DARK 2: knock-out | h.s.

By fictioninskyrock

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« Tu es comme un ange... Es-tu venue pour me sauver? » Deuxième tome de la célèbre fiction sur Harry Styles... More

Petit mot
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6 : 2/2
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10 - Partie 1
Chapitre 10 - Partie 2 (1/2)

Chapitre 6 : 1/2

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By fictioninskyrock

Mon estomac se serre, avec cette sensation horrible de subir un choc affreux que l'on ne peut pas contrôler. Il me regarde en attendant que je réagisse mais je reste ébahie comme un lapin pris dans des phares. De toutes les choses stupides à penser, je me demande si c'est impoli de le fixer comme ça. Il doit en être habitué, ce n'est pas comme une cicatrice ou un tatouage embarrassant que l'on peut cacher sous des vêtements. La vue est l'un des sens le plus précieux. Je ne peux pas imaginer à quel point il doit être perdu.

« As-tu... » Je commence doucement avant de réévaluer ma question. « As-tu quelque chose pour que j'éponge l'eau? »

Mes mains sont en partie cachées derrière mon dos car je ne peux m'arrêter de les faire trembler. Je ne sais pas s'il est déçu de ma façon d'amorcer le choc. Son front se plisse avant de marmonner que tout ce dont j'ai besoin se trouve dans la cuisine. Je me lève après lui, regardant attentivement ses mouvements pour essayer de déterminer l'ampleur de son handicap. Les quelques pas que nous faisons est un piètre indicateur car nous sommes à l'intérieur, il connait très bien sa maison et pourrait donc se rendre là où il veut les yeux fermés.

Ça me semble normal qu'il fouille dans des placards vide puisqu'il lui manque un œil. Putain. Je me racle la gorge nerveusement et Harry tourne la tête comme si j'appelais son attention. Peut-être qu'il voit comme à travers un verre dépoli, ou peut-être qu'il ne voit que des ombres, des lumières et des formes avec l'oeil gauche. S'il ferme le droit, que voit-il ? Je m'abstiens de me renseigner parce qu'il est déjà retourné à ses recherches. Dans d'autres circonstances, j'aurais râlé après lui pour avoir laissé des tasses salles dans l'évier. C'est un petit sanctuaire chaotique de bols de céréales récemment utilisés, de casseroles, et d'une horde d'ustensiles.

« Comment? »

Armé d'un rouleau de sopalin, Harry semble complètement confus. Ce n'est probablement pas la meilleure approche, mais ça ne sert à rien de tourner autour du pot. Il devait savoir que j'allais poser cette question.

« Quoi? » répond-il.

La façon dont il se tient laisse à penser qu'il est nerveux, comme s'il n'était pas habitué à avoir à faire à des personnes aussi directes. Ou peut-être que c'est parce que je n'hésite pas à le regarder droit dans les yeux. Il est toujours le même, malgré le fait qu'il soit devenu froid et renfermé.

« Comment c'est arrivé? »

Il répond, le visage vide d'émotion :

« Avec un couteau. »

Cette révélation me provoque un petit rire étouffé. C'est dépourvu d'humour.

« J'aurais pu le deviner. » La pensée d'une lame tranchant son visage abaisse la tension de ma voix. « Mais pourquoi? Qu'est-ce qu'il s'est passé, Harry? »

Il attrape un sac plastique avant de retourner dans la chambre. L'eau s'est répandu sur le sol, nettoyant le plancher sur son passage. C'est quand Harry s'accroupit pour évaluer les dégâts qu'il recommence à parler.

« J'ai dit des choses que je n'aurais probablement pas dû dire. »

Je fais attention de ne pas faire de faux pas en allant m'assoir sur le bord de son lit défait. Alors qu'il éponge l'eau, je décide si je veux savoir plus de détails, ou s'il est préférable de ne pas être trop indiscrète. C'est quand même quelque chose dans lequel je ne devrais pas être impliqué.

« À qui? » J'insiste.

« Ils te donnent... » Harry marque une pause, me regardant prudemment avant de continuer à ramasser les bouts de verre. « C'était nouveau... » dit-il calmement. « Tu sais, ils te font les premières pilules gratuitement pour que tu tombes dans la dépendance, et comme ça, ils sont sûrs que tu reviendras en acheter plus. »

Ma main se resserre sur la couverture alors que je l'écoute.

« De la drogue? »

Je me déplace, mal à l'aise sur le lit, essayant de refouler mes pensées qui me disent : « Mon Harry n'aurait pas été si stupide, ce n'est pas lui réellement ». Mais bien sûr il n'est plus mon Harry ; et maintenant le garçon agenouillé sur le sol à mes pieds est plus qu'un étranger pour moi.

« Il a dit que c'était légal, cependant il n'était pas très sûr que c'était bien étudié. Mais ça me libérait... » Il se tape le front. « Ça m'emmenait loin de tout ça pendant un moment. Ça me faisait sentir heureux à nouveau. »

Je veux pleurer, lui crier à la figure mais je ne le fais pas parce que imaginer Harry totalement perdu, trouvant son bonheur dans quelque chose de dangereux, me brise de l'intérieur. Je veux le prendre dans mes bras et lui crier dessus en même temps.

« Je ne pouvais plus me permettre d'en acheter et je ne savais pas que le dealer que je fréquentais s'occupait aussi d'un de mes adversaires principaux. J'étais bien endetté donc c'était un peu comme un bonus pour mon rival, je suppose. » il dit du bout des lèvres.

Son œil gauche blessé luit, il suit la trajectoire du droit mais ne peut pas voir. Mes lèvres se plissent, mes yeux s'humidifient et la boule dans ma gorge menace de m'étouffer.

« Et il t'a laissé? »

« Ils m'ont. Ils étaient deux. » Harry me corrigea calmement.

« Tu étais tout seul? » Je demande en frissonnant.

Il relève les yeux de sa tache en cours en entendant ma voix se briser. Je ne veux pas qu'il me voit en larme mais Harry reconnait les signes et nous savons tous les deux que je suis sur le point de pleurer.
« Ne sois pas triste, Bo. » il soupire presque. « C'est déjà arrivé, on ne peut plus rien faire maintenant. »

Son réconfort ne sert à rien, il agit comme s'il ne peut plus être touché ou probablement qu'il a dit ça pour me rassurer. Quel que soit son manque d'intérêt, je ne peux pas sortir de ma tête l'image de lui, roulé en boule sur le sol d'une ruelle sombre et salle. Il est seul, effrayé et brisé.

« Es-tu allé à la police? »

L'eau est complètement épongée avant que le bois ne soit imbibé. Il essore l'éponge dans le sac en plastique.

« Non, ils sont venus me voir à l'hôpital. Je ne les ai pas autorisé à poursuivre les recherches. »

Je crisse des dents, frustrée, et je m'arrange pour évacuer ce besoin que j'ai de l'attraper par les épaules et le secouer un bon coup.

« Pourquoi? Tu connaissais tes agresseurs? » je demande, incrédule. « Ces personnes t'ont laissé une cicatrice à vie. Tu es aveugle, Harry. »

La fureur de mes mots est accompagnée d'un regard ombrageux et inébranlable. Il se lève et je l'imite.

« Tu ne penses pas que je le sais, ça? » crache-t-il.

« Alors pourquoi n'as-tu pas porté plainte? »

Mon corps s'effondre de déception. C'est la déception qu'il ait baissé trop tôt les bras. Quelle est l'utilité de discuter avec lui ? Il semble se dégonfler et gonfle, agacé, ses joues d'air.

« Parce que je sais qu'ils pensaient que je le méritais. » admet doucement Harry, la tête baissée, honteux. « La façon dont ils me regardaient... j'avais l'impression d'être un moins que rien, comme si j'étais une perte de leur temps. »

« C'est leur boulot, Harry. Ils sont censés t'aider. »

Mon raisonnement est mis à l'écart.

« Ça ne sert plus à rien de toute manière. Ça serait comme mettre de l'huile dans le feu. Je sais ce que c'était et tu ne t'amuses pas à jouer avec ce genre de personnes, Bo. »

Je regarde son visage, il a des cernes sous les yeux, ses joues sont creuses et je ne vois même pas un soupçon de sourire. Il me manque.

« J'aurais aimé être là. »

Il replie ses bras sur sa poitrine, de manière défensive et pas très ravi de mon souhait. Je ne l'aurais jamais laissé arriver à ce stade.

« Non, tu mens. »

« Tu te drogues toujours? »

« Non, j'ai reçu de l'aide. »

« Es-tu blessé autre part? »

« Non, simplement à mon œil. »

Notre court débat se termine tandis que j'acquiesce tristement avant de m'accroupir pour terminer le travail inachevé d'Harry. Il reflète ma position, examine ma taille pendant un moment ce qui le fait froncer les sourcils, chose qui semble permanente sur son visage.

« Laisse ça, Bo. » il dit fermement.

Il ne parle plus avec la même gentillesse qu'autre fois, maintenant sa voix est remplie d'une ignoble amertume. Qu'il aille se faire foutre. Je continue à ramasser les petits morceaux de verre qu'il n'a pas vus et qu'il a oubliés. Ce n'est pas de sa faute

« Bo. » Harry gronde de nouveau.

Ma patience explose.

« Comment as-tu pu être aussi stupide?! » je m'écrie.

Ma voix soudainement forte l'inquiète, et il retombe sur les fesses avec des yeux effarés. Il bredouille une réponse avant que nous nous adressons tous deux un sourire forcé. Je lutte pour contrôler mon souffle, et me relève du sol.

« Je dois y aller. »

Je secoue la tête et garde les yeux clos pour retenir le bombardement d'émotions contre lesquelles je ne peux faire face. Ce n'est pas juste. Je refuse l'envie que j'avais d'oublier tout ce qui s'était passé ce soir tandis qu'Harry se traine derrière moi jusque dans le salon.

« Tu n'es pas obligée de partir. » dit-il désespérément.

Ses yeux vacillent aux quatre coins de la pièce comme s'il cherchait quelque chose pour m'empêcher de partir. C'est déchirant parce qu'il fut un temps où, tout ce qu'il avait à faire était d'afficher un radieux sourire et j'accourais vers lui. Mais maintenant, ce n'est pas assez pour me faire rester ; et ça, il le sait.

« S'il te plait... » il déglutit de manière précipité. « Juste... Juste, reste encore un peu. »

Ses mains tremblent, il mord dans sa lèvre inférieure avec l'anxiété d'un enfant. Un ours en peluche dans les bras et il pourrait faire penser à un petit garçon au bord des larmes, près à aller se coucher.

« Non. »

Je tourne autour du canapé pour prendre mes distances, et me bats contre les coussins pour prendre ma veste. Cet appartement est pour moi trop étouffant, et j'aimerais en sortir. J'ai besoin de m'éloigner de lui parce qu'il est entrain de m'entraîner dans sa chute.

« Tu viens juste d'arriver. »

Il fait courir sa main moite à travers ses cheveux arrangés dans un bandeau. Ça m'avait échappé, mais maintenant je peux voir que les ongles d'Harry sont rongés jusqu'à sang. C'est une boule de nerf à lui tout seule alors que moi, je suis une abominable personne pour l'abandonner ici.

« Je ne veux pas rester. »

Les mots me brûlent la gorge quand je les dis.

« Je peux te raccompagner en bas. »

« Je n'ai pas besoin que tu... »

J'allais lui dire que son offre était inutile mais ma phrase reste inachevée et pèse autour de nous. Si mon coeur n'était pas déjà brisé, il se serait fracassé en voyant ce regard dévasté qu'il m'adresse. Ce petit brin d'électricité que nous partagions n'existe plus, on se retrouve tous les deux avec une fin désastreuse. Ses yeux s'humidifient et laissent filer les larmes, sa poitrine commencent à se soulever.

« S'il te plaît. » siffle Harry.

J'ai failli tomber à la renverse dans le couloir. La porte claque et je me retrouve finalement seule. Mais la culpabilité et la responsabilité que je ressens restent emprisonnées au fond de ma gorge. Ça me colle à la peau comme de la sueur un jour d'été. J'ai déjà descendu la moitié des escaliers quand la raison me rappelle à l'ordre. Je m'arrête soudainement.

« Merde. »

J'aimerais vraiment pouvoir m'en aller, m'enfuir de ce cauchemar qu'est devenue cette soirée ; mais stupide comme je suis, j'ai oublié mon sac sur le canapé. Je ne serais pas allée le rechercher si ce qu'il y avait dedans ne m'était pas indispensable pour rentrer chez moi. Fière et réticente, je suis sûre de moi en marchant dans le couloir et en ré-entrant dans l'appartement. J'appuie simplement sur la poignée et entre.

« J'ai oublié mon... Harry? »

Il est au sol, il a du mal à respirer et malgré ses très grandes inhalations, il ne semble pas reprendre le contrôle de lui-même. J'évoque une seconde fois son nom, mais il reste dans la même position. Ses doigts se referment sur la moquette, son menton touche presque sa poitrine et j'ai peur qu'il se mette à vomir.

Mes genoux se dérobent sous mon poids et viennent heurter le sol. Je prends son visage dans mes mains afin qu'il sache qu'il n'est plus seul. Il relève la tête doucement et il m'accueille d'un regard soulagé.

« Je... Bo, je ne peux... »

Prends le dans tes bras. La panic me tord l'intestin et je repense aux personne qui connaissent le mieux Harry. Celles qui le connaissait petit, quand la présence de son père devenait trop menaçante. Prends le dans tes bras.

Je me glisse vers Harry, et je sais qu'il se sent perdu pour moi quand je me place derrière lui. Mes mains l'apaise en se posant dans la courbure de son dos tandis que je me prépare à le relever. Harry est toujours roulé en boule sur lui-même jusqu'à ce que je prononce son prénom. Il s'assoit doucement et incline sa tête en arrière. Je saisis l'opportunité de caler mes avant-bras sous ses aisselles. Je l'imagine petit garçon, facile à câliner et rien à voir avec l'homme qu'il est devenu maintenant. Son poids est trop lourd pour moi, même dans cette situation urgente, je ne peux pas le soulever. Je sanglote de frustration, mes talons sont ancrés dans le sol et ce n'est que quelques secondes plus tard qu'Harry fait enfin l'effort de m'aider. Mon coeur bat la chamade. Je prends appui sur le divan pour le hisser. Il s'assoit et se retrouve dans le 'v' de mes deux jambes tendues.

« C'est bon. » dis-je hâtivement pour le réconforter. « Ça va aller. Essaie de respirer avec moi. »

J'exagère volontairement le mouvement de ma poitrine pour qu'il puisse le sentir. Mais il ne l'écoute pas. Son corps tremble alors que j'enroule mes bras autour de sa tête. Les sanglots d'Harry sont dépourvus d'émotion.

« Shhh. »

La crise d'asthme fait le même effet. Je me souviens avoir assisté à l'une de mon cousin, il était tombé sur le sol, les genoux tachés d'herbe et la respiration sifflante. Ma tante lui avait mis dans la bouche une ventoline mais là, je n'avais rien à donner à Harry. Il n'existe pas de médicament magique ou de ventoline pour l'apaiser de l'attaque qu'il est entrain de subir.

Sa tête repose sur mon épaule et je dégage ses cheveux de son bandana. Sa poitrine se bat contre la forte pression de mon bras droit tandis que ma main gauche chemine dans ses cheveux. Avant, il trouvait toujours cela relaxant, c'était une façon certaine de l'aider à s'endormir. Mais il semble avoir dépassé ce stade-là, maintenant. Je sursaute, surprise, quand sa paume de main chaude vient agripper le tissu de mon jean, l'autre tire un coup sec sur le col de son t-shirt mais je lui offre ma main pour qu'il la tienne à la place. Il n'y a plus qu'enchevêtrements de membres, paumes de mains transpirantes.

Je suis là, bébé.

Ce sont les quatre plus longues minutes de ma vie et progressivement, le rythme cardiaque d'Harry ralentit. J'ai l'impression d'avoir couru un marathon avec une horde de loups à mes trousses dans la chaleur d'un été torride. Je suis épuisée, c'est évident et je n'ai donc aucune idée de ce qu'Harry éprouve. Je le berce doucement alors que j'observe que son pouls ralentit. Je termine en lui chuchotant et lui promettant qu'il est maintenant en sécurité et que je l'étreindrai aussi longtemps qu'il a besoin de moi.

Je suis persuadée de l'avoir endormi jusqu'à ce qu'il murmure mon nom.

« Je vais rester, mais ne refais pas ça. »

« J'essayerai. »

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