Les Bâtisseurs d'Empires - To...

By ScarlettBrent

696 102 70

Iseult est une princesse orpheline, nièce du seigneur de Castille dont le pouvoir de cet homme est aussi gran... More

Note de l'auteure à propos de la grande réécriture
Prologue
Chapitre 2 - Imprudence
Chapitre 3 - Départ et Rêves
Chapitre 4 - Il devint mon royaume
Chapitre 5 - Une amie
Chapitre 6 - Disparition
Chapitre 7 - Adieux
Chapitre 8 - Réalité et sentiments
Chapitre 9 - Pour plus tard
Annexe - Avis et petit questionnaire

Chapitre 1 - Jour de fête

111 12 11
By ScarlettBrent

Au royaume de Castille, un seigneur dominant cette contrée possédait de nombreuses terres, un grand savoir, beaucoup de richesses et une immense fortune destinée à ses descendants.

Son beau château dominait la vallée.

C'était un très grand domaine construit il y a plusieurs années comportant de nombreuses pièces toutes plus splendides les unes que les autres.

Quatre tours formaient le carré principal de la forteresse, une grande porte s'ouvrait sur la cour.

De l'autre côté, d'autres tours formaient le second domaine. Le donjon se dressait tout en haut de cet immense édifice.

On pouvait voir cette tour de loin ainsi que le château dans sa totalité. Un drapeau rouge avec le blason du royaume flottait en haut du donjon.

De nombreuses fenêtres se découpaient de la pierre et donnaient sur l'extérieur desquelles on pouvait admirer de grands jardins bien entretenus, les vallées, le paysage et la grande mer bleue.

Le soleil se couchait sur les plaines et la belle demeure ressortait par contraste. Elle s'élevait comme protectrice du pays et ses murailles gardaient en sécurité ceux qui y vivaient.

Ce Seigneur avait une fille du nom d'Adriana et une nièce qui vivait également au château après la mort de ses parents, et qu'il aimait particulièrement : Iseult.

Toutes deux étaient d'une beauté sans pareil, renommée dans tout le royaume.

Adriana, étant un peu plus âgée que sa cousine avait une belle taille, des cheveux châtains légèrement clairs et ondulés. Ses yeux marrons toujours brillants lui donnait un charme magnifique.

Son visage était légèrement arrondi et elle possédait un grand esprit de vivacité, d'espièglerie. Elle aimait s'entendre dire être belle et ne ratait pas une occasion de participer à tous les bals organisés au royaume.

Contrairement à sa cousine, Iseult était une jeune fille calme, tranquille et réfléchie. Elle avait à peine dix-huit ans.

Assez mince et fragile de naissance, elle avait été bien souvent malade étant jeune. Elle avait de longs cheveux blonds, un fin visage, des yeux très noirs profonds qui ne cessaient de devenir toujours plus magnifiques et brillants au fil des années.

Sa peau était plutôt blanche bien qu'elle reste la plupart du temps au soleil. Iseult aimait sortir de la maison et courir à travers la campagne et les prés.

Elle aimait être au bord de la mer mais ne voulait pas quitter ce pays.

Sa compagnie préférée était les animaux des bois et les oiseaux qui venaient le matin vers elle.

La jeune fille ne prétendait pas qu'elle était belle ; cela l'importait peu mais son oncle la trouvait plus ravissante que jamais, et il voulait qu'elle s'épanouisse le plus possible.



Le printemps était là depuis quelques jours et pour fêter le 23ème anniversaire d'Adriana, le seigneur de Castille avait organisé une grande fête, regroupant les royaumes d'Aragon et de Galicia autour de sa noble table.

Adriana et Iseult discutaient de cette fête avant le début du banquet :

- 23 ans, tu te rends compte ? s'écriait Adriana à sa cousine.

Iseult regardait sa cousine pensive. Si elle avait eu 23 ans, jamais elle n'aurait fait une si grande fête pour les fêter.

Sa cousine, elle, voyait les choses différemment et son oncle aussi et c'était normal mais pour Iseult, ce n'était pas pareil.

Son caractère n'était pas aussi enjoué que celui d'Adriana et elle savait qu'elle n'était pas non plus parfaite mais elle commençait à se demander si vraiment elle était comme les autres princesses.

Pendant tout ce temps, Adriana avait continué à mentionner toutes les joies de cette fête lorsqu'elle leva les yeux vers sa cousine et lui demanda pour la deuxième fois :

- Tu te rends compte ?

Pour faire plaisir à sa cousine, Iseult lui sourit et lui répondit :

- Mais bien sûr que je m'en rends compte !



La journée n'en finit pas.

Il y eut d'abord plusieurs jeux et attractions : des tournois de tirs à l'arc, des duels entre deux cavaliers, des jeux de balles...

Iseult s'était assise parmi d'autres jeunes filles et écoutait la voix vibrante du conteur.

Celui-ci s'était assis sur les marches de l'escalier de la cour, avait pris sa lyre et s'était mis à jouer de douces mélodies et des chants d'amour, de tristesse.

Par moments, il s'arrêtait, respirait, réfléchissait un instant comme pour trouver l'inspiration puis se remettait à jouer.

Iseult était subjuguée. La voix du jeune conteur lui traversait le cœur.

Bientôt elle fut aspirée par la douce voix et la belle mélodie tant et si bien qu'elle se laissa aller dans un autre monde qui lui était souvent familier lorsqu'elle se mettait à rêver (ce qui lui arrivait bien souvent).

« Le vent soufflait dans ses cheveux défaits. Ses jambes sans qu'elle ne le veuille se déployaient sous tout son corps. Celui-ci devint aussi léger que le vent. Où qu'elle allait, le souffle de la brise soufflait le doux murmure du chant et la voix du rossignol se mit à parler :

- Où vas-tu ?

- Au bout du monde !

- Je vais t'accompagner, tu ne te perdras jamais !

Son regard se porta vers la colline et elle vit tous les animaux de la forêt qui descendaient dans sa direction :

- Vas-y ! lui dirent-ils. Quelqu'un t'attend !

Iseult les regarda partir devant elle puis les suivit. En entrant dans la forêt enchantée elle aperçut un jeune cerf aux bois majestueux :

- Je t'attendais, viens avec moi, pour toujours ! dit-il. »

Alors que la musique prenait fin, la jeune fille était déjà partie au pays des rêves. Le pays des rêves d'or où tout devient réalité.

Le conteur s'arrêta, Iseult n'y prit pas garde. Elle était trop loin pour revenir. Dans son esprit, la mélodie n'avait toujours pas pris fin et ne la prendrait surement jamais tant que les rêves subsisteront dans son esprit. Une voix s'exclama alors :

- On y va ?

Iseult tressaillit. Où était-elle ? Qui l'appelait ? La jeune fille leva les yeux et vit sa cousine Adriana qui l'attendait.

Autour d'elle, les jeunes filles étaient parties un peu plus loin pour s'amuser à la balle. Le conteur s'était mis à jouer une sérénade et les jeunes enfants dansaient autour de lui. Iseult questionna :

- On va où ?

- Voir le tournoi des chevaliers, c'est à ne pas manquer !

A dire vrai, Iseult n'en avait pas la moindre envie. Elle n'aimait pas voir les tournois, c'était trop risqué et atroce.

Mais Adriana aimait ça parce que c'était toujours une occasion pour elle de porter son choix vers un des deux adversaires. Raison de plus ; elle était la dame d'honneur !

Lorsqu'Iseult fêtait son anniversaire et qu'il y avait des tournois, elle s'arrangeait pour aller les voir le moins possible et ne choisissait pas un des deux chevaliers.

Pour ne pas blesser sa cousine qui était venue la chercher exprès, elle accepta.

- Père voulait que tu y assistes ! expliqua Adriana. Il dit que tu ne vois presque jamais les chevaliers et qu'il faudrait que tu commences à te décider à en choisir.

- Les choisir ?

- Oui, les désirer, enfin que tu t'intéresses à eux.

Iseult se renfrogna. C'était donc son oncle qui l'avait fait venir pour voir des duels qui n'en valaient même pas la peine !

En arrivant, Iseult vit la grande arène couverte de sable et les estrades destinées aux spectateurs. Elle aperçut également les places d'honneur de la famille royale.

- Ah ! Iseult, te voilà, s'exclama le seigneur de Castille en apercevant les deux jeunes filles.

Les deux chevaliers étaient prêts pour le tournois. L'un était d'Aragon et l'autre de Galicia.

Le premier portait une cuirasse de fer. Il portait son casque à la main et se préparait en se mettant en selle. Il était brun et grande de taille.

Munit d'un bouclier sur lequel était dessiné un lion et d'une lance il semblait prêt à affronter son ennemi. Son cheval blanc portait les couleurs du royaume (vert) et son symbole.

Le second chevalier de Galicia possédait les couleurs rouges de son royaume. Le symbole dessiné sur son bouclier représentait un grand aigle ouvrant toutes grandes ses ailes. Il était blond et également de grande taille.

- Vers qui ton choix se portera ? questionna Iseult à sa cousine.

Adriana lui sourit puis comme pour répondre à sa question, elle s'avança vers le chevalier d'Aragon, défit le ruban de sa coiffe et le noua à la lance du jeune homme. Celui-ci lui sourit et lui dit :

- Je le fais pour vous jolie dame.

Après lui avoir lancé un rapide signe de tête, il se mit en place et au signal, le tournoi commença. Iseult ne disait rien.

Elle regardait, les yeux agrandis par la vivacité et l'expérience des deux chevaliers.

Celui d'Aragon venait de lancer au grand galop sa monture. D'un geste rapide, le jeune homme brandit sa lance et l'abaissa vers son adversaire qui se détourna aussitôt et s'accrocha pour rester équilibré.

Pendant un moment, les deux chevaliers s'affrontèrent. Dès qu'un coup était lancé, l'autre se détournait et rappliquait.

Au bout d'un moment le chevalier d'Aragon fit faire volteface à sa monture, lança un coup de lance puis finit en déséquilibrant son adversaire qui s'effondra au sol.

Des cris de toute part fusèrent acclamant le héros d'Aragon. Adriana s'était levée et applaudit à tout rompre le jeune homme.

Celui-ci enleva son casque et salua la jeune fille d'un geste de la main avant de lui envoyer la plume de son casque en signe d'admiration.

- Cela t'a-t-il plu, Iseult ? questionna son oncle.

La jeune fille se leva de sa place et regarda son oncle :

- Ce n'est pas ce que j'apprécie le plus mon oncle. A dire vrai, je n'ai jamais aimé ces combats entre chevaliers ; ils sont trop violents parfois.

- Ce sont pourtant de très bons divertissements pour une princesse comme toi. Tu devrais comme Adriana t'épanouir en portant ton choix sur un des deux adversaires et lui porter chance. Dans tous les tournois cela se passe comme cela et bien souvent c'est pour le cœur d'une jeune dame qu'ont lieu les duels.

Iseult savait qu'il était inutile d'essayer de discuter avec son oncle, elle savait aussi tout ce qu'il lui disait et jamais elle ne pourrait lui faire entendre raison.

Adriana arriva aussitôt. Elle tenait dans ses mains la belle plume émeraude que le chevalier d'Aragon lui avait donné.

- Que vas-tu en faire ? demanda Iseult à sa cousine.

- Mais, la garder !

- La garder ?

- Oui ! C'est un symbole d'héroïsme et d'admiration pour la dame pour laquelle un chevalier se bat.

Le seigneur de Castille intervint :

- C'est vrai Iseult, depuis le début du moyen-âge, les tournois organisés regroupent plusieurs épreuves. Les enjeux en sont parfois courtois ; on se bat pour une belle ou sa couronne de fleur par exemple, pour de l'argent et parfois aussi pour montrer son courage et sa bravoure. C'est l'occasion de faire preuve de sa valeur.

Iseult ne dit rien. Une fois de plus elle se dit qu'elle ne devait pas être comme tout le monde.

Pendant le reste de la journée, d'autres jeux ont été organisés.

- Viens Iseult, appela Adriana. On va faire du tir à l'arc !

Adriana semblait enchantée. Elle entraîna sa cousine à travers les pelouses et arrivée aux cibles, elle s'aligna, prit une flèche et un arc et montra à sa cousine comment on s'y prenait.

Elle tendit la corde, mit un pied en avant, se pointa à une distance d'environ six mètres de la cible. Iseult la regardait faire et trouva que sa cousine en savait beaucoup plus qu'elle et qu'elle était très douée.

Après un instant de concentration, Adriana lâcha la flèche qui alla droit au milieu de la cible.

- Bravo ! s'exclama Iseult en frappant dans ses mains.

- A toi maintenant ! dit Adriana en se dirigeant vers elle.

Elle lui donna son arc et une autre flèche puis lui indiqua comment se mettre en place. Iseult essaya d'en faire de même. Elle qui n'avait presque jamais tendu un arc trouva cela très difficile.

Elle mit un pied en avant, se pointa et visa bien. Sa flèche partit et arriva au pied de la cible.

- Ce n'est pas mal approuva Adriana. Pour quelqu'un qui n'a presque jamais pratiqué, c'est déjà bien.

Après avoir rejoint sa cousine, Iseult lui tendit l'arc et Adriana lui dit :

- Ceux qui débutent n'arrivent même pas à tendre la corde, oublient la base et leur flèche en atterrissant n'a même pas fait trois mètres.

Iseult en fut bien ravie.

Son regard fut alors attiré par un groupe de personnes qui s'était formé autour d'un jongleur. Pressant sa cousine elle lui demanda :

- On peut voir ?

Adriana l'accompagna et Iseult en arrivant fut fascinée.

Un jeune garçon jonglait avec une adresse extraordinaire. Prenant quatre balles multicolores, il les fit alterner dans ses mains et au-dessus de sa tête. Tout le monde applaudit. Puis il prit un diabolo et se mit à faire des figures compliquées.

- Combien d'années s'est-t-il entraîné ? s'enquit Iseult auprès de sa cousine.

- Au moins plusieurs je crois, mais il pratique depuis longtemps. Je l'ai déjà aperçu l'année dernière et il faisait ça très bien. La nuit des fêtes il fait la même chose avec des cerceaux et des anneaux en feu et c'est très beau !

- Ça doit être vraiment magnifique. Il le fait ce soir ?

- Il me semble.

Iseult était fascinée. Elle avait tellement hâte de voir ça...



Le soir, arriva le moment qu'Iseult et Adriana préféraient le plus : le grand bal ! Mais toutes deux pour des raisons différentes.

Adriana n'attendait que cela pour rencontrer des jeunes gens et danser toute la soirée.

Iseult aimait la musique. C'était une occasion pour elle de se laisser aller au bout du monde.

La jeune fille avait toujours aimé la musique et toutes les mélodies des conteurs. A l'âge de seize ans, son oncle lui avait offert un magnifique piano en ivoire dans le salon.

Alors depuis ce jour on entendait dans tout le royaume les mélodies envoutantes de ce bel instrument qui s'échappaient par la fenêtre.

Durant les journées entières la jeune fille ne quittait pas son piano et bien souvent son oncle ou sa cousine venait la chercher pour l'emmener manger ou se distraire sinon la jeune fille aurait pu s'en passer.

Ce soir-là, Adriana était plus ravissante que jamais. Une heure avant la fin des jeux dehors, elle s'était retirée dans sa chambre pour se préparer et maintenant Iseult voyait le fruit de ce long temps passé.

Sa cousine s'était revêtue d'une robe de soie rose avec des manches toutes en dentelles lui arrivant à peu près aux épaules.

Ses cheveux retombaient de chaque côté en de belles boucles ondulées retenues par un magnifique diadème serti de diamants.

Iseult, elle était loin d'être aussi belle que sa cousine. Son oncle avait tenu qu'elle aussi se prépare mais la jeune fille avait mis moins de temps.

Elle portait une robe bleu pâle assez fine avec de très longues manches tombantes sur ses bras.

Elle s'était fait une natte dans laquelle des perles blanches ressortaient. Sa couronne enserrait tout son front.

En la voyant, son oncle avait dit qu'elle était toute simplement magnifique.

De nombreuses personnes s'étaient rassemblées dans la grande salle du château et après que tous les convives se furent installés, les danses et valses commencèrent.

Adriana n'eut aucun mal à se trouver un cavalier. Beaucoup de princes s'étaient rassemblés autour d'elle.

Iseult la regarda et la vit se diriger au milieu de la salle au côté d'un jeune homme. La jeune fille en déduit qu'il était de Galicia car il portait une tenue aux couleurs et au symbole du royaume. Assise aux côtés de son oncle celui-ci lui demanda tout à coup :

- Et toi Iseult, tu ne danses pas ?

- Non mon oncle, je préfère regarder.

Alors qu'ils parlaient encore, le seigneur d'Aragon arriva vers celui de Castille. Celui-ci se leva et l'accueillit. Tous deux se connaissaient de longue date.

Le seigneur d'Aragon était accompagné d'un jeune homme à l'allure très séduisante. Il était de haute taille ses cheveux châtains tombant légèrement, ses yeux vifs marrons étaient très beaux et expressifs, et son visage souriant se porta vers Iseult.

- Voici ma nièce Iseult, présenta le seigneur de Castille en se tournant vers la jeune fille.

Le seigneur d'Aragon présenta également son fils Lucas, l'ainé, prince et héritier du royaume.

- J'ai un deuxième fils, dit-il encore. Il danse avec la princesse Adriana votre fille.

Iseult se tourna vers la salle de bal où les danseurs virevoltaient avec grâce. Elle aperçut sa cousine avec un autre jeune prince. Celui-ci semblait attiré par la jeune fille et on aurait dit que tous deux se connaissaient depuis longtemps.

- Quel est son nom ? demanda Iseult.

- Rafael, répondit le seigneur d'Aragon. Il a l'air d'apprécier votre cousine.

Alors que le seigneur de Castille parlait avec son hôte d'affaires du royaume la danse prit fin puis les musiciens entonnèrent une valse.

- M'accorderez-vous celle-ci ?

Iseult se retourna et vit le prince Lucas lui tendre la main avec un sourire charmeur.

Par politesse, Iseult accepta et se retrouva dansant à travers la pièce avec une telle aisance qui amena chez son oncle un regard approbateur.

Iseult ne pouvait se détacher du beau visage devant elle. Lorsque la danse se termina, il lui sembla qu'elle sortait d'un long tunnel. Le prince d'Aragon lui fit une profonde révérence et la remercia.

Adriana et Iseult retournèrent vers le seigneur de Castille et celui-ci semblait content.

- Tu le connaissais ce prince avec qui tu dansais ? questionna Iseult à sa cousine.

- Le beau blond ?

- Oui.

- Je sais qu'il est le fils du seigneur d'Aragon, c'est tout.

Le seigneur de Castille annonça que les jongleurs étaient prêts pour le spectacle de nuit. Iseult en fut ravie. Depuis le début de la journée elle n'attendait que ce moment. Le jeune garçon qui avait présenté son numéro le matin l'avait fascinée. Elle se tourna vers sa cousine et lui demanda :

- Tu viens aussi ?

- Non merci, peut-être tout à l'heure.

Iseult ne dit rien. Elle comprenait que sa cousine ne préférait pas ces attractions ; pourtant elle lui avait assuré que ce serait magnifique. La jeune fille se dirigea dehors et lorsque le spectacle commença, elle n'en crut pas ses yeux : c'était tout simplement magique ! Trois jongleurs s'étaient positionnés en triangle et se lançaient des torches enflammées.

Au bout d'un moment, ils se mirent à plusieurs et s'envoyèrent par deux des cerceaux lumineux. Placés en cercle, ils arrivèrent à envoyer les cerceaux le plus haut possible en même temps et cela créait un vaisseau lumineux de toutes les couleurs.

Le spectacle fut impressionnant. Iseult ne quittait pas la lumière des projecteurs. Tout la fascinait.

Après la démonstration, les jongleurs firent place aux conteurs qui présentèrent une histoire. Pendant ce temps quelques acteurs et des artistes animaient l'histoire par des effets d'ombre de couleur et de lumière ce qui fut très impressionnant !

Enfin, un musicien termina l'histoire en chantant de sa voix mélodieuse un air de mélancolie mélangé de frissons et de sentiments. Puis quelques femmes en costumes traditionnels se regroupèrent et formèrent des danses accompagnées par le son des flûtes et des lyres.

Iseult revenant à elle-même regarda autour d'elle et aperçut le prince Lucas qui la regardait fixement. Puis il s'approcha et lui demanda :

- Cela vous-a-t-il plu ?

- C'était magnifique ! répondit Iseult les yeux brillants.

- Si vous avez aimé ce spectacle vous apprécierez également le grand feu d'artifice tout à l'heure.

- Le feu d'artifice ?

Iseult en fut fascinée. Le prince lui expliqua alors qu'en l'honneur de la princesse Adriana et de l'union entre royaumes, les seigneurs avaient préparé un grand feu d'artifice pour fêter cette union et la fête d'anniversaire d'Adriana qui tombait le même jour.

- Le fête de naissance d'Adriana est le même jour que la célébration de l'union entre les trois royaumes ? questionna Iseult qui était de plus en plus intéressée.

Le prince Lucas lui expliqua que c'était lors de la naissance d'Adriana la première princesse du royaume de Castille qu'avait eu lieu l'union des trois royaumes de Castille, d'Aragon et de Galicia. Sur l'instant, Iseult trouva cette histoire de royaume vraiment passionnante et voulu en savoir davantage mais les convives se dirigeaient déjà vers les grandes pelouses où le feu d'artifice devait avoir lieu.

Iseult se mit à la recherche d'Adriana et la trouva en compagnie de Rafael.

- Tu viens voir le feu d'artifice ? s'enquit Iseult à sa cousine.

- On arrive.

Le feu d'artifice fut une vraie réussite. Les fusées avaient écrit dans le ciel le nom des trois royaumes d'Espagne et leurs symboles.

Les noms des princes et des seigneurs apparurent dans le ciel puis le décor du palais de Castille.

Cela se termina en beauté avec des feux de toutes les couleurs puis les mots « célébration de l'union des royaumes » clôturèrent le spectacle...

Continue Reading

You'll Also Like

4.7K 438 31
La vérité est parfois juste sous nos yeux... Diane Vidal et Liam Scott sont meilleurs amis depuis leur première rencontre, à la maternelle. Grands sp...
199K 4.8K 143
Selem Aleykoum tous le monde j'espère que vous allez bien El Hamdoulilah donc dans cette chronique je vais vous raconter l'histoire de Hanaa moi qui...
38.7K 2K 48
Danger , Défis , Trahison , Jalousie , Secret , voilà ce qui attend Emilly lorsqu'elle croit qu'elle prend un nouveau départ . Nouvelle ville , nouv...
41.8K 1.8K 43
Lara, une jeune fille de 16 ans n'ayant pas encore expérimenté le milieu de l'amour va rencontrer David connu sous le nom de Dd Osama un rappeur de S...