Apprends-moi/fan-fiction camr...

By leence3

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Céder au désir pourrait leur faire tout perdre, mais comment résister ? À 18 ans, Camila a tout perdu : sa mè... More

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Partie 10
Partie 11
Partie 12
Partie 13
Partie 14
Partie 15
Partie 16
partie 17/1
Partie 17/2
Partie 18
Partie sans titre 19
Partie 20
Partie 21
Part 22
Partie 23
Partie 24
Partie 25
Partie 26
Partie 27
Partie 28
Partie 29
Partie 30
Partie 31
Partie 32
Partie 33
Partie 34
Partie 35
Partie 36
Partie 37
Partie 38
Partie 39
Partie 40
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Partie 46
Partie 47
Partie 48
Partie 49
Partie 50
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Partie 52
Partie 53
Partie 54
Partie 55
Partie 56
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Partie 58
Partie 60
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Partie 79
Partie 80
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Partie 93
Partie 94
Partie 95
Partie 96
Partie 97
Partie 98
Partie 99

Partie 59

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By leence3


   Camila

En sortant de la douche, un grognement de mon estomac me rappelle que je n'ai presque pas mangé depuis la veille.

Je me dirige vers le salon et je passe derrière le bar, du côté de la cuisine. Personne. J'ai oublié de demander à Lauren, mais on dirait bien que je suis toute seule dans l'appartement. Une rapide exploration des placards m'apprend que j'ai de quoi préparer des pancakes.

Tout en mélangeant les ingrédients, je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux sur le salon. Détails colorés du grand tag, cadre graphique, applique design, chaque fois, un nouveau détail m'interpelle.

Décidément, j'adore cet endroit !

L'odeur du premier pancake qui dore dans la poêle me rappelle Sofia, malgré moi. Ma petite sœur est attirée par cette odeur comme un aimant. Songeant qu'il n'y a aucune chance pour que je la voie traverser le salon à la vitesse de la lumière, avec Léo sur les talons, je me sens un peu triste.

Je prends une grande inspiration.

Chaque chose en son temps...

Soudain une porte grince. Celle qui donne sur le salon. Theo en sort, remettant de l'ordre dans sa chevelure sombre.

Alors là, je n'ai rien compris, je pensais que c'était la chambre de Matt !

- Salut Theo ! dis-je un peu embarrassée. Désolée... Je t'ai réveillé ? Pour me faire pardonner, est-ce que tu veux des pancakes ? dis-je en désignant la pile.

- Il y en a pour dix ! Si tu as cet appétit, tu vas battre Matt et Darren réunis ! plaisante-t-il.

Theo s'assoit en face de moi et il ne se fait pas prier pour se servir. Nous nous découvrons un goût commun pour le double sandwich de pancakes au beurre de cacahuète et au chocolat et cela dissipe le léger moment de gêne.

- Tout le monde est parti ? demandé-je entre deux bouchées.

Theo hoche la tête.

- Darren est déjà en répétition à Juilliard, il est dans un orchestre qui jouera pour la cérémonie d'accueil des nouveaux étudiants. Leur professeur leur ouvre des salles. Il part très tôt et répète toute la journée.

Juilliard ? Il a bien dit « Juilliard » ? Comment dans « Juilliard, l'école de musique la plus renommée au monde » ?

- Et Matt a accompagné Lauren à la fac, c'est ça ?

- Oui, elle avait des choses à régler pour ses options de l'an prochain. Dis donc, tu manges vraiment comme dix, en fait, remarque-t-il-en riant quand je me ressers un pancake.

Je souris. Mais j'ai la nette impression qu'il change de sujet.

Heu, il y a un genre de secret ?

Lauren n'est pas du tout à la fac ?

Et Matt est son alibi ?

Je chasse rapidement cette pensée de ma tête. Les aveux de Lauren ne collent pas avec ce genre de plan machiavélique. Je ravale ma jalousie, en même temps qu'un quatrième pancake. Et je décide de changer de sujet, surtout que je commence à rosir au souvenir de la nuit que nous avons passée tous les deux.

- Hier, en arrivant, j'ai vu les tags du rez-de-chaussée, ils sont vraiment chouettes... J'aime bien cette explosion de couleurs, et puis tu dessines vraiment bien...

Son regard s'éclaire.

- Merci, souffle-t-il modestement. Ceux-ci, je les ai faits en hommage à Lauren, qui a réhabilité le bâtiment. C'est même le propriétaire qui me les a commandés !

- Et tu as d'autres commandes ?

- Parfois, oui, mais le principe du graff, c'est tout de même de le faire la nuit, dans un endroit que tu as repéré avant, et...

- En cachette ?

- Oui, avoue-t-il en rougissant. C'est un peu interdit, en fait... Et ça contribue à faire monter l'adrénaline...

Il me fait rire avec ce mélange de timidité et d'audace. Il tague les murs, mais s'en excuse presque.

- C'est marrant, à te voir comme ça, on ne t'imagine pas une seule seconde te mettre à taguer, la nuit tombée.

- Ça te choque ? demande-t-il, un peu gêné.

- Non, pas du tout ! ça devrait être autorisé pour les gens qui ont du talent, dis-je en finissant mon café.

- La police ne voit pas les choses de cette façon...

Nous rions tous les deux.

- Tu t'es déjà fait embarquer par la police ?

- Non... Je cours vite... Je fais du footing, ça me permet de repérer des spots, et de garder la forme en cas de course... ça te dit de faire un tour dans le quartier ? Je vais te montrer ce que je fais. Et ce que font les autres, aussi. Je ne suis pas le seul. Brooklyn est un vrai musée en plein air !

Ravie de cette sortie improvisée, je me laisse entraîner dans cette visite de Williamsburg et des environs. Le long d'entrepôts désaffectés, au détour d'une allée, au pied d'un bloc délabré, Theo me montre des dizaines de graffs, tous plus étonnants les uns que les autre. Il connaît leurs auteurs et m'apprend à reconnaître les styles et à identifier quelques figures du quartier.

Nous nous arrêtons devant une casse automobile. Au-dessus d'un garage qui semble abandonné, je reconnais les images d'un terrible accident. Dans un coin du dessin, comme une signature, le même papillon que celui du tatouage sur la nuque de Lauren.

- C'est le tatouage de Lauren !

- Oui, ce tag-là, je l'ai fait pour elle. Elle me l'a demandé, souffle-t-il.

Theo n'en dit pas davantage. Je me perds un instant au milieu des flammes rouges et des morts-vivants. C'est comme si ce dessin me donnait accès aux pensées les plus sombres de Lauren.

- C'est beau, soufflé-je. Mais terriblement violent...

Theo hoche la tête, l'air songeur.

Nous reprenons notre exploration et chaque fois, je suis soufflée par le talent de Theo.

- Tu n'as jamais pensé à en faire ton métier ?

- Non, j'aime bien taguer comme ça, pour me défouler, me libérer de mes fantômes, et de ceux de mes amis éventuellement, ajoute-t-il en souriant. J'ai comme un besoin compulsif d'inscrire les images que j'ai dans la tête. Mais je veux être chirurgien. Guérir les gens, c'est ça qui m'importe.

Une fois encore, sa modestie m'impressionne.

- Et toi ? demande-t-il comme nous reprenons le chemin de l'immeuble.

- Moi, c'est la biologie marine qui m'intéresse...

Je me souviens alors de ma situation.

- Les choses sont un peu compliquées en ce moment...

Ma voix se perd dans le vide. Theo n'insiste pas.

- J'ai cru comprendre... Je suis sûr que tout va s'arranger, conclut-il.

Sa voix chaleureuse me fait du bien. Il ne cherche pas à en savoir davantage, mais je sens qu'il est sincère quand il assure que tout va s'arranger.

- Merci, murmuré-je.

Quand nous nous retrouvons au pied de l'immeuble, la moto de Lauren est de retour. Bien gardée par l'immense dragon ailé. Il est presque midi. Je n'ai pas vu le temps passer ! J'ai hâte de retrouver Lauren, mais je prends tout de même le temps de regarder le tag d'un peu plus près, pour en saisir toutes les subtilités.

- C'est une allusion à son côté bad girl..., s'amuse Theo. Tu sais, le genre motarde de l'enfer...

Au moment où nous sortons de l'ascenseur, je remercie Theo pour la visite.

- Je viens d'avoir une idée, pour le tag du bas... Maintenant que j'ai vu comment était Lauren avec toi, je devrais peut-être lui ajouter des cœurs dans les yeux et remplacer les flammes par des nuages Kawai...

J'éclate de rire.

Lorsque nous poussons la porte, nous tombons sur Lauren. Comme un lion en cage, elle fait les cent pas dans le salon, et quand elle nous voit, elle nous jette un regard noir.

Le dragon de l'enfer. Sans les cœurs dans les yeux.

- J'étais folle d'inquiétude, grogne-t-elle. Je t'ai appelée, Camz !

Je me souviens soudain que mon téléphone est resté sous mon oreiller.

- Je n'avais pas mon téléphone ! Theo me faisait visiter le quartier... Il y a un problème, Lauren ?

- Je t'ai cherchée, je me suis inquiétée ! J'ai même eu peur que tu ne sois partie ! Mais je vois que tu étais en bonne compagnie, grogne-t-elle.

Je reste perplexe.

- Lauren... mais... Qu'est-ce qui t'arrive ?

Pour toute réponse, Lauren me jette un regard sombre.

- Jalouse, Camila, elle est jalouse, glisse Theo, amusé.

Jalouse ? J'interroge Lauren du regard. L'idée qu'elle soit jalouse me flatte un peu, je dois l'avouer... Mais je me reprends vite. Comment peut-elle imaginer un seul instant, que... J'en reste sans voix.

- Mais enfin... Lauren...

Elle semble vraiment bouleversée. Je m'approche d'elle, je glisse ma main sur sa nuque et l'attire vers moi pour poser un baiser sur ses lèvres. Elle retient mon visage et me rend mon baiser avec une fièvre inégalée.

Mince, elle a vraiment eu peur !

- C'est toi que j'aime, Lauren..., dis-je.

Je sais que Theo est là. Mais ça ne me gêne pas de le dire devant lui. Maintenant que nous sommes à New York, je pourrais presque ouvrir la fenêtre et hurler que je l'aime.

Depuis le début, je vois que Theo arbore un visage amusé. Quand il voit que Lauren est calmée, il se marre franchement.

- Jalouse de moi. T'es sérieuse, meuf ?

Lauren lui répond par un grommèlement embarrassé qui le fait rire deux fois plus.

- Oui, je vois bien que t'es sérieuse. Eh ben dis donc, on peut dire que tu es accro ! C'est bien la première fois que je te vois dans cet état.

La première fois ? Pourquoi mon cœur se met-il à battre comme ça ? Je tente de me calmer, mais je ne peux pas m'empêcher de trembler.

En revanche, je vais arrêter de sourire bêtement.

Theo éclate de rire.

- Je trouve le sujet d'étude assez intéressant, d'un point de vue médical. J'aurais bien poussé l'expérience scientifique un peu plus loin, mais je n'ai pas envie qu'on en vienne aux mains.

- C'est ça, moque-toi..., grogne Lauren pour la forme.

- Non, je ne me moque pas, je trouve ça beau. Ça me donne une nouvelle idée de tag, lance-t-il en attrapant son carnet de croquis. Je vais mettre ça sur le papier pour saisir l'idée pendant qu'elle est chaude. Je vous laisse, les amoureuses.

Les amoureuses... ça me fait bizarre d'entendre cette phrase. Mais ça me fait plaisir, aussi. Surtout que c'est vrai.

Lauren lui lance un coussin dans la tête.

- Ben quoi, c'est vrai ! proteste Theo.

- C'est pas pour ça, le coussin ! C'est pour le pari d'hier. Et aussi parce que je te défends de me prendre comme sujet d'étude médicale !

Une dois seules dans le salon, nous échangeons un long baiser.

- Je me suis emportée, Camz. Tu me pardonnes ?

Je prends sa main et la serre dans la miennes.

- Bien sûr que je te pardonne...

Lauren m'entraîne vers la porte.

- Il faut qu'on y aille si on ne veut pas perdre la réservation...

- Quelle réservation ? demandé-je.

Lauren fait volte-face, hilare.

- OK... Ce matin, tu ne m'as donc vraiment pas écouté quand je t'ai parlé du déjeuner !

- Tu m'as parlé du déjeuner, ce matin ? Je ne m'en souviens pas... J'étais très occupée, dis-je en posant une main sur sa poitrine.

Lauren éclate de rire.

- J'ai réservé une table chez Juliette, une adresse du quartier. Il faut que tu voies ça, assure-t-elle en me prenant la main.

- Déjeuner ? Mais... Est-ce qu'on a vraiment les moyens d'aller au restaurant ?

- On fête ton arrivée chez moi. Notre couple. Et le fait que ce sera le dernier restaurant avant longtemps, précise-t-elle.

Je suis heureuse qu'elle ait envie de fêter mon arrivée ici. Et puis, je trouve le mot « couple » magnifique et très excitant, quand elle le prononce avec cette voix grave qui me plaît tant.

- Dans ces conditions, je meurs de faim ! dis-je en l'entraînant vers la porte.

A quelques pas de l'immeuble, nous entrons dans un lieu plein de verdure qui tranche singulièrement avec l'ambiance urbaine alentour. Ici, les tables et les chaises rappellent celles qu'on associe traditionnellement aux restaurants parisiens.

- C'est de la cuisine française, explique Lauren. Tu vas voir, c'est excellent.

Nous nous installons à l'intérieur, sous une verrière à laquelle des tonnes de plantes sont suspendues. Le soleil me donne envie de m'étirer comme un chat. Dès que nous sommes assises, j'oublie tous les soucis auxquels nous devons faire face pour me laisser aller à l'atmosphère romantique qui plane ici. Je me sens étrangement libre, soudain. Je peux dévorer Lauren des yeux, personne ne viendra nous reprocher d'être ensemble.

- Ça te plaît ? demande Lauren en me tendant le menu.

- Tout me plaît, ici, dis-je sans la quitter des yeux.

Lauren me répond d'un sourire ravie.

La lecture du menu me prend un bon quart d'heure. Tout me fait envie. Et mon choix s'arrête finalement, après avoir demandé plusieurs fois son avis à Lauren, sur un tartare de thon épicé qui me paraît des plus prometteurs.

- Excellent choix, confirme Lauren.

Elle opte pour un steak grillé saignant qui me semble coller avec son côté sauvage.

Une fois la commande passée, Lauren me prend la main et me regarde tendrement.

- La bonne nouvelle, c'est que la fac accepte de me faire un échéancier de paiements. Mais pour payer, je vais devoir trouver un deuxième boulot. Ou donner plus de cours au gymnase... Ou les deux..., lâche-t-elle avec une sérénité impressionnante.

De mon côté, je suis un peu plus perplexe.

- Il faut que je me trouve un boulot de toute urgence, commencé-je. J'ai un peu d'argent de côté, mais je ne tiendrai pas longtemps. Pour ce qui est de la fac, pour l'instant, ça me semble compliqué. On verra après...

Elle suit les contours de mon tatouage sur mon avant-bras.

- On va y arriver, Camz, souffle-t-elle. Ensemble.

Elle me regarde avec une intensité qui me trouble. A cet instant, il me semble que nous savons toutes les deux que rien ne sera facile. Mais nous savons aussi qu'ensemble, nous ferons face.

Le tartare de thon et le steak grillé font leur apparition. Une lueur de gourmandise passe dans les yeux de Lauren. Moi, je crois que je bave carrément.

Presque autant sur le plat que sur Lauren...

C'est la première fois que Lauren et moi mangeons au restaurant. La dernière avant longtemps, aussi. Je décide donc de tout savourer pleinement et de ne pas perdre une miette. Du repas, comme de Lauren. Je déguste mon tartare de thon et ne me lasse pas de regarder Lauren, qui semble hésiter entre l'envie de dévorer son morceau de viande et celle de prendre son temps.

Quand nous sortons du restaurant, Lauren me tient contre elle.

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