Le labyrinthe d'Ariane {Newtx...

بواسطة exiiista

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Quand Thomas ouvre les yeux, il ne se souvient plus de qui il est, ni d'où il vient. Il se réveille dans une... المزيد

NOUVELLE FICTION
Livre 1: Le labyrinthe
Prologue
Chapitre 1: La blocarde
Chapitre 2: Le matin
Chapitre 3: Le cri
Chapitre 4: Hélena
Chapitre 5: Madelaine
Chapitre 6: La tâche
Chapitre 7: La fête
Chapitre 8: Le prénom
Chapitre 9: Ben
Chapitre 10: Dans le Labyrinthe
Chapitre 11: Le retour
Chapitre 12: Le Griffeur
Chapitre 13: Teresa
Chapitre 15: Alby
Chapitre 16: La nuit
Chapitre 17: Le cauchemar
Chapitre 18: Le gnouf
Chapitre 19: Le repère
Chapitre 20: La bataille
Chapitre 21: Wicked
Chapitre 22: Gally
REPRISE DE LA FIC
Reprise (pour de bon) de la fic
Livre 2: La terre brulée
Prologue
Chapitre 1: Les sauveurs
Chapitre 2: L'alarme
Chapitre 3: L'homme
Chapitre 4: La terre brûlée
Chapitre 5: Les Fondus
Pourquoi j'arrête (provisoirement) cette fanfiction?

Chapitre 14: La section 7

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بواسطة exiiista

Le jour se levait lentement, jetant sa pâle lumière sur les murs du Bloc. Thomas, assis dans la Fosse depuis la veille, ne tenait plus en place. Il fut pris d'un soulagement sans nom lorsqu'il vit Minho approcher de sa cage et s'accroupir devant la grille, un coude sur le genou et le regard taquin.

- C'est le grand jour ! dit-il. T'es sûr que t'as envie de le vivre ?

- S'te plaît, fais pas le con, sors-moi de ce trou... ricana Thomas.

- Ok !

Le Maton ouvrit la grille et fit sortir le brun de la Fosse. Il semblait indiciblement heureux de pouvoir enfin déplier ses longues jambes ankylosées.

- Bon, on va commencer par aller te trouver du matos... déclara l'Asiatique.

Les deux Blocards se rendirent dans la Salle des Cartes, dont la Fosse était plus proche que la Salle du Conseil, et Minho ouvrit une caisse pour en sortir un fin baudrier, comme celui des Coureurs. Il le tendit à Thomas.

- Essaye-le. T'as pas l'air baraqué au point de devoir prendre la taille au-dessus... plaisanta-t-il en souriant.

Le brun s'exécuta et enfila le baudrier. Il ajusta les sangles et écarta les bras pour que Minho le regarde.

- Ok. Ça, c'est fait. Les chaussures...

- Faut que je change de godasses ? s'étonna Thomas.

- On reçoit régulièrement de nouvelles paires dans la Boîte. Sans chaussures correctes, on aurait la plante des pieds qui ressemblerait à la planète Mars. Tu fais quelle pointure ?

- Ma pointure ? répéta le brun avant de réfléchir une seconde. Aucune idée...

Déconcerté, il retira l'une des chaussures qu'il portait depuis l'avant-veille et regarda à l'intérieur.

- Du 44, annonça-t-il.
- Waouh, c'est ce qu'on appelle de grands pieds, s'esclaffa Minho. Je crois que le seul à mettre du 44, c'est Poêle-à-Frire...

L'Asiatique se redressa avec une paire de chaussures brunes à la main.

- Heureusement, on a ce qu'il te faut. Regarde-moi ça, on pourrait faire du canoë dans ces trucs-là !

- Elles me plaisent bien, répondit Thomas.

Il prit les chaussures et s'appuya contre le mur de la cabane pour les enfiler. Elles étaient étonnamment confortables.

- Ça y est, Big Foot ? On peut y aller ? demanda Minho, les mains sur les hanches.

- Tant que tu m'appelles par « Berthe au Grand Pied »... ricana Thomas.

Le Maton éclata de rire et entraîna sa nouvelle recrue à l'extérieur.

- Hélena vient avec nous, déclare-a-t-il.

-Quoi? Pourquoi?! S'exclama Thomas en se tournant vers son ami.

-Et bah, je crois qu'au bout de deux ans, elle sature de soigner ses tocards. Lui répète pas mais je suis limite plus rassurer dans le labyrinthe quand elle est là de toute manière.

Le soleil était à peine plus haut dans le ciel que quand ils étaient entrés dans la Salle des Cartes. Les deux Blocards se dirigèrent vers les Portes. Elles étaient encore fermées. Ils allaient devoir attendre un peu, et, de toute manière, ils ne partiraient pas sans la Blocarde.

Hélena était à l'autre bout du Bloc, près de la Ferme, les bras croisés. Elle s'était levée quelques minutes avant le jour, soucieuse de s'entretenir avec le remplaçant d'Alby avant de partir dans le Labyrinthe. Le sachant très matinal, à plus forte raison lorsqu'il devait assurer l'intérim du Maton des Blocards, elle espérait lui parler avant l'ouverture des Portes. La Medjack n'eut pas à attendre plus longtemps : Newt s'éloignait à pas hésitants de la Ferme, boitant, comme à son habitude. La Blocarde prit son courage à deux mains et s'avança vers lui. Jamais elle n'aurait pensé qu'aller adresser la parole au blond lui demanderait autant d'efforts.

- Tu ne devais pas aider Clint et Zart? s'étonna Newt en la voyant.

- Non je vais aider Minho aujourd'hui, répondit-elle en s'arrêtant à deux mètres de lui. Et... je voulais te parler avant de partir.

Newt détourna le regard, passa son pouce au coin de ses lèvres et croisa les bras.
-Je t'écoute.
-Je...pourquoi tu as rien fais quand j'étais dans le labyrinthe ? Je pensais que tu tenais à...
-Ca à rien à voir, interrompit Newt d'un ton excédé.
-Je te faisais...confiance. Dit Hélena avec difficultés.

A quoi ça servait de lui parler? Il comprenait rien de toute manière. Elle s'éloigna à grandes enjambées pour rejoindre la porte nord.

*

Le soleil montait lentement dans le ciel, qui passait d'un blanc lumineux à un bleu pâle et grisâtre. Thomas, Minho et Hélena couraient dans les couloirs depuis quelques minutes déjà. Hélena ouvrait la marche suivi par Le Maton et Le Brun, quelques mètres plus loin. Ne connaissant pas du tout le Labyrinthe, les couloirs et virages lui semblaient tous identiques et il se demandait comment les deux Blocards pouvaient s'y repérer aussi aisément. L'Asiatique évoluait entre ces murs sans la moindre hésitation.

- Par ici ! lança Minho en tournant sur leur droite. On n'est pas loin du cercle intérieur !

Hélena et Thomas le suivirent et continuèrent sur leur lancée pendant encore de longues minutes. Au fur et à mesure qu'ils progressaient vers les Sections extérieures, le jour illuminait le ciel, les murs se faisaient plus irréguliers, comme des amoncellements de cubes de béton. Les couloirs entiers et droits se faisaient plus rares, plus éparpillés, c'était comme si un géant avait tenté d'empiler des cubes çà et là sur un immense plateau de pierre craquelée. Thomas, impressionné, faisait au mieux pour ignorer ses jambes douloureuses et ses poumons en feu et suivre les deux Blocards.

- C'est par là ! s'écria Minho.

Ils venaient de passer devant le haut mur portant le chiffre 4, peint en rouge à une hauteur de plusieurs mètres.

- Tu suis, Thomas ? demanda Hélena sans se retourner.

- Ça va ! répondit le brun, économisant son souffle au maximum.

- On n'est plus très loin ! lança Minho.

Ils coururent encore, et passèrent devant la Section 5, puis devant la 6. Ils longeaient le cercle des couloirs intérieurs, en direction de la Section 7. Minho ralentit l'allure. Hélena l'imita, ainsi que Thomas, trop heureux de pouvoir enfin reprendre son souffle. Une large ouverture s'offrait à eux, accompagnée d'un gigantesque chiffre 7 rouge. Un long, haut et étroit couloir s'ouvrait en face des trois Blocards, donnant accès à la Section extérieure. Thomas se tourna brièvement vers Hélena, guettant une réaction mais la jeune fille restait impassible.
- C'est bizarre... fit Minho en s'engageant dans le couloir.

- Quoi ? s'étonna le brun.

- La Section 7 est pas sensée être ouverte, grogna-t-il, soupçonneux.

Hélena et Thomas le suivirent. Le brun leva la tête à s'en craquer les cervicales, tentant d'apercevoir le haut des murs. Lorsqu'ils arrivèrent au bout du couloir, Thomas s'immobilisa, stupéfait. Hélena, elle aussi, marqua un temps d'arrêt, pour une toute autre raison cependant.

- C'est quoi, ces trucs ?!

- ... On les appelle les Lames, répondit Minho.

- Vaut mieux pas se trouver là quand elles bougent.

Hélena traîna derrière eux, prise d'une violente migraine. De grandes et fines plaques de métal rouillé s'alignaient en silence dans une zone facilement aussi grande que le Bloc, telles des pierres tombales. Thomas aurait été bien en peine d'estimer leur nombre.

Le brun, lui, était effrayé qu'excité. Ils allaient peut-être enfin trouver une sortie. Peut-être qu'ils allaient enfin avoir un moyen de sortir du Labyrinthe, un indice qui les mènerait vers une issue, quelque chose, n'importe quoi... Décidé à accomplir son devoir de Coureur, il accéléra pour se hisser à la hauteur de Minho, qui marchait en tête.

Ils se mirent à trottiner à travers la Section. Au bout de quelques mètres, Minho, Hélena et Thomas s'arrêtèrent. Devant eux, par terre, se trouvait des morceaux de tissu rouge, un sac de lin sombre éventré et des taches de sang. Les trois Blocards se baissèrent et le Maton ramassa les lambeaux carmins de ce qui fut autrefois un vêtement.

- C'est à Ben, ça, non ? demanda le brun.

- Ouais... souffla Minho, peiné au souvenir de l'ancien Coureur. Il a dû se faire prendre par un Griffeur...

Les trois Blocards se redressèrent. L'Asiatique jeta un coup d'œil vers la Coureuse, elle avait les mains sur son crâne, et était couverte de sueurs.

-Lena, qu'est ce qu'il se passe? Demanda-t-il en se ruant vers la jeune fille, la saisissant par les épaules.

-J'entends des voix...une voix...Ça me brûle la tête. Gémit cette dernière.

-Tu saurais dire d'où elles viennent? Interrogea Thomas.

Hélena releva la tête et le regarda. Elle était couverte de sueurs et semblait vraiment mal, Thomas aurait voulu la prendre dans ses bras pour la réconforter mais il se retint.

- C'est bon Minho, bouge, dit-elle en se redressant tremblante.

Malgré ça, elle se mit à courir, très vite imité par les deux garçons.

Hélena courrait en tête, en plein milieu de l'allée alors que Thomas et Minho la suivait à une distance respectable.

-Dit Thomas, tu te souvenais vraiment pas de Térésa? Demanda l'asiatique perplexe.

-...Non, puis tu m'as dis toi même qu'on avait aucun souvenirs...

Ils se rendirent alors compte qu'Hélena s'était arrêtée. Sur leur droite s'ouvrait un immense couloir, une passerelle bordée de trois mètres de vide, au plafond haut et incurvé, comme un tunnel qui les conduirait vers l'inconnu.

Thomas, Minho et Hélena firent face au long couloir qui s'offrait à eux. Les trois Coureurs échangèrent des regards perplexes et hésitants et, d'un même mouvement, s'avancèrent dans le passage, le cœur battant.

Ils marchaient sur la pierre, entre les deux gouffres, et l'objet métallique s'affolait, il stridulait encore plus fort et plus vite qu'avant entre les mains de Thomas. Une odeur de fer, de cuivre et de renfermé monta jusqu'à leurs narines.

- Minho, t'as déjà vu cet endroit ? demanda le brun au Maton.

- Non... Et toi, Lena ? interrogea-t-il.

- ...Non pas que je me souvienne, répondit-elle.

- Tu entends encore les voix? Demanda l'asiatique.

Hélena secoua négativement et se mit à avancer. Thomas ne put s'empêcher de l'admirer, c'était la plus jeune d'entre eux mais la plus courageuse. Et elle dégageait une aura particulière qui imposait le respect.

-Tu viens Thomas ? Fit-elle, interrompant ses pensées.

Il se rendit compte que les deux autres adolescents s'était avancés de quelques mètres, et il s'empressa de les rattraper.

Ils franchirent la passerelle de béton, et arrivèrent à l'autre bout du couloir. Un mur de pierre se trouvait devant eux. Les Coureurs scrutèrent les alentours, à la recherche d'une serrure, d'une porte, d'un pavé numérique, de n'importe quoi qui aurait pu les aider à sortir. Mais il n'y avait rien, à part de la pierre, du fer et du vide. Et une façade de béton immobile et infranchissable. Minho grogna de rage. Leurs espoirs de sortie venaient d'être réduits en cendre.

- Encore un cul-de-sac...

Soudain, une sorte de couinement résonna. Hélena et Minho se tournèrent vers Thomas, pris de stupeur.

-C'est le truc du griffeur, fit Thomas ébahi.

La clé produisait en effet un bruit mécanique continu et suraigu, qui s'arrêta d'un coup. Thomas sortit l'objet, ne le quittant pas des yeux. Le voyant clignotant et le chiffre 7 rouges devinrent subitement verts. Et un claquement sourd éclata derrière eux.

Minho et Hélena sursautèrent, Thomas se retourna. Le mur qui constituait le cul-de-sac s'élevait dans un fracas d'engrenages et de roche, dévoilant un autre mur, qui se levait de la même manière, et encore un troisième mur, qui fut levé à son tour. Au fond de ce nouveau passage, un cercle s'ouvrit dans la pierre, comme l'objectif d'un appareil photo argentique, dévoilant un tunnel sombre. La rumeur du métal et du béton s'évanouit, rétablissant le silence. Minho et Hélena se tournèrent vers Thomas.

- Tu crois qu'on peut entrer ? demanda le Maton à voix basse.

- ... Je sais pas, souffla le brun.

Il se mit cependant à avancer vers le trou, aussitôt imité par les deux Blocards. Leur cœur battait à tout rompre entre leurs côtes. Ils venaient peut-être de trouver une sortie. Aucun d'entre eux n'osait y croire. C'était presque trop facile. Les trois Coureurs s'arrêtèrent devant le passage circulaire, et Minho remarqua un liquide poisseux sur le bord du passage. Il y passa sa main et reconnut cet odieux corps gluant.

- Des Griffeurs, souffla-t-il.

- ... Ce truc-là serait leur entrée ? supposa Hélena.

- Et notre sortie, s'étrangla Thomas, comme si prononcer ces mots allait détruire leur chance d'échapper au Labyrinthe.

Un bruit semblable à celui produit par la clé s'éleva du passage sombre. Les trois adolescents firent silence, attentifs. Une lumière rouge se mit à clignoter au centre de la surface, puis des cercles apparurent pour rapetisser et se concentrer sur ce même point clignotant. Un rayon de lumière rouge brilla et un rai lumineux de la même couleur balaya les trois Blocards, qui sursautèrent violemment. Un chuintement métallique vint cogner leurs tympans.

- Putain, c'était quoi, ça ? souffla Minho.

Un roulement sourd et profond se fit entendre derrière eux. Minho, Thomas et Hélena se retournèrent d'un coup, regardant autour d'eux, paniqués.

- J'le sens pas, tirons-nous ! dit le brun.

- File-moi la clé, lui ordonna Minho. File-moi la clé ! insista-t-il.

Thomas lui lança l'objet en métal et tous trois se mirent à courir vers l'autre bout du couloir. Les trois murs de pierre se refermèrent derrière eux, descendant à nouveau vers le sol.

Ce fracas marqua le coup d'envoi de leur fuite pour s'extirper hors des Enfers.

- Vite, vite, magnez-vous ! lança le Maton.

Ils parvinrent enfin hors du passage, et ils se stoppèrent nets. Le spectacle qui s'offrait à eux manqua de faire hurler Hélena. La jeune fille plaqua une main sur sa bouche, le souffle court.

Les Lames bougeaient. Elles pivotaient, et s'alignaient. La rumeur insoutenable des engrenages et du fer rouillé monta jusqu'à eux, les faisant vibrer jusqu'au fond de leurs tripes.

- Faut s'tirer ! s'écria Minho. Courez ! Foncez !

Les trois Coureurs s'élancèrent droit devant eux, en direction de la sortie de la Section 7. Leur vie dépendait de leur vitesse.

Minho passa la première rangée de Lames, suivi de près par Hélena. Thomas les rejoignit au moment où l'épée de fer pivotait pour fermer le passage. La Lame suivante les empêchait de poursuivre en ligne droite. Toutes les Lames tournaient, leur barrait le passage, ils devaient virer de bord et s'arrêter tous les dix mètres. C'était comme si elles faisaient tout pour les séparer. Minho allait vite, Hélena le suivait, mais Thomas était à la traîne, il n'était pas aussi endurant et rapide qu'eux.

- Thomas ! Viens ! s'exclama Minho, alors que le brun évitait une Lame qui avait bougé. Dépêche-toi !

La tête d'Hélena la démangeait, on hurlait dans sa tête. Une voix qui disait inlassablement « Wicked est bon ». « Wicked est bon ».
Elle n'entendait pas Minho qui l'exhortait à accélérer, ni Thomas qui haletait derrière elle.

Elle entendait des cris, des gémissements de douleur, elle sentait l'odeur du sang puis la sensation d'être dans l'eau. Oui , elle était dans l'eau en train de se noyer.
-Lena! Lena! Hurla une voix.

Soudain, elle se sentit déportée sur la gauche. Une Lame avait tourné juste à côté d'elle. Stupéfaite, Hélena cligna frénétiquement des yeux. Le vacarme des Lames qui bougeaient revint claquer contre ses oreilles.

- Si j'te ramène pas entière au Bloc, Newt va me faire la peau ! hurla Minho dans son oreille gauche. Réveille-toi !

Hélena se tourna vers le Maton, abasourdie. Elle sentit les doigts de l'Asiatique enserrer sa main, et elle le suivit, redoublant de vitesse. Il venait de lui rappeler la meilleure raison pour laquelle elle devait rester en vie et se sortir de ce traquenard. Un nom. Quatre lettres.

Newt.

Il avait beau ne plus la comprendre, la surprotéger pour une raison qui lui échappait, Newt restait pour Hélena la personne la plus importante au monde. Parce qu'il avait été le premier à lui parler, parce qu'il l'avait toujours aider et parce que Hélena savait qu'elle pouvait tout lui confier.

Hélena serra la main de Minho dans la sienne et accéléra. Ils passèrent entre deux Lames au moment où celles-ci s'alignaient pour former un mur. Thomas était derrière eux. Et il s'arrêta juste avant de se cogner dans la plaque de fer.

- Oh, putain ! s'écria le brun.

- THOMAS ! appela l'adolescente.

- COURS, THOMAS ! lui hurla le Maton. COURS !

Thomas courut sur sa gauche, cherchant à rejoindre Minho et Hélena. Les Lames se fermaient, créaient une muraille infranchissable entre lui et les deux Coureurs. Le brun accéléra, courut encore plus vite, mais les Lames étaient trop rapides.

- MINHO ! s'exclama-t-il. HÉLENA !

- ACCÉLÈRE, THOMAS ! ACCÉLÈRE ! COURS ! lui cria Minho.

Thomas ordonna à ses jambes de fonctionner plus vite. Par un prodige inexplicable, elles obéirent. Sa vie dépendait de cette course. Le Blocard se déporta vers la gauche, et, hurlant de rage, se jeta sur sa droite. Il passa entre deux Lames et percuta Minho de plein fouet.

- T'arrête pas, t'arrête pas, fonce ! lui cria l'Asiatique.

Ils coururent, coururent, coururent encore, et arrivèrent enfin à la sortie de la Scetion 7. Minho, Hélena et Thomas franchirent le couloir en quatrième vitesse, et lorsqu'ils arrivèrent à l'autre bout, leur cœur manqua de lâcher.

Le sol s'ouvrait en deux, des plaques entières de béton se soulevaient, leur barrant le passage. Une immense passerelle de fer manqua de s'effondrer sur eux, et ils se précipitèrent sur leur droite en hurlant. Leurs jambes leur semblaient parcourues de lames chauffées au rouge, leurs poumons étaient en feu, manquaient d'exploser, mais ils ne s'arrêtèrent pas. Parce que leur vie en dépendait.

Partout autour d'eux, le sol se scindait, se séparait, on aurait dit que des passerelles s'élevaient pour créer des gouffres sans fond autour d'eux. Aucun mot ne pourrait jamais rendre compte du cataclysme sonore qui faisait trembler les entrailles. C'était une catastrophe, un enfer, la fin du monde les coursait.

- GROUILLE-TOI, TE RETOURNE PAS ! lança Minho à Thomas, incroyablement assez fort pour couvrir le bruit du cataclysme qui les engloutissait.

Des parcelles entières de béton s'écroulaient derrière eux, explosaient le sol qui s'ouvrait. Il leur restait peu de temps avant que les masses rocheuses ne s'effondrent sur eux et ne les rattrape. Le typhon de poussière et d'éclats de béton les talonnait. Leurs jambes étaient ankylosées, chaque inspiration leur arrachait les poumons. Il fallait qu'il survivent ! Il le fallait !

- VITE ! PAR LÀ ! lança le Maton.

Sur leur droite, un couloir se refermait. Le sol s'élevait vers le plafond, fermant la Section. Minho poussa Hélena dans le passage, où elle se faufila sans la moindre difficulté, aussi agile et souple qu'un chat, uniquement ralentie par ses blessures et ses deux bandages. L'Asiatique la suivit, et Thomas sauta dans l'interstice à leur suite. Au moment où il se jetait dans le passage, les poussières et les gravas de béton broyé s'écrasaient là où ils se trouvaient quelques secondes plus tôt. Minho s'extirpa du passage, et Thomas se laissa tomber de l'autre côté au dernier moment. Le passage se referma.

Ecroulés, sur le dos et à bout de souffle, les trois Blocards n'arrivaient pas à croire ce à quoi ils venaient d'échapper.

- Oh, bordel...de merde...haleta Thomas en se laissant tomber sur le sol de pierre, au bord de la crise d'hyperventilation.

- Eh, un peu de tenue devant une fille, ricana Minho.

Hélena fit mine de sourire à Thomas.

-Pas mal pour une tâche.

Thomas éclata de rire suivit de Minho.

Ils étaient encore en vie.

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