LES TURPITUDES D'UN MARIAGE P...

By QueenKimshy

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Mossane rencontre Abdourahmane par le plus grand des hasards. Née alors une passion fulgurante entre eux. Il... More

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 20
CHAPITRE 21
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
CHAPITRE 25
CHAPITRE 26
CHAPITRE 27
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CHAPITRE 31
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NOUVELLES HISTOIRES

CHAPITRE 19

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By QueenKimshy

MOSSANE SARR

Il fallait vraiment ça pour envenimer les choses entre Abdourahmane et moi. La dispute d'huer n'a pas suffi. Et surtout, à cause d'hier, aujourd'hui il remettait tout en question me concernant.

-cone ni nga mel Mossane? (Donc c'est ça ta véritable nature). Je vois que non seulement tu n'as aucun respect pour moi ni pour ma parole mais en plus tu n'as plus aucune limite. Est ce que tu t'es entendu parler? Tu me déçois Mossane. Tu me déçois vraiment. Jamais, je n'aurai pensé que tu serais capable de faire ça. Je n'aurai jamais cru que tu avais cette mentalité arriérée et qu'au lieu de t'occuper de ta grossesse, tu te retrouves à te rabaisser à pareille chose. Ou te sens-tu aussi désespérée que ça pour faire ces putains de choses? C'est parce que je n'ai pas accepter de te toucher hier que tu en es réduite à avoir recours à ça? C'est pour Aïcha? Ecoute moi très bien, je ne veux pas de ces saletés dans ma maison. Si tu veux les faire, va chez tes parents ou ailleurs, mais pas ici.

-tu oses douter de moi Abourahmane? En fait, c'est toi qui me déçois car je croyais te connaitre mais je me rends compte de jour en jour que tu n'as rien à voir avec l'homme que tu étais avant qu'on se marie. Tu m'avais caché ta véritable nature en fait.

-et tu oses parler? Yaw amga loy wakh? Tu penses que tu as quelque chose à dire?

-pourquoi je ne parlerai pas ? Je n’ai absolument rien à voir avec tout ce que tu viens de dire et tu le sais parfaitement. Dis plutôt que tu crois ce qui t’arrange.

-Ok !

Il me regarda avec un regard plein de dépit mêlé à de la déception avant de sortir en claquant la porte.

J'avais mal au plus profond de moi. Mais je ne verserai aucune larme. Je refuse de pleurer aujourd'hui et plus jamais d'ailleurs. Ça suffit!

Jamais de ma vie, je n'avais vu une telle méchanceté, une telle fourberie, une telle sournoiserie.

Aïcha et sa maman venaient de me faire passer pour une vulgaire femme de rien du tout devant Abdou et ce qu'elles ne savent pas, c'est que niom la Abdourahmane diaral niou deugate sen dignité mais pas man (pour elles Abdou vaut la peine qu'elles piétinent leur dignité mais pas moi) Elles m'ont cherché et j'ai fui autant que j'ai pu mais quand on te met dos au mur, soit tu te laisses piétiner soit tu réagis. Et pour rien au monde, je ne laisserai quelqu'un me piétiner. Je préfèrerai mourir.

Si Abdourahmane a osé douter de moi et croire à ce que quelqu'un d'autre lui a dit plus que moi, c'est qu'il ne me connait pas en fait. Je croyais qu'on se connaissait mais vraisemblablement non.

Quand il est arrivée, il m'a trouvé en train de me disputer avec Aïcha et sa maman surtout et puisque la posture où il m'a trouvé ne m'était pas favorable, ces deux là en ont profité. Et au bout du compte, tout s'est retourné contre moi.

En effet, quand j'ai salué Aïcha et sa mère et que je me suis retrouvée face à un mur, j'allais sortir du salon pour rejoindre ma chambre lorsque je sens cette dernière derrière moi.

-hey tahawal iow ( arrêtes-toi).

Je fus très étonnée et à la fois surprise par le ton avec lequel elle venait de m'interpeler mais plus encore par le fait qu'elle ait osé alors qu'elle n'avait même pas répondu quand je l'ai salué.

-finalement tu vois que tu n'as pas réussi ton coup n'est ce pas? Sa serigne ayoul, deloul nga wakh koko (ton marabout n'est pas bon. Retourne le lui dire). Aïcha est bien revenue, tu la vois (elle pointait le doigt sur elle), elle est là. Entre Abdourahmane et elle, tout va très bien, sen digantè tay la geuneu nekh, tay la geune deugeur. Teih diapal nak ni lou lokho def lokho dina ko dindi (leur relation est plus harmonieuse aujourd'hui. Et sache que la main peut enlever tout ce que la main a fait). Me dit-elle, sans que je ne comprenne vraiment de quoi elle voulait parler.

Je décidais alors de ne pas répondre une fois de plus et de rentrer dans ma chambre. J'ai dit que je ne répondrai pas à la provocation de Aïcha et cela inclus en fait sa mère aussi à ce que je vois.

Je trace alors mon chemin. C'est alors que je la vois avec une petite bouteille contenant surement du safara qu'elle asperge sur mes pas ainsi que devant la porte de ma chambre. Ça sentais tellement mauvais que j'avais envie de vomir.

Aïcha et sa maman n'ont vraiment honte de rien donc.

-dinga guéneu keur gui legui sakh teih soy guéneu daleu sakh doko tala sol tiaga bou bone bi, tass katou keur, sathieu katou dieukeur bi. Fi lo fi def tay dinako dindi sou sobé ya'Allah (tu vas sortir de cette maison sans demander ton reste sale pute, briseuse de ménage, voleuse de mari. Je vais enlever toutes les mauvaises choses que tu as faite ici par la grâce de Dieu).

Oh non, je n'avais pas bien entendu. Je dois surement souffrir d'hallucination auditive. Non cette femme ne m’a pas traité de pute khana?

Et elle ose mêler Dieu à ça, elle qui visiblement a recourt à un charlatan.

Aïcha s'était levée pour la calmer

-YAYE stp arrête! Abdou ne va pas tarder à rentrer du boulot et s'il trouve cette situation, je redoute sa réaction. Et je t’ai mille fois dit de ne pas amener ces choses là chez moi, je n’aime pas. Arrête.

Elle avait été très ferme dans ses mots et semblait même apeurée.

-iow heure bi warone fékeu nga tegeul ndayou ki bamou abal leu may wakh ngay am loy wakh. Abdourahmane kat limou néké yako ci bayi ndékété. Wayei nak nila mana demei, dalaa diap diap sa dieukeur (à cette heure, tu aurais dû sortir cette fille de ta maison après lui avoir donné une bonne correction. Et tu te mets à me sermonner. C'est à cause de toi si Abdourahmane ose te faire tout ce qu'il te fait. Mais tout ceci est normal en fait car elle vous a tous les deux envouté)

Et là je ne pouvais plus me contrôler. Elle peut dire ou faire ce qu'elle veut, je ne réagirai jamais mais il y a une limite qu'on ne dépasse pas chez moi. Et elle vient de le faire en m'insultant.

-d'accoooord! m'exclamais-je. Si je comprends bien donc, si votre fille a quitté son foyer c'est parce que je l'ai marabouté? Deugeuleu (c'est vrai!). C'est tellement facile dis donc. C'est vous qui savez comment on maraboute et sépare les gens, c'est pourquoi vous m'accuser de pareilles choses. Vous dites que vous allez me faire sortir d'ici? Eh bien allons-y! Wayé dinaa léne khamoul lou touti teih bariwoul, man kéne douma lale (je parlais en frappant ma poitrine). Soléne ma beugué fekhel danguene di kheuy fadiar ndah nguéne mana dem fep ndakh béneu bouteille rek manalouma dara. Doléne tog ba timis di wadia diot nguéne beugeu dioog dou mana nek. Moléne takha diafour nak. Man kouma lale takeu. Haaaan, danguéne ma guiss ni rek... So sohla ma diokh la sama tourou yaye ak sama tourou baye ak lo beug nak, nga def ndah dingéne ko sohla. Dina diap deih mais dotoléne ko defati. Andi diokhma (je lui arrachais la bouteille des mains), ma nane, diwo, sangou, diw ci sama kaw lale bimay teudeu ak Abdourahmane comme ça nguéne guiss né manalo léne ma sar. Si vous avez de l'argent à gaspiller chez les charlatans, dieul ko dieundeuléko sa dom dji touti foula ak fayda. Mom minga khamni kéne nawlo touko, mou dass tankam bi ndayaléko mbédou ndakarou yi weur ba perte beugeu nieuw dieulate place fi. Douma moromam ci béneu bord nak a commencé par ci ay ndeye

( je vais vous faire savoir une chose: moi on ne me touche pas. Si vous voulez vous en prendre à moi, il faudra vous réveiller à l'aube pour aller chez plusieurs marabouts car une seule boutique ne vous suffira pas. Vous ne pouvez pas attendre le coucher du soleil pour le faire. C'est pour ça que vous vous mettez à sortir tout ce que vous avez fait. vous me voyez comme ça mais vous ne me connaissez pas. Si vous voulez, je vous donne le nom de mes parents et tout ce dont vous aurez besoin. Cela prendra mais après vous allez le regretter à vie. Donnez moi la bouteille, je vais la boire, en mettre dans ma chambre et même sur le lit où je dors avec Abdourahmane et vous verrez que vous ne pouvez absolument rien contre moi. Et si vous avez de l'argent à gaspiller chez les charlatans, prenez le et achetez à votre fille une dignité, elle que plus personne ne respecte, elle qui passe son temps dans la rue et veut revenir reprendre une place qu'elle n'a jamais eu. Je ne suis en rien son égale à commencer par nos mères). Sama yaye (ma mère) jamais elle n'oserai sortir pareilles vulgarités de sa bouche encore moins s'abaisser à faire ce que vous venez de faire. Mais maintenant plus rien de ce que votre fille fera ne m'ébranlera car je sais de qui elle tient)

Je ne pouvais plus m’arrêter. Elles avaient réveillé l’ouragan qui sommeillent en moi de par leurs accusation et il fallait que je règle cela tout aujourd’hui même.

-Niarel bi moy, bimay mbapate ci keur gui mom dafa daw khar bama done la seule et unique reine de l'arène mou beugeu nieuw ni dafmay dab ci wala dieulate loumou yakarni ni daf ko fi bayi. Lolou dou serigne mokoy def wala diko dindi. Man defoumala dara mére, dom dess koy yar diangal ko diom ak geum geum adouna ba sa younei nila mou deugou ci mom. Wayei guis morom diegam daw ba amatoul foumou dieum yakar ni serigne dinako ci guéné. Yéne khamguéne ni (la deuxième chose, c'est que quand moi je jouais dans cette maison, elle a fui et a attendu que je sois la reine pour revenir reprendre quelque chose qu'elle pensait avoir laissé ici. Ce n'est as un marabout qui va faire ou défaire cela. Je ne vous ai rien faire madame. Un enfant on lui apprend à être digne et à croire en elle pour qu'à chaque fois qu'elle dit une chose qu'elle le fasse, mais voir une autre femme et fuir comme une poltronne et croire qu'un marabout pourra l'aider à l'affronter. Vous savez pertinemment que....)

Et avant que je ne termine ma phrase, Abdou était apparu là devant moi.

Et Aïcha qui jusque là était demeurée muette et apeurée, s'est mise à sangloter en respirant et soupirant très fort, comme si elle n’avait attendu que cela. Et sa maman s'y est mise aussi.

-yegalil sokhna ci. Lingay wakh kagn niemè ko (termine, n'aies pas peur de ce que tu dis) avait-elle dit en voyant Abdou.

J’avais laissé tomber la bouteille de mes mains, exaspérée par la spontanéité de la réaction de ces deux femmes, de la maman de Aïcha plus que de celle-ci car je ne savais pas pour quelle raison elle pleurait en fait.

Sa maman s'était alors baissée, avait ramassé la bouteille et avait dit à Abdou

-man deih diaam mo mafi indi wayé com daniou may tam deum, ya ci yem nak, kharal ma gnibi. (Je suis venue en paix mais comme on me traite de sorcière et tu en es témoin, je vais rentrer)

Abdou lui était resté scotché sur place durant tout ce temps. Il s'avança vers nous et en me regardant du coin de l'oeil, il demanda:

-que se passe t-il ici?

J'avais ma main collée sur ma bouche. Il m'était impossible de sortir un seul mot. Aïcha pleurait de plus belle

-parle Aïcha. Ceci est trop grave, renchérit sa maman.

Elle pleurait là pour de bon. Je ne savais plus à cet instant si elle faisait  du cinéma ou si elle avait peur qu'Abdourahmane nous ai entendu depuis le début. Et je priai au plus profond de moi qu’il ait été là depuis le début de tout ça car je n'aimais pas son regard.

-je suis venue passée la journée ici et Aïcha m'a demandé d'attendre que sa coépouse rentre pour qu'elle me la présente mais non seulement elle ne nous a pas salué quand elle est arrivée mais elle est sortie de sa chambre avec cette bouteille en l'aspergeant partout et en disant que j'étais une sorcière. Elle nous a traité de tous les noms et quand je me suis levée pour réagir Aïcha m'a dit de ne pas le faire car elle ne voulait pas de problèmes ni avec elle ni avec toi. Jamais, je n'avais eu aussi honte de ma vie walay. avait-elle dit en se moussant.

Aïcha avait arrêté de pleurer et avait regardé sa mère d'un air grave.

Moi, j’étais restée interdite pendant tout son speech. Je n'arrivais pas à y croire. J'avais juste envie de me gifler pour me réveiller car pour moi, tout ceci n'était pas vrai.

Elle est forte cette femme.

Comment pouvait-elle fabriquer une si grave histoire en un rien de temps et la raconter sans sourciller? Et elle n'avait même pas honte de mentir de la sorte surtout devant sa fille et moi qu'elle ne connait pas. Mon vieux! Les gens peuvent être fourbes et sournois.

Abdou s’était tourné vers moi, l'air étonné, surpris et très en colère. Je ne pouvais qualifier l'expression de son visage à cet instant.

-et toi Mossane? Qu'est ce que tu as à dire? Est ce vrai ce qu'elle raconte?

-tu oses douter de moi et de ma mère Abdou ! Fit Aïcha en hoquetant.

Sa maman me regardait comme pour dire que je n'avais encore rien vu.

J'étais abasourdie.

-rien de tout ce qu'elle raconte n'est vrai Abdou...commençais-je avant de lui raconter tout ce qui s'est passé avant de terminer par

-tu me connais mieux que qui que ce soit ici Abdourahmane. Jamais je n'oserai faire pareille ignominie, yarei wounioumako teih khawmako (je n’ai pas éduqué de la sorte et je ne connais pas ça). Et si j'ai réagi de la sorte, c’est bien parce qu'elle m'a provoqué et il y a des choses que je ne tolérerai pour rien au monde et venant de qui que ce soit je dis bien.

-ci sama adouna massouma guiss li ( je n'avais jamais vu pareille chose de ma vie). s'indigna Aïcha.

Et elle était plus que sérieuse dans son rôle de blessée.

-yaw Aïcha yay nafékh deug deug. Et toi et ta mère n'avaient même pas honte de mentir de la sorte.

-ÇA SUFFIT ! cria Abdou.

-douma nopi Abdourahmane (je ne me tairais pas)

-si tu en rajoutes une seule, je te jure que je ne réponds plus de moi. Tais toi et vas dans ta chambre.

-je ne bougerai pas d'ici avant qu'on ait éclairci tout ça. Je ne laisserai personne salir ma peau de la sorte.

Il m’avait alors par le bras et m'avait entrainé dans la chambre.

-si tu sors d'ici ou que je t'entende encore une fois je te jure que tu vas le regretter.

Il étais alors ressorti et m'avait laissé là avant de revenir quelques minutes plus tard et avait commencé à me crier dessus.

Et aujourd'hui cela fait plus d'un mois, qu'il ne me parle pas.

Maintenant, j'ai droit à un bonjour mais au tout début de notre dispute, il avait le visage impassible et impénétrable, il ne me regardait pas et ne se souciait même pas que j'existe.

Mais cela ne me faisait plus rien. Abdou a douté de moi. Il m'a traité de menteuse et de manipulatrice. Je me dis que s'il ne me connait pas assez au point de me traiter de la sorte, de croire à ce que lui a raconté sa belle mère plus que moi, je pense qu'il ne vaut absolument pas la peine que je souffre ou pleure pour lui. Et en se comportant comme il s'est comporté avec moi ces derniers jours, il m'a montré qu'il était comme tous les autres hommes.

Du coup, je me tue au travail pour ne pas trop penser à toute cette situation.

Quand il doit être de tour chez moi, je descends tôt, prépare le diner et après je monte me coucher, sans bruit alors qu’il reste en bas ou dans le salon d’en haut avec les enfants et Aïcha.

On dort comme de parfaits étrangers, chacun de son coté, bien que chaque matin, après ma douche je lui prépare la sienne, prépare le petit déjeuner puis sors avant lui.

Je prends le taxi maintenant pour aller au travail car un jour il est parti sans moi juste parce que j'avais eu une panne de réveil. Et il n'avait pas eu la patience de m'attendre et quand je lui ai demandé de m'attendre, il n'a même pas prêté attention à moi.

Et depuis, je lui épargne de devoir me déposer. Et quand il n'est pas de tour chez moi, je prolonge mon travail jusque tard dans la soirée.

La première fois quand j'ai décidé de rester un peu plus tard, je devais rentrer et on avait eu une patiente qui, lors de sa dernière visite, avait eu son bébé qui était en position normale pour l'accouchement. Elle devait accoucher une semaine après sa visite dans les normes. Quand elle est arrivée le matin, son bébé était en position siège et le travail avait déjà commencé depuis très longtemps et c'était pénible. Le bébé était gros et elle souffrait beaucoup. Donc j'avais décidé de rester car je n'avais jamais rencontré pareil cas et Maty la sage femme qui m'accueille, m'avait demandé de rester si je le voulais.

Maty est extraordinaire, avec elle j'ai appris plus qu'à l'école. A chaque fois, elle me laisse faire et n'intervient que quand je bute.

Donc ce jour la, une infirmière est venue m'avertir que mon mari demandait après moi. Maty m'a dit d'y aller mais j'ai préféré attendre car j'avais de la peine pour cette femme et je restais pour l'aider à supporter la douleur.

Apres un long et douloureux travail, elle avait enfin donné naissance à une magnifique petite fille. Et je pouvais enfin rentrer. Je suis sortie et j'ai trouvé Abdou adossé à sa voiture, m'attendant.

-on t'a pas dit que je te cherchais?

Je fis mine de ne pas l'entendre et montais dans la voiture.

-Mossane, tu n'as pas vu mes appels manqués? Je t'ai appelé mille fois. Ça ne va pas non? Si tu dois rester au travail jusqu'à pareille heure, tu pourrais au moins envoyer un sms pour prévenir au lieu de me laisser m’inquiéter de la sorte! Tu as vu l'heure qu'il fait? Depuis quand travailles-tu jusqu'à pareille heure? Maintenant tu fais des choses que tu ne faisais pas avant. Tu as changé Mossane.

-...

-mais bon sang je te parle et on dirait que tu n'entends pas.

-je vais bien maintenant. Tu as vu non? Donc pas la peine d'en faire tout un plat, répondis-je calmement.

-c’est maintenant comme ça ? D’accord mais on verra.

Là aujourd’hui, il est venu me chercher et il m'a vu monter dans la voiture d'un collègue. J'étais avec les autres mais il a dû me voir moi seule monter car j'avais été la dernière.

Ces derniers temps, il vient me prendre quand il ne me trouve pas à la maison. Comme je suis sortie plus tôt, j’avais décidé de l’attendre mais comme il ne venait pas et qu’il restait une place de libre, ils avaient proposé de me déposer. Juste au moment où Mansour, mon collègue allait démarrer, il m'a appelé au téléphone pour que je descende.

-qui est cet homme qui te dépose? Et pourquoi ne m'as tu pas attendu? Et pourquoi même acceptes-tu qu'un homme te dépose aussi tard? M'avait-il dit à peine avais-je posé les fesses dans la voiture.

-....

-MOSSANE TU ME CHERCHES LÀ ET TU VAS ME TROUVER. TA PETITE MANIE DU MOMENT C'EST DE FAIRE LA SOURDE QUAND JE TE PARLE. JE NE VEUX PLUS TE VOIR DANS LA VOITURE D'UN AUTRE HOMME. NE TE FOUS PAS DE MA GUEULE. ET POUR COMMENCER, TU VAS ARRETER TES HEURES SUPPLÉMENTAIRES À PARTIR D'AUJOURD'HUI MÊME, ÇA A ASSEZ DURÉ.

-décidément, je vois que tu n'as absolument pas confiance en moi alors. D'abord, tu me traites de menteuse et crois à tout ce qu'on raconte sur moi, maintenant tu voudrais que j'arrête de faire des heures supplémentaires juste parce que tu m'as vu entrer dans la voiture d'un collègue. Demande moi d'arrêter de travailler pendant que tu y es et on verra.

-j'ai ce pouvoir là sur toi!

-essaies de l'exercer alors Abdourahmane Sall.

-tu es en train de tester mes limites Mossane.

-je ne teste absolument rien du tout. C'est toi qui est en train de tester les miennes au contraire. Je te dis juste d'essayer de me faire arrêter de travailler.

-Tu ne reviens plus travailler à partir de maintenant. C'est ma décision. De toute façon, c'est juste un stage. Tu vas rester à la maison et t'occuper de ta grossesse jusqu'à son terme, incha'Allah.

 



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