CHAPITRE 23

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AÏCHA NDIAYE

Abdou m'a humilié aujourd'hui. Tellement que tout ce que je voulais c'était disparaitre.

Il me trouve une coépouse alors qu'il dit que je le satisfais sur tous les points, je suis là depuis bientôt deux mois et pas une fois, je n'ai reçu la plus petite marque d'affection de sa part alors que quand je le regarde, je ne vois que cette femme dans ses yeux, dans ses gestes, dans tout ce qu'il fait.

Oui je réclame du sexe car là, c'est la seule chose qui puisse me permettre de savoir ce que Abdou ressent vraiment pour moi, avec ça au moins, on ne triche pas. Et si ce matin je lui ai parlé comme ça, c'était plus par jalousie que pour autre chose. Et je ne me suis même pas rendue compte de ce que j'ai dit et ça m'a coûté cher. Je me demande si ma présence dans cette maison a même un sens.

Je suis de tour aujourd'hui mais franchement je ne veux pas qu'il vienne car je ne supporte plus cette situation. S'il ne m'aime plus, il va falloir qu'il me le dise et qu'on en finisse une bonne fois pour toute.

Il est presque 22 heures et il n'est toujours pas là. Il est sortie avec l'autre vers 19 heures et il ne m'a pas dit où il allait. Les enfants dorment alors je vais au lit car cette journée a été très éprouvante pour moi.

Alors que je commençais à dormir, je le sentis à mes côtés, me réveillant. Je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse de cette manière. J'ai senti ses mains me caresser la tête puis les joues pour finir par les lèvres, tendrement.

-excuse moi de te réveiller mais j'ai besoin qu'on parle. Tu veux bien te lever?

-Abdou, si c'est encore pour me dire tes paroles blessantes laisse moi dormir en paix, stp.

-si tu ne te lèves pas pour m'écouter, tu ne sauras pas de quoi je veux qu'on parle.

Je me levais alors et il se déplaça pour s'assoir en face de moi sur le lit. Il me prit les mains et me dit

-Aïcha, je veux qu'on parle sincèrement aujourd'hui. Je veux que tu me dises la vérité au sujet de cette histoire entre ta mère, Mossane et toi. Je ne ferais pas de problèmes, mais je veux juste savoir la vérité et qu'on en finisse.

Je fus vraiment déçue par le sujet dont il voulait qu'on parle. En fait, tout ce qui l'intéresse, c'est sa femme et tout ce qui touche à elle.

-donc, tu veux qu'on parle pour voir si vraiment tu as eu raison ou non de lui en vouloir ? Tu veux qu'on en parle parce qu'en réalité, tu ne crois pas à ce que ma mère t'a dit. Qu'est ce qu'elle a bien pu te mettre en tête? Abdou, tu as une si petite opinion de moi? Qu'est ce qui s'est passé? Tu en prends une autre et plus rien n'existe pour toi à part elle. Même pas moi.

-Aïcha, je veux juste savoir la vérité.

Il avait dis ça fermement, en m'intimidant presque.

-si tu veux, crois à ce qu’elle te dit elle, Abdou. Mais ce que ma mère t'a raconté c'est la vérité. Je ne te mentirai pas. C'est elle qui a commencé.

J'avais honte au fond de moi de mentir si froidement à mon mari mais si jamais je prenais le risque de lui dire ce qui s'est passé, non seulement il ne respecterait plus jamais ma mère mais je perdrai le peu de respect et d'amour que j'espère sauver de lui. En plus, il ne l'apprendra jamais vu qu'il n'y avait que nous trois et cette femme s'est accusée elle même avec son comportement.

-d'accord Aïcha. On en parle plus. Maintenant, je voudrais qu'on parle de nous deux. Je veux que tu me dises pour quelle raison tu te conduis comme ça avec moi? Pourquoi veux tu être une personne que tu n'as jamais été? Qu'espères tu en faisant tout ça? Dis moi car je ne veux plus qu'on passe notre temps à nous chamailler, je veux comprendre.

-Abdou, soyons sincères l'un envers l'autre. Tu ne m'aimes plus, je me demande même si tu m'as une fois aimé dans ta vie. Dis le moi Abdou, que je sache car je ne veux pas être un fardeau dans ta vie.

-et pourquoi penses tu que je ne t'aime plus?

-ton comportement envers moi. Tu ne me regardes plus, tu ne me touches plus, tu ne discutes plus avec moi. Pire encore, tu m'humilies sans cesse et on dirait que ça te fait plaisir de me mettre à terre.

-Aïcha, depuis que je t'ai annoncé que j'allais prendre une seconde épouse, tu es devenue méconnaissable, incontrôlable. Tu parts pendant un long moment, tu me demandes de te libérer, tout le monde essaie de te faire revenir à la raison et toi tu fais ce que tu veux. Je me suis dit que ça te passerait. Il y a eu des fois où tu semblais même oubliée que tu étais une femme mariée mais j’ai quand même pris sur moi. Après, tu reviens. Je ne cherche même pas à comprendre et je fais comme si de rien été parce que pour moi tu avais murement réfléchi à tout ce qui s’est passé et que tu avais enfin pris la bonne décision en revenant. Mais tu te montres de plus en plus irrespectueuse, impolie, arrogante et surtout vulgaire, ce qui m'énerve le plus. A chaque fois, je prends sur moi car il y a tellement de choses que je veux éviter. Tu es allée jusqu'à me mordre le sexe juste par méchanceté car je ne peux croire que tu aies fait ça par jalousie. Je n’ai toujours rien dit car à chaque fois, je me disais que tu allais te reprendre. Mais quand tu vas jusqu'à m'insulter et dire tout ce qui te passe par la tête, je me dis que je te permets quelque chose que je ne pourrai plus contrôler si je ne fais rien. Et tu le fais sciemment car tu sais que c’est tout ce que je ne supporte pas, que je ne tolère pas. Tu cherches à me provoquer quoi avec ça? A quelle fin? Je ne sais pas. Pourtant, je ne t'ai jamais insulté, je ne t'ai jamais manqué de respect. Maintenant, tes enfants passent plus de temps avec la bonne qu'avec toi. Tu passes ton temps dans les cérémonies du quartier, dans les petites manifestations de tes amies, oubliant même que j'existe. Tu t'y prends de la mauvaise manière. Aïcha, c'est pas parce que j'en ai épousé une autre que mes sentiments envers toi ont changé. Je t'aime et tu resteras toujours la première dans mon cœur, celle qui m'a donné la première grande joie de ma vie et ça je ne pourrais jamais assez t'en remercier. Jamais, je ne t'échangerai pour rien au monde. Mais tout cela ne dépend que de toi. Ce que j'attendais de toi vis a vis de cette situation, c'est que tu prennes Mossane comme une sœur et comprenne qu'elle n'est pas là pour te séparer de moi. Car contrairement à ce que tu t'obstines à croire, c'est moi qui suis allé vers elle. Mais même pour ça, j'ai compris ta position et je ne peux rien t'imposer. Mais, cela ne va pas dire que je permettrai que vous transformiez la maison en ring de boxe ou de battle où chacune se donnerait en spectacle en montrant qu'elle a la langue plus aiguisée ou qu'elle est plus vulgaire. Je l'ai dit à Mossane, je te le dis, je ne veux plus d'histoire ici. Et si je ne te touche pas, ce n'est pas parce que je ne te désire pas bien au contraire, mais tu ne peux pas venir te mettre devant moi et m'imposer de te faire l'amour comme si j'étais juste un objet, en me disant que je n'étais pas chez toi pour dormir puisse que ce n'est pas ça que je faisais quand j'étais chez Mossane. Aussi longtemps que tu t'obstineras à vouloir que je me conduise avec toi comme je le fais avec elle, ça n'ira pas entre nous car tu es ce que tu es et non elle. Je veux retrouver ma Aïcha d'avant, douce et pleine de réserve qui faisait ressortir le meilleur de moi. On ne peut pas vivre comme ça éternellement, c'est impossible. Tu dois te contrôler surtout côté langage. Amadou commence à comprendre beaucoup de chose. Bientôt ce sera le cas de Coumba. C'est cette image que tu veux qu'ils aient de toi en grandissant: une mère qui insulte et dit ce qu'elle veut et se dispute sans cesse avec leur père?

Abdou avec ses éternels sermons. Qu'est ce qu'il veut que je lui dise même alors que je n'avais même pas réponse à mes questions.

Il me caressa le visage et me demanda de le regarder

-Aïcha, je t'aime aujourd'hui plus que tu ne l'imagines et j'aimerais que tu aies confiance en toi. Pour rien au monde je ne t'échangerai. Mais tu m'as déçu Aïcha en te comportant comme une fille quelconque. Mais même avec ça, j'ai compris que tu te sentais blessée et cherchait à attirer mon attention. Je ne t'ai jamais trompé, jamais et la première fois que je me suis intéressé à une autre, je l'ai épousé parce que je te respectais trop pour me trimballer de gauche à droite avec elle. Alors stp rends moi ce respect là

-dis moi Abdourahmane, car si je ne sais pas je ne pourrais jamais avoir la paix. Qu'est ce qui m'a manqué? Qu'est ce qu'elle a que je n'ai pas? Je veux juste savoir ce qui t'a poussé à prendre une deuxième femme. Parce que tu ne peux aller en prendre une autre juste comme ça?

Il me coupa net

-Aïcha, Mossane a tout ce que tu n'auras jamais. Et tu es tout ce qu'elle ne sera jamais. Elle a quelque chose en elle que je ne trouve pas chez toi et tu as quelque chose en toi que je ne trouve pas en elle. Dieu l'a mis sur mon chemin et il était écrit que tout autant que toi, elle sera mon épouse. Vous deux, vous constituez mon équilibre. J'ai besoin de vous deux pour être.

J'eus un pincement au cœur. Personne ne m'enlèvera de la tête que le coeur puisse aimer deux personnes à la fois.

-mais Abdou, tu ne peux pas m'aimer et l'aimer elle en même temps. Je ne peux pas croire à ça.

-Quand tu es partie, j'ai senti un vide en moi que je ne pouvais expliquer mais sans le savoir, tu laissais une autre le remplir en t'éloignant de moi. Maintenant que tu es revenue, diapal juste que je t'aime et ne t'occupe pas de ce que je ressens pour elle. Je suis conscient aujourd'hui de t'avoir fait du mal et je te demande pardon. Je suis aussi responsable de ton comportement de ces derniers jours bien que je dois te dire que tu as vraiment déconné. Et ce qui m'a le plus fait mal c'est que tous ceux qui t'estimaient tant t'ont vu dans des situations qui ne te ressemblaient absolument pas. Stp toi aussi rends moi la tache facile. Il ne tient qu'à toi pour que nous ayons une relation harmonieuse dans cette maison. Tu promets?

Je hochais la tête. Et il me regarda longuement en souriant tendrement.

-depuis quand n'ai-je pas eu cette paix là avec toi? me dit-il en m'attira dans ses bras et en me caressant le dos.

Trente minutes plus tard, rien. Il ne m'embrassait pas, ne tentait rien. Pire encore, il commençait à dormir. Je me suis retirée doucement de lui et il s'est retourné, me tournant ainsi le dos. J'étais encore plus confuse, moi qui espérait...

Bref…



ABDOURAHMANE SALL

Aïcha maintient sa version des faits. Elle ne m'a jamais menti. Mais tout autant, j'ai du mal à croire que Mossane m'ait menti.

Et elle était tellement sincère que je n'ose même pas croire qu'elle puisse être aussi fausse. J'ai demandé à la bonne si elle a entendu quelque chose mais elle m'a dit qu'elle n'était pas là au moment des faits. Tout ça me rend assez perplexe.

Mossane a tenu à aller voir ses parents. Apres qu'on ait parlé, elle m'a dit de la laisser y aller et d'y passer la nuit là bas. J'ai senti qu'elle avait vraiment besoin de voir sa mère car ça fait longtemps qu'elle n'y ait pas aller.

La, je me suis réveillé très tôt. C'est samedi et je veux amener Aïcha à la plage. Je sens qu'elle en a besoin. Hier, j'ai fait exprès de la laisser mariner. Je voyais à quel point elle était à cran mais excitée comme elle l'était, elle aurait été capable de réveiller toute la maison si jamais je la touchais. Elle n'arrêtait pas de bouger dans le lit et j'ai feint de dormir lorsqu'elle s'est retirée de mes bras.

Je sors de la salle de bain et la vois entrouvrir les yeux en baillant.

-mais, pourquoi te lèves-tu si tôt, on est samedi non? Bégaya t-elle entre deux bâillements.

-lève toi et prépare toi, on va passer la journée à la plage rien que toi et moi. Ça te dit?

-t'es sûr? Me répondit-elle surprise.

-allez dépêche toi avant que l'on ne perde plus de temps.

-et les enfants, on en fait quoi alors?

-la bonne est là non? Elle peut s'occuper d'eux comme elle le fait chaque jour.

On est arrivé à Sendou un peu avant midi. Il y faisait frais, sûrement à cause de la brise marine. Ça faisait longtemps que je n'étais pas venu, je pense que ça remonte à bien avant la naissance de ma fille. Beaucoup de maison avaient soit disparu ou avaient été abandonnées surement à cause de l'avancée de la mer. Les lieux étaient devenus méconnaissables. Et il nous a fallu rouler une bonne demi-heure dans le village pour espérer trouver une maison pieds dans l'eau.

Dés qu'on est resté seule, Aïcha est devenue très nerveuse car elle a commencé à être incohérente dans ses paroles et ses gestes.

-on dirait une ado qui reste seule pour la première fois avec son copain. Qu'est ce qu'il y a ma Aïcha? Tu as peur de moi, lui dis-je en lui faisant un clin d'oeil.

Elle sourit nerveusement.

Je me levais alors du fauteuil où j'étais assis sur la terrasse de la maison et qui faisait face à la mer. De là, on pouvait directement avoir accès à la plage en passant par l'escalier qui descendait jusqu'en bas.

Je me mis en face d'elle et me débarrassais de mes vêtements, tous.

-Abdou, on est presque dehors. Quelqu'un peut passer et te voir.

-je suis avec ma femme, Je pense qu'il y a quelqu'un qui veut que tu lui demandes pardon, lui répondis-je en m'approchant d'elle et en mettant ma main sur mon membre bien dressé.

Elle ferma les yeux et serra sa main sur mon membre qui durcit encore.

Je sentis sa poitrine se lever et descendre comme si elle puisait sa respiration profondément.

Je mis mes lèvres sur les siennes et automatiquement, elle les ouvrit. J'introduis ma langue alors fouillant ainsi sa bouche. Tout en l'embrassant, je lui enlevais sa robe par le bas et dégrafais son soutien gorge.

En bas, elle n'avait rien mis. Je passais ma main entre ses cuisses et elle en gémit.

-je vois que ça n'a pas changé. J'adore quand il n'y a rien en bas, preuve que tu es toujours prête à m'accueillir, lui dis-je la voix rauque.

J’avançais vers l'intérieur où je mis mes doigts. Elle était plus que mouillée. Je me baissais, mis un de ses pieds sur la table et entreprit de lui happer le sexe. Elle me caressa la tête en gémissant.

-je ne tiens plus sur mes jambes, laisse moi me mettre sur le canapé stp me dit-elle le souffle entrecoupé.

Je me relevais alors et la soulevais en l'embrassant et en la déposant sur le canapé avant de me coucher sur elle, en lui caressa les seins qui s'étaient durcis.

Je sentais, en l'embrassant et en la caressant, qu'elle n'allait pas tarder à jouir car je la voyais chercher quelque part où s'agripper.

Je me levais et lui demandais d’en faire autant. Je la remplaçais sur le canapé et la fit assoir sur mon membre qui pointait droit devant elle.

Elle s'exécuta alors tout doucement sur moi. Je sentis de la chaleur émaner de son intérieur.

J'attendis qu'elle soit confortablement assise sur moi, je mis ses mains autour de mon cou et les miennes sur ses reins. Je la soulevais délicatement et lui donnais un énorme coup auquel elle ne s'attendait pas. Elle cria

-ouiiii vas-y, ça m'avait tant manqué, soufflais-je doucement.

Elle me regarda profondément. Ça faisait longtemps que je n'avais vu cette lueur, ce désir dans ses yeux.

Elle se souleva alors et me mit son téton à la bouche et commença à y aller doucement. Ça me chatouillait, c'était doux mais je ne voulais pas exploser comme ça.

Il fallait que je prenne le contrôle.

En tentant de l'entrainer avec moi en me levant pour la coucher, elle se contracta en mettant mon membre au plus profond d'elle comme pour me dire de ne pas bouger. Alors elle commença à me pilonner rudement, des coups de reins qui me faisaient un effet indescriptible et je n'en pouvais plus

-jamais tu n'as été aussi étroite et aussi chaude que tu ne l'es maintenant, je ne tiendrai pas longtemps.

-alors vas-y mon tigre, explose en moi, vas y montre moi comment tu fais. Ça fait longtemps que je ne t'avais pas senti en moi, me dit-elle avec férocité, telle une lionne

Je la soulevais alors et la retournais. Elle s'arcbouta en mettant les mains sur le dossier du canapé de l'autre côté. Je m'introduisis en elle en un coup sec qui la fit sursauter et crier.

Elle s'agrippa sur le dossier et se mit sur la pointe des pieds. Et je ne tardais pas à exploser en elle et en me couchant sur elle, avec la même position.

Elle me poussa un peu, m'obligeant ainsi à me retirer avant de se coller à moi et me lécha la lobe de l'oreille en me disant sensuellement

-je pense que je me suis faite bien pardonner non?

-à moitié seulement. Mais on verra, haletais-je.

Ça vaut la peine de se disputer pour avoir ce genre de réconciliation. Je n'avais jamais senti Aïcha comme ça.

Je vous laisse imaginer le reste de la journée

on est rentrée à la maison vers 20 heures et on a trouvé les enfants déjà au lit. Astou a dit qu'ils n'ont pas cessé de courir dans toute la maison toute la journée.





Une petite partie vite fait pour le dimanche.

Ça s'arrange dans la famille Sall on dirait. Abdou bégeulna nieup 😂. Espérons que cette journée va faire retrouver à Aïcha ses esprits. Amen

Alors, commentez et VOTEZ SVP.

Vous savez maintenant à quel point je vous adore non?

On se retrouve demain incha'Allah.

Big hug 😙

LES TURPITUDES D'UN MARIAGE POLYGAMEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant