La liste d'infortunes d'Elino...

By dianewords

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🟡 COMPLÈTE RÉECRITURE A PARTIR DE JANVIER 2024. 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑣𝑒𝑟 𝑎̀ 𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑜𝑐𝑐𝑎𝑠𝑖𝑜𝑛... More

AVANT-PROPOS
I. Le dîner
II. Mauvais souvenir
III. Concertation
IV. Jour J
V. L'entretien
VI. L'effet Agatha
VII. Réalisation et tremblement
VIII. Le mot
IX. Le cadeau
X. Coup de téléphone
XI. Confrontation
XII. Les épreuves
XIII. En société
XIV. Le jour d'après
XV. Tête à tête
XVI. Intrusion
XVIII. A coeur ouvert
XIX. Dévoilement
XX. Elle a couru
XXI. Retrouvailles

XVII. Souffle court

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By dianewords

𝑿𝑽𝑰𝑰. 𝑺𝑶𝑼𝑭𝑭𝑳𝑬 𝑪𝑶𝑼𝑹𝑻.

𝚖𝚊𝚛𝚍𝚒 𝟷𝚎𝚛 𝚗𝚘𝚟𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎.

⋆⋆⋆

Cela faisait maintenant vingt longues minutes qu'Elinor Gardner et Mark Murphy attendaient dans une petite pièce aux murs olive verte et éclairée par des néons diffusant une lumière agressive. Elle avait refusé d'aller tout de suite à l'hôpital pour un check-up, elle était fébrile mais avait retrouvé ses esprits. Tout ce qu'elle voulait à cet instant c'était boucler les procédures administratives - sa santé physique et mentale attendraient. 

Elle remuait frénétiquement sa jambe en jetant des regards aux quatre coins de la pièce, il n'y avait aucun élément chaleureux, pas même un tableau Ikéa sur lequel reporter son attention. Une main vint se poser sur le poignet d'Elinor. Ce geste lui provoqua un léger frétillement qu'elle ne sut traduire.

— Tout va bien se passer, dit Murphy en rassemblant ses mains.

Elinor porta un instant ses yeux sur lui et son attention se hissa pour la première fois sur les quelques rides qui parsemaient son visage d'homme approchant la quarantaine. Il avait une belle peau mais son histoire était inscrite ici et là, dans ces petites traces laissées par le temps. Elle avait l'impression ridicule que les cernes qui ornaient le dessous de ses yeux étaient apparues à la suite de l'événement qui les avaient réunis ici. 

Il essayait de rester stoïque, peut-être était-ce une histoire de dignité mais Elinor pouvait voir dans cette résistance à la vulnérabilité que la mort de son neveu l'avait abattu. Il essayait de refouler tant bien que mal sa tristesse mais il y avait des choses qui ne trompaient pas. Sa posture, son regard. Elle ne connaissait pas la nature du lien qu'il avait avec Philip mais son instinct lui soufflait que veiller sur son neveu était pour lui une priorité. 

Elle avait cru comprendre que la mère de Philip, et donc supposément, sa sœur, était décédée. Malgré la peur et le choc qui vivaient encore en elle, Elinor ressentait une grande empathie pour cet homme, après tout il avait perdu un membre de sa famille. Elle n'osait pas lui parler, lui demander comment il allait, elle savait qu'elle n'aurait pas les bons mots mais elle était désolée.

*

La solitude qu'Elinor ressentait dans cette pièce impersonnelle pesait sur son corps encore fragilisé. Chaque détail de ces quatre murs semblait lui rappeler qu'elle était de trop, une intruse dans un lieu qui n'avait été conçu que pour la rigidité de la procédure. Le grésillement incessant des néons commençait à l'irriter. 

Alors qu'elle étouffait le bruit de son bâillement derrière sa main, la porte en métal s'ouvrit dans un grincement aigu et révéla une femme d'une cinquantaine d'années. Elle arborait un sourire qui contrastait grandement avec l'atmosphère du lieu. Elle serra la main d'Elinor, celle du directeur, puis prit place en face d'eux. Elle portait ses cheveux blonds couleur blé à la garçonne et avait de grands yeux clairs qui lui prodiguaient un air presque naïf. Une note de bienveillance qui apaisa Elinor, diminuant les tremblements dans ses jambes.

— Oh je suis vraiment navrée de ce retard mais il y avait encore quelques formalités à régler. Satanée paperasse. Bon, pour ne pas perdre trop de temps, bonjour, je suis Margaret Coyle et je vais m'occuper de cette affaire. Je suis là pour vous accompagner et comme vous devez vous en douter, j'ai quelques questions.

— En effet, acquiesça Murphy. On a été amené ici sans trop d'explications, ni même ce qui est arrivé à Philip...enfin, où se trouve son corps...

Les derniers mots de l'homme n'étaient pas aussi assurés que les premiers, c'était naturellement la première fois qu'il le verbaliser, ça paraissait douloureux.

— Ah, ça ce n'est pas normal, j'en suis désolée, surtout pour vous qui êtes de la famille, dit-elle avec un regard compatissant pour Murphy. D'après ce qu'on m'a dit, les pompiers ont constaté qu'il respirait encore mais le pronostic vital est engagé. Il est au service de soins intensifs à l'hôpital St Thomas, vous aurez bien entendu le droit d'aller le voir mais accompagné d'un de mes collègues.

— Merde, il est en vie et aucun de vos collègues n'a jugé bon de m'en faire part ? s'agaça-t-il.

C'était la première fois qu'Elinor l'entendait jurer.

— Ça aurait, en effet, dû être fait, je suis désolée Monsieur...Murphy, dit-elle en vérifiant son nom sur le porte-document qu'elle avait amené avec elle.

Margaret Coyle s'attarda ensuite sur Elinor, particulièrement sur son cou qui avait conservé les traces d'étranglement. Elinor regrettait de ne pas avoir d'écharpe. Margaret l'observa quelques secondes puis lui demanda de raconter tout ce qu'il s'était passé depuis le début. 

Elinor prit une inspiration, ferma les yeux quelques secondes commença, non pas sans difficulté à tout raconter. Les mots sortaient parfois étranglés de sa bouche mais elle essayait d'être la plus précise possible. Murphy l'écoutait attentivement comme pour assimiler à son tour cette situation insensée.

—... je crois que Philip a des problèmes psychiatriques, conclut Elinor en regardant dans les yeux l'inspectrice de police.

— Hm, hm, acquiesça-t-elle en griffonnant sur son papier de nature inconnue. Merci de m'avoir relaté tous les faits, Mademoiselle Gardner, ça va nous aider pour le dossier. Monsieur Murphy semblait en effet être dans un état de psychose, il sera soumis à un test psychiatrique, dans la mesure où... il s'en sort.

Elinor hocha la tête, les lèvres serrées et un silence s'installa. Coyle annota encore quelque chose, puis releva la tête vers le directeur.

— Monsieur, êtes-vous le tuteur légal de ce jeune homme ?

— Oui. Enfin, je l'ai à ma charge depuis ses douze ans, depuis que sa mère est décédée, cependant, il est majeur alors je ne sais pas si ça a une grande importance.

Dans un sourire compréhensif, Margaret lui précisa que chaque détail était important et qu'elle avait également besoin des noms de ses parents également.

-— Sa mère s'appelle, s'appelait, rectifia-t-il instantanément, Martha Murphy et son père Darren...mais je ne pourrais pas vous dire son nom.

L'inspectrice hocha la tête et inscrivit les noms qu'il lui donna sur sa feuille sans chercher à connaître le pourquoi du comment concernant l'oubli ou la non connaissance du nom du géniteur.

— Merci beaucoup pour votre collaboration. Pour avancer, nous attendrons d'en savoir plus sur l'état de santé de votre neveu. D'ailleurs, j'aimerais savoir s'il a déjà eu ce genre de réaction envers d'autres jeunes femmes ou tout simplement des comportements déplacés ? reprit-elle. Je sais que votre premier réflexe sera de me dire non mais parfois des choses qui nous semblent anodines sur le moment ne le sont plus avec un nouveau point de vue.

— Absolument pas, rétorqua-t-il. Je l'ai toujours connu comme un garçon discret et poli...je ne comprends pas ce qui a pu se passer pour connaître un tel revirement.

Elinor réfréna une grimace, elle n'était pas certaine de le croire.

— Hm, je vois. Et vous, Mademoiselle Gardner, en y réfléchissant bien, avez-vous senti quelque chose d'étrange lors de votre première rencontre ?

— Il m'a mise mal à l'aise mais je crois que ce n'est pas un sentiment que tout le monde aurait partagé, il s'est simplement montré sociable, peut-être légèrement insistant mais ce n'est pas un crime. C'est plus tard que j'ai réalisé que quelque chose n'allait pas.

Murphy, toujours à l'écoute, baissa imperceptiblement la tête tandis qu'Elinor suivit des yeux la mouvance de l'agent de police qui se leva pour clore l'audition.

— Nous verrons comment se déroule l'affaire en fonction de l'état de Monsieur Murphy. Je vous conseille aussi à tous les deux de vous faire suivre par un professionnel, ne laissez pas tout ça se tasser en vous, ce n'est jamais bon, il faut extérioriser maintenant. Mes collègues pourront vous conseiller à ce sujet. Reposez-vous bien, et s'il vous plaît, gardez vos téléphones près de vous, il se peut qu'on ai besoin de vous joindre dans les prochains jours. Quant à moi, je suis à votre disposition. A bientôt, acheva-t-elle avec un signe de tête poli.

Elle sortit de la pièce d'un pas vif, salua rapidement un homme au crâne dégarni qui avait fait son apparition à l'extérieur de la salle et disparut. Cet homme escorta Elinor et Murphy jusque dehors sans un mot et ça leur allait tous très bien. 

La lumière naturelle retrouvée, Elinor consulta son portable et découvrit des dizaines d'appels manqués d'Agatha qui n'avait plus eu de nouvelle depuis la rupture subite de leur appel et qui devait mourir d'inquiétude. Elinor trouva étonnant qu'elle n'ait pas prévenu ses frères ni ses parents mais ça la soulageait, elle pourrait prendre le temps de leur expliquer, à son rythme. Pour le moment, elle mourait de froid et se sentait faible, bientôt ses jambes ne la porteraient plus.

— Cette fois, vous n'avez pas le choix, je vous raccompagne, déclara Murphy en se tournant vers elle.

— Je n'ai pas la force de lutter, répondit-elle, regard dans le vague.

L'homme héla le taxi qui arrivait en leur direction. Pendant le trajet, Elinor se trouva submergée par une crise de panique, c'était la première fois qu'elle ressentait ça malgré tous les états de stresse et d'angoisse qu'elle avait pu expérimenter jusqu'alors. Cette fois, c'était d'une autre nature. Elle se sentit en détresse pour trouver de l'air, comme si on avait lâché un poids très lourd sur son thorax. Elle ne comprenait pas, la sensation se révéla pire que sous l'emprise de Philip. Des larmes incontrôlables mais silencieuses dévalaient le long de ses joues et personne dans cette maudite voiture ne put lui offrir de mouchoir pour tenter d'arrêter ce tsunami.

 Murphy essaya maladroitement de la calmer en lui assurant qu'ils seraient bientôt arrivés chez elle et qu'elle serait en sécurité. C'était faux, elle n'était plus en sécurité chez elle mais elle hocha faiblement la tête, les larmes coulant toujours à flot malgré une respiration plus stable. Enfin, le taxi s'arrêta devant l'immeuble d'Elinor, il ne coupa pas le moteur, déjà prêt à repartir pour une course. Elinor n'avait pas envie d'être seule mais assura au directeur qu'il était inutile de l'escorter jusqu'à son appartement. Elle le remercia à demi-mot et sortit de la voiture.

L'affolement la saisit en constant l'effort qu'elle devait fournir pour mettre un pas devant l'autre alors que quelques minutes plus tôt son corps lui obéissait parfaitement. Une difficulté qui n'échappa pas à Murphy. Il sortit un billet de son portefeuille, le tendit au chauffeur et s'empressa de la rejoindre pour l'aider. C'était pénible de l'avouer, mais elle avait besoin de lui.

Dans l'escalier, elle se trouva complètement dépendante de son soutien et ne put faire autrement que décharger son poids sur lui afin de ne pas tomber. Il la prit par la taille tandis qu'elle passa son bras autour de ses épaules. Arrivés devant la porte, Elinor sortit ses clés de son sac à main et les confia à Murphy qui se chargea d'ouvrir.

En entrant, c'était comme si rien ne s'était passé, tout était à sa place, même la porte-fenêtre avait été refermée, Elinor ne s'en rappelait pas. Entre le moment où Philip s'était jeté du balcon et l'arrivée au poste de police, il y avait une zone d'ombre qu'il était pour le moment difficile d'éclairer. Elle se détacha de Murphy pour retrouver son canapé, elle avait plus que besoin de s'allonger.

— Merci Monsieur Murphy, chuchota-t-elle.

— Mark, la reprit-il. Ne me remerciez pas, tout est de ma faute.

Elle ne releva pas cette nouvelle demande de familiarité.

— Non, vous n'êtes pas responsable de ses actes, dit-elle doucement, en passant simultanément ses majeurs sous ses yeux.

— Je vous avais promis que je m'occuperai de lui et pourtant...

— Dès que je ferme les yeux, je le revois s'approcher de moi pour m'étrangler.

— Vous ne pouvez pas rester toute seule, répondit-il en faisant un pas vers le canapé.

Elinor se redressa doucement, lui laissant une place pour qu'il puisse s'asseoir. Il accepta cette proposition silencieuse et s'assit au bord du canapé comme s'il voulait se faire le plus petit possible. Ses yeux étaient rivés sur la baie vitrée et ses mains jointes reposaient sur ses genoux.

— Je n'arrive pas à comprendre, je n'ai jamais décelé chez lui des troubles mentaux mais j'aurais dû être plus observateur, plus présent pour lui.

— Alors... c'est vrai ? Il n'avait jamais montré de signe avant ?

— Non, dit-il en secouant la tête. Vous aviez un doute là-dessus ?

— Je me disais que peut-être vous aviez altéré la vérité pour... le protéger, avoua-t-elle plus bas.

— Je comprends votre doute, Elinor, mais je vous promets que je n'avais rien vu.

— Je vous crois.

— C'est de ma faute.

— Vous n'y pouviez rien.

— Si. Je l'ai pratiquement élevé et je n'ai rien vu. Elinor, vous n'êtes peut-être pas la première qu'il harcèle, dit-il tristement.

— Ne vous blâmez pas, ce genre de chose... sont hors de notre contrôle. Je ne vous ai même pas demandé comment vous alliez, ça doit être terrible pour vous.

— Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai appris à gérer mes émotions.

A les enfouir, plutôt, songea Elinor mais était-elle bien placée pour émettre un jugement ?

Un coussin dans les bras, elle posa un regard teinté de douceur à Murphy, une envie troublante et soudaine de lui prendre les mains pour le rassurer, lui répéter avec toute la sincérité dont elle était capable qu'il n'avait rien à se reprocher. 

Elle avait été en colère contre lui et c'était un sentiment qui perdurerait un peu mais elle savait que la nature humaine était insaisissable et qu'en dépit du lien de sang qui liait Murphy et Philip, ils n'étaient pas la même personne. Un silence s'installa quelques secondes, et l'homme en profita pour se lever.

— Je vais rentrer chez moi, mais je ne veux pas vous laisser toute seule. Vous pouvez appeler quelqu'un ? demanda-t-il.

— Bien sûr, vous devez aussi vous reposer. Je vais appeler mes frères, ils seront là dans quelques minutes.

Elinor attrapa son téléphone portable et appela Celian, il répondit immédiatement en demandant d'emblée si tout allait bien, il n'était au courant de rien et pourtant il paraissait prêt à débarquer dans la minute. Sans entrer dans les détails, Elinor le rassura mais lui demanda de venir avec Paul dès qu'ils le pouvaient. 

Après avoir raccroché, elle remarqua que Murphy s'était approché de la porte-fenêtre, l'endroit précis où tout avait, en quelque sorte, pris fin. Il sortit de nouveau sur le balcon et pencha la tête en contrebas, là où une mare de sang séchée était apparente.

— Alors, c'est bon, vous ne serez pas toute seule ce soir ? s'assura-t-il.

— Mes frères vont arriver, ça va aller.

— Dans ce cas, je vais y aller, dit-il simplement en se détournant de cette vision pénible.

Malgré des maux de tête harassants, Elinor l'accompagna à la porte. Sur le seuil, elle s'autorisa à l'observer un instant. Ses iris ambrés portaient en eux une tristesse qui sautait aux yeux. Son armure n'était peut-être pas si impénétrable.

— Merci pour tout Monsieur, hm, Mark, rectifia-t-elle. Je ne sais pas ce qui se serait passé sans votre intervention.

— C'est normal, je ne voudrais pas qu'on abîme une de mes futures et brillantes étudiantes.

Un faible sourire s'étira sur ses lèvres gercées.

— J'espère que c'est une confirmation, dit-elle.

— Vous le saurez demain, répondit-il en lui rendant son sourire. En tout cas, reposez-vous bien et entourez-vous, c'est important.

— Vous aussi.

— Ça ira... mais avant, je voulais vous demander pardon pour hier et pour toutes les autres fois. Mon attitude était absurde et ne vous inquiétez pas pour mes collègues, ils ne sauront rien de votre vie ou de la mienne d'ailleurs. J'ai toujours été très secret et je compte le rester.

Elinor hocha la tête, ses excuses lui firent du bien, la douceur de ses mots était agréable et elle sentait enfin la sincérité qui lui manquait. Alors qu'il s'apprêtait à tourner les talons, elle enroula ses bras autour de son cou, sa tête reposant sur sa poitrine, les yeux clos. Elle regretterait cet élan sentimental mais pour le moment, c'est ce dont elle avait besoin.

« Merci », murmura-t-elle.

Murphy ne s'était pas opposé au geste affectif d'Elinor, il avait méthodiquement passé ses mains dans le dos de la jeune femme. Ils se détachèrent l'un de l'autre au bout de quelques secondes sans rien dire.

— Je vous appelle demain pour vous donner les résultats, dit-il, s'apprêtant à descendre les escaliers.

Elinor acquiesça silencieusement avant de retourner dans son appartement. Elle s'enferma à clé. A double tour. Elle allait être seule jusqu'à ce que ses frères arrivent. Elle contempla son salon plongé dans la pénombre, la luminosité avait faibli en l'espace de quelques minutes. Elle alluma la lumière et se dirigea dans la salle de bain. 

Elle n'eut pas le courage de se confronter à son reflet, elle baissa les yeux, se déshabilla et entra dans la douche. Elle monta la température à 39°c et laissa l'eau couler sur ses cheveux, son visage et sa peau avec l'intention de disparaître pour un temps. 

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