Précédemment:
Zakarya: Mouais. Aller viens on bouge. Ça va faire bcp pr aujourd'hui.
Moi: Oui chef !
[ Partie 22 ]
On arrive à la "tess", Zak se gare puis me demande d'aller rejoindre Lina (de l'espionner plutôt) car elle était non-loin avec des amies. Il voulait être sûr qu'elle était bien avec des amies et non des amis. Donc j'y vais, non pas pour l'espionner mais pour la rejoindre. Dès qu'elle me voit, elle me présente à ses copines, toute contente.
Ces jeunes filles de son âge me souraient d'une manière très hautaine et avec dédain. Elles souraient pourtant mais ce n'était que d'apparence. Depuis que je vis ici, à Marseille, j'arrive à percevoir les pensées des gens à travers leur regard, en même temps c'était pas si compliqué que cela, toutes les filles de cette ville me regardent de la sorte.
Lina: C'est ma soeur, les filles.
Une amie: Jure ?! Mais c'est pas ta soeur biologique alors c'est sa meuf ?
Une autre: Nooon ?! Jure c'est elle ?! La future de ton frère ?!
Encore une autre: Ah ouais ok, ça va elle passe. Mais ils vont pas bien ensemble j'trouve.
Lina: Pfff c'est parce que tu rêves de te taper mon reuf ouais ! Elle est trop parfaite ma soeur.
Moi: *rire gêné* mercii bcp Linoush, mais dis moi, c'est qui dont vous parlez qd vous évoquez ton frère ?
La dernière des amies de Lina n'arrêtait pas de me fixer de haut en bas. Elle ne faisait que de me critiquer du regard, comme si elle était jalouse. Mais je ne comprenais pas pourquoi tant de haine.
La première: Non mais Inès toz, t'es toujours sur lui ? Il te connait même pas.
Elle s'appelait donc Inès.
Lina: Mdrrr mais il cala personne sauf ma Neyla.
Moi: Qui donc ? Je ne comprends rien à la fin.
Inès: Pff elle est belle mais conne par contre.
Lina: Eh calme toi par contre ça se fait pas et j'te permets pas.
Inès: Y'a que la vérité qui blesse.
La deuxième: Arrête t'es dégueulasse là.
Elle ne se rendait peut être pas donc que j'entendais et comprenais tout mais heureusement pour elle je n'ai pas sa mentalité de gamine en crise d'adolescence. Donc je n'arrêtais pas de sourire.
Le plus intelligent ne rétorque pas lorsqu'il est injurié, il en rit et se réjouit d'être meilleur.
Lina: Az-y taisez vous y'a mon reuf qui arrive.
Zakarya s'approchait de nous, avec deux garçons derrière lui qui se chamaillait ou je ne sais quoi. Le regard vide, les mains dans les poches et son air d'indiferent.
Zakarya: Fermez-la votre grande gueule putain
Un des deux: Mais c'est c'trou d'uc qui veut pas m'tej le douwap
L'autre: Ftm enculé c'est à moi. T'avais qu'à t'en prendre un. Et Karim y'a ta reuss là
Karim: Ah ouais j'avais pas vu, nan saha balance un cro 3eychek.
Zakarya: Putain Ahmed balance lui un pitch à ce dalleu il me les brises.
Ahmed: T'es malade toi, tu t'rappelles en 1780 qd t'as pas voulu m'laisser gouter à ton tacos ?
Karim: Mais t'es sincère toi y'avais même aps de tacos en 1780.
Ahmed: Bah justement tu m'en a pas tej
Karim: Mais j'étais même aps né pauvre con.
Zakarya: Oh ils vont m'rendre ouf. J'crois j'vais décale solo.
Ils s'arrêtent devant nous.
Zakarya: Wsh.
Lina: Wsh Abi ça va ?
Il se baisse pour lui faire un bisou sur la joue, puis se relève et me regarde toujours avec son regard de fatigué de la vie.
Zakarya: Qu'est-ce que t'as toi aussi tu veux un bisou peut-être ?
Moi: *gênée* Non merci.
Je me faisais fusiller du regard par les trois adolescentes qui accompagnaient Lina.
Ahmed: Eh mais c'est qui les deux là ?
Zakarya: Des potes à ma soeur, t'es con ou quoi ?
Ahmed: Mais ta gueule gros je sais y'a Lina et Inès la reuss de Karim, l'autre gamine on s'en fou mais la ddemoiselle c'est qui ?
Karim: Yeeey enchanté moi c'est Karim, 22 ans, celibataire et libre comme l'air.
Moi: Oui d'accord.
Ahmed: Aïe. T'es recalé.
Zakarya: Eh vous deux fermez la vous lui parlez pas elle est pas à disposition.
Karim: Quoi ?! C'est pas vrai sale fdp, Zacky tu nous caches des choses maintenant ?!
Ahmed: Remarque en même temps vu comme elle est bonne, c'est mieux de pas s'afficher ça va attirer les haineux.
Zakarya: J'vais niquer ta race tu vas si moi j'suis pas bonne aussi. Mohim Lina tu tardes pas, 30 minutes au max. Et toi tu la suis dac ?
Lina: Oui, fais pas de bêtise abi
Zakarya: Ouais ouais.
Karim: Eh mais raconte nous batard j'comprends pas c'que tu foue avec un missile en scred merde !
Zakarya: Ta gueule. Flemme de parler.
On les entendait chahuter au loin. C'était tout un sketch ces deux amis de Zak. Enfin bref, les trois amies de Lina rentrèrent chez elles nous laissant plus que nous deux.
Lina: T'as vu c'qu'il a dit ?! C'est trooop mignon ! Ça veut dire que vous êtes ensemble alors ?
Moi: Mais non n'importe quoi c'est juste qu'il devait avoir la flemme de se justifier. J'ai l'habitude avec lui
Lina: Qd même hein, ça fait presque un an que vous vous connaissez et là vous êtes super proches
Moi: Mdr non non c'est juste une idée que tu te fais. Il ne me voit même pas comme une amie alors le reste je pense que c'est mort
Lina: Mdr et toi alors ? Ça veut dire que...
Moi: Non Non Non arrête ! C'est pas vrai.
Lina: Mdrr aller Neyloush, tu m'la fais pas à moi. Ça reste entre nous.
Moi: *en detournant le regard de gêne* Mais non... Tu te trompe je pense.
Lina: Ben vu comment tu rougis j'en conclue que tu l'aime un peu bien mon frère. Mais j'suis super contente !! J'ai toujou rêvé d'avoir une belle et gentille belle soeur, là tu dépasse mes espérances.
Moi: C'est gentil mais tu te fais vraiment de fausse joies. C'est impossible entre nous, on est pas compatible
Lina: Et alors ? Les opposés s'attire et se complète, c'est largement mieux.
Moi: Mdr oui c'est vrai mais je pense que ton frère...
Lina: Mais si j'te dis que je l'ai jamais vu aussi content que depuis que t'es avec nous, j'te promets.
Moi: Il est content ? Vraiment
Lina: Ouais non mais bon on peut pas changer l'impossible qd même, il en aura jamais l'air mais j'te promets que si. Genre il sourit plus souvent, il rigole plus souvent, il s'énerve un peu moins, bon juste un peu mais bon c'est déjà ça.
Moi: Mdrr tu me fais trop rire.
Lina: On reprendra cette discussion plus tard tqt pas. Mais là si on rentre pas on est mortes. Tu dors à la maison ?
Moi: Non désolée, je veux bien rester un peu mais après je dois aller chez ma tante, c'est le dernier jour avant que son mari revienne alors Kenza veut absolument que je vienne chez elle.
Lina: Oh dommage, mais tu restes longtemps hein ! Aller on y va ma soeur !
Elle me tira par le bras jusqu'au hall d'entrée de son batiment, et pendant que nous attendions l'ascenseur, j'entendis des personnes, des hommes parler et leur conversation m'avait intriguée.
Gars¹: Eh y'a un gars chelou, un ketur d'une autre tess il est venu et il a dit un bail de ouf.
Gars²: C'tait quoi ?
Gars¹: Bah zerh c'était un gadjo du gang de l'ouest.
Gars²: Les mafieux ketur même ils deconnent aps ?
Gars¹: Ouais t'as compris ma gueule. Bref hedek il a dit que zerh leur patron il allair donner une récompense à celui qui lui balance la gueule de la reuss de Zacky.
Gars²: Zacky Zaka... ?!
Gars¹: Ftm batard tu vois pas qu'y'a sa reuss là ?!
Gars²: Ouais mais pour quoi sa reuss frère ? Zacky il a pas les blem qu'on a nous pr qu'on en veille a sa soeur
Gars¹: Bah t'en sais rien gro, ça s'trouve il fait ses bails en scred et il fait l'hlel juste par apparence
Gars²: Starfoullah gros, il s'en balek lui d'la gueule des gens wallah.
Gars¹: Mohim c'est pas l'sujet. Mais moi à sa place j'ferais khatar gaff, les gens du bloque qui connaisse la petite ils pouccaveront pas mais y'a v'la les rageux dans c'te té-ci.
Gars²: Ouais surtout pr d'la thune. Bref. C'qui la m'mazlle à côté d'la petite Lina ?
Gars¹: Askip c'est la keh la plus belle de marseille.
Gars²: C'est une keh ? Mais vas-y gro on dirait ukhty filah plutôt, j'la présente à ma ron-da direct elle
Gars¹: Bah c'est sa reput', les apparences sont trompeuses askip. Même Kais il l'a ken, il me l'a dit. Il a dû partir parce qu'elle forcait trop avec lui.
Gars²: Argh le seum. C'du gâchis.
Je me retenais de parler, sincèrement. Même si je sais que je n'aurais pas fait grand chose. Mais c'est qd même très rageant de se savoir souillée alors que ce n'est pas le cas, et ce qui me dégoûtait le plus c'était le coup de l'enfoiré qui échange les rôles et qui s'invente des vies mais bon je l'ai déjà assez maudit.
Cette histoire personne qui cherche la soeur de "Zacky" qui ne peut qu'être Zakarya surtout qu'ils n'étaient pas discret du tout à dévisager Lina, grâce à Dieu qui était absolument ailleurs dans sa tête. Cela me faisait cogiter.
..........
Khalti: Demain wallah tu dors chez moi, sinon je vais me battre avec ta tante elle m'énerve à tout le temps de prendre.
Moi: Mdrr oui d'accord khalti, merci pour tout.
Khalti: Et tu rentre directement ! Fais attention et mets ça.
Elle m'enroule une écharpe autour de cou avant même que je ne puisse réagir. Le temps de voir à quoi ressemblait cette écharpe je compris que c'était celle de Zak.
Moi: Khalti il va me tuer si il voit que j'ai pris son écharpe
Khalti: Très bien comme ça j'aurais enfin une raison valable de le tuer aussi. Aller bisou hbiba fais attention.
Sur ordre de Khalti je me hâtai de rentrer chez ma tante. Dans l'ascenseur, j'ai remarqué que j'avais sur moi l'odeur de Zak, le fait de la sentir juste en dessous de mon nez me faisait rougir, c'est comme si je reniflais indirectement son cou. Je me sentais tellement tordue de pensais cela que je me perturbais toute seule.
Bref je sors de l'ascenseur, je continue ma route et hors du hall d'entrée, quelqu'un m'arrêta en tirant sur l'écharpe et j'ai failli m'étouffer. Je me retourne et je vois un gars.
Moi: Quoi ?!
Lui: Calmos ma jolie j'veux juste savoir si t'as pas un petit num ?
Moi: J'en ai pas.
Lui: T'es sûre ?
Moi: Certaine, aurais-tu l'amabilité de me laisser partir s'il te plaît, merci, au revoir.
Lui: Mdrrr *il me lâche* Vas-y je sais qu'un jour ou l'autre tu voudras m'tej ton num.
Moi: Je crois pas. Non. *je pars.*
Au fond de moi j'étais toute excitée car j'avais enfin reussi à me débarrasser sans problème d'un "iench" comme dirait Zak. En plus c'est lui qui m'a appris à rétorquer de la sorte. J'étais assez contente de moi même, à tel point que je souriais toute seule. Ensuite j'arrivai dans une sorte d'intersection et j'entendais des personnes parler mais je ne comprenais rien du tout donc je continuai ma route jusqu'à ce que cette fois ci c'est mon corps entier qu'on tira. J'etais paniquée cette fois ci car la personne me bloquait la bouche et me tenait très fort dos à elle. Je ne voyais pas qui c'était donc cela me terrorisait d'autant plus.
Moi: HMMMM
???: Chuuuut tais toi ksos.
Moi: Zakarya ?!
Lui: Chut tu vas m'griller j'arrive pas à entendre.
J'ai expiré un grand coup, il m'a vraiment fait peur ce débile. Je retirai sa main de ma bouche puis il l'a mise au dessus de son bras qui enlaçait le haut de ma taille pour me retenir. Je ne comprenais rien à ce qu'il écoutait, ces hommes devaient parler une autre langue mais Zak lui avait l'air très concentré.
Ce qui me déconcentrait moi c'était le fait de ressentir le souffle de ce jeune homme qui me tenait trop près de lui. Je ne sais pourquoi d'ailleurs il ne m'avait pas lâchée.
D'un coup ces personnes ce mirent à parler une langue compréhensible, le français. Mais là encore j'arrivais à peine à entendre mais le pire c'est de comprendre car ils parlaient vraiment très mal en employant un tas d'expression dont je ne connais ni le sens ni l'utilité.
Au fur et à mesure de la conservation je comprennais, parce que le souffle de Zak s'accentuait par la colère et il avait tendance à resserrer l'étreinte de ses bras sur mon abdomens. J'ai compris qu'il était en colère parce que ça avait un rapport avec l'histoire de j'ai ouï dire plus tôt dans la journée.
Un tel: T'as réussi à avoir un blaze ?
Un autre: Ouais mais y'a degun qui veut m'la livre ces trou du cul. Ça s'voit qu'il connaisse pas le boss du game eux
Déjà que j'avais des difficultés à comprendre à cause de la rapidité et deur éloquence mais cet individu là avait un horrible accent du sud qui aggravait la situation.
Un tel: Tqt pas pour ça mino, donne le blaze. On va lui apprendre à ce fils de chien à manquer de respect à "Baba"
Un autre: Elle s'appelle Lina, elle est jeune et fraîche, askip c'est une hlel et elle est tarpin belle gosse.
Un tel: Oklm. On va lui faire sa fête.
Je sentais Zakarya bouillir, j'entendais même sa mâchoire se contracter par la colère. Mais son intelligence me dépassa, il n'a pas bougé d'un poil, il a juste fermé les yeux un bon bout de temps avant de me prendre la main et de nous éloignés loin de là bas.
Il me raccompagnait jusqu'à chez ma tante sans dire un mot. Arrivé devant la porte, il me lâche et me lâche un "Sors pas d'ici avant demain" suivis d'un "selem" sec, en même temps que de s'en aller. Je n'ai même pas eu le temps de la rattraper.
..........
Moi: Selem, sbah el keir
Zak: Selem.
Il demarre et part en direction du travail, il ne parlait pas et se contentait de fixer la route comme perdu dans ses pensées. J'avais peur d'aborder une conversation vu l'humeur qu'il avait. Je me suis contentée de lui lancer quelques regards toutes les minutes sur tout le trajet.
Et ça a été la même chose jusqu'au sport le soir, il ne faisait que de se défouler avec une rage incroyable sur un pauvre et sans défense punching-ball. Il m'inquiétait au point j'ai pris mon courage à deux mains et je suis allée l'arrêter.
Moi: Zakarya on peut parler ?
Zak: J'suis occupé, dégage.
Moi: Oui mais là c'est plus possible, tu me dois des explications.
Zak: *rire nerveux* J'te dois rien du tout cousine, décale.
Moi: Si, bien sur que si, t'es parti hier sans rien dire et là tu ne décroches absolument pas un mot je...
Zak: *s'arrete* VAS-Y CASSE PAS LES COUILLES TOI AUSSI WSH
Je ne pensais aps qu'il me brusquerait de la sorte. Je l'ai regardé pendant 10 longues secondes d'un regard intense avant de me retourner et de partir jusqu'à ce qu'il m'attrape par le bras et me dit :
Zak: Va t'changer, on part dans dix minutes.
Je m'exécute, la haine au visage, bon une haine douce biensur mais j'étais en colère si puis-je dire.
Je l'ai attendu en boudant presque lol, dans la voiture, il arrive après dix minutes comme convenu avec les cheveux mouillés, oui il arrive à prendre une douche vit fait et se changer en dix minutes, ce que je fais actuellement en une heure et c'est dans le meilleur des cas.
Le trajet d'une froideur glaciale à en geler le sang (loin de moi l'envie de faire des jeux de mots de par mon humeur agacée). Sauf qu'il a pris un autre chemin puis s'est garé dans un parking de fast food.
Zak: Bah descend ma soeur
Moi: Pour aller où ?
Zak: On va rayave j'ai la dalle.
Moi: Pas besoin de demander la signification de ce terme comme tu es déjà assez remonté. D'accord je viens.
On entre dans le fastfood, bon c'était le "mcdo"biensur, le resto où ma cousine passe son temps. Personnellement je ne suis pas fan car c'est pas très diététique et mon corps n'aime pas trop le gras en forte dose mais une fois de temps en temps ça va pas me tuer.
Zak: Choisi c'que tu veux.
Moi: Comme toi
Zak: Nan mais...
Moi: Je veux la même chose que toi s'il te plaît *je lui tend un billet* tiens pour payer, je vais trouver une table si tu veux.
Zak: Mais dégage ta main j'suis qui moi cousine ? Ouais vas-y stp.
"Steuplais" maintenant on est poli hein. Je faisais toujours l'agacée de service, je déteste qd il me crit dessus injustement, il pourrait très bien parler sans être violent, mais en même temps c'est dans sa façon d'etre alors... Mais qd même !
Donc il arrive quelques minutes plus tard avec les commandes, je le remercie qd même, je reste polie biensur. On commence à manger en silence jusqu'à ce qu'il aborde le sujet:
Zak: Tu sais qu't'es pas crédible qd tu boudes ?
Moi: Pardon ?
Zak: Tu sais même pas froncer les sourcils, à d'autres frr.
Moi: Tu es méchant avec moi.
Zak: Et toi tu m'énerve.
Moi: Tant mieux je ne t'enerverai plus alors si je boude.
Il soupire en souriant, je le regardais du haut des yeux, le sourcil droit levé.
Zak: Bon alors si tu boudes j'peux pas te parler alors ?
Moi: Exactement.
Zak: Toi qui voulu savoir c'qu'il en était. Dommage j'étais d'humeur pourtant.
Moi: Mais tu sais euh... Bouder ça veut rien dire, c'est que je modere ma parole mais je peux écouter cela va de soit
Zak: Mdrr sale vicieuse.
Moi: Ça y est je te cause plus, tu es incorrigiblement méchant.
Zak: Euh comment tu fais la go j'ai envie de t'insulter ta race
Moi: C'est pas comme ça qu'on parle à une dame. Reviens me voir qd tu auras un peu plus de tacte.
Zak: Ptdr mais tu déconnes j'vois aucune dame moi, qu'une gamine rebelle.
Moi: Je te comprends pas là. Y'a une heure tu tirais de la tronche pour une raison que tu ne voulais pas m'expliquer d'ailleurs tu t'es enervé contre moi et là tu fais le con je ne sais pour quelle autre raison.
Il souria et pris un regard un peu moins tendu que celui qu'il a d'habitude. Il detournait son regard du mien le temps de son explication:
Zak: Ben toi même tu sais hier y'a eu un truc qui m'a fait chier mais sah c'est mes blems et j'suis resté bloqué dessus jusqu'à talheur sans calculer le reste. Mais moi l'truc c'est qu'la colère me rend aveugle et en scred j'm'en batais un peu les couilles de savoir c'que tu penses mais après qd t'as tiré ta gueule de Pikachu déprimé j'me suis dit que j'allais brûler si j'continais à faire chier le monde parce que j'suis pas content.
Moi: Waw, quel homme tu fais.
Zak: Eh j'vais t'niquer ta race d'où tu t'fou d'ma gueule maintenant que j'ai fait le zemel à parler ?
Moi: *rire discret* Mais non voyons je ne me moque pas de toi ! C'est juste très bien que tu te rendes compte que tes fautes. Maintenant ce qui ferait de toi un vrai gentle man pardonné de ses pêchés ce serait des excuses.
Zak: Quoi Quoi Quoi ?!
Moi: Ne fais pas l'ignorant, tu es assez grand pour comprendre.
Zak: Nan mais alors toi, tu m'prends pr ton p'tit ou quoi ?
Moi: C'est trois syllabes au maximum et ça va pas te tuer
Zak: Qd même.
Moi: Dé-so-lé
Zak: Nan.
Moi: Pfff.
Zak: Quoi ?
Moi: Hein ?
Zak: Quoi hein ?
Moi: Bah hein quoi ?!
Zak: Smeh
Moi: COMMENT ?!
Zak: Vas-y bouffe avant que j'te mette la tête dedans.
J'étais toute contente, l'impression d'avoir gagné une bataille qui semblait être perdue.
Après avoir mangé et s'être "réconciliés" correctement. Zak me proposa d'aller se promener sur les quais pour éliminer la mauvaise graisse qu'on venait de consommer.
On commençait à marcher dans le calme, avec distance lorsqu'un shtracknar (je m'approrie la langue de la rue maintenant) passe à côté de nous et s'est mis à me parler de très près je sentais l'alcool à plein nez. J'ai eu la peur de ma vie à tel point que j'ai fait un bon en arrière en poussant un cri puis j'ai sauté sur Zak.
Zakarya: Mais ta race qu'est-ce que t'as ?!
Moi: Le monsieur il me fait peur !!
Zakarya: Mais t'es paro wsh il t'a dit bonjour, il a bu c'est tout.
Moi: Ah... Mais il aurait pu me dire bonjour de loin enfin. Ça te parrait normal à toi mais pas à moi, j'ai pas l'habitude.
Zakarya: Encore heureux, sinon ça voudrait dire que tu sors la nuit, ou j'me trompe ?
Moi: C'est pas bien de sortir la nuit. Aussi bien pour une fille que pour un homme.
Zakarya: T'as serré ou quoi ? C'est absolument pas pareil une fille et un gars.
Moi: Sexiste. Le principe d'égalité ça te parle ?
Zakarya: Ouais mais faut pas déconner.
Moi: C'est toujours pareil, les garçons ont le droit de faire ce qu'ils veulent mais pas les filles. Ça les jugent de "putes" à la moindre action.
Zakarya: Tu t'rebelles ? Tu te sens visée ?
Moi: Non mais tu n'es pas bien placé pour parler. Tu ne me connaissais même pas pourtant tu me jugeais déjà ainsi.
Zakarya: Nan nan p'tite tête, moi j'écoute simplement ce que me disait mon oncle. Si ta tante venait te dire que j'étais un fdp tu la croirais non ?
Moi: Peut-être mais j'attendrai de faire ma propre opinion, je me méfierai juste. Peu importe, cette société est injuste.
Zakarya: C'est le monde qui est injuste plutôt. Les mecs qui ken à tout va et qui font hella mais que personnes dénonce et les filles qui ont juste le malheur de sortir avec un gars et avec qui ça se terminerait mal deviennent des putes officielles.
Moi: Dans ce cas ces garçons sont déficients. Et grâce au ciel nous seront tous juger de la même manière.
Zakarya: Ouais. Bref accroche toi à moi avant que tu plonge dans la mer méditerranée cette fois.
Je m'accroche à son bras et nous continuons à marcher.
Moi: Dis, tu n'es pas un gigolo ?
Zakarya: Un quoi ?
Moi: Un gigolo.
Zakarya: Mais wsh tu parles quelle langue ?
Moi: C'est le mot français pour désigner des putes au masculin.
Zakarya: J'suis mort c'est quel bail ?
Moi: Alors ?
Zakarya: De quoi j'me mèle ?
Moi: C'est une simple question enfin.
Zakarya: C'est qd même pas tes affaires. J'te demande moi si t'es ge-vier ?
Moi: Ça se demande pas ! C'est impoli.
Zakarya: Bah c'est exactement la même.
Moi: *en marmonnant* de toute façon qu'est-ce que ça peut bien te faire ?
Zakarya: Quoi ? Parle plus fort j'comprends pas
Moi: Non Non, rien.
Zakarya: T'es chelou meuf.
On avançait toujours, je voulais essayer de le prendre par les sentiments pour essayer de comprendre ce qu'il le tracassait autant. Je voyais dans son regard qu'il était préoccupé.
Moi: Je sais que je vais t'ennuyer mais j'ai besoin de me confier. J'ai beaucoup réfléchi et je me pose toujours la même question qui me hante. Depuis le jour de mon anniversaire il y a de ça presque un an, ce jour où j'ai appris que mon père ne l'était pas et que personne ne sait en réalité qui est mon père, j'aimerais savoir qui il est. D'un coté parce que c'est frustrant et c'est horrible se rester dans l'ignorance... Kenza m'a proposé d'aller faire un test ADN, elle m'a dit qu'on pouvait retrouver sa trace comme ça. Mais...
Zakarya: Mais ?
Moi: D'un autre côté, je ne veux pas savoir. Qu'est-ce qu'il se passera ensuite ? Si il ne veut pas me reconnaître, ce qu'il fera sûrement. Surtout que c'est celui qui a gâché la vie de ma mère en me procréant. Il ne doit même pas savoir que j'existe... De toute façon ça reste un monstre.
Zakarya: Des fois c'est mieux de rester dans l'ignorance. Tu veux vraiment savoir qui est le fdp qui a violé ta mère ? Ça va plus te pourir la vie qu'autre chose, après ça c'est mon point de vu.
Moi: Ton point de vu est important pour moi
Il lève les yeux au ciel en souriant du coin de la bouche. Je savais que mon but était atteint.
Zakarya: Ya rabi! fallait que tu me colle au cul à ce point ?
Moi: Maieuh j'ai le droit de m'intéresser à ce que tu penses. Alors vas-y dis moi.
Zakarya: *soupire* Bon. C'juste que zerhma moi aussi j'pensais avant que y'avait pas pire que de pas savoir comme sensation mais apres j'ai découvert que de vivre dans l'ignorance c'était archi mieux parce que tu sais pas c'qui t'attend et tu peux pas le deviner du coup tes plus ou moins oklm.
Moi: Tu as été dans ce cas ?
Zakarya: Eh wallah tu poses trop questions, j'me sens harcelé. Mais j'te dois bien des explications askip.
Moi: Et ça te libérera d'un poid si tu me le dis, en plus tu sais je ne répéterais rien à personne, j'ai pas d'amis de toute façon.
Zakarya: Ouais mais ça j'le savais déjà que t'es seule au monde. T'as intérêt à bien fermer ta gueule alors parce qur y'a degun et qd j'dis DEGUN c'est DEGUN donc ni ma mère, ni ma soeur, ni personne. Compris ?
Il venait de m'apprendre la signification de degun mdr.
Moi: Promis juré, cela restera entre nous jusqu'à ce que la mort nous emporte.
Zakarya: Eh j'te jure la tête de oim j'te tue pr de vrai si jamais t'ouvre ta grande bouche. Vous les meufs vous êtes pas de confiance wallah. Vous aimez trop parler et tout savoir. Et puis merde nan j'te fais pas confiance.
Moi: T'es sérieux ?!
Zakarya: Biensur que ouais.
Il continue à avancer mais moi je suis restée fixe derrière à réfléchir à un plan d'attaque. Ensuite je suis revenue jusqu'à lui en courant parce que j'avais peur et j'avais une idée.
Moi: Zak! Zak! Attend deux secondes, tu ne peux pas me faire ça, au nom de notre super relation fusionnelle et avec incompréhensible. Je ne trahi jamais mes promesses.
Zakarya: Une femme c'est une femme. Toutes les mêmes, avec vos langues de vipères.
Moi: C'est faux ! Et en plus je ne suis pas une femme mais une jeune fille islamiquement parlant *grand sourire* Hihii
Zakarya: Vicieuse, t'as pas tord mais pour l'instant physiquement parlant t'en est une. Range tes chicos.
Moi: Mais s'il te plaît je veux savoir !! Comme ça je pourrais peut-être t'aider ?! Ou même mieux, je te laisserai tranquille
Zakarya: Là tu commences à me plaire. Si j'te dis tu fermes ta grande gueule pendant une semaine sans me poser aucune question ?
Moi: Tyran. Je suis pourtant agréable, non ?
Zakarya: On peut pas t'en vouloir de trop parler, t'es une fille.
Moi: Eh le matcho t'as fini oui ? Toi on peut pas t'en vouloir d'être méchant et désagréable, t'es un gars !
Zakarya: J'prends ça pr un compliment moi.
Moi: Je t'en supplie. Pour la bien de ma conscience.
Zakarya: hmmmm.... Nan!
Moi: Bon sang ! Exécrable personnage.