Le temps ne semble pas gommer tes fautes.
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Nadège est très vite arrivée. Avec des cadeaux en plus. Je l'aime trop cette fille !
Nadège - Je vais devenir tâta ! C'est pas n'importe quoi non plus !
- rire.
Nadège - Ils sortent quand ?
- Je ne sais pas. Ils ont dit dans les jours à venir.
Nadège - Enfin. Vue l'état de ton ventre...En plus ça se voit que tu ne tenais plus. Rien que dans ta démarche.
- Alors toi...Mais tu as rapporté quoi ?
Nadège - Des habits, et pleins d'autres trucs. Ah ouais j'allais oublié; donc comme ça tu reprends contact avec Ruby ?
- Oui, mais je reste cependant un peu distante.
Nadège - Ouais bah heureusement. Faut toujours se méfier d'elle.
Ruby et moi malgré cette réconciliation nous aurons pas la même relation qu'avant.
Nadège - Et Issa il est au courant que tu es là ?
- Je vais lui dire demain. Ou après demain. J'ai pas envie de le voir à vrai dire.
En ce moment entre nous deux c'est vraiment froid. Très froid même. Depuis l'épisode des achats de bébé on ne s'est même plus reparlé. J'ai pas envie de le voir, il me stresserait beaucoup trop rien que par sa présence.
Bref, après Nadège c'est ma mère accompagné de ma sœur qui sont venues. Celles-ci ont d'ailleurs prévenue toute la famille. Pourtant moi je veux rester seule, juste avec quelque proche. Je ne veux déjà pas d'Issa le père donc vous imaginez les autres ?
Je ne suis pas méchante, ou pas sociable ou quelque chose du genre c'est juste que je veux rester avec mes proches mais vraiment proche pour ce moment qui est premièrement inédit mais également unique. Ma mère et une amie peuvent me suffit amplement pas besoin de tout un troupeau.
/.../
Issa
J'étais au boulot comme tout les mardis. Mais depuis mon bureau j'arrivais à joindre Hadja. Depuis l'autre fois cette grosse têtue ne veut même plu me parler. C'est une gamine, je la pensais beaucoup plus mature que ça. Elle avait pas ce comportement quand on vivait ensemble et avant. Mais depuis qu'elle est avec son Fily là elle prend des ailes. Je vais très vite les couper elle va voir.
Sheïma - Je les range où ces dossiers ?
- Je ne sais pas, comme tu veux.
Je suis avec Sheïma, elle a forcé pour venir. Et maintenant elle arrange entièrement mon bureau qu'elle trouvait en bazars.
À ce même moment d'ailleurs Ruby est rentré, avec des lettres en main.
Ruby - Ce sont les courriers monsieur.
- Donne les moi.
Elle les pose sur la table puis s'en va.
Sheïma - Donc c'est elle ta secrétaire ? Autant que je sois la tienne non alors ?
- T'es jalouse ? Lui demande-je en riant.
Sheïma - Elle est trop vulgaire dans son habillement !
- Non mais t'inquiète il se passera rien. En plus c'est la pote à Hadja donc...
Sheïma - Ça veut rien dire. Je vais m'occuper d'elle après de toute façon. Et d'ailleurs tu as des nouvelles de la gamine ?
- Gamine ?
Sheïma - Hadja là, pour moi 20 ans c'est gamine puis avec son sale caractère là.
- Bah si tu veux savoir, non. Je n'ai pas de nouvelles de la « gamine ».
Sheïma - Ça se trouve elle est parti accoucher sans rien te dire
- Non pas ça quand même !
Sheïma - Elle est à son terme je te rapelle. Tiens, essaye d'appeler ta secrétaire non ? C'est son amie non ?
C'est vrai j'ai pas pensé à ça. J'ai donc appelé Ruby qui est venue.
Ruby - Oui monsieur ?
- Tu as des nouvelles d'Hadja ?
Ruby - Elle est à l'hôpital, elle ne vous la pas dis ?
Sheïma - Tu as vue ? J'avais raison !
- Ah bon. Depuis quand ?
Ruby - Dimanche, enfin depuis Samedi soir. Je me suis d'ailleurs y rendue hier afin de lui offrir des cadeaux.
Oh, la salope. Pardonnez moi pour la vulgarité. Mais c'est grave ce qu'elle a fait là ! Je suis le père des enfants et je suis même pas au courant.
- Elle a accouché ?!
Ruby - Je ne sais pas. Elle m'a dit qu'elle pouvait cependant accouché à tout moment. J'attend maintenant le message ou l'appel pour me l'annoncer.
J'étais grave remonté.
Hadja m'exaspère mais vraiment quoi. Elle aurait pu me le dire même si on se « parle plus » (comme des gamins quoi).
En tout cas, quand j'ai appris qu'elle était à l'hôpital j'ai demandé l'adresse et je me suis immédiatement rendue là bas avec Sheïma. Une fois arrivé j'ai demandé le numéro de chambre et c'était vachement compliqué car on devait d'abord trouvé le service maternité puis encore une fois demandé sa chambre. Mais le problème c'est que je ne connais pas son nom de jeune fille. Et il existe pas une Hadja avec mon nom.
Infirmière - Vous ne connaissez pas le nom de jeune fille de votre femme ?
- On est pas marié.
Infirmière - Ah d'accord excusez moi...
- Elle s'appelle Hadja en tout cas.
Infirmière - Mais il y'en a plusieurs des Hadja ici monsieur.
Sheïma - Mais elle est rentré Samedi soir. Y'en a pas plusieurs qui sont venue un samedi soir non ?
Infirmière - Malheureusement si madame. J'en ai 3. Sur mon ordinateur. Mais vous pouvez me la décrire physiquement car je vois assez souvent les futures mamans.
Sheïma et moi nous nous sommes regardés quelques instants avant de revenir à l'infirmière.
- Elle est petite de taille.
Sheïma - Noir de peau. Les cheveux attachés. Et...AH mais on a oublié de dire qu'elle attendait des jumeaux ! Oui, elle attend des jumeaux.
Putain mais qu'est ce que je suis con. J'aurais du le dire dès le début ça !
Infirmière rire - Vous auriez dû me le dire beaucoup plus tôt. On tourne pour rien depuis tout à l'heure !
- Excusez-nous.
Infirmière - Non c'est pas grave. Ne vous en faites pas. Alors, c'est la chambre 224. Mais elle y est pas actuellement. Elle assiste à une séance de relaxation histoire de la soulager elle et les futurs bébés.
Elle nous indique ensuite où se passait la séance. Sheïma et moi nous y rendons, et en effet. Hadja était là. On l'apercevait à travers la vitre. Mais elle n'était pas seule.
Non, elle était accompagnée de Fily, qui nous a vue. Nous a fait un geste de la main avant qu'Hadja se tourne vers nous. C'est à ce moment qu'il lui a fait un bref bisous sur la joue avant de s'en aller. Ils s'étaient dit quelque chose mais étant donné que j'étais derrière les vitres de la salle je n'ai pu rien entendre.
Sheïma - Elle ne se gêne pas celle là.
- Pas du tout.
J'avais le seum. Pas de jalousie. Mais j'aime pas Fily voilà c'est simple.
Après que Fily soit parti Hadja est venue en se dandinant comme un pingouin vers nous (je mâche pas mes mots et je l'assume ).
Hadja - Vous faites quoi là ?
- À ton avis ? Pourquoi tu poses des questions bêtes comme ça.
Elle me regarde de haut en bas avant de partir, comme si on était pas là.
- Eh !
Hadja - Quoi ?
- Pourquoi tu m'as pas dis que tu étais à l'hôpital ?
Hadja - C'est ma mère qui devait te le dire.
- Elle ne l'a jamais fait.
Hadja - Bah j'y peux rien.
J'ai pas répondue. On s'est juste rendue dans sa chambre.
- T'accouches quand ?
Hadja - Je ne sais pas. Mais j'espère bientôt car c'est horrible. Je me sens trop grasse là...
[...]
Je suis resté assez longtemps avec Hadja, Sheïma était parti plus tôt cet après-midi. Et là on devait être 23 heures. Quelque chose comme ça. On s'approchait de minuit.
Bizarrement, Hadja et moi avons pu nous supporter pendant tout ce temps. Sans dispute. On parlait tranquillement, et quand elle me demandait un service je le faisais.
Elle a du faire deux trois siestes. Et je suis quand même resté à ces côtés.
Hadja - Tu rentres pas ?
- J'ai pas envie.
Hadja - Pou...Aïe merde. en se tenant le ventre.
- Ça va ?
Hadja - Oui c'est juste, une contraction.
- Je vais appeler une infirmière.
Hadja - Ah non c'est rien !
- Le médecin a dit que ton col était ouvert, ça se trouve que t'es sur le point d'accoucher là.
Hadja - Non mais...
Elle a eu une autre contraction. Je me suis cette fois-ci levé pour appeler quelqu'un mais elle m'a tenue.
Hadja - Non, c'est pas le moment...
- Tu as vue comment tu te tord le ventre là ?
Hadja - J'ai peur Issa...
- De quoi ? D'accoucher ?
Elle me fait oui de la tête. Elle en avait les larmes aux yeux même. Et ça m'a touché, je me suis donc agenouillé devant elle et je lui ai dit avec un ton rassurant;
- Tout va bien se passer d'accord ? Je serais là moi.
Elle hoche devant de la tête, je me lève par la suite et appelle les infirmières. L'une est venue puis a examiné Hadja vite fait;
L'infirmière - C'est bon, ils sont sur le point de venir. J'arrive avec une sage femme.
Elle s'en va, revient quelques minutes après avec une autre femme. Sûrement la sage femme.
Et là, tout s'est très vite enchaîné. J'ai juste mis une blouse, des gants et j'ai tenue la main d'Hadja. Au début c'était calme, enfin le premier ne descendait pas encore. Ça a duré à peu près 30 minutes avant qu'Hadja pousse vraiment.
Franchement. Je n'étais pas stressé, plutôt impatient que les deux viennent au monde. Je suis déjà passé par là avec Sheïma. Mais contrairement à Sheïma, Hadja était beaucoup plus forte. C'est à dire, qu'elle ne pleurait pas. Elle faisait ce qu'on lui demandait, sans se plaindre.
Après plus d'une dizaine de minute c'est une fille qui est sorti, puis suivit quelques minutes après d'un garçon.
Hadja essoufflée - C'est la dernière fois que je tombe enceinte. C'est horrible.
- C'est la seule chose que tu trouves à dire ? On vient de venir parents là.
Hadja - J'y arrive pas à y croire d'ailleurs...
Ptdr, en tout cas moi je sui content d'être papa. De jumeaux, et en plus les sages femmes nous les ont rapportés une bonne de dizaine de minutes plus tard. J'ai pris mon fils dans mes bras, j'avais un gros sourire en le regardant. J'ai un fils maintenant, un mini moi. Enfin. J'en avais marre des femme, j'en ai beaucoup trop dans mon entourage !
Hadja - Tu veux les appeler comment ? La fille en tout cas c'est Haby.
- Le garçon Idriss.
Hadja - Je voudrais bien Ibrahim moi.
- Tu as déjà choisis pour le premier prénom.
Hadja - Oui mais c'est moi qui l'ai mis au monde donc...
Oh putain ça va pas recommencer. J'ai pas envie de me disputer avec elle. Tout de suite, ce n'est pas le moment.
J'ai cependant finit par céder, sauf que quand je vais le déclarer à la mairie je vais mettre les deux prénoms car je veux Idriss, et elle Ibrahim. Et aucun ne semble vouloir lâcher son prénom donc on va mettre les deux.
Bref, ce soir là j'ai du réveiller pas mal de gens pour leur annoncer la nouvelle. Et en premier à ma mère qui s'est mise à crier au téléphone. Puis j'ai terminé par Sheïma, qui elle était plutôt froide. Elle m'a juste dis « Ah, d'accord c'est bien. Je suis content pour toi », puis a ensuite demandé quand j'allais revenir.
Elle va malheureusement faire avec.
Même si ça ne lui plaît pas spécialement, mais bon j'y peux rien moi hein.
Hadja
Le lendemain soir.
Bon, ça va aujourd'hui j'ai pas eu beaucoup de visite et heureusement. Car j'étais gêné quand on me félicité.
Mais à côté de ça je suis assez contante d'avoir mis mes jumeaux au monde. Je me sens libérée, moins lourde, moins grasse. Enfin libre quoi. Je vais enfin pouvoir reprendre ma vie en main. Même si je suis désormais maman de deux enfants.
Il était maintenant à peu près minuit passé. J'ai éteint la lumière de ma chambre afin de pouvoir dormir. Les jumeaux dormaient déjà eux donc je me suis mise au lit.
Mais, une trentaine de minutes plus tard alors que j'étais quand même bien avancée dans mon sommeil j'entend la porte de la chambre grincer. Puis s'ouvrir, j'ai cru en premier que c'était une infirmière. Du moins, jusqu'à que je me tourne vers la porte et aperçois devant le berceau des jumeaux quelqu'un pas du tout habillé comme une infirmière.
- Excusez moi, mais qui êtes-vous ?
La personne se tourne brusquement, elle croyait sûrement que je dormais. Je ne pouvais pas apercevoir son visage puisque j'étais dans le noir et en plus, elle portait une capuche et quelque chose pour cacher une moitié de son visage.
En voyant cela, j'ai commencé a flippé et j'ai crié. Mais, la personne est immédiatement venue vers moi, à mis sa main devant ma bouche pour que j'arrête. Je ne me suis cependant laissé faire, et là en quelques secondes a peine je l'ai vue faire un grand geste avec sa main, puis ma joue, quelque chose sortait de ma joue droite. Du sang, on venait de me blesser avec un couteau.
Cette personne a un couteau, ici, dans ma chambre avec mes bébés. Mon cœur, il battait d'une façon, ma respiration c'est de suite accéléré et mes larmes sont montés.
Attendez, on peut me tuer là. S'en prendre à mes enfants également.
J'avais très peur, mais heureusement sûrement à cause du cris de tout à l'heure une infirmière est venue dans la chambre. C'est là que la personne masquée a pris la fuite en la poussant violemment pour sortir de la chambre.
Dites vous, que j'ai pris vachement du temps avant de me rendre compte de ce qui venait de se passer. J'étais en état de choc, mais vraiment. Au point même où j'ai éclater en sanglant alors que ma joue saignait encore.