Too Young [Correction/Réécrit...

By ClemenceMaurouard

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Charlie et Liam se connaissent depuis toujours. Amis, Ennemis, amants. Ils sont passés par tous les stades d... More

● PROLOGUE ●
●CHAPITRE 1●
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 20
EPILOGUE
BONUS
BONUS 2
BONUS 3

CHAPITRE 7

40 3 2
By ClemenceMaurouard

Chapitre 7: Charlie

Le grand brun en face de moi ne paraît pas surpris. Je recule de quelques pas, croiser Juan ici n'était absolument pas prévu. Juan et moi c'est tout histoire. Je l'ai connu quelques années après Liam. Je devais avoir huit ou neuf ans à ce moment-là et à partir de là jusqu'à la fin du collège il ne pouvait m'empêcher de me pousser à bout. Pas dans le sens méchant mais bon sang ce qu'il pouvait être lourd. Dans le fond je l'aimais bien quand même.

- Juan c'est qui?!

Mon coeur rate un battement quand j'entends sa voix. Je ne l'avais entendu qu'une seule fois depuis deux ans avant aujourd'hui et l'entendre "pour de vrai" me perturbe.

- Je vais vous laisser. Dit le cousin de Liam d'un sérieux que je ne lui connaissais pas.

Il passe à côté de moi et me laisse seule face à la porte grande ouverte. Je fais un pas avant de me raviser. J'inspire et expire un grand coup avant de toquer un nouveau plus fortement.

- Juan? Juan?! Appelle Liam.

J'entre dans la pièce avec la furieuse envie de faire demi-tour mais je ne le fais pas. La pièce est légèrement obscur à cause du temps. Un lit double est installé au centre de la pièce avec une table de nuit et une commode sur laquelle est posée un écran plat. La chambre est simple, impersonnelle. Une chambre d'hôtel type. Bien loin de la chambre d'adolescent de Liam chez ses parents.

- Juan Garmeria !? Qué fasse? Crie-t-il en provoquant mon sursautement.

Je le vois de dos, coiffant ses cheveux dorés en face du miroir près du placard. Contrairement à l'autre fois, j'ai le temps de le détailler. Il a la même allure que plus jeune, assuré, fier, un tantinet arrogant par moment. Il n'a pas l'air d'avoir pris en muscles mais il a encore grandi. Jusqu'à l'âge de quinze ans j'étais plus grande que lui et je prenais un malin plaisir à lui rappeler mais après ça il a fait sa poussée de croissance et il me dépasser déjà de dix bon centimètres lorsqu'il m'a quitté.
Je fais deux pas lentement dans la pièce et aperçois mon reflet dans le miroir. Contrairement à lui, j'ai bien changé. Mes cheveux rassemblés en chignon vite-fait sont bien plus long qu'il y a deux ans. Mes yeux marrons sont entourés d'un épais trait d'eye-liner et de crayon khol en bas des yeux. Mon rouge à lèvres bordeaux est bien loin des nudes que je mettais pour aller en cours.
L'espace d'une seconde, le bras de Liam stoppe son geste. Je crois qu'il a vu mon reflet.

- Charlie? Demande mon ex petit-ami la gorge si nouée que cela s'entend.
- Oui. Dis je la voix à peine plus forte que la sienne.

Il se tourne vers moi et pour la première fois en deux ans je peux voir son visage. Ses yeux azurs dans lesquels j'aimais me perdre pendant des heures n'ont pas perdus leur éclat. Ses traits sont plus durs. Sa mâchoire est plus marquée et est désormais soulignée d'une barbe entretenue. Je n'ose pas observer ses lèvres. Je le vois me devisager de son côté. Ce moment semble durer une éternité. L'un en face de l'autre, observant chacun des changements ou des similitudes avec la personne que l'on était. Cherchant à les encrer dans notre mémoire. Il a gardé son air malicieux qui par moment m'insupportai, il a tellement changé et en même temps il est resté le même. Sa présence me coupe quasiment le souffle. Jamais je n'aurais pensé le revoir. Pas après tout ce temps. Je ne savais même pas où il était.

- Je suis désolée. Je dis dans un souffle.

Désolée pour Ibrahim, Yann, Kamelya et les autres. Uniquement pour ça. Le reste est de sa faute. Étonnement je ne suis pas énervée. Pendant des mois j'ai imaginé toutes les horreurs que je lui lancerai au visage 3eme jour où je le reverrai mais maintenant que ce moment est venu. Rien. Nada. Walou. Je me suis fais des centaines de scénarios. Passant de celui où j'hurlerai à celui où je pleurerai. Jamais je n'aurais cru m'excuser.

- C'est à moi de m'excuser Charlie.... J'aurais jamais du te quitter.

Un long silence suit.

La jeune femme ne savait plus quoi répondre. Se retrouver face à ce lui qui symboliser tellement de choses pour elle la perturbait grandement. Malgré tout ce qui c'était passé, elle avait toujours cette irrépressible envie de se jeter dans ses bras comme lorsqu'elle était adolescente et qu'elle venait de se disputer avec sa génitrice. Si nous étions dans l'une de ses séries à l'eau de rose, une musique lente et triste au piano passerait dans le fond. Mais dans leur cas, nous étions dans le vie réelle et le seul bruit de fond que l'on peut entendre est la pluie qui s'abat sur le toit et les larmes silencieuses du coeur du jeune homme. Et ce jour , a des airs de déjà-vu.

Deux ans plus tôt,

Comme à son habitude depuis deux ans, la jeune Charlie traverse le centre ville afin de rejoindre le quartier de l'église. Chaque rue, magasins, graffitis, lui sont familiers. Elle salue les trois vieillards assis devant la maison du grand-pere de l'un de ses amis et prends la ruelle dans laquelle habite Liam. La mère de celui-ci, étend le linge devant leur fenêtre. Cette femme, petite, blonde comme son fils, l'avait vu grandir depuis l'âge de six ans, la première fois où elle et Liam s'était retrouvé dans la même classe. Charlie l'adorait et c'était réciproque.

- Bonjour. Dit l'adolescente ne lui faisant une  accolade.

La mère de famille lui parla brièvement avant de lui dire que son fils était dans sa chambre. La jeune fille la remercia et monta les escaliers à la hâte. Elle connaissait la maison par coeur. Il lui arrivait souvent de se remémorer tous les après midi qu'elle venait passer ici avec sa mère, une grande amie de la mère de Liam. Elle entra dans la chambre sans toquer mais son petit ami ne s'y trouvait pas. Elle prit sont téléphone et composa son numéro. Ce fut une voix préenregistrée qui lui répondit. Charlie descendit les escaliers aussi vite qu'elle les a monté. La mère de Liam la regardait se presser, le téléphone à l'oreille, sans comprendre. Mais la jeune fille était inquiète, si la mère de son petit ami le pensait dans sa chambre c'est qu'il a disparu de la circulation depuis un moment. Elle traversait à nouveau la ville en sens inverse puis s'éloigna du centre ville pour se diriger vers les quartiers périphériques non loin de l'hôpital, des collèges, de la zone industrielle et du lycée. Elle avait besoin d'aller chez elle chercher son skate board. Charlie vivait dans le quartier arabe de sa ville. Les bâtiments étaient relativement neuf, beige et les balcons étaient bordeaux. Chaque appartement possédait deux balcons, un petit, un grand et avait entre deux à cinq chambres. Pendant qu'elle marchait à vive allure, elle tentait d' avoir son petit ami au téléphone injoignable. Cela ne lui ressemblait pas. La place où plusieurs enfants et amis de Charlie jouaient au ballon traversée. Elle prenait la direction de son bâtiment. Le A. Sa chambre côté Sud, avait une vue parfaite sur la place. La jeune fille vit le camion de son oncle sur le parking mais n'y prêta pas attention trop préoccupé par Liam. Jamais elle n'avait été aussi inquiète hormis les deux seules fois où son père et son frère avaient été hospitalisés.

Mais quand elle vit Liam, assis, sur les marches de l'escalier menant à la porte d'entrée de l'immeuble, elle compris que quelques chose clochait. Le blond avait l'air abbattu, il portait un short en jean avec un débardeur blanc de surf et une veste de jogging bleue marine ouverte. Une boule d'angoisse pris place dans son ventre avant d'étendre sa zone d'emprise dans tout le corps de Charlie. Elle croise le regard azur de Liam et voulu lui demander ce qu'il se passait mais rien ne sortait. Les mots restaient bloqués dans sa gorge.

- Ça peut plus durer Charlie, c'est fini. Avait dit Liam d'une voix monocorde.

Il s'est levé et à contourner son ex-petite-amie, puis, il est parti. Charlie, Elle, fixait le vide essayant d'assimiler l'information. Elle croyait à un mauvais rêve. Elle voulait le poursuivre mais ses jambes refusaient de coopérer. Son voisin d'en face sortis de l'immeuble et la questionna sur son état. Elle sortit de sa transe et lui mentit en pleine figure. La jeune fille monta les escaliers jusqu'au premier étage avant de faire demi-tour et d'aller au Stade de foot près de chez elle. Une fois là-bas, elle se cacha, les genoux ramenés contre sa poitrine, au milieu des pins observant l'entrainement de football des poussins.

Maintenant,

Après plusieurs minutes de silence, ma voix était séché mais je réussi enfin à articuler quelques mots. Liam me fixait toujours de ses yeux bleus.

- Il faut qu'on parle.

Normalement cette phrase c'est ce qu'on dit dans un mauvais film ou série lorsque le personnage principal veut rompre. Vous vous souvenez de cette vieille chanson de Diam's et Vitaa? Elle a traumatisé toutes les filles de France de ma génération, y compris moi. Mais la n'est pas la question. Cette phrase est clichée au possible et pourtant elle convient parfaitement à la situation.

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