Apprends-moi/fan-fiction camr...

Oleh leence3

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Céder au désir pourrait leur faire tout perdre, mais comment résister ? À 18 ans, Camila a tout perdu : sa mè... Lebih Banyak

Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7
Partie 8
Partie 9
Partie 10
Partie 11
Partie 12
Partie 13
Partie 14
Partie 15
Partie 16
partie 17/1
Partie 17/2
Partie 18
Partie sans titre 19
Partie 20
Partie 21
Part 22
Partie 23
Partie 24
Partie 25
Partie 26
Partie 27
Partie 28
Partie 29
Partie 30
Partie 31
Partie 32
Partie 33
Partie 34
Partie 35
Partie 36
Partie 37
Partie 38
Partie 39
Partie 40
Partie 41
Partie 42
Partie 43
Partie 44
Partie 45
Partie 46
Partie 47
Partie 48
Partie 49
Partie 50
Partie 51
Partie 52
Partie 53
Partie 54
Partie 55
Partie 56
Partie 58
Partie 59
Partie 60
Partie 61
Partie 62
Partie 63
Partie 64
Partie 65
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Partie 67
Partie 68
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Partie 79
Partie 80
Partie 81
Partie 82
Partie 83
Partie 84
Partie 85
Partie 86
Partie 87
Partie 88
Partie 89
Partie 90
Partie 91
Partie 92
Partie 93
Partie 94
Partie 95
Partie 96
Partie 97
Partie 98
Partie 99

Partie 57

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Oleh leence3


   Lauren

Camila pose ses grands yeux chocolat sur moi. L'animosité les a quittés. Je n'y lis plus qu'une grande interrogation. Je lui tends la main, qu'elle saisit volontiers, et nous regagnons la chambre.

Là, elle s'allonge sur le lit, appuyée sur un coude. Je m'étends sur le dos, à côté d'elle. Je ne suis qu'à quelques centimètres d'elle, mais nos corps ne se touchent pas, et j'ai soudain l'impression qu'un fossé infranchissable me sépare d'elle.

- J'ai très envie de dormir avec toi, Camz. Le truc, c'est que je n'ai jamais dormi avec personne. Je veux dire, je n'ai jamais passé la nuit complète avec quelqu'un. C'est compliqué pour moi...parce que...

Ma voix est nouée. L'aveu est douloureux. Camila pose la main sur mon bras, tendrement. Elle a compris qu'il me coûtait déjà beaucoup de lui avouer cela.

Je cherche par où commencer mon récit. Mon cœur s'est mis à battre plus fort. L'angoisse me noue l'estomac, je sais qu'il faudra bien que je lui raconte. Plusieurs fois, j'ouvre la bouche pour parler, mais c'est comme si les mots ne venaient pas.

- Lauren, écoute. Je regrette de m'être emportée... Tu sais quoi, tu m'expliqueras quand tu seras prête, d'accord ? On a eu notre lot d'émotions pour aujourd'hui...

Mes bras se referment sur elle. Pendant de longues minutes, je cherche comment lui dire, comment assembler les mots. La respiration de Camz s'est ralentie. Je me rends compte qu'elle s'est endormie contre moi, le bras autour de ma taille. Moi, je lutte. Il va pourtant bien falloir que je dorme, un jour... Ma vigilance faiblit. Bercée par la respiration de Camz, je me sens lâcher prise.

D'abord, il y a cette voiture. Qu'est-ce que je fais dans cette voiture ? Je jette un œil dans le rétroviseur. Je hurle. Il y a des morts, sur le siège arrière. Défigurés. C'est quoi, ce bordel ? Qu'est-ce que je fais là ? Il faut que je sorte ! Mais la voiture roule trop vite. Un mur s'approche de moi. Le volant est coincé, les freins aussi. Je hurle. L'impact est terrible. Et puis la voiture se retourne. Une forêt. Les morts sont partout. Ils viennent pour moi. Je fais demi-tour. Mais ils sont partout. Défigurés.

- Lauren !

Un visage s'approche. Je pousse un cri terrible. Une main se pose sur mon épaule. Je fais un bond de dix mètres et pousse un nouveau cri, me retournant brusquement vers la voix.

Ce n'est pas celle d'un mort.

Soudain, la lampe s'allume. Eblouie, je pousse un nouveau hurlement. Puis je regarde autour de moi, éperdue. Je ne comprends pas. Je suis où ? Il me faut plusieurs secondes pour comprendre que ne suis pas dans la forêt, mais bien dans ma chambre. Je tombe alors sur les yeux écarquillés de Camila. Tétanisée, elle me regarde sans rien dire.

Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Tout me revient. J'ai cédé, je me suis endormie à côté d'elle. Je viens de hurler. Je suis en sueur. J'ai l'air d'une bête sauvage aux abois.

C'est pas vrai, la honte.

Je me laisse tomber sur le dos, les yeux fixés sur un point du plafond, pour tenter de retrouver mon souffle.

- Lauren, est-ce que ça va ? demande-t-elle d'une petite voix. Est-ce que tu as mal quelque part ?

Je lui fais signe que tout va bien. Mon cœur bat si fort qu'il me semble qu'il va lâcher. Je ne peux pas parler. Les images de mort me reviennent et j'ai du mal à me calmer.

Putain, comment c'est possible de faire des rêves pareils ?

Tout est chaque fois si réel... J'ai l'impression d'y être.

Elle pose la main sur mon bras et me caresse doucement la peau. Un léger frémissement me traverse, doux et rassurant, qui éloigne les dernières images de cauchemar. Incapable de parler, je pose une main sur son visage, comme pour m'assurer que Camz est bien là, réelle. Je m'accroche à ses yeux chocolat, à ses lèvres douces, aux traits de son visage.

- Lauren, dis-moi quelque chose, supplie-t-elle. Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu as poussé un cri si effrayant !

Je ferme les yeux, pour vérifier que les images de morts sont bien parties.

Flagrant délit de cauchemar.

Exactement ce que je voulais éviter.

- Rien, murmuré-je en tendant le bras pour éteindre la lampe. Désolée de t'avoir réveillée.

Camila pose sa main sur la mienne, pour m'empêcher d'atteindre l'interrupteur. Je la laisse faire. Je n'ai pas la force de lutter. Je viens déjà d'affronter une armée de morts.

Elle pose la tête sur ma poitrine, l'oreille contre mon cœur.

- Rien ? Tu plaisantes ! Ton cœur bat comme s'il allait exploser ! dit-elle d'un ton doux qui me fait du bien. On dirait que tu viens de courir un cent mètres.

En quelque sorte, oui.

- Pourquoi tu ne veux rien me dire ?

Sa voix s'achève de me tirer du côté des vivants. Je soupire. A quoi bon résister encore... Sa douce détermination me fait fondre. Je me sens soudain très vulnérable. Mais parfaitement à l'abri, dans ses bras.

- C'était il y a quatre ans, Camz... Pendant les vacances. Je fêtais mon admission à l'université de Colombia. J'étais sélectionnée pour entrer dans l'équipe de natation, en vue de devenir professionnelle.

Pour la première fois, les mots viennent, presque tout seuls. Camila se redresse et ouvre des grands yeux étonnés. Je la comprends. Elle a déjà probablement entendu parler de cette prestigieuse université. Mais elle ne m'a jamais entendu parler de natation. Encore mon de mon excellent classement.

- En fait, j'avais fêté cette réussite une première fois, la veille. La soirée avait failli mal tourner. Trop d'alcool, trop de gens. Ma mère m'avais interdit de me rendre à la seconde. Elle l'avait fait par téléphone, comme toujours, puisqu'elle était trop prise par son travail. Mais cette fois, j'ai désobéi. J'ai filé en cachette, avec mes potes de l'époque. On est partis en voiture. Je conduisais. On a eu un accident...

J'avale ma salive avec difficulté. Tout mon corps tremble au souvenir de ces instants épouvantables. Camz a reposé sa tête sur ma poitrine. Je plonge une main dans ses cheveux, pour y puiser la force de continuer.

- ... grave. Pour éviter un poids lourd, j'ai donné un coup de volant. On a fait plusieurs tonneaux avant de terminer dans un arbre, au bord de la forêt. Les autres ont été légèrement blessés, et c'est moi qui ai le plus morflé. Je suis restée une semaine dans le coma.

Ma voix tremble en arrivant à la partie la plus douloureuse du récit.

- Mon genou a été broyé. J'ai passé des semaines et des semaines en rééducation. Terminée, la natation. En tout cas, à un niveau professionnel. Alors j'ai préféré tout arrêter. D'où la boxe, en amateur. Et j'ai dû me reconvertir. Architecture...

La colère me prend soudain.

- Selon les médecins, je m'en sors bien... Mais ma place était dans une piscine, dans l'équipe des états unis, et pas derrière un bureau d'architecte ! Et le pire, c'est que chaque nuit ou presque, je revis l'accident ! C'est comme si je n'arrivais pas à passer à autre chose ! Comme si ces horribles images revenaient chaque nuit pour me tirer vers le fond ! Le pire, dans tout ça, c'est Alejandro ! Il m'admirait, avant ! Depuis l'accident, depuis que les portes de l'équipe de natation se sont fermées, il me renie ! Putain ! Et ça me dégoûte ! Ce n'était pas moi qu'il admirait, c'était ma réussite sociale !

Camila m'effleure la poitrine pour m'apaiser. Et elle y parvient.

- Lauren, murmure-t-elle, je suis désolée d'apprendre ça. J'ose à peine imaginer ce que tu as traversé. Il a dû te falloir tellement de force, tellement de courage pour surmonter ces épreuves !

Son ton doux et calme me fait l'effet d'un baume. Je sens qu'elle est touchée par mon récit. Ses yeux sont humides et il me semble qu'elle fait un effort pour retenir ses larmes.

- Sortir en cachette, c'est un truc d'adolescente, Lauren, reprend-elle d'une voix bouleversée. La seule personne qui pouvait t'empêcher d'avoir un accident, c'était Clara. Et ce soir-là, elle était trop occupée avec ses affaires pour veiller sur sa fille. Si elle se conduit comme ça, c'est parce qu'elle s'en veut. Elle ne se pardonne pas de t'avoir laissé partir.

Ses paroles font mouches.

- Si seulement je pouvais arrêter de faire ces cauchemars débiles ! murmuré-je presque malgré moi.

- Pourquoi ne m'avoir rien dit ? souffle Camz. De cette vie, de cet accident ?

Je l'entoure de mes bras.

- J'ai eu peur que tu ne prennes la fuite si je te parlais de tout ça... Que toi aussi, tu te détournes de moi, comme ton père.

Je me redresse sur un coude, et je plonge mes yeux dans les siens.

- Et si tu pars, je ne m'en remettrai pas... parce que... je t'aime, Camila.

J'ai lâché les mots qui me brûlaient les lèvres depuis longtemps déjà. Je crois qu'ils étaient tapis au fond de moi depuis le début. Je ferme les yeux un instant. Maintenant que j'ai avoué mes sentiments, une terrible inquiétude me prend. Et si Camz prenait la fuite ?

- Moi aussi, Lauren, je t'aime, murmure-t-elle au creux de mon oreille d'une voix qui sonne comme une caresse.

J'ouvre les yeux, pour tomber sur le sourire lumineux de Camila.

- Je ne vais pas me détourner de toi. J'aime ce que tu es, pas une image ni une quelconque réussite sociale. Et tu peux me réveiller dix fois par nuit, je serai là, Lauren, souffle-t-elle tout près de moi d'une voix légèrement voilée par l'émotion.

Mon cœur s'est remis à battre à toute allure. Mais cette fois, c'est la joie qui menace de le faire exploses. Je passe une main derrière la nuque de Camz pour l'attirer à moi. J'ai besoin de la sentir contre moi. Nos bouches se joignent. Et aussitôt, la fièvre nous gagne. Comme si aucun baiser ne pouvait satisfaire la soif que nous avons l'une de l'autre.

Un désir plus fort me transperce. A cet instant, comme si elle ressentait exactement le même désir impérieux, elle bascule sur le dos et m'attire sur elle.

Je t'aime.

Le mot est trop faible pour décrire ce que je ressens pour Camila. Une attirance indescriptible, quasi chimique. Maintenant que j'y ai goûté, je ne pourrai plus jamais m'en passer.

Plus jamais.

Oui, je crois que c'est quelque chose comme ça.

J'ai besoin d'elle pour me sentir vivante. Pour continuer à vivre, tout simplement.

Nos jambes s'entrelacent. Nos mains se cherchent et caressent tout ce qui se passe à leur portée en un ballet fébrile. Comme si toutes les épreuves que nous avons traversées se muaient en un désir nouveau, plus urgent encore. Sa peau tiède et douce m'électrise. Nos lèvres et nos langues ne parviennent plus à se quitter. Tout mon corps est en ébullition. Chacune de mes sensations est décuplée. Tout est plus intense encore que les autres fois. Je me sens soudain intimidée par la force de ce qui nous traverse. Comme si c'était la première fois que nous faisions l'amour.

Une nouvelle première fois.

Camz bascule sur moi et plante ses yeux dans les miens, pose ses mains sur ma poitrine, pour pouvoir me chevaucher plus fermement.

Si elle décide de mener la danse, je ne réponds plus de rien.

Elle est belle, tellement belle. Je pourrais la regarder pendant des heures.

Je m'abandonne à l'instant, complètement à sa merci. Bien calée sur moi, Camila oscille doucement, avec son bassin. Une simple étoffe nous sépare et je sens son sexe tiède contre le mien. Je la désire immédiatement, intensément.

Et je ne peux déjà plus le cacher.

De toute façon, pourquoi le cacher ? Je veux qu'elle sente à quel point je la désire. Qu'elle mesure le pouvoir qu'elle a sur moi.

Elle effleure ma peau. Ça me brûle au creux des reins. Ça remonte le long de ma colonne vertébrale. Mes sens sont aiguisés d'une façon qui me fait presque peur. Mon corps est devenu hypersensible.

Je laisse glisser mes mains le long de ses cuisses nues, j'en effleure la peau douce et fine. Je me délecte un instant du frémissement que je sens sous mes doigts puis je remonte jusqu'à son shorty noir. Il épouse ses formes à la perfection. C'est sexy. Terriblement excitant. Je pose les mains sur ses fesses, j'en caresse d'abord l'arrondi puis je glisse les mains sous le tissu et les presse fermement. J'accompagne le mouvement de son bassin, je lui imprime un nouveau rythme, plus soutenu. Camz se cambre pour me faciliter la tâche, et soupire de désir. Ses mains se crispent sur mes seins, et mille étincelles m'électrisent. Mon sexe est de plus en plus trempé contre le sien. Son intimité brûle, sa culotte s'humidifie elle aussi. Je ne supporte plus le tissu qui nous sépare. Sentir son excitation grandissante n'arrange pas les choses.

Camila porte un débardeur noir à fines bretelles. Le bout de ses seins pointe sous l'étoffe légère, comme un appel. Je glisse une main sous le vêtement, et je remonte le long de son ventre, traçant un chemin brûlant jusqu'à sa poitrine. Un soupir sensuel lui échappe quand j'arrive à ses seins. Je caresse légèrement ses tétons avec mes pouces, puis je les pince doucement, sans la quitter des yeux. Elle gémit.

J'aime l'entendre gémir.

J'aime voir son regard se perdre de désir.

Soudain, elle ôte son débardeur. Lorsqu'elle se penche pour s'en débarrasser, elle me donne à voir, l'espace d'un instant, ce tatouage que j'aime tant. Les quatre oiseaux tatoués s'envolent devant mes yeux, en même temps que le débardeur, achevant de me brouiller l'esprit.

Je ne crois pas qu'elle se rende compte à quel point son geste est sensuel.

Je l'aimais bien ce débardeur. Mais je préfère qu'il s'en aille. Le spectacle de sa peau halé, de ses seins tendus vers moi, de son ventre, est bien plus excitant. Surtout quand elle se cambre comme elle le fait, pour m'offrir sa poitrine. Surtout quand elle me jette un coup d'œil lascif.

Elle me fait comprendre qu'elle a envie que je la regarde, que je la touche.

Et je ne vais pas m'en priver.

Je suis dingue de cette fille.

Je souris. Elle est de moins en moins intimidée par la proximité de nos corps. Sa confiance me flatte, m'excite aussi, et me donne envie de l'emmener vers les plus hauts sommets de la volupté.

Je me redresse, je passe les mains sous ses fesses et m'agenouille sous elle. Camz est toujours assise sur moi, juste sur mon sexe, mais ses seins sont à portée de mes lèvres, à présent. Je les goûte. Elle crispe ses mains dans mes cheveux, pour maintenir mon visage près d'elle, pour m'indiquer que c'est exactement ce qu'elle voulait. Ses tétons sont durs et pointent sous ma langue. J'en fais le tour, je les mordille, les titille. Des spasmes de plaisir me répondent, passent à la surface de ma peau puis glissent dans mes veines.

Est-ce qu'elle sait qu'elle me rend complètement folle ?

Je mordille sa nuque sans pouvoir réprimer des grognements de désir. Ses lèvres s'entrouvrent. J'ai envie de la dévorer tout entière.

Il me semble que mon épiderme s'enflamme. A mon tour, j'arrache mon T-shirt. J'ai envie qu'elle me touche, qu'elle m'embrasse, me griffe, me lèche.

Dès que ma poitrine est à découvert, elle y pose des yeux gourmands. Des milliers de frissons parcourent aussitôt ma peau, dans l'attente impatiente de ses caresses. Ses doigts m'effleurent, sa bouche me goûte, ses dents testent ma peau. Je vais m'enflammer.

Mes mains glissent le long de son corps fin et souple. Mes caresses se font insistantes, ses oscillations sur mon sexe, langoureuse. Je vais jouir si elle continue à gémir et à bouger de la sorte. Je la saisis délicatement pour l'allonger à côté de moi.

Je pose la main sur son ventre, et à ce simple contact, un spasme de désir la traverse. Je fais descendre ma main jusqu'à son shorty, lentement. Trop lentement à son goût, manifestement, puisqu'elle se tortille pour s'en débarrasser elle-même.

- Impatiente ? lui glissé-je, amusée par son ardeur.

Pour toute réponse, elle me jette un regard incandescent que je ne suis pas près d'oublier.

Le message est clair. J'obtempère et glisse un doigt dans son intimité humide, lui arrachant un léger cri de plaisir qui m'aiguillonne.

Je pose mon doigt sur le point le plus sensible, le plus vivant de son intimité, et je le masse doucement. Je le sens gonfler sous mes doigts.

- Lauren, murmure-t-elle d'une voix étouffée.

Si elle murmure de nouveau mon prénom, je ne réponds plus de rien.

Je ne sais plus bien si son regard sauvage me donne envie de continuer jusqu'à la faire crier ou de la faire languir jusqu'à ce qu'elle me supplie.

Il faut choisir...

C'est elle qui choisit, finalement. Elle saisit mon poignet, pour suspendre mon geste.

- Quelque chose ne va pas ? demandé-je en m'allongeant tout contre elle.

- Je ne veux pas jouir sans toi. Pas ce soir..., murmure-t-elle contre mon oreille.

Elle prend mon visage entre ses mains, tendrement, et cherche mes lèvres. Sa langue s'aventure à la recherche de la mienne. Ses dents mordillent ma lèvre inférieure et c'est comme si la douce morsure faisait vibrer chaque cellule de mon corps.

Puis ses mains quittent mes joues pour se poser sur l'élastique de mon tanga, enflammant tout sur son passage. Le vêtement glisse. Je l'aide à m'en débarrasser et mon sexe humide jaillit. Loin de détourner les yeux, elle contemple mon désir, et se passe la langue sur les lèvres.

Diabolique.

Elle pose sa main sur mon intimité et tente de nouvelles caresses qui menacent de me faire chavirer. Son pouce effleure mon clitoris, puis, timidement, sa langue prend le relais. Un frisson me retourne les reins. Je suis trop excitée et mon sexe trop sensible pour résister à cette audace nouvelle.

J'ai trop envie d'elle, de me fondre avec elle dans le plaisir.

- Moi non plus, je ne veux pas jouir sans toi, Camz..., murmuré-je en l'attirant délicatement à moi.

J'ouvre le tiroir de ma table de nuit, mais l'urgence du désir me fait renverser le contenu à terre. Un juron m'échappe. Mon impatience fait sourire Camz.

Parmi les objets éparpillés au sol, je ne vois pas mon gode.

Quand j'aperçois enfin mon gode double, je l'attrape comme s'il allait s'enfuir et j'enfile ma partie à la hâte en laissant échapper un léger couinement.

Je m'allonge sur le dos et j'attrape Camz par les hanches pour la hisser sur moi.

- Tu voulais être maître du jeu, murmuré-je, je n'ai rien contre. Au contraire.

Camila ne se fait pas prier et s'allonge sur moi. Ses seins tendus effleurent ma poitrine. Sa bouche se love dans mon cou et elle me mordille l'oreille. Je transpire. Mon sexe s'humidifie encore plus. Camz se redresse et glisse une main entre nos deux sexes, saisit l'autre partie du gode pour le guider vers son intimité.

Un grognement de plaisir m'échappe quand je vois l'autre partie du gode la pénétrer. J'ai besoin de toute ma force pour lutter contre le désir furieux qu'elle m'inspire, mais je la laisse faire. Je la laisse coulisser sur moi, les mains perdues dans ses cheveux, que j'aimerais tirer malgré moi.

Excitée par ses gémissements de plaisir, je tente de reprendre le contrôle. Mais elle saisit mes mains pour m'empêcher de tenir son bassin.

- Tu oublies que c'est moi, le maître du jeu, glisse-t-elle d'une voix qui s'insinue comme la plus dangereuse des caresses.

C'est redoutable.

Elle murmure plusieurs fois mon prénom. Tout son corps frémit. Elle est trempée, chaude, et son sexe se frotte contre le mien en même temps qu'ils se pénètrent à un rythme régulier qui me rend dingue. Elle s'agrippe à moi. Je sens qu'elle est en train de lâcher prise. Elle oscille lentement, comme pour m'emmener.

- Lauren...

- Attends, Camz...

Je ne peux plus résister. Je saisis ses hanches et la retourne sur le dos. Elle pousse un cri de plaisir qui m'encourage.

- Plus fort, Lauren, supplie-t-elle.

Mesurant chacun de mes coups de reins, je nous pénètre de plus en plus fort, de plus en plus loin. Ses mots se perdent dans un gémissement plus long que les autres. Un spasme la traverse au moment où je jouie de plaisir qui m'ôte la voix, le souffle, et qui me donne l'impression de m'évanouir de plaisir.

Quand nous ouvrons les yeux, nous sommes toujours enlacées, haletantes, heureuses. Comme si nous revenions de très loin, un peu à regret, mais avec la promesse d'y retourner bientôt. Ma tête est posée sur sa poitrine. Dans ma nuque, je sens sa main dessiner les contours de mon tatouage et un doux frisson me parcourt la peau. Comme si la vie elle-même courait elle-même autour de ce papillon.

En apercevant le contenu du tiroir sur le sol, nous rions.

- Heureusement que tu as trouvé le..., souffle-t-elle malicieuse. Je crois que j'aurais pris feu, sinon...

- Tu sais, on aurait pu s'en passer... de toute manière j'aurais tout fait pour stopper l'incendie, lancé-je avec un sourire coquin.

- Je n'en doute pas, souffle-t-elle tendrement. Ce serait dommage de risquer un incendie...

Cette nuit est divine.

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