Aujourd'hui le soleil est au beau fixe et le bar est toujours remplis. Je ne me plaint pas, t'en qu'il y a du monde j'ai un salaire à la fin du mois qui tombe et qui me permet de payer mes études. Je prépare une licence des métiers de l'information: archives, médiation et patrimoine. C'est une formation qui dure 3 ans et il fallait bien que je puisse subvenir à mes besoins de jeune adulte.
Donc voilà, je m'appelle Luna Spencer, étudiante, serveuse et tête en l'air à mes heures perdues. Ma vie se résume à: aller en cours, réviser et à 19h et cela jusqu'au dernier client serveuse. J'aime pas trop ce métier. Pas que pour moi il y ai de sous métier, au contraire il est même sympa car il nous permet de rencontrer des gens de d'autres horizons, comme notre voisin.
Mais malheureusement on peut rencontrer des personnes irrespectueuses et qui se permettent de mettre la main au panier des serveuses. Et ça m'oblige à rentrer tard le soir et à traverser des quartiers pas très recommander.
Malgré ça, il ne m'est jamais rien arrivé. Je me sens souvent observer depuis plusieurs années maintenant, depuis le lycée en réalité. Et même si au début j'avais peur, je m'y suis habituée et c'est même rassurant maintenant. J'aime me dire que j'ai un ange gardien qui veille sur moi. Peut être est-ce mes parents?
Mon père je ne l'ai malheureusement jamais connu. Pourtant il m'attendait et c'est lui qui avait acheté mon premier pyjama que ma mère m'avait mis lors de notre sortie de la maternité. C'était un soldat, il avait promis à ma mère que ce serait sa dernière mission. Il avait déjà prévenu ses supérieurs de son départ. Il n'est jamais revenu de sa mission, celle de trop.
Ma mère m'as élevé du mieux qu'elle a pu, elle travaillais beaucoup, jusqu'à se détruire la santé pour m'offrir un début de vie dans les meilleures conditions. Elle me confiait à notre voisine, une femme très gentille. Ma mère est morte emportée par une leucémie quelques semaines après que je lui ai annoncé avoir obtenue mon diplôme de fin d'études.
Je me rappelle de la fierté dans ses yeux, c'est surement le plus beau jour de ma vie. Car même si elle a toujours été fière de moi, c'était la concrétisation de tout les sacrifices qu'elle a du faire pour mon avenir.
-Luna, tu te réveille on a besoin de toi!
-Oui j'arrive.
ça c'est Jake, mon collègue mais avant tout un ami. Il habite à Harlem, comme moi et on était souvent à la bibliothèque du quartier. Il suit la même licence que moi mais pour devenir bibliothécaire et aidé les jeunes de son quartier à sortir des gangs de rues par le savoir.
C'était la course ce soir, le bar ne désemplissais pas. Une table disparaissait, deux arrivais. Une horreur! Je sens plus mes pieds, j'ai hâte de rentrer chez moi.
-Bonne journée ce soir encore
-Je suis vidée, en même temps il fait beau les gens passent la journée a Central Park et viennent se désaltérer avant de rentrer. Ils ont raisons.
-Ouais, mais pendant ce temps j'ai la femme de ma vie qui m'attend. Je vais y aller, je lui avait promis de la rejoindre à la soirée. A demain ma Nana.
-Je t'ai dit d'arrêter avec ce surnom. Bon aller à demain.
Je dit au revoir à mes autres collègues qui se prennent une pose bien méritée autour d'un verre et sort de l'établissement. Le vent est frais ce soir, j'ai bien fait d'avoir pris une petite veste car c'est pas ma tenue de serveuse qui me tiendra chaud. Une jupe rien de plus sexiste pour une tenue de travail. On nous aurait laisser le choix encore, mais non, et je peut pas me permettre de faire une réflexion au risque de perdre mon emploie qui me permet de vivre.
Aller direction maison. Et mon lit surtout! J'habite à coté de l'Académie de Harlem, un petit deux pièces que j'ai aménager de façon cosy malgré le peu de moyens financier. Je doit donc longer toute la longueur de Harlem River pour ensuite tourner sur la 5éme Avenue et tout droit. Il y a que 400 mètres a parcourir, je ne me plaint pas.
La lune est belle ce soir, elle est pleine. J'ai le nez dans les étoiles jusqu'à ce qu'un bruit de cannette shooté me sorte de ma rêverie. Un groupe de trois jeunes hommes me font face, je ne les ais jamais vu ce qui ne me rassure pas car je sais que les autres ne me ferons pas de mal car quand ils me voient, leurs direction change pour m'éviter. Je ne sais pas pourquoi mais je ne m'en plaint pas. Seulement eux non et ça me fait peur. Aller du calme tu est trop imaginative, calme toi.
-Alors ma jolie on est perdue
Et merde!!!!! Je continue mon chemin et baisse la tête. J'ai en ce moment même l'envie de disparaitre ou de devenir invisible, enfin un truc du genre.
- Tu répond pas? On est pas assez bien pour toi?
-Répond connasse
Ils commencent à s'énerver et j'ai peur, je ne sais pas quoi faire. Leur répondre pour les calmer au risque qu'ils le prenne pour une invitation à continuer de me parler, ou continuer de les ignorer et là c'est quitte ou double soit ils me lâchent la grappe soit ils s'énervent
-Je ne suis pas perdue, je veut juste rentrer chez moi.
-On peut t'aider si tu veut
Et voilà, j'ai jouer, j'ai perdue.
- C'est gentil à vous mais non merci
Je m'apprête à passer à coté d'eux pour les dépasser quand je me fait retenir par le bras.
-Où compte tu aller comme ça?
-Lâcher moi ou je hurle!
-Ah oui? Et qui sera là pour t'entendre et te secourir? Il n'y a personne à cette heure-ci
Que vont-ils me faire?! J'ai les larmes qui montes aux yeux, je suis foutue, prise au piège comme un rat. L'homme qui me tient par le bras sort un couteau de sa poche arrière de pantalon et ... C'EST QUOI CA?!?!?
-Éloigne toi d'elle ou le deuxième trou que je fais avec cette arme sera dans ta tête! Loan, emmène là.