Mercredi 13 Décembre.
10h32.
_ Tu vas mieux mon cœur ?
J'haussa les épaules. Si ça allait mieux je ne sais pas vraiment, mais ça allait.
J'étais profondément blessée.
_ Maman, demandais-je lorsqu'elle s'allonge à mes côtés, t'as su quand que papa était le bon ?
_ Oh, rit ma mère légèrement, drôle de question ça.
C'est vrai, mais je voulais savoir. Je voulais savoir quand moi aussi je trouverais quelqu'un de bien. Certes je n'ai que 18 ans, ma vie ne s'arrête pas là, mais on m'a tellement fait de sales coups que je perds espoir. (ndlr : c'est vraiment ce qu'il m'arrive ptdr)
_ Avec ton père, commença t-elle, c'était pas l'amour fou dès le départ, rit-elle. On se détestait à vrai dire. Il était toujours entouré de pleins de filles, et pourtant il arrivait encore à m'emmerder. On a compris quelques mois plus tard au final, qu'on se plaisait mutuellement. Sans le savoir j'avais toujours été jalouse des filles avec qui il était, et lui me charrier, certes parfois méchamment, dit elle alors que je ris légèrement, mais en fait il ne voulait pas avouer qu'il m'aimait bien. On avait 17 ans, et on ne sait plus jamais quitté, finit ma mère d'un air rêveur.
J'aimerais une histoire comme mes parents. Ils s'aiment encore comme des fous autant d'années après, c'est juste incroyable.
_ Tu sais, dit ma mère en me regardant, je sais que tu as eu récemment une peine de cœur, et crois moi que je n'ai pas intérêt à croiser ce Zack mais, poursuit-elle tandis que je me mis à la regarder, dis toi que si ça se finit c'est que ce n'était pas lui. Tu comprendras quand quelqu'un est le bon pour toi. Peut-être que tu le connais déjà, peut être pas encore, mais tu es jeune, belle et talentueuse, je n'ai aucun doute sur le fait que tu trouveras un jour quelqu'un de bien pour toi. Ne laisse jamais un garçon te rendre malheureuse mon cœur.
Je souris à ma mère et la serra dans mes bras. Ses mots me font tellement de bien. Je ne lui avais rien dit de spécial mais elle savait qu'avec Zack c'était fini.
J'avais passé deux jours entiers à ne rien faire, on dirait clairement une dépressive, mais si vous saviez comme je suis déçue à ce moment présent. J'ai beau essayé de comprendre, je ne comprends pas pourquoi il m'arrive des merdes comme ça. C'est la vie je présume. Hard.
Kylian Mbappé.
Mercredi 13 Décembre.
17H48.
Je revenais de l'entraînement. J'étais épuisé en ce moment, la fatigue se faisait ressentir et je me languissais d'être en vacances pour me reposer.
Je n'avais toujours aucunes nouvelles de Juliette malgré mon message de Lundi. Je ne sais pas si j'ai fais quelque chose de mal ou non, mais ça m'énervait. Je déteste qu'on ne me réponde pas, et que l'on m'ignore. Et encore plus quand c'est elle.
Je ne pouvais m'empêcher d'être inquiet pour elle. Cette fille me rend complètement dingue à vrai dire. Moi qui ne ressentais jamais rien à part quand je joue au foot, depuis qu'elle a fait son entrée dans ma vie c'était tout l'inverse.
J'avais essayé de l'appeler plusieurs fois depuis deux jours, mais rien. J'essaya encore une fois mais en vain, je tombe sur sa messagerie pour la cinquantième fois, et c'est la cinquantième fois que je lui laisse aussi un message, la suppliant de répondre.
C'était certainement la fois de trop, alors je décide de demander à mon chauffeur qu'il m'amène chez elle, tant pis si je la dérange.
C'est environ une vingtaine de minutes après que j'arrive devant chez elle, les mains moites.
Putain quelle flippette je suis.
Je pris mon courage à deux mains et sonna. C'est quelques longues secondes après que Marie, la mère de Juliette, m'ouvre surprise de me voir.
_ Bonjour, excusez moi de vous déranger madame, je...
_ Bonjour, Entre Kylian, dit-elle en ouvrant grand la porte.
Je lâche un léger rire. La mère de Juliette est super speed.
J'entra et pu voir le père de Juliette. Il se leva directement et vint me serrer la main.
_ Tu viens voir Juliette, me demande ce dernier.
C'était une question piège ?
_ Euh, oui, dis-je la gorge sèche.
_ Elle est dans sa chambre, je t'en prie, sourit Marie.
Je les remercia d'un sourire et monta en direction de la chambre de la danseuse.
Je n'hésite pas longtemps et toque à sa porte. Ne s'attendant certainement pas à moi, elle répond un « entre » directement.
J'ouvris la porte de sa chambre et la découvris emmitouflée dans un plaid, les cheveux attachés, des lunettes sur le bout du nez. C'est la première fois que je la vois avec des lunettes et je dois dire que ça lui va réellement bien. J'ai l'impression que tout lui va à vrai dire.
Elle se redresse brusquement en me voyant.
_ Kylian, s'exclame-t-elle surprise, tu fais quoi ici ?
Sa voix m'indiquait clairement qu'elle n'était pas en colère contre moi, ce qui me rassura directement. J'avais peur qu'elle m'envoie balader.
_ Je m'inquiétais, dis-je simplement.
Elle me fit signe de venir s'asseoir sur son lit, chose que je fais après avoir fermé la porte.
_ Tu ne répondais pas à mes appels et j'ai cru que j'avais fais un truc de mal donc je me suis permis de venir, fis-je en la détaillant.
Elle prit son portable et sourit quelques minutes après.
_ Je l'avais éteins, désolée, dit-elle d'une petite voix.
_ Qu'est ce qui ne va pas, tentais-je de savoir.
Elle avait clairement une petite mine qui m'inquiétait. Elle baisse la tête et triture ses doigts.
Je me rapproche d'elle et je pris ses mains, son regard se posant ainsi sur moi.
Ses yeux étaient larmoyant et je savais qu'à tout moment elle allait pleurer et je ne voulais pas la voir dans cet état.
_ Tu vas me trouver ridicule, dit-elle en pouffant de rire malgré sa tristesse.
_ Jamais je te trouverais ridicule Juliette, dis-je sincèrement.
_ C'est fini avec Zack, balance t-elle.
Clairement j'étais surpris. Je ne pensais pas que leur dispute de la dernière fois allait mener à un tel dénouement. J'ai clairement l'impression en plus de ça, que c'est de ma faute étant donné que leur dispute était basé sur moi.
_ C'est pas de ta faute, dit elle en me détaillant comme si elle lisait en moi. Lundi on a parlé, on s'est expliqué et tout est redevenu comme avant. Sauf que le soir j'ai vu quelque chose qu'il ne fallait pas.
_ Vu quoi ? demandais-je en fronçant les sourcils.
Elle souffla légèrement avant de reprendre la parole.
_ Il a déjà une copine aux états-unis... dit-elle honteusement.
L'enfoiré de merde. Moi qui ne le sentais pas ce gars, je ne me trompais pas. Comment il a pu faire ça ? Comment on peut faire ça ?
J'avais envie à cet instant de l'avoir en face de moi et de lui foutre mon poing dans la gueule. Moi qui ne suis pas bagarreur, c'est une des choses qui me fait facilement vriller.
Juliette baissa la tête et je m'empresse de relever sa tête.
_ Ne pleure pas s'il te plaît, dis-je, il ne te mérite pas.
Je la pris dans mes bras, elle se laissa faire. Tous ses muscles se relâchaient. Elle souffla bruyamment. Elle était clairement à bout.
On se sépara quelques longues minutes après, mais pour moi ça n'avait pas duré assez longtemps.
Juliette Johnson.
Mercredi 13 Décembre.
18h27.
_ Il faut que tu répondes aux autres, me gronde le métisse gentiment.
_ Je le ferais tout à l'heure, souriais-je légèrement.
J'avais pu voir sur mon portable tout à l'heure que j'avais effectivement de nombreux messages et appels manqués. Kylian m'avait au moins appelé 50 fois et je n'avais pu réprimander mon sourire quand j'ai vu ça.
_ Tu restes ? demandais-je soudainement au footballeur qui regarder ma chambre.
Il tourna la tête brusquement vers moi, légèrement étonné de ma proposition.
_ Tu veux ?
J'hocha la tête rapidement. Je voulais qu'il reste. Sa présence me faisait du bien. Au final, je n'ai pas l'amour mais j'ai des proches parfaits et malgré tout Kylian en fait parti. J'étais bien avec lui. C'était la première fois en deux jours que je pensais à autre chose qu'au fait que je finirais seule avec des chats. C'est bien les chats, non ?
Il enleva son sweat et le posa à ses côtés.
_ T'as l'air fatigué, dis-je après un long silence.
_ Ouais, souffla-t-il, je suis fatigué vivement les vacances.
J'acquiesce. Effectivement. Vivement les vacances.
Il se propulsa en arrière, son corps se retrouvant ainsi allongé sur mon lit. Lui aussi avait petite mine. On faisait pitié. On faisait la paire.
Je me rapproche de lui et m'allongea à ses côtés. Directement, son bras m'enroula me collant à lui.
De ma main droite, je vins lui caresser son visage. Il m'embrassa le front avant de fermer les yeux. C'était un geste instinctif de ma part. Je le regardais et je voyais ses traits se détendre au fil de mes caresses, sa respiration se faisait plus lente.
Il m'apaisait. Il m'apaisait rien que par sa présence, et ça, ce n'était pas normal.
⭐️⭐️
GROS RAPPROCHEMENT.
Je ne veux pas précipiter les choses mais vraiment j'ai envie que l'histoire avance. Les prochains chapitres risquent de vous plaire. Soyez prêt(e)s!