Il est temps de penser à toi
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Hadja
Le soir où Issa m'a mise à la porte je me suis prise une chambre d'hôtel. Le temps de réaliser ce qui venait de m'arriver.
Il l'avait vraiment fait.
Ça fait 2 jours. Plus de nouvelles de lui, ni de mes enfants.
J'ai honte de partir chez ma mère, ou Nadège et les autres. Mon propre mari vient de me mettre à la porte, enceinte en plus. J'ai vue d'ailleurs entre temps le gynécologue. Il m'a dit que je pouvais bien garder l'enfant mais que ma grossesse serait compliqué. Que je devais m'attendre à accoucher prématurément voir très prématurément. Et que ça serait ma dernière grossesse, après on me retire mon utérus pour de bon.
Mais je peux encore avorter. Et là, j'hésite...
Je l'ai fais une fois, et une deuxième encore ?
Je ne sais pas, et c'est ça mon plus gros soucis. Je suis beaucoup trop indécise. Faudrait que j'apprenne à prendre des choix, mais écoutez en même temps. Pour mon jeune âge ce sont de grands choix que je dois faire, surtout savoir si oui ou non à seulement 23 ans tu accueilles ton 3 eme enfant. Et que derrière encore, tu as sous ta garde deux autres encore.
Putain parfois je voudrais tellement ne pas avoir cette vie, juste être la fille que j'étais quand j'avais 19 ans. Celle qui était pleine d'ambition, celle qui visait haut. Surtout avec l'énorme potentielle que j'ai. Mais non, je me retrouve à devoir arrêter mes études plus tôt car j'ai étais marié de force et que je suis tombé enceinte.
Aujourd'hui, j'ai décidé de quitter l'hôtel pour me rendre chez ma mère. J'ai plus le choix, quitte à me refaire frapper.
Je m'y suis donc rendue en métro. C'est elle qui m'a ouvert.
Ma mère - Pourquoi tu as une valise ?
- Issa m'a mise dehors.
Elle lève un sourcil.
Ma mère - Sérieux ?
- Oui.
Ma mère - C'est bien fait pour toi, tu l'as mérité.
J'ai levé les yeux au ciel en soupirant.
- En fin de compte, j'aurais pas dû venir. J'en étais sure que t'allais dire ça !
Ma mère - Mais c'est la vérité.
- Tu ne sais même pas ce qui se passe dans notre couple, tu sais pas pourquoi je suis partie et tu permet de juger comme ça !
Ma mère - Quoi qui se passe, on ne laisse pas ses enfants comme ça Hadja. Ce que tu as fais c'est mal.
- Et donc ce qu'Issa vient de me faire c'est pas mal ?
J'avais un sorte de grosse boule à la gorge, ma voix tremblait. J'étais quasi prête à pleurer, du moins mes yeux commençait déjà à se remplir.
Ma mère - Il te rend là monnaie de ta pièce.
- MAIS IL VIENT DE ME JETER DEHORS PUTAIN ! IL M'A MISE DEHORS LÀ !
Elle le protège, et ça m'à énervé.
Ça ne l'a pas plut, elle m'a giflé.
Ma mère - Eh Eh, commence même pas à parler avec moi comme ça, je suis i kafinoro (Ton amie) pour que tu me cries comme ça ? Tara fo i baba la (va le dire à ton père) si ça te chante. Mais moi je reste sur mes positions. Tu ne mérites que ce qui t'arrives.
Elle me claque la porte au nez.
Attendez, c'est un cauchemar ? Dites moi que c'est un cauchemar ? C'est pas possible...
Donc elle aussi ?
J'ai pas voulu forcer, je suis parti. Je me suis assise sur un banc pas loin du bâtiment, je me retenais de pleurer mais c'était plus fort que moi. D'abord Issa, puis ma mère ?
Il fait nuit, j'ai froid. Je ne veux plus rester à l'hôtel pour me morfondre, j'ai donc pris mon portable et j'ai appelé Djelika. En pleure.
Djelika - Hadja ? Pourquoi tu pleures ?
Reniflement - Tu peux pas m'héberger s'il te plaît ?
Djelika - Pourquoi ? Qu'est ce que tu as ?
- Issa m'a mis dehors, et mama elle veut même pas que je rentre chez elle...
Djelika - Quoi ?! Tu es avec tes enfants ?
- Même pas, mais je suis enceinte. Je...je ne sais même plus quoi faire. Tout me tombe dessus en même pas 2 jours, je ne comprend pas...J'en ai marre...
Djelika - T'es où là ? Je viens te prendre.
- Dans le parc juste à côté du bâtiment de mama.
Djelika - D'accord j'arrive.
Elle raccroche.
Je l'ai attendue une bonne de vingtaine de minutes avant que j'aperçoive sa voiture arriver. Je me lève du banc et je la rejoins à l'intérieur.
Djelika - C'est quoi cette histoire ?
Elle démarre.
- C'est Issa, je l'ai surpris en train de me montrer. J'étais pas du tout bien après, j'ai donc décidé de décompresser pour une fois en allant en Thaïlande. Sauf, que je n'ai rien dis à personne. Je suis revenue une semaine après, man' elle était fâché de fou.
Djelika - Et puis ? C'est à cause de ça qu'Issa t'a mise à la porte ? Puis, c'est lui qui te trompe et c'est toi qui est dehors ?
Je lui explique le reste de l'histoire.
Djelika - Ah ouais c'est chaud tout ça...En fait, il a juste trouvé des faux prétexte pour te mettre dehors tout simplement. Sa fille elle allait le savoir un jour ou l'autre de toute façon.
- Pire. Mais ce con ne répond même plus à mes appels, messages. Et je ne peux pas voir mes enfants.
Djelika - Il t'interdit de voir ta progéniture ? Il est timbré ce gars !
- Je te jure, hier même je voulais revenir. En arrivant je vois mes affaires au sol comme ça devant la porte d'entrée. Je sonne, mais personne à la maison.
Djelika - Ah mais quelle connard. Écoute.
Elle pose sa main sur mon épaule.
Djelika - Lui, on s'en bat les ovaires tu as compris ? On va récupérer tes enfants, même s'il faut sortir les coups, armés, insultes enfin tout. Tes enfants on les récupéra.
Elle a réussi à me rassurer, mais juste un peu...
Le lendemain.
J'ai passé la nuit chez Djelika, son mari n'était pas là. Elle vit en ce moment juste avec sa fille, elle aussi a des problèmes de couple en dirait.
Ce matin je me suis réveillé assez tôt, car je travaille. J'ai donc fais ma routine du matin, puis je me suis habillé;
Flemme de me mettre en robe, ou quelque chose d'autre. J'ai pas le morale pour ça en plus. J'ai pris un manteau et mon sac MK, c'est d'ailleurs celui qu'Issa m'a offert quand j'ai accouché des jumeaux.
Je me suis rendue en métro.
Pour une fois, j'étais pas en retard. Je suis arrivé d'ailleurs en même temps que Ruby, je ne voulais pas lui parler. Certainement pas après ce qu'elle a pu me faire lors du voyage, mais quand je me suis rendue aux ascenseurs elle m'a prise par le bras pour que je vienne vers elle.
- Quoi là ?!
Ruby - Oh c'est bon, pourquoi tu es agressive comme ça ?
- Tu rigoles ? Tu as oublié en Thaïlande ?
Elle roule des yeux.
Ruby - Oui justement je suis venue pour ça. Je m'excuse, je me suis emporté...
C'est pas le genre de fille qui s'excuse, même quand elle a tord. Donc, là c'est sincère. J'ai accepté ses excuses.
Ruby - Et, j'ai pas envie de niquer ta journée. Mais je ne peux pas te cacher ça.
Elle tend son téléphone sous mes yeux, je regarde.
Ruby - C'est le snap de Magalie.
Il y avait dans la story Issa, assis à table. Et comme texte un cœur « ❤️ ». Ruby défile le snap et, cette fois ci je vois mes enfants. Qui lui a permit de les filmer à cette poufiasse ?!
- La salope, elle a attendue ce moment...Cette grosse salope.
Ruby - Quelle moment ?
- Qu'Issa me met à la porte.
Ruby - ISSA T'A TEJ ?!
- Dis le moins fort ! Et oui. C'était avant-hier.
Ruby - Non mais quelle cornard.
- Tu ne le fais pas dire.
Ruby - Magalie me déçoit franchement.
Je vais lui régler son compte à cette salope, en mode elle veut prendre ma place ? Elle craquer son string celle là !
Ruby - Par contre toi ça se voit que tu as la haine, t'es sur le point d'exploser là.
- Je vais essayer de me retenir pendant la journée, mais je ne promets rien.
Ruby - Retenir de pleurer ou ?
- Pleurer pourquoi en fait ? C'est ça qui va la faire dégager ?
Ruby - En plus elle vient aujourd'hui.
- Justement, je me retiens. Je vais essayer.
Ruby - Bonne chance moi à ta place je lui aurais arracher les yeux ! Dans la minute qui suit son arrivé même !
- Hmm, je dois partir là. On m'attend.
J'appuie sur le bouton pour que l'ascenseur descende. J'y rentre quand il s'ouvre.
- À plus.
Les portes se ferment.
Je vous passe la matinée, c'est dans l'après midi que j'ai pris la place de Sanaa car elle avait un rendez-vous. Et c'est également cette après midi que l'autre pute arrivé.
Mais, elle est en retard.
Je l'attendais assise de l'autre côté de la table. J'essayais au maximum de me canaliser, de me contenir. Mais c'était impossible. Et justement , quand elle venue. Une bonne vingtaine de minutes en retard, je n'ai même pas pu me lever pour lui dire bonjour. Car un poing aurait pu partir.
Magalie - Excusez moi du...*Lève la tête*À c'est toi ?
- Oui, Sanaa est en réunion.
Magalie - Encore ?
- Ouais, tu as un soucis avec ?
Magalie - Non non...
Elle s'assoit la chaise en face de moi, mais ça se sentait dans ses gestes qu'elle était gêné par quelque chose.
Pour me contrôler, j'ai fais un air d'hypocrite. C'est à dire que je souriais, parlais très poliment et gentiment alors que derrière j'étais en ébullition.
- Sanaa a donné son accord, donc tu dois la rappeler ce soir. Non, Issa doit le faire.
Magalie - Ah non, il est n'est en ce moment pas disponible pour ça.
Je lève un sourcil en répliquant;
- Ah bon ? Pourtant c'est le patron, il doit être disponible pour ce genre de chose.
Magalie - Bah le patron a aussi une famille hein.
- Bon, j'en ai marre. Allons droit au but; à quoi tu joues ?
Magalie - À quoi je joues quoi ?
C'est bon, je ne tiens plus.
- En plus tu fais celle que tu comprends pas alors que tu es vraie grosse petasse !
Je n'ai jamais pu me la supporter celle là, je ne l'ai toujours mal sentie et aujourd'hui tout se confirme.
Magalie - Écoute, t'es partie à la chasse donc tu perds ta place ma chérie.
- Mais c'est ma famille merde ! T'a pas le droit de faire ça !
Magalie - Fallait y réfléchir avant de partir en Thaïlande.
- T'es qu'une grosse salope !
Je l'ai gifle, j'ai pas pu m'en empêcher. J'avais beaucoup trop la haine.
Magalie choqué tenait sa joue.
Magalie rire neveux - Tu n'es qu'une gamine, je vais pas me battre contre qu'un gamine après tout. Mais, tu le payera très chère.
- Ouais c'est ça. Dégage conasse.
Elle se lève et se dirige vers la porte.
En le jetant sur elle - Et n'oublie pas ton bloc note là !
Il a tapé sur sa tête avant de tomber au sol, elle a soupiré l'a pris puis est parti.
Elle a bien niqué ma journée celle là c'est bon...
Issa
Il est 20 heures, ça signifie que j'ai finis là travail pour la journée. Je fais deux trois trucs et je rejoins enfin ma voiture. Mon portable s'est mis à sonné en même temps que je démarré. J'ai donc arrêter le moteur et j'ai répondue. C'est le numéro de Sanaa.
- Allô ?
Sanaa - Allô, t'es au courant pour ta f...Enfin Hadja ?
- Non, tu parles de quoi ?
Sanaa - Hadja, elle a frappé Magalie.
Ah ouais c'est chaud ça.
Sanaa - Magalie m'a appelé en pleure, Hadja l'aurait agressé verbalement. Puis elle lui a sauté dessus...Telle une sauvage.
J'avais dis qu'avec Magalie ça serait des problèmes.
- C'était au travail ?
Sanaa - Oui, justement...La direction n'est pas au courant. Mais si ils le savent, Hadja sera viré. Pour ne pas que ça s'envenime je vais m'occuper moi même de sa sanction...Mais, je sais pas comment.
- Ne la vire pas.
Elle ne mérite pas une si lourde sanction quand même.
Sanaa - D'accord, une mise à pied d'une semaine.
Qui lui serviront également de réfléchir j'espère.
- Excellent.
Sanaa - Hm, je vais te laisser alors. À bientôt.
Elle raccroche. Je reprend le volant.
Arrivé à la maison je me gare devant, puis j'y rentre avec mes clés. Les enfants sont directement venues vers moi, je les ai embrasse un par un.
- Elle est là Shana ?
Idrissa - En haut.
- D'accord, partez remanger alors.
J'ai vue la table au loin pleine, j'ai donc déduit qu'ils prenaient le dîner.
Ils repartent, je monte en haut pour me rendre dans la chambre. Mais à peine arrivé en haut de l'escalier je vois Magalie venir vers moi en pleurant. Je m'aperçois qu'il y avait un gros cocard au niveau de son œil.
Hadja ne l'a pas raté.
Magalie en pleure - Hadja, elle m'a agressé, comme ça. Je n'avais rien fais...Elle...Elle m'a sauté dessus sans que je puisse même me défendre.
Elle a forcé pour que je la prenne dans mes bras. Mais, étant mal à l'aise j'ai enlevé mes mains et je lui ai gentiment demander de me lâcher.
Magalie - Oui, excuse moi. C'est juste que c'est la première fois qu'on m'agresse comme ça.
Magalie - Je ne savais pas qu'elle était à ce point violente, et avec les enfants alors qu'est ce que ça risque de donner si elle n'arrive pas à se canaliser ?
- D'abord descend dans la cuisine, on parlera une fois que je me serais changé.
Magalie - D'accord pas de soucis.
Pour essayer de la rassurer je lui ai fais un bisous sur la joue. Elle m'a sourit et est descendue, quant à moi je m'apprêtais à rentrer dans ma chambre quand je vois Shana devant sa porte de la chambre. Elle me fixait.
Shana - Tu remplaces ma' par Hadja, puis Hadja par elle. Franchement, tu me dégoûtes. Et heureusement que je ne t'ai pas comme père.
Elle rentre de nouveau dans sa chambre en claquant la porte de celle ci.