Apprends-moi/fan-fiction camr...

By leence3

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Céder au désir pourrait leur faire tout perdre, mais comment résister ? À 18 ans, Camila a tout perdu : sa mè... More

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Partie 13
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partie 17/1
Partie 17/2
Partie 18
Partie sans titre 19
Partie 20
Partie 21
Part 22
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Partie 99

Partie 34

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By leence3


   Camila

Cette nuit, j'ai pris une décision. J'en ai marre des montagnes russes. Elle est gentille quand elle veut, très froide quand elle le décide, ça suffit. Je vois bien qu'elle cache quelque chose et je vais la contraindre à me raconter ce qu'elle a, par n'importe quel moyen.

Après l'annonce choc de l'adoption et du souhait d'appeler mon père « papa », j'ai entendu mon père et Clara faire des messes basses. Apparemment, ils ont décidé d'y aller mollo sur les sorties en famille, le temps de laisser la tension retomber. Cet après-midi, Clara, Alejandro, Sof' et Léo sont partis rendre visite à des amis, et j'ai bien l'intention d'en profiter pour trouver Lauren.

En milieu d'après-midi, Lauren n'a toujours pas fait son apparition. Sa moto n'est plus là. Je me doute qu'elle est allée au club de boxe, et je décide de l'y rejoindre. Peu importe la façon dont je me ferai recevoir. Je vais aller la chercher là où elle est.

Je n'ai jamais mis les pieds dans une salle de boxe, et au moment de pousser la porte, je suis un peu intimidée. Mais une fois à l'intérieur, je suis étonnée par l'ambiance studieuse qui y règne. Sur un ring, une femme répète des enchaînements, face à un coach. Sur la gauche, des hommes et des femmes frappent dans des sacs de sable. Et partout, des boxeurs et boxeuses plus ou moins baraqués pratiquent toutes sortes d'exercices : musculation, saut à la corde, pompes et répétitions face à des miroirs. Une vraie ruche...

Au fond du gymnase, sur un autre ring, je reconnais la silhouette de Lauren. Elle est en plein combat et je suis d'abord saisie par l'appréhension en voyant son adversaire lui tomber dessus et tenter de la coincer contre les cordes. Mais rapidement, je suis frappée par l'agilité de Lauren et par la précision de ses gestes.

Je m'approche du ring. À chaque mouvement, à chaque coup qu'elle porte, ses muscles se dessinent parfaitement, révélant des courbes et des reliefs qui me fascinent et me troublent. Moi qui m'attendais à un sport de brutes où tout le monde finit avec le nez cassé, j'étais loin de la réalité. Lauren rayonne. Son visage concentré sur son adversaire est plus beau que jamais. Elle est parfaitement à sa place sur ce ring. J'ai l'impression d'être sur son territoire, de lui dérober une part de son intimité, et d'en apprendre davantage que si elle s'était livrée à moi.

À la faveur d'une esquive, Lauren se retourne. Son T-shirt est suffisamment lâche pour laisser voir son tatouage. Et je suis frappée par la sensualité qui se dégage de tout son corps en mouvement. À cette occasion, je découvre ses fesses, parfaitement musclées. Je ne l'avais jamais vu sous cet angle. En fait, je n'avais jamais vraiment fait attention à ses fesses, mais le spectacle me plaît beaucoup.

Un peu gênée par ce que je ressens, je risque un œil autour de moi. Je peux bien dévorer Lauren et son postérieur de rêve du regard, personne ne fait attention à moi : les quelques boxeurs, hommes ou femmes, massés autour du ring suivent le combat avec une attention quasi religieuse.

Soudain, en se déplaçant dans le ring pour échapper à une attaque, Lauren m'aperçoit. L'espace d'un instant, elle quitte des yeux son adversaire pour les arrêter sur moi, et mes joues s'embrasent aussitôt.

Sa seconde d'inattention lui vaut de manquer de recevoir le poing de son adversaire dans le plexus. Mais elle pare le coup avec une dextérité qui lui vaut des cris d'admiration.

Lorsque le gong marque la fin du combat, tout le monde applaudit. C'est un entraînement, il n'y a pas de point, mais je comprends que Lauren serait donné vainqueur. Elle échange quelques mots avec son adversaire, mais, rapidement, me cherche du regard. Je lui souris, presque malgré moi : j'ai du mal à dissimuler mon admiration.

Lauren ôte alors ses gants et me tend la main, par-dessus le ring. Je comprends qu'elle m'invite à la rejoindre, mais j'hésite un peu. Je suis en jean et T-shirt...

- Viens, sourit-elle, je vais te montrer.

Je saisis sa main et elle m'attire à elle. Il doit me rester des étoiles de fascination dans les yeux, car Lauren me sourit.

- Tu n'es jamais entrée dans une salle de boxe ?

- Jamais.

- Tu n'as jamais vu de combat de boxe ?

- Non plus.

Ni de boxeuse aussi belle.

- Lauren, tu fermeras ! lance l'entraîneur en se dirigeant à son tour vers les vestiaires.

Je sursaute. Je regarde autour de nous pour me rendre compte que tout le monde est parti.

- Je viens depuis longtemps, le propriétaire me fait confiance.

Elle se plante devant moi, les poings levés.

- Vas-y, essaie ! souffle-t-elle, malicieuse.

- Tu veux dire... tu veux que je te frappe ? N'importe comment ?

- Pas n'importe comment, il y a des règles... Des combinaisons..., explique-t-elle, le regard brillant.

Elle saisit délicatement mon coude et tire sur mon poing pour me faire tendre le bras droit devant moi. Je la laisse me guider, mais j'ai du mal à me concentrer sur le mouvement qu'elle me montre. Je suis trop près de son corps et depuis qu'elle a posé la main sur mon bras, je me sens chavirer. Un trouble profond m'envahit, qui me ravit autant qu'elle m'intimide.

- Par exemple, ça, c'est un droit. Vas-y, essaie.

Sa voix m'électrise, son regard aussi. J'effectue le mouvement au ralenti. Je ne peux pas me résoudre à la frapper, et cela l'amuse.

- Vas-y ! rit-elle.

- Mais je vais te faire mal.

- T'es un poids plume, moineau. Et l'idée, c'est justement que je vais l'arrêter, ce coup.

Je donne une série de coups légers en tendant mollement mon bras, en direction de son torse. Elle les arrête tous. Le contact de sa main me grise, et, comme aiguillonnée, je gagne en audace. Je tente une feinte en donnant un coup de mon poing gauche, pour la surprendre. Elle l'intercepte immédiatement et sourit.

- Bien essayé... Le truc, c'est que je devine quel mouvement tu vas faire, ton corps te trahit...

- Comment ça ?

Elle pose sa main sur mon épaule, à plat. Je reste immobile, pour profiter au maximum de cette délicieuse sensation.

Est-ce qu'elle voit que je suis complètement sous le charme ? Est-ce qu'elle comprend qu'elle me fait beaucoup d'effet ? Vu comment je la regarde, elle doit se douter de quelque chose. Cette idée me gêne un peu, et je rougis.

- Par exemple, là...

Sa voix est un peu plus grave, il me semble. Plus douce aussi. C'est pour me montrer le mouvement que fait mon épaule qu'elle pose sa main sur moi, mais au contact de sa paume, quelque chose s'envole dans mon ventre. Je reconnais cette sensation. Sauf qu'elle est plus forte que toutes les autres fois.

Il faut que je me reprenne...

- Tu veux dire que tu as un temps d'avance sur moi ? demandé-je, troublée.

- En ce qui concerne la boxe, oui. Sinon, je suis complètement perdu, souffle-t-elle sans me quitter des yeux. Mais je crois que j'aime ça.

Nos corps sont très proches, à présent. Nos regards se croisent une nouvelle fois, mais cette fois, je ne parviens plus à me détacher d'elle. Ses bras se referment sur moi et son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien. Je franchis la distance qui nous sépare et pose mes lèvres sur les siennes. Pour la première fois, je fais le premier pas. Je n'ai pas pu faire autrement. L'attraction était trop forte. Dès que nos lèvres se frôlent, j'ai l'impression de revivre. C'est comme si le sang circulait à nouveau dans mes veines, chargé de vie et de plaisir. Et le plus délicieux, c'est que, loin de se dérober à mon baiser, Lauren me le rend avec une douceur qui me fait fondre.

Quand nous nous séparons, elle me sourit.

- Là, je n'ai vraiment aucune chance, murmure-t-elle.

Elle ôte mon deuxième gant et l'envoie valser je ne sais où. Je remarque alors qu'elle a gardé les bandes pour se protéger les doigts. Je les défais doucement sans la quitter des yeux. Mes mains tournent autour des siennes et je suis aussi intimidée que si je la déshabillais. Elle se laisse faire docilement, mais il me semble qu'un léger frémissement l'agite et qu'elle retient son souffle. Je tremble moi aussi, et j'ai l'impression que nous sommes plus proches que jamais.

Je laisse ma main dans les siennes, elle la caresse légèrement. Je suis impressionnée par la douceur de sa peau, par celle de son regard aussi. Face à son corps de sportive, je me sens toute petite, et un peu impressionnée. Comme pour apprivoiser ses muscles si impressionnants, je pose les mains sur ses côtes. Son regard s'embrase, sa peau frémit et il me semble l'entendre pousser un léger soupir. Je suis étonnée de la sentir si sensible sous mes doigts. Comme si le géant devenait aussi frêle qu'une brindille. Comme si mes effleurements avaient le pouvoir de l'envoyer au tapis. J'ignorais avoir ce pouvoir. Ça m'étonne, et ça me plaît.

Elle me tient serrée contre elle. Nos bouches ne sont qu'à quelques centimètres l'une de l'autre et je bois des yeux le détail de ses lèvres si sensuelles. J'aime la façon dont elle me sourit, elle m'intimide. J'ai l'impression qu'elle me regarde vraiment, et qu'elle est capable de lire tout au fond de moi.

Ses mains se posent sur mes hanches et remontent lentement le long de mon dos. Les fourmillements qui étaient nés au creux de mes reins en voyant tous ses muscles en action renaissent de plus belle sous ses caresses.

Le soupir qu'elle laisse tomber dans mon oreille me fait l'effet d'une caresse qui glisse au creux de mon intimité. Je suis surprise de voir à quel point je la désire ; j'ai envie d'elle, mais je ne sais pas comment le lui dire.

- Tu capitules déjà ? soufflé-je en enfouissant la tête dans son cou. Je pensais que le combat n'avait pas encore commencé...

Ma propre voix me surprend. Elle me sourit. Une lueur de désir passe dans ses yeux et son étreinte se resserre.

Je jette un coup d'œil alentour. Nous sommes seuls dans la salle de boxe, mais les lampes sont allumées, la pièce est immense.

Je ne serais pas contre un peu d'intimité.

Comme si elle avait deviné mes pensées, elle saute au pied du ring et me tend la main pour m'aider à descendre. Au moment où je m'apprête à sauter, elle me saisit par la taille et m'emporte dans ses bras. Un cri de surprise m'échappe. Je me sens légère dans ses bras, contre son corps. Ma bouche est à portée de son cou et je me risque à le mordiller. Aussitôt, je sens sa peau vibrer et ses mains se serrer sur mes hanches. Dans mon cou, son souffle s'est accéléré imperceptiblement. Et chaque frôlement devient grisant.

- Je n'ai pas vraiment pu en profiter la dernière fois, souffle-t-elle.

Je ne peux pas m'empêcher de rire et je me laisse emporter dans les airs. Elle se dirige vers un vestiaire, puis, là, pousse d'un coup d'épaule une porte qui donne sur une petite pièce. Un genre de vestiaire individuel, minuscule.

Elle me pose délicatement sur le sol, puis me relève doucement la tête pour plonger ses yeux dans les miens.

- C'est bien ce que tu souhaites ?

La pièce est petite, presque trop petite pour elle, et nous sommes l'une contre l'autre. Pour toute réponse, je l'embrasse avec une fougue qui ne laisse aucun doute sur ma réponse. Nos langues se livrent une danse aux allures de combat. Puis je délaisse sa bouche pour glisser mes mains sous son T-shirt. Il est largement évasé et ne cachait pas grand-chose. Mais je peux enfin toucher tout ce que j'ai admiré de loin. À force de glisser mes mains dessous, le tissu s'enlève presque tout seul, et Lauren se retrouve torse nu. Je me perds un instant dans la contemplation des reliefs de ses seins.

C'est plus fort qu'un coup de poing.

Je suis en train de perdre pied, là.

Soudain, elle suspend mon geste.

- Quelque chose ne va pas ? demandé-je.

- Si tu vas plus loin, je ne pourrai pas faire marche arrière, Camila..., murmure-t-elle d'une façon qui me donne envie de lui arracher immédiatement son short.

- Qui te parle de faire marche arrière ?

Je suis moins assurée qu'il n'y paraît, mais le désir qui a commencé à grandir en moi me donne de l'audace. Et puis, nous avons été trop de fois séparés, contraintes, et une forme d'urgence s'est emparée de moi.

J'entoure son cou de mes bras et, attirant son visage à moi, je pose mes lèvres sur les siennes. Elles sont douces, humides, et une ferveur me gagne. Ma bouche se jette sur la sienne, nos langues s'emmêlent avec fièvre, et nous nous embrassons avec force. Emportée par sa fougue, Lauren avance légèrement et je recule d'un pas, jusqu'au mur. J'y prends appui, comme pour résister à la tempête de sensations qui s'annonce. J'ai les jambes qui flageolent, Lauren s'en rend compte et me saisit par les hanches pour me soutenir. Ses doigts se serrent sur mes côtes, à travers mon T-shirt. L'envie de sentir ses mains sur ma peau devient impérieuse. Je lève les bras, pour lui faire comprendre que j'aimerais qu'elle me déshabille. Lauren me répond d'un sourire tendre et s'exécute.

Mon T-shirt vole dans la pièce. Je n'ai aucun doute sur mon désir, mais la proximité soudaine de nos corps m'intimide. À demi nue face à elle, je me sens un peu gênée. Comme si elle avait deviné mon embarras, Lauren me sourit et ses yeux verts, doux et sensuels, me donnent de l'assurance. Elle plante sur mon épaule une ligne de baisers qui m'électrisent la peau, puis elle dessine une longue caresse qui fait plusieurs fois le tour de mon ventre pour remonter vers mes seins, allumant tout sur son passage. Je me cambre contre elle fébrilement. Je suis surprise découvrir mon corps si sensible à ses effleurements.

- On a tellement attendu ce moment, on mérite bien de prendre notre temps, non ? Personne ne viendra nous chercher ici. Rien ne nous presse..., murmure Lauren dans mon cou, entre deux baisers.

Le timbre de sa voix et son souffle un peu haletant me font l'effet d'une caresse qui, loin de m'aider à patienter, m'excitent encore davantage. Un soupir de frustration m'échappe. Et cela la fait sourire.

De ses lèvres, elle reprend sa lente exploration. Mon ventre, mes seins, mes épaules, la courbe de mon dos. Elle prend le temps de réveiller chaque parcelle de mon corps. Au contact de ses baisers et de sa langue, chaque millimètre carré de ma peau s'enflamme. La surface de mon corps n'est plus qu'un immense frémissement qu'il lui suffit d'effleurer pour m'arracher un gémissement. Je comprends alors qu'elle voulait me mener à ce point, inconnu de moi, où le désir devient une exquise torture. Elle s'arrête sur le tatouage de mon épaule, celui qui représente quatre oiseaux, et en dessine le tour, du bout des doigts d'abord, puis avec sa langue. Ma peau est si sensible que je pousse un léger gémissement de plaisir.

- Je veux apprendre le dessin par cœur, pour m'en souvenir chaque fois que je fermerai les yeux, souffle-t-elle.

Lauren m'a montré comment affoler chacune de mes terminaisons nerveuses, je décide de m'essayer à l'exploration de son corps et de la soumettre au même supplice délicieux. Mes lèvres et mes doigts suivent le chemin de ses muscles que les heures de boxe ont forgés en un magnifique jeu de pleins et de creux. J'avance prudemment d'abord, peu sûre de mes gestes, puis, encouragée par ses baisers, mes caresses se font plus précises. Sa peau palpite sous mes mains, et il me semble que je frissonne autant qu'elle, comme si nos corps vibraient à l'unisson.

Lauren passe un doigt dans la ceinture de mon jean et elle en fait le tour plusieurs fois avec une fièvre contenue. Elle s'attarde sur le bouton avec lequel elle joue, mais sans le défaire. Un frisson gagne mon entrejambe, un vertige me prend. Je me demande bien ce qui la retient de défaire ce bouton et d'enlever mon jean... Je gémis et me tortille sous ses doigts, pour l'encourager à me débarrasser de mon slim. Elle n'en fait rien et plonge ses yeux dans les miens.

- Je veux que tu me le demandes, Camila. Je veux entendre ta voix, moi aussi...

Je me sens mal à l'aise à l'idée de parler, de lui demander de faire des choses. Autant sa voix à elle me trouble et me fait chaque fois l'effet d'une caresse, autant la mienne... Je ne suis pas tout à fait certaine de son pouvoir de fascination. Et puis je n'ai pas l'habitude de formuler ce genre de souhait.

Un sourire tendre et malicieux se dessine sur ses lèvres.

- Je ne fais plus rien, si tu ne me demandes pas.

J'enfouis mon visage dans son cou.

- Enlève mon jean, Lauren, je t'en supplie...

J'ai parlé le plus près possible de son oreille, comme pour atténuer au maximum le son de ma voix. Étouffée par le désir, elle est plus grave que d'habitude et sonne étrangement à mes oreilles. Aux siennes, aussi, on dirait, mais en bien, car lorsque je relève les yeux, son regard s'est enflammé.

Elle ouvre un à un les boutons de mon pantalon en souriant puis le fait glisser le long de mes cuisses.

- Et le soutien-gorge aussi, soufflé-je.

Elle me jette un regard ravi.

- Tu vas regretter de m'avoir demandé de parler..., murmuré-je, malicieuse à mon tour.

- Non, je ne crois pas. Tu as une voix sexy, tu sais, confie-t-elle lorsque sa bouche passe à proximité de mon oreille.

Non, je ne le savais pas.

En même temps, c'est la première fois que je demande à quelqu'un de me déshabiller...

Les mains de Lauren, aussi légères que des plumes, libèrent ma poitrine. Je me plaque contre le corps de l'athlète, comme si je voulais me fondre dans sa peau si douce. Mes seins frottent contre sa poitrine gonflés, mes jambes se mêlent aux siennes. Au hasard des mouvements de nos corps, mon entrejambe frôle son bas-ventre. Je sens son sexe, déjà mouillé, au travers de l'étoffe de son short. J'en suis intimidée d'abord, puis l'excitation me gagne. Je trace des cercles sur le ventre de Lauren. Mes doigts glissent, descendent, s'aventurent, mais remontent toujours. Je voudrais descendre plus bas, mais j'ai peur de mal m'y prendre.

- Camz, tu n'es pas obligée de...

La phrase se perd dans un soupir de désir qui m'aiguillonne et me pousse à continuer. Je glisse ma main sous l'élastique et descends jusqu'à son sexe qui trempe le tissu de son boxer. Je la caresse prudemment. Lauren m'encourage par un grognement, et mes doigts la stimulent par-dessus le tissu. Je plonge ensuite une main sous le tissu du boxer pour y trouver son sexe doux, épilé et humide. Un sentiment de gêne me frappe alors, mais surprise de sentir la peau si tiède et si douce, étonnée et flattée par l'excitation que je sens grandir sous mes doigts, je poursuis mes caresses.

Quand je retire ma main, Lauren proteste puis grogne de satisfaction quand elle comprend que j'ai entrepris de la libérer du tissu qui l'emprisonne. Le short tombe, le boxer s'envole. Lauren apparaît, entièrement nue devant moi. Je suis d'abord impressionnée par son excitation et par la beauté de son corps. Mais le regard et les gestes tendres de la déesse font s'évanouir toutes mes appréhensions. Je glisse mes doigts dans sa fente qui m'est ainsi offerte et je le caresse, doucement d'abord, puis de plus en plus rapidement. Ma propre assurance m'étonne. Un léger gémissement de plaisir échappe à Lauren, m'encourageant à continuer. Le feu qui couvait au sein de mon intimité redouble et un léger cri de surprise m'échappe.

- Attends, Camila... je ne veux pas venir tout de suite.

Lauren arrête mon geste et, sans me quitter des yeux, Elle s'agenouille devant moi et pose ses mains de chaque côté de mes cuisses. Debout devant elle, je ne vois d'abord pas où elle veut en venir, mais mon intimité s'embrase lorsqu'elle embrasse mon sexe à travers ma culotte. Les sensations inconnues qui me ravissent chassent la gêne qui m'a assaillie quand j'ai senti sa bouche si près de mon sexe. Sa bouche remonte alors vers la mienne, et un léger regret me prend qu'elle ait ainsi abandonné mon entrejambe.

- Tu m'autorises à te montrer quelque chose ?

Elle a glissé ces mots au creux de mon oreille, mais c'est le creux de mon intimité qui frissonne.

- Je te fais confiance, Lauren.

La portée de ces paroles me frappe et elle me sourit, comme si ces mots l'avaient touché, elle aussi. Elle glisse doucement ses doigts dans l'élastique de ma culotte, qu'elle fait descendre le long de mes jambes. Elle m'aide à m'en débarrasser complètement, et à mon tour, je suis nue devant elle. Un accès de pudeur me fait rougir et j'ai le réflexe de l'embrasser, pour qu'elle détourne les yeux de mon corps.

- Tu es belle, Camz, tu le sais ? souffle-t-elle au creux de mon oreille. Tu me laisseras te regarder, tout entière, un jour ?

Sa bouche descend le long de mon corps, traçant une ligne de feu à la surface de ma peau, qui répond à l'incendie qui brûle au creux de mes reins. Arrivée sous mon nombril, sa bouche descend jusqu'à la masse sombre de mon sexe. Elle écarte alors doucement mon intimité pour y glisser un doigt. J'ai l'impression de me liquéfier, et je crois que c'est ce qui se produit, effectivement, car je me sens aussi brûlante qu'humide. Lauren ne s'arrête pas là, elle glisse sa langue entre les lèvres de mon sexe. Je me raidis d'abord, surprise par cette intrusion et par ce contact. Mais le bout de sa langue se pose exactement au bon endroit et, rapidement, toutes les sensations nouvelles, inconnues et délicieuses qui montent en moi me font trembler de plaisir. Mes mains se perdent dans la masse brune de ses cheveux et s'y crispent tandis qu'un gémissement incontrôlé monte en moi.

- Lauren...

Son prénom m'a échappé sur un ton lascif qui m'étonne moi-même. Le plaisir grandit, fulgurant, et je ne peux plus l'arrêter.

- Lauren, je crois que...

Je vais jouir.

Une certaine pudeur m'empêche de le dire à voix haute. Mes mains se crispent de plus belle dans les cheveux de Lauren : il est temps qu'elle s'arrête ! Pour toute réponse, elle me serre plus fort entre ses mains et titille plus intensément mon clitoris. Je comprends alors qu'elle souhaite que j'aille jusqu'au bout. J'ai du mal à me laisser aller d'abord, mais, après tout, je lui ai dit que je lui faisais confiance et je m'abandonne au plaisir foudroyant qui m'est offert, dans un cri de volupté que je peine à étouffer.

Je pose ma main à plat sur son dos, comme pour y puiser la force de rester debout, mais terrassée par le plaisir, je tombe à genoux à sa hauteur. Je savais que ça existait, mais je ne pensais pas que c'était si bon. Et je me prends à murmurer un « merci » qui la fait sourire.

Lauren jette un coup d'œil autour d'elle. Elle attrape nos habits qu'elle étend sur le sol. Ensuite, elle s'allonge et m'invite à la rejoindre, sur elle. Elle fait cela pour que le sol soit moins dur pour moi, et son attention me touche.

Plutôt que de m'allonger, je m'assois sur elle, pour la chevaucher, et son sourire se fait plus lascif.

- J'aime bien ce que je vois, soufflé-je en tendant la main pour caresser la poitrine qui s'offre à moi.

Elle fait alors exprès de s'étirer, pour m'offrir le spectacle de ses seins et de sa peau laiteuse. Les bras derrière la nuque, elle me regarde, elle aussi, d'un air gourmand.

- Ma place n'est pas mal non plus, souffle-t-elle.

Elle tend la main et caresse mon ventre, puis mes seins. Entre mes cuisses, je sens son excitation redoubler. J'ai envie de lui donner du plaisir, à mon tour, mais je ne sais pas exactement comment faire. Je fais doucement onduler mon bassin, et un gémissement de plaisir encourage mon mouvement. Lauren saisit mes fesses pour guider mon mouvement. Je me cambre, pour sentir plus encore son sexe contre mon intimité, et mon désir devient presque insoutenable.

Mon cœur bat à cent à l'heure, je cherche ses lèvres pour les dévorer. Je n'ai pas voulu me l'avouer, mais depuis que nous avons couché ensemble, je n'ai qu'une envie : recommencer. Je m'allonge sur elle et je murmure confusément son prénom à son oreille. Elle prend alors mon visage dans ses mains et après m'avoir embrassée avec passion, elle me sourit d'un air malicieux.

- Je veux l'entendre, Camila.

- J'ai envie de toi, Lauren.

Cette fois, j'ai presque crié, d'un ton suppliant. Lauren tend la main vers son sac de sport et elle en sort un gode ceinture. La question de savoir si elle a toujours un gode avec elle me traverse l'esprit. Je préfère ne pas me demander pour qui. En fait, si, je me le demande, mais le plaisir et le désir ont anesthésié le côté douloureux de ce genre de question. Je n'ai qu'une envie : sentir Lauren en moi.

En quelques gestes parfaitement maîtrisés, elle enfile le harnais puis me saisit par la taille. Ses yeux brillent d'une étrange manière.

- Maintenant ?

Je me contente de gémir de désir, et elle n'en exige pas davantage. Lauren guide les oscillations de mon bassin par des gestes assurés. Au moment où le gode entre en moi, un sentiment de plénitude m'envahit et le plaisir monte d'un cran. Elle me pénètre si doucement que j'ai l'impression de sentir chaque centimètre du membre factice s'enfoncer en moi. Et chaque fois l'onde de plaisir qui circule dans mon corps gagne en intensité.

L'envie de contempler son corps me pousse à me redresser. Elle grogne de satisfaction et ses mains quittent mes fesses pour caresser mes seins. Elle joue en moi, et ses doigts pincent légèrement mes tétons. Transpercée par le plaisir, je ne retiens plus mes gémissements et j'ondule de plus en plus vite.

- Tu vas trop vite, Camz. Je veux qu'on vienne en même temps.

Ses mains se reposent sur mes fesses, pour me ralentir. Accompagné par ses gestes, mon bassin trouve un rythme qui décuple chacune de mes sensations. À en juger par les gémissements de Lauren, il nous convient à tous les deux. Je ne sens plus que mon sexe brûlant. Le plaisir monte comme un océan qui gonfle. Je me noie dans les yeux verts de Lauren comme je me perds dans les sensations délicieuses qui naissent au creux de mes reins pour se répandre dans tous mes membres. Puis en un embrasement soudain, je chavire. Une onde de plaisir qui emporte tout sur son passage me traverse et je lâche un cri de volupté. Lauren attendait ce signal, ses coups de reins se font plus farouches, et elle me rejoint en un cri sauvage.

Je m'effondre sur elle. Sa main se pose sur ma nuque, l'autre sur mon dos dessine de lentes arabesques le long de ma colonne.

- Alors ? Qui gagne ce combat-là ? demandé-je, encore essoufflée.

- Ex aequo, je dirais. Mais tu caches bien ton jeu...

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