Un coeur pour deux

By TitiGratien

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Laure n'a pas une vie facile. Elle vit sans cesse contre le temps. Mais ses plans sont remis à zéro à cause... More

Prologue
Chapitre 1: Le début
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6

Chapitre 5

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By TitiGratien

      Est-il possible de nouer des liens forts en amitié, en à peine quelques jours ? Je vais vous répondre que oui. Je côtoie Antoine depuis une semaine seulement, et j'arrive déjà à me confier à lui sans problème. Cela doit être magnétique. Bien sûr je garde bien enfoui certains de mes secrets. Tout le monde a des secrets. Mais c'est sans hésitation que je lui raconte mon état d'esprit, mes pensées, mes passions, mes rêves. Pas que j'ai un cancer et qu'il n'est pas parti. je n'ai pas voulu le révéler à Rachelle et Maxime alors je ne le révélerais pas non plus à Antoine. Il n'a pas à savoir.

Bien sur, il me doit de vous dire ce qu'il s'est passé avec Rachelle et Maxime. Dans l'après midi de la rentrée, lors de l'intercours mes « anciens amis » m'avaient prise à part, dans un coin de la cour. Rachelle avait prit la parole la première :

"- Je veux, pour commencer te dire que nous sommes très sincèrement désolé. Ce que l'on a fait est impardonnable mais nous avions nos raisons. Je t'assure.

- Vos raisons ? Vous aviez peur d'attraper le cancer ? Dis je d'un ton sarcastique. Viens en aux faits s'il te plaît. Dis je en m'adoucissant.
Je savais que j'y allais un peu fort, mais je ne pouvais m'en empêcher. Ma réponse l'avait surprise mais elle ne se laissa pas abattre:

- Et bien contrairement a ce que tu penses et bien ce n'est pas la peur de tomber malade,mais plutôt ta mère...

Que faisait ma mère dans cette histoire ?

- Quand les médecins t'ont diagnostiqué au stade trois et bien ta mère est venu nous voir chez nous. Elle était arrivé en pleurs. Elle s'était arrêté, ses yeux brillaient d'une lueur triste.  Elle venait nous annoncer la nouvelle pendant que tu étais à l'hôpital. Enfin si on appelle cela une nouvelle.

Je ne voyais toujours pas où elle voulait en venir. A quel moment l'annonce de l'avancement de la maladie entraînait un éloignement de leur part.

Elle continua son récit :

- Elle avait fini par prononcé les paroles suivantes :" Je ne vous en voudrez pas si vous arrêtiez de venir la voir pour ne pas souffrir. " mais au lieu de te soutenir, on a obéis à ce que ta mère nous a dit.

- Pourquoi avoir exécuté au pied de la lettre ce que ma mère vous à raconté ? Pourquoi être parti ? Pourquoi n'avez vous pas eu l'idée,que je puisse survivre ? Regardez moi ! Je suis vivante et en bonne santé, vous me voyez, m'emportai-je.
J'avais raconté ce demi mensonge sans réfléchir, ne pensant pas aux conséquences futurs de mes actes.

- Et bien si je te dis que j'en ai autant souffert que toi tu me crois ? Car perdre sa meilleure amie à quinze ans c'est horrible. Y as-tu déjà songé ? Elle avait hurler ces paroles que je refusais d'entendre.

- Non peut être que je ne me suis pas mise à ta place, mais l'as-tu toi même fait pour ma part ? As-tu été seule une fois dans ta vie, dans un moment comme celui là ? Non je ne crois pas. Alors oui je veux bien te croire quand tu me dis que perdre une amie c'est dur. Mais rogner quelqu'un de cette manière, c'est mal. Prendre des nouvelles c'est compliqué ? Je veux bien te pardonner pour cette fois mais je pense que notre amitié à pris une nouvelle tournure et la confiance que j'ai eu en toi, je l'ai en quelque sorte perdue.

Le silence avait suivi cette dispute. Maxime n'avait pas dit un seul mot depuis le début et je commençais à fumer de l'intérieur.

- Et toi Max tu ne dis rien ?

A ces paroles il avait jeté un coup d'œil vers moi pendant seulement quelques secondes. Il se cachait ? Me fuyait ? Il avait commencé à ouvrir la bouche puis avait fini par se résigner à garder le silence. Il avait simplement réaliser un pas en avant. Puis il m'avait attiré contre lui, me serrant fort contre son torse. J'avais été surprise. Jamais Maxime n'avait montré de tels gestes de tendresse avec moi.

- Ces deux dernières années, je suis passé dans ta rue tous les soirs sans aucune exception, après les cours. Tous les jours je voyais ta maison. Pendant deux ans mes parents m'ont empêchés de venir te voir. Je n'ai jamais osé contrer leurs ordres, je leur ai obéis. Mais il fait que tu me crois, je rêvais au fond de moi de venir chez toi. Pour savoir comment tu allais. Il avait suspendu ses paroles, dans un souffle réfléchissant à ce qu'il allait me dire. Mais j'étais bien trop lâche pour désobéir à mes parents.

Au fur et à mesure qu'il me racontait tout cela, je sentis ses joues devenir humides. Il pleurait. C'était la première que je le voyais dans cet état , et ça me brisait le cœur. Max ne pleurait jamais. Il est le genre de personne qui garde tout pour lui: sa sensibilité, ses pensées. Ce qu'il faisait la me prouvait sa sincérité.

Rachelle avait fini par nous rejoindre pour un câlin collectif. Peut être que notre super groupe d'avant n'existait plus. Mais il était certain que nous resterons amis pour la vie. Rien ne pourrait nous séparer. A part la mort...

J'avais fini par briser notre étreinte, lorsque la sonnerie de la reprise avait retentit. Bien sûr, nous ne nous tenions pas la main comme dans les films après une réconciliation. Nous n'étions pas ce genre de cliché. Nous sommes dans la réalité. On se tenait juste côte à côte, un sourire plaqué sur nos visages.

En me dirigeant vers notre salle je réussis à apercevoir le visage d'Antoine. Ses yeux croisèrent les miens. Il comprenait. Il avait compris que j'avais besoin de réconfort. C'est de cette manière que peu de temps après, devant la porte je fis arrêté mes amis et m'en alla chercher Antoine. Je pris l'initiative de les présenter. Antoine avait été pris de cours et se tenait gêné. Rachelle elle avait sautillé comme une enfant en s'écriant :

-Mais c'est que tu es tombée sur un beau garçon, Laure.

Je ne pouvais m'empêcher de lui donner un coup de coude dans les cotes pour qu'elle se taise. Maxime lui avait été réticent essayant de déceler un danger quelconque. Puis ne trouvant rien aux premiers abords, répondit d'un coup de tête, un sourire amical plaqué sur le visage. Nous étions contraint de nous rendre en cours. Mais cette présentation m'avait été très chère car j'étais sûr au fond de moi qu'Antoine allait être un pilier dans le groupe. Il était comme celui qui nous manquait depuis toujours. Le mec adorable et drôle sans offusquer Maxime qui manque parfois d'humour. C'était le début d'une grande amitié je le sentais tout au fond de moi.

    Il s'était passé une semaine depuis ce jour et mon intuition s'était renforcée. Rachelle et Maxime appréciaient autant que moi la présence d'Antoine avec nous. Cela s'était fait tout seul.
Et puis j'avais commencé à parler à Antoine par message le soir même de la rentrée. Et nous n'avons pas arrêté depuis.
Rachelle avait décidé de nous faire sortir ce week end et qu'on aille tous au bowling. Je n'aime pas trop ça mais je sais que Rachelle se donnait du mal pour que je lui pardonne et je me sentais mal de lui répondre que je ne voulais pas venir. Et puis je voulais m'amuser.

Je sais qu'avec mon cancer il faut que j'évite de m'attacher. J'apprécie beaucoup Antoine, il me comprend mieux que personne d'autre. Je rigole beaucoup avec lui mais je refuse de m'attacher à ce point pour ne pas le faire souffrir plus tard.

Plus tard ma mère m'appella:

"-Ma chérie !!! Descend vite, il y a le beau garçon de l'hôpital qui est venu te chercher.

Mon sang ne fit qu'un tour et je me précipita dans les escaliers.

-Maman ne redit jamais ça devant lui.

-Oh mais ce n'est rien. Je le taquine. J'ai très bien le droit de trouver quelqu'un de beau.

Elle avait prononcé ces paroles tout en reluquant Antoine de la tête au pied. Il l'avait vu et baissa la tête, gêné. 

-Peut être mais pas devant lui. Dis je en le montrant d'un coup de tête.

Antoine rougissait. Il ne devait pas être habitué aux compliments. Et bien avec ma mère il était servi. Au fond de moi je pensais la même chose que ma mère mais je refoulais mes pensées. Je finis par prendre avec élan mon manteau et embrassa rapidement la joue de ma mère. Puis je lâcha quelques parole.

-Je serais de retour avant minuit maman t'inquiète pas. Je lui envoyais un baiser dans le vent.

En sortant de la maison mon regard fut attiré sur la voiture garée dans l'allée. Elle était magnifique. Ce n'était pas une voiture à la mécanique moderne mais plutôt des années 70

- C'est une Peugeot 504 cabriolet ? Lui demandais je de but en blanc.

-C'est ça, me répondit il amusée.

-Je n'en avais jamais vu une pareil en vrai.

Je ne connaissais pas toutes les voitures du monde, mais celle ci je l'adorais. C'est pas parce que l'on est une fille que l'on ne peut pas aimer les vieilles voitures.

-Je ne pensais pas que tu t'intéressais à ce genre de chose.

-Je ne suis pas une experte mais certains modèles me fascinent et plus particulièrement celle là.

-Eh bien content que tu apprécie ma voiture. Je l'avoue, j'étais un peu réticent de venir te chercher avec cette voiture. J'ai même hésité a prendre la voiture de mon frère qui est un peu plus... moderne.

- Moi je trouve que ce genre de voitures dégagent un peu plus de charme. Plus que celle de maintenant où la technologie gâche la mécanique complexe.

Je me stoppais net dans mes paroles. Il me regardais droit dans les yeux, absorbés par mes paroles. Je sentis le rouge me monter aux joues. Jamais un gars ne m'écoutait, ils ne me prenaient jamais aux sérieux. Il avait sentis que j'étais gêné et il se contenta de m'ouvrir la portière du passager. Sa galanterie me touchait énormément.

Après quelques minutes sans que l'on parle lors du trajet, Antoine décida de briser le silence :

- Tu écoutes quel genre de musique.

Je réfléchissais à ce que j'allais lui répondre. J'avais parfois honte de mes goûts musicaux et je ne voulais paraître banale face à lui. Mais je finis par opter pour la vérité.

- Et bien il m'arrive d'écouter des chansons assez commerciales avouais-je mais je m'intéresse aussi par la musique des Beatles, John Lennon en particulier. Mais j'apprécie beaucoup les chanteurs Shawn Mendes et Sam Smith. Et toi ?

- Et bien le rock comme Nirvana, ACDC et j'ai un petit faible pour la country.

J'avais manqué de m'étouffer.

- La country ?! Tu es sérieux dis-je en pouffant de rire. Le truc avec les cow-boys, chapeau sur la tête et tout ce qui va avec ?

- En quelque sorte oui.

Il ne se sentait pas gêné, juste libéré d'avoir avoué. Certes ma culture musicale n'était pas originale, mais cela ne pouvait m'empêcher de l'imaginer à danser avec un lasso agité au dessus de sa tête. Et c'est quelque chose de plutôt marrant.

Pendant tout le long du trajet on avait appris un peu plus de l'autre. On avait discuter de tous et de rien sans interruption jusqu au lieu du rendez vous. Je n'avais même pas réfléchis au fait que si il avait une voiture c'est qu'il était âgé d'un an de plus que moi. Mais on le sentait mâture, posé. Le redoublement lui a été bénéfique car je n'aurais pu l'imaginer mauvais élève.

L'avenir nous réserve bien des surprises non ?

Hey !!
Je publie ce chapitre avec regret car selon moi ce n'est pas le meilleur que j'ai écrit.  Mais j'espère quand même que cela vous feras plaisir 😊


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