pour toucher un téton dévoilé.

-Bash...

-Non Babe, on ferme et les yeux et la bouche. OK ?

Elle acquiesce avant de se mordre la lèvre puisqu'il vient de poser ses mains sur sa taille.
Il se remet devant elle, prenant le temps de découvrir la partie allant de son ventre à sa tête pendant de longues minutes. Mêlant doigts et langue simultanément, il procurait à Yolande un plaisir invraisemblable.

Lorsque son tanga tombait sous ses pieds, elle était déjà dans un autre monde. Les zones situées au niveau des cuisses et mollets et même ses orteils n'ont pas été oubliées. La jeune niçoise se retenait de crier mais s'aggripait d'une main au drap et de l'autre à la tête de son mari. Son mari ! Celui qui lui a fait connaître l'extase sans grande difficulté.

Alors qu'elle était encore prise de spasmes, Amadou Bashir s'est levé pour se débarrasser de l'unique vêtement qui lui restait.

La lumière de la chambre n'était pas éteinte. La tête tournée, Yolande deglutit en voyant... Ça... Son... Le... Truc... Son soldat au garde à vous. Ses yeux sont embrouillés comme si elle est soudain devenue myope.

-Heu... Bashir ?

-Oui Babe. Il s'assoit sur le lit. Elle pousse son corps pour créer un fossé de quelques centimètres.

-Ce qui se trouve entre tes jambes ira où ?

Le marin rit aux éclats et tend la main pour la poser sur son ventre. Elle l'esquive et se tient sur son coude.

-N'aies pas peur. J'ai tout planifié. Regarde. Il sort un tube du tiroir en face de lui.
C'est un lubrifiant, tu auras moins mal.

-Bashir, ça... Dit-elle en le désignant du menton. Non non, Je ne peux pas.

-C'est normal. Mais il faut que tu sois forte. Ce sera, disons... Comme une piqûre. Celle que tu fais à ces enfants dans ton hôpital. C'est passager et je ne te ferai jamais de mal mon amour.

-Tu n'as pas besoin de me rassurer Sunshine. Je ne veux plus qu'on continue. S'il te plaît.

-Écoute. Il essaie de se rapprocher en se couchant à ses côtés. Elle saute sur ses jambes pour sortir du lit. Les bras croisés, elle continue de le fixer apeurée.

-Je t'en prie, tant que tu n'es pas habillé, ne me touche pas.

Elle porte sa robe de chambre avant de se mettre sur une chaise.

-Tant pis. Dit-il en haussant les épaules.

Lui aussi reporte son caleçon et un t-shirt trouvé dans le placard. Il avait l'air déçu mais c'était le cadet des soucis de Yolande. Pour elle, cette chose n'entrera jamais en contact avec sa féminité.
Ça va passer comment? Se demande-t-elle.

-Viens te coucher.

Elle n'a même pas vu qu'il était devant lui et lui avait tendu la main pour l'amener au lit.

-Je n'aurais pas dû laisser la lampe allumée. Dit-il dans sa barbe.

Yolande l'avait entendu. Elle ramène ses genoux au niveau de son ventre, les mains protégeant ses épaules. Quand Bashir lui touche le dos, elle sursaute.

-Tu exagères Yoyo. Une grande fille comme toi ? Quand même !

Un sourire se dessine sur son visage à lui.

-C'est plus fort que moi.

-Detends-toi Babe, tu trembles toujours alors que je me suis habillé. Allez, viens sur moi. Je vais te border pour que tu trouves le sommeil. Fais-moi confiance.

Elle hésite un moment avant d'obéir.

-J'attendrai que tu sois prête. Jeudi, nous irons en lune de miel. Inchallah ! C'est probablement le fait qu'on soit à la maison qui te bloque. En changeant de cadre et d'environnement, tu seras plus à l'aise. J'en suis convaincu.

Il lui caresse les cheveux en parlant. Profondément endormie, Bashir décide d'aller faire dormir une autre chose qui avait été réveillée. Sous un jet d'eau.

Avant de tomber dans les bras de Morphée, il pense à la journée de son mariage. Il y avait moins de gens que lors des autres cérémonies organisées par la famille. Certains parents n'ont pas voulu être témoin de ce "déshonneur ", surtout les plus vieux. D'autres n'ont tout bonnement pas été conviés par Dame Marietou. Elle ne voulait pas, en réalité, que ces gens se moquent d'elle à cause de sa belle-fille blanche.

Bashir ne s'en souciait guère, le plus important c'est qu'il ait réussi à unir sa vie à celle de Yolande Erika Dupuy, l'élue de son coeur. Le fait est que c'était un jour de bonheur, par conséquent tous ceux qui l'aiment doivent y participer, partager cette gaieté en ce jour spécial même s'ils n'étaient pas du même avis que lui, mais ils voyaient ça autrement.

-Tu ne dors pas Erika ?

-Non... Je suis désolée Dou. Chuchote-t-elle.

-Je ne t'en veux pas. On ne va pas le faire alors que tu n'es pas tranquille. N'est-ce pas ?

Elle lui caresse le bras après lui avoir rappelé qu'elle l'aimait.

***

-Bienvenue à Joal, M. et Mme Niane. S'écrie le guide en déposant leurs affaires au pas de la porte du local qu'ils ont loué.

-Merci disent-ils tous les deux.

Bashir lui remet discrètement un billet bleu puis il s'en va, tout sourire.

C'était une petite cabane décorée traditionnellement avec des masques et autres objets d'art. Une minuscule salle de séjour composée de meubles en bois, des escaliers sans rampe du même matériau donne sur une chambre spacieuse, sans porte. Au fond, on découvre un balcon qui cache une vue imprenable sur le pont, la mer et le magnifique paysage de cette contrée.

Bashir finissait de faire monter les valises, son épouse poursuivait sa visite, émerveillée par les lieux.

-Je n'ai pas besoin de te demander si tu aimes, tes yeux brillent.

Elle fait deux pas pour lui faire un câlin reconnaissant.

Erika était consciente de tous les sacrifices pécuniaires que faisait son mari. D'abord avec la dot à laquelle elle n'a pas voulu toucher quand il le lui a remis, ensuite c'était l'organisation du mariage. Sa mère ne cessait de lui demander de rajouter de l'argent pour compléter certaines dépenses. Et maintenant ce voyage dont elle a eu droit. Ses économies ont littéralement fondu pour que son bonheur à elle soit total.

-Merci, souffle-t-elle émue.

-Entre toi et moi, des remerciements ne doivent avoir lieu. Tout ce que je fais pour toi, c'est normal et j'y prends plaisir. Donc plus de merci. Dit-il en lui pinçant le nez.

-Mais... Je peux montrer ma gratitude envers toi par des... Hun. Je ne sais pas, des actes peut-être.

Elle passe ses bras autour de sa ceinture avec un sourire malicieux.

-Je ne comprends pas. Feint-il.

-Je te ferai comprendre. Assure-t-elle en se dirigeant vers la valise qui lui appartenait pour sortir un drap housse immaculé et une couette.

Certes, il y avait des linges de lit pour eux mais elle préférait personnaliser pour plus de sécurité et d'hygiène. Fatigué par la conduite, Bashir s'est allongé et plus tard, elle percevait une respiration régulière montrant qu'il s'était assoupi.

Yolande descend pour s'installer dans le séjour. Un rire la surprend en repensant à tout ce que son amie Ndella lui a dit quand elle l'a appelée pour lui raconter ce qui s'était passé cette nuit-là.

-Non Yoyo, je ne te reconnais plus. Criait-elle.

-Si tu l'avais vu Ndella, tu aurais fui. J'ai fait preuve d'une grande maîtrise pour rester calme.

-Tu t'attendais à voir un zizi de bambin ou quoi ? S'énervait la jeune femme.

-Ndella ! Reproche la doctoresse.

-Tais-toi. Bashir, je lui en veux aussi. Si toi tu es pire qu'un poltron, qu'il soit un homme, un vrai. Il n'est même pas en mesure de te tenir tête pour lui faire comprendre que tu lui es légale.

-Ce n'est pas de sa faute. Défend Mme Niane.

-Yolande Erika, hé, ne te fous pas de moi. Ne me donne pas la honte, je t'ai bien chargée. Sois courageuse et laisse toi faire. Tu m'entends ? Moi je m'attendais à ce que tu m'appelles pour que je t'envoie une masseuse et que je te prépare une soupe bien chaude. Ne m'oblige pas à venir chez toi.

-J'ai peur Ndella. Son soldat n'entrera jamais dans mon intimité. C'est impossible.

-Impossible ? Si les soldats de nos maris sont entrés alors tu n'y échapperas pas. Tu dois juste te détendre, chasser cette peur et laisser ton corps glisser. En restant crispée, tu souffriras beaucoup.

-Je vais essayer lors de notre lune de miel. Abdique-t-elle.

-Tu as intérêt Coco.

Yolande se souvenait de cette discussion en souriant toujours. Soudain son esprit se tourne vers ses parents. Surtout sa mère qui n'a pas été là, le jour le plus important dans sa vie. Elle n'a pas pu bénéficier de ses conseils. Elle se sentait orpheline dans un pays qui n'est pas le sien. Soutenue par une étrangère qui est la seule qui a bien voulu comprendre ce qu'elle vivait. Ses parents n'ont eu aucun regret alors elle n'en aura pas. Ses frères qui ne méritent d'ailleurs plus qu'elle les considère comme tel n'ont pas eu la décence de prendre en compte ses sentiments à elle, des sentiments qu'elle éprouve envers un homme. Noir oui mais un homme avant tout.

Elle s'est promis de faire en sorte que ses parents ne lui sortent jamais la fameuse phrase : "nous te l'avions dit". Avec l'aide de Dieu, elle réussira ce pari. Elle en fit un sacerdoce.

Bashir s'est réveillé après 19 heures. Il s'est debarbouillé puis a rattrapé ses prières. Élégamment vêtus, ils sont sortis pour dîner dehors. Sur la berge, une table était installée par le restaurant sis en face de la mer. Des crustacés leur ont été servis puis un plat de poisson braisé avec sa portion de légumes et salade marinés
Yolande mangeait à s'en lécher les babines. C'était à la fois simple et festif avec des couleurs attrayantes qui rendent la présentation digne d'un banquet assuré par un chef renommé. Des fruits bouclent le repas, Yolande n'a pu toucher qu'à deux raisins. Son ventre était rempli. Bashir lui, avait mangé son plat et le sien.

Une dernière gorgée de boisson et il paie la note pour quitter ce restaurant. Amadou propose à sa dulcinée "toubab" une marche le long de la berge pour digérer. Elle avoua ne pas avoir pu trouver meilleure idée.

Elle ôte ses sandales pour ne pas que l'eau les bousillent. Bashir fait de même et retrousse le bas de son pantalon. Main dans la main, ils marchent en discutant, se taquinant sans cesse. Erika riait à gorge déployée, les cheveux au vent et la robe virevoltant. Bashir la trouvait magnifique, il ne comptait plus le nombre de fois qu'il le lui a dit lors de cette soirée. Il la regardait avec tant d'amour au fond des yeux qu'elle devenait toute gênée. Elle lui prit alors les deux mains, la tête renversée, ils tournent un long moment avec des cris et des rires enfantins. C'est ce qu'ils étaient en ce moment, des enfants qui s'amusent comme si c'était leur seule occupation.

Il commençait à faire plus froid, il fallait rentrer à la cabane avant qu'un méchant rhume ne les attaque.

Yolande sur son dos, Bashir marchait lentement jusque là. Devant la porte, il l'aide à descendre pour qu'il puisse chercher les clés qui ouvrent l'entrée de leur gît.

La porte claquée, Yolande se précipite pour le pousser contre celle-ci. Sur la pointe des pieds, elle joint ses deux mains au-dessus de sa tête avant de l'embrasser dangereusement. Libre, Bashir avance avec elle pour la chambre et c'est sur les escaliers que leurs habits se retrouvent.

Le lit est vite réchauffé par leurs deux corps. L'homme ralentit la cadence qui était selon lui trop rapide pour des novices. Tout était tellement sombre et cette absence de lumière rendait le moment beaucoup plus excitant.

Bashir venait d'appliquer le lubrifiant sur leurs deux parties intimes. Les cuisses de Yolande étaient écartées comme il fallait. Il prit sa tête en coupe et pose un baiser sur sa bouche.

-Tu vas me raconter quelque chose.

-Quoi ? Pose-t-elle, ne comprenant rien.

-Je veux que tu me dises si tu veux qu'on ait des garçons ou des filles.

-Pourquoi tu me poses la question maintenant Dou ?

-Réponds seulement ma belle. En fermant les yeux s'il te plaît.

De sa main droite, il éloigne une de ses jambes. Bien positionné, il la regarde clore ses yeux.

-Je veux un garçon et deux filles.

-Seulement. Commente-t-il.

-Si toi tu veux plus de gosses, on trouvera un arrangement.

-Imagine dans ton esprit nos enfants et décris les. Je t'écoute.

-Le garçon te ressemble beaucoup, il a tes traits et... des cheveux bouclés (Bashir pousse doucement, elle fait une grimace)

-Oui ! Après. Il s'arrête pour lui caresser la joue.

-Le teint chocolaté, il aura un sourire légendaire.

-Légendaire ? Rit-il. Il sera un phénomène ce petit gars alors. (il pousse plus fort).

-Bash...

-Continue. L'interrompt son mari. Et les filles ? Elles seront jumelles ? Qu'est-ce que tu vois ?

-Non, je ne vois pas des jumelles. Elles ressemblent à tes soeurs mais mes yeux sont pareils que les siens. Elles seront des petites attachées à leur mère et stylées comme leur grand-mère.

-Ah bon ? Tu as vu tout ça. (il donne deux coups rapides et successifs)

Yolande crie cette fois mais Bashir l'étouffe en mordant doucement sa lèvre. Une larme puis une autre quittent l'estuaire de ses yeux pour mourir sous son menton. Il les essuie en la consolant.

-Vas-y Babe. Termine ce que tu expliquais.

-Je n'en ai plus envie Bashir. Dit-elle la gorge nouée. J'ai compris pourquoi tu faisais tout ça. Finissons-en.

Pris en flagrant délit, il poursuit l'acte en guettant sa réaction, faisant attention pour ne pas qu'elle ait plus mal mais c'était indépendant de sa volonté.

Erika craque alors qu'un liquide inondait son sexe. Malgré les bisous de son mari sur son visage, elle allait au plus mal.

-C'est la seule solution que j'ai trouvée Erika. Ne m'en veux pas et ne va pas penser que ce que tu me racontais ne m'intéressait pas. Il fallait que je fasse tout pour que tu ne stresses pas. Tu me comprends ?

-Oui ! Entend-il à peine.

-Je t'adore.
La virginité n'avait pas autant de sens dans cette relation que j'ai avec toi mais j'ai obtenu plus. La chasteté. En te touchant, j'ai su que j'étais le premier à aller si loin avec toi. Tu es une femme qui se respecte beaucoup et je ne t'en admire que plus. Tu n'as rien à envier à une mariée sénégalaise. Les bonnes femmes on en trouve partout comme l'a dit imam. Et la mienne je l'ai trouvée.

-Tu es un amour. Elle sourit avec peine.

Bashir l'aide à aller dans la douche. Sur un tabouret, il lui donne un bain avec de l'eau chaude, frottant sa peau avec douceur. Elle sort toute seule et lui, il fait ses grandes ablutions.

***

Le séjour tira trop vite à sa fin. Yolande regrettait déjà d'avoir quitté cette terre du président poète Senghor. Elle se souviendra toujours de cette excursion avec son mari. C'était des moments forts en amour et passion. Oui ! Une passion. Elle était devenue une autre femme durant cette semaine de pur bonheur. Le charnel n'étant plus devenu un secret pour eux, ils en ont même abusé. La cabane a été témoin de tellement de perversion. Chaque pièce, chaque meuble a été marqué au fer rouge dans sa mémoire. De la douleur, il y en avait toujours mais elle se dissipait peu à peu. Le lubrifiant leur a beaucoup servi et c'était toujours "molotov" entre eux. Très "molotov ". Surtout avec les tenues offertes par Ndella et qu'elle a eu le courage d'utiliser, Bashir était aux anges. Et il n'était pas au bout de ses surprises, lui révéla Yoyo.

Ils étaient tous les deux tristes de rentrer et de faire face à la dure réalité de leur vie professionnelle. Bashir devait reprendre le boulot en mer le lendemain matin et Yolande aussi.

Les membres de la famille Niane ont remarqué ce changement du couple. Yolande bronzée et Bashir pétillant de joie, ils étaient enviables et Marietou cachait difficilement sa rage. Il emboita le pas à Bashir pour qu'il le suive dans sa chambre car elle devait lui parler.

-Si elle veut être traitée comme une belle-fille de cette famille, elle doit faire comme elles. Ici toutes les femmes de tes frères cuisinent, elle n'est personne pour ne pas faire de même.

-Elles sont différentes maman. Erika, elle travaille. Explique de nouveau son fils.

-Et alors ?
C'est tout ce que j'avais à dire Bashir. Je dois me reposer maintenant.

Il sort, le regard bas, trouvant son père dans son salon.

-Papa...

-J'ai entendu ce qu'a dit ta mère mon garçon. Malheureusement Yolande ne peut pas manger ce que les autres filles préparent sans avoir ses jours de cuisine. C'est injuste.

-Ce qui est injuste, c'est qu'elle soit contrainte de quitter son travail pour cuisiner pour toute une famille.

-On ne lui demande pas ça.

-C'est ce que maman veut. Dit-il en pointant du doigt la porte de leur chambre.

-Elle pourrait engager une femme de ménage et le soir, elle s'occupe du dîner. Les week-end aussi, elle est libre. Il suffit qu'elle soit organisée.

-Elle sera fatiguée papa.

-Je t'aide à couper la poire en deux mon garçon.

-Je sais.

-Vas te reposer et discutes-en avec ta femme. Vous trouverez sûrement une solution.
Il lui donne une tape sur son épaule, signe qu'il lui souhaite bon courage.

Au moment de se coucher, Bashir expliqua la situation à son Erika. Celle-ci ne semblait pas surprise par la requête de sa mère.

-Ndella m'en a déjà parlé Dou. Répond-elle. Ce que je n'accepterai pas, c'est abandonner mon travail mais comme a dit ton père, il suffit que je m'organise et personne ne sera mécontent.

-Je ne veux pas que cela te fatigue.

-Ne t'inquiète pas pour moi. Je saurai me menager. Je me suis même inscrite dans une école pour apprendre la cuisine sénégalaise en ligne. De plus Ndella me mettra en rapport avec l'ancienne cuisinière de sa belle-mère.

-Sérieusement ? Quelle bonne action ai-je eu à faire pour mériter une merveille comme toi ?

-Arrête de me jeter des fleurs. Rougit-elle.

Elle s'assoit sur lui pour lui donner des bisous suggestifs. Une soirée d'au revoir s'imposait. Et cela s'est fait avec la manière. Comme s'ils voulaient à jamais s'imprégner de l'odeur de l'autre, le couple mixte fit l'amour passionnément et de façon relativement passionnelle. Unissant leurs corps, se respirant, se touchant avec volupté et envie.

Yolande ne put retenir des larmes à la fin. Elle s'était habituée à sa présence. Il n'allait pas revenir avant 45 jours. C'était long. Elle le regardait tendrement, endormi une main sur son sein. Une habitude qu'il a maintenant ce qui lui a valu le surnom :"boobs addict " (accro à son sein). Il disait ne pouvoir dormir que de cette manière désormais.

Le matin, il est parti après la prière de détachant d'une longue accolade et des promesses de rentrer bientôt.

Son mari loin, les problèmes avec sa belle-famille proches.

Elle ne le savait pas...




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Vos impressions...

À suivre

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