Rosa | La beauté du cœur.

Por Majestueuse

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La beauté du cœur est plus belle que celle que nous laissons paraître aux yeux de tous, et cette beauté, elle... Más

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Por Majestueuse










R O S A



Mon coeur commence à battre de plus en plus vite, je le sens sous ma poitrine et cette réaction me fait peur.

Moi- Je vais sortir quelques minutes.

Esma, mère de Sahir: Tu vas bien? dit-elle en ne me voyant pas indifférente à cette nouvelle.

Moi- Oui, je vais très bien. J'ai juste besoin de... prendre l'air.

Esma- Très bien, je comprends. Ça fait longtemps que tu n'es pas sortie.

Je hoche la tête.

Esma- Mais il commence à se faire nuit, fait attention Rosa.

Moi- Ne t'inquiète pas Esma, il ne va rien m'arriver.

Je la vois hésitante mais elle hoche la tête à son tour, elle ne m'a pas l'aire enchantée par cette sortie nocturne, mais elle ne bronche pas.

Moi- Je vais aller m'habiller.

Esma- Et moi je vais y aller.

Elle s'approche de moi et m'embrasse le front.

Esma- Je reviens dès demain si je peux, fait attention à toi.

Moi- Ne t'inquiète pas pour moi, tu peux même rester... plus longtemps. C'est tes enfants et tu ne les as pas vus depuis un moment maintenant, et je ne suis pas en sucre.

Esma- Oui, c'est vraie mais tu es enceinte...

Moi- Ma mère aussi l'était, elle était seule mais elle s'en est bien sortie.

Esma- Oui, mais tu n'es pas comme ta mère Rosa.

Moi- Pourquoi est-ce que tu dis ça?

Esma- Tu as besoin d'être entouré, seul, tu t'en sors pas. Ce n'est pas mauvais, c'est ton caractère qui est comme ça. Ta mère et toi, comme tu me l'as décrite, elle est complètement différente de toi.

Moi-....

Elle a raison, ma mère était une femme forte, courageuse qui ne s'est jamais plainte et qui a tout fait seule, avec un mari violent en plus de ça. Elle a subi plus que moi mais elle ne s'est jamais plainte.

Esma- Bon je vais y aller.

Elle m'embrasse la joue une dernière fois et s'en va.

Je souffle un bon coup et part dans ma chambre.

J'enfile un simple pantalon et un simple pull. J'ai complètement abandonné mes robes et mes escarpins qui faisaient parties de mon quotidien.

J'entre dans la salle de bain, et comme d'habitude, le moment le plus dur est celui de me voir devant le miroir.

Je déteste la nouvelle image que je reflète, celle d'une femme triste et qui n'a pas l'aire heureuse.

On est bien loin de la Rosa confiante, sûre d'elle est bien dans sa peau. Je sais que cette Rosa ne reviendra plus jamais.

Je me brosse rapidement les cheveux et je
ne reste pas plus longtemps dans cet endroit.

Je prends un sac, y met mon téléphone et ce qui me semble nécessaire, et m'approche de la sortie.

Je sors en fermant la porte à double tour.

Étant beaucoup trop fatigué, je m'approche de l'ascenseur, mais quel a été ma déception lorsque j'ai vu qu'elle était en panne.

Je souffle un bon coup et m'aventure dans ces escaliers du malheur, j'ai du mal à descendre mais j'y arrive quand même.

Dehors, le ciel est noir et seule la lumière des lampadaires éclaire la ruelle.

Je ne sais pas où aller, je n'ai pas forcément un but précis, respirer l'air me fait du bien, c'est le principal.

Voilà maintenant vingt minutes que je marche sans m'arrêter, je ne sais pas où je vais, je sais seulement que je m'approche de la cité où vit Sahir, ce qui me motive à faire demi-tour en vitesse.

Je repère un banc pas très loin de chez moi, à une longueur raisonnable.

Je décide de m'y asseoir, il est terriblement glacé, je ne sais pas ce que je fais dehors à cette heure-là mais je n'ai pas envie de rentrer, je sais que je serais seul. Étrangement , je me sens plus en sécurité dehors, la nuit, que dans mon propre appartement.

Je regarde droit devant moi sans vraiment regarder quelque chose, je ne sais pas trop quoi faire, le vent souffle et pourtant, je reste là.

Je reste bien deux heures assise sur ce banc, les quelques passants me regardent bizarrement. Ils doivent se demander quelqu'une jeune femme fait, assise sur un banc en une nuit d'hiver sans rien faire. Je les comprends, j'aurais eu la même réaction avant tout ça.

Je décide quand même de me lever, il fait terriblement froid et je sens que si je continue à rester assise sur le banc, mes fesses resteront collées.

J'avance assez rapidement, certains bruits qui me suivaient me faisaient peur, jusqu'à qu'ils s'arrêtent un peu avant chez moi.

Je continue à marcher et arrive assez rapidement, je m'empresse de monter et je m'enferme chez moi.

Je regrette d'être sortie en fait, je suis complètement gelé.

Je souffle un bon coup et m'assieds sur mon canapé.

Mes yeux se ferment tous seuls, je ne fais rien de spécial mais je suis tout le temps fatigué, et être fatigué me fatigue, c'est fatigant.

J'allais m'endormir, vous savez ce moment où vous savez que ça y est, où vous allez tout oublier le temps d'un moment minime.

Je vivais ce moment comme une libération comme chaque soir, mais le bruit de la sonnette qui retenti m'a vite remise sur terre.

Je regarde en premier temps l'heure sur mon téléphone qui affiche vingt trois heures, mon coeur commence à battre automatiquement, qui ça peut bien être.

Je m'approche doucement pour ne pas faire de bruit vers l'entrée de l'appartement, et je regarde par le judas. Les battements de mon cœur ralentissent petit à petit lorsque je me rends compte qu'il s'agit de Manal. Je me demande ce qu'elle fait devant chez moi à cette heure-là. Mais de sa part, je peux m'attendre à tout.

J'attends quelques secondes, mais je comprends que c'est important vu qu'elle insiste à nouveau, je me décide donc à ouvrir.

Moi- Manal?

Manal- Rosa c'est important, j'te jure que cette fois c'est vraiment important! dit-elle paniqué, ce qui ne fait pas partie de ses habitudes.

Moi- Mais qu'est-ce que tu as? Qu'est-ce qui t'arrive? dis-je sans comprendre ce qui se passe.

Elle regarde rapidement dans mon appartement et se rend compte que je suis seul.

Manal- Faut pas que tu restes toute seule! T'es en...

D'un coup, une main se pose sur la bouche de Manal. Un homme la tire en arrière loin de moi, en lui mettant un couteau sous la gorge.

...- Bouge, t'es morte, me dit l'homme en tenant Manal qui essaye de se débattre.

J'aurais dû partir, mais je suis resté figé.

J'aurais dû partir, j'aurais dû.



S A H I R


Quelques heures plus tôt.




...- Mesdames et Messieurs, nous allons atterrir à l'aéroport de Paris ORLY dans quelques minutes. Veuillez attacher vos ceintures et relever vos tablettes. Il est vingt-et-une heure seize, la température extérieure est de 1 degré celsius. Veuillez rester assis durant le roulage et jusqu'à l'arrêt complet de l'appareil. Merci.

Chems- Sasa on est bientôt arrivé! ON EST BIENTÔT ARRIVÉ!

Moi- Arrête de crier Chems, déjà qu'on est les seuls arabes ici, t'fais pas remarquer.

Chems- On est en France! On est en France enfiiiiin!

Je lui lâche un regard algérien qui veut dire parle encore t'es mort, donc il se calme.

...- Toujours à faire du bruit ces arabes, cela fait maintenant 11h35 qu'ont les subit.

...- Ecoute, c'est la faute du gouvernement d'avoir laissé de tels énergumènes entrer sur notre territoire.

...- Tu as raison Paul, c'est aberrant.

Je fronce les sourcils, je regarde autour de moi et j'cherche qui est en train de parler, et j'me rends compte que c'est le couple de babtou devant nous.

J'entre ma tête dans le petit trou qui sépare leurs deux sièges.

Moi- Et mon doigt dans votre cul il va être aberrant aussi?

Les deux se retournent vers moi, choqués.

Paul mok- Pardon?

Femme de paul mok- Excusez nous?

Moi- Vous avez bien entendu, attendez qu'on sorte de l'avion t'façon je déclenche ma bombe.

Les deux deviennent tout rouges.

Femme de Paul mok- Excusez-nous, on ne voulait pas être aussi cru dans nos paroles monsieur.

Paul mok- Ne faite pas ça, nous avons une famille, nous ne pouvons pas la laisser.

Moi- Vous m'avez cherché non? Chems tu trouves ps que j'ai raison?

Chems- Si, si, dit-il même si il s'en bat ses ptites couilles.

Femme de paul mok-  Notre petite fille va accoucher, et notre fils lui va bientôt se marier, je vous en supplie ne nous tué pas . Nous ne demandons pas ça, nous rentrons de vacances. Vous n'avez pas le droit de nous faire subir ça.

Moi- D'accord pour cette fois, mais faite attention à c'que vous dites la prochaine fois.

Paul mok- Entendu, merci beaucoup monsieur.

Moi- J'vous derien pas, hein.

Femme de paul mok- Ne vous en fait pas, ce n'est rien.

Je ressors ma tête du trou.

Chems me regarde en souriant.

Chems- Tu les as bien remis en place ces couillons!

J'le regarde choqué.

Moi- Mais wesh, t'as appris ça où toi?

Chems- Bah c'est Sosa.. quand tu fais tomber beaucoup de choses à la maison elle te dit « sale couillon » tout le temps et c'est drôle.

Moi- Ahhh..

Chems- Je peux aller voir Sosa après? Ça fait longtemps elle m'a pas fait de bisous.

Moi-  Nan, pas après nan.

Chems- C'est elle qui m'a guéri.. même si j'ai un gros trait sur le ventre qui me fait mal.

Moi- C'est normal Chems c'est la cicatrice.

Chems- Mais je l'aime toujours Sosa, rooh t'inquiète pas.

Moi- Ouais...

Chems- Et toi? Tu l'aimes toujours?

Jamais vu un gosse aussi chiant qu'lui, qu'est-ce que j'peux répondre à ça wesh?

Moi- Je..

D'un coup, l'avion touche le sol, Chems se colle à moi.

Chems- Ahhhhhhh j'ai peur!

Moi- C'est rien, calme toi.

Chems- Au secours!

Après quelques minutes, l'avion s'arrête.

...- Mesdames et Messieurs, veuillez prendre garde aux chutes d'objets en ouvrant les compartiments à bagages et vérifier que vous n'oubliez rien. Nous avons été heureux de vous accueillir a bord et espérons que ce vol vous a été agréable. Nous vous remercions d'avoir choisi AIR FRANCE et espérons vous revoir prochainement sur nos lignes. Au revoir.

Chems- Au reeevoir Madame!

Moi- Reste assis, je vais prendre les bagages.

Je les prends rapidement et nous sortons de l'avion en passant par tout ce qu'on doit passer.

On a que des bagages à mains donc c'est rapide, nous sortons en passant par l'chemin où tout l'monde te fixe là pour sortir.

Je sais que toutes les meufs me trouvent beau gosse à ce moment-là.

J'avance,  je sors de l'aéroport et j'cherche la voiture de ma mère qui voulait venir nous chercher.

Moi- On attend maman, d'accord?

Chems- D'accord.

On s'est assis sur un banc, quand d'un coup j'vois une meuf, avec une autre meuf devant une voiture. Je fronce les sourcils, mais wesh c'est Rosa. Elle fout quoi ici?

Moi- Attends, attends viens Chems.

On se lève du banc, je m'approche de la fille qui était de dos et pose ma main sur son dos pour qu'elle se retourne.

Mais c'pas Rosa, nan nan Rosa elle est belle, pas comme elle.

Mon cœur il avait commencé à battre pour rien.

Moi- Excuse, j'me suis trompé.

La fille- Oh non, t'inquiètes c'est rien, dit-elle en me souriant.

J'la regarde bizarrement.

Moi- Ouais mais j'crois pas j'te veux aussi, viens Chems.

Au même moment, mon téléphone sonne.

Moi- Ouais?

Maman- Je vous vois, au lieu de partir parler à des filles, dépêches-toi de venir, je me suis déjà embrouillé cinq fois.

Moi- Pourquoi tu t'embrouilles?

Maman- Je suis au plein milieu de la route, regarde derrière toi et monte dans la voiture qui se fait klaxonner. OHHHHH VOS GUEULES C'EST BON!

J'rigole et je raccroche, j'avance avec Chems vers la voiture, j'mets les bagages dans le coffre et j'mets le petit derrière et j'monte devant.

Maman- Tu pouvais pas te dépêcher à monter toi aussi?

Moi- Bonsoir nan? Ca fait deux mois j'tai pas vu.

Maman- Oui, tu as beaucoup de choses à m'expliquer.

Moi- Comme quoi?

Maman- Comme quoi tu dis? Comme le fait que tu sois parti au Brésil pendant 2 mois pour une simple opération possible en France. Tu nous as menti en nous disant que c'était qu'au Brésil qu'on pouvait la faire.

Moi- C'est bon wesh, c'est rien.

Maman- Non, non! Je crois que tu sais pas que pendant tous ces deux mois, tout a changé.

Je fronce les sourcils.

Sahir- Qu'est-ce qui a changé?

Maman- Tous Sahir, tous... tu n'aurais pas dû partir là-bas, tu n'aurais pas dû je te jure...

J'me retourne pour la regarder et je vois que y'a des larmes sur ses joues, j'comprends rien du tout wesh, j'suis perdu.

Moi- Mais t'as quoi? Pourquoi tu pleures?

Maman- T'es qu'un égoïste.

J'sais pas quoi répondre donc j'fermes ma gueule, j'sais pas c'que j'ai fait mais elle a l'aire venére contre moi.

Le trajet se fait en silence, j'suis crevé, Chems aussi mais lui il dort déjà.

On arrive chez nous une heure après. J'sens ma mère tendue, j'sais pas ce qu'elle a mais j'vais vite savoir c'que c'est t'façon. Ça doit pas être grave.

Elle se gare, elle sort de la voiture pour ouvrir le coffre et prend un bagage.

Moi- Laisse, elles sont lourdes j'vais les prendre, toi prends Chems il est en train de dormir.

Maman- J'allais pas les porter de toute façon, si j'ai fait des garçons ce n'est pas pour rien.

J'sais pas ce qu'elle a, j'ai cru qu'elle allait être heureuse d'nous voir wesh, mais elle a l'aire ailleurs.

Elle ouvre la portière arrière, prend Chems dans ses bras et s'approche du hall de l'immeuble.

J'sors les bagages du coffre et ferme la voiture derrière moi.

Comme d'hab, tous les gars sont dehors, en hiver ou en été c'est la même pour eux, j'vois qu'ils étaient surpris quand ils ont vu Chems aux bras de ma mère. En même temps j'avais prévenu personne que j'rentrais aujourd'hui, ça servait à rien t'façon.

J'mapproche d'eux, j'suis content d'les retrouvés en vraie.

Moi- Wesh.

Je tshek tous l'monde, j'vois que y'a certains regards qui sont différents d'avant. C'est bon j'sais que j'suis encore plus bg mais j'vais pas voler leurs meufs qu'ils s'inquiètent pas.

J'mapproche d'un p'tit groupe à part, les autres là plus part c'des hypocrites. Les vraies et les hypocrites s'mélangent pas.

Y'a 4 gars, Kamil, Samir, Salah et Fahim.

J'vois qu'les trois premiers ils sont refaits d'me voir, mais Fahim il m'dévisage. J'sais pas ce qu'il a, ça s'voit ça date il a pas baisé, comme moi.

Moi- Tranquille?

Samir- Comment t'as bronzé putain! T'es bien.

Kamil- Grave il va pouvoir s'taper des vraies meufs, pas comme l'autre là..

J'vois que Samir lui donne un coup et que Fahim est en train de câbler.

Kamil- Mais t'veux quoi pourquoi tu m'donnes un coup?

Moi- Quel autre ?

Samir- Personne wesh, t'sais qu'il est con.

Kamil- Pourquoi tu fais l'mec? J'parle de Rosa et j'suis pas con.

Je fronce encore plus les sourcils, pourquoi il parle d'elle?

J'viens juste d'arriver qu'on m'énerve déjà, c'est trop.

Moi- Y'a quoi pourquoi tu parles d'elle? Parle pas d'elle.

Salah- Kamil il a raison, c'est une pute.

Fahim- Et ta mère à toi c'est pas une pute? Enculé.

Salah- Nan, mais Rosa ta p'tite protégée si.

J'comprends pas c'qui s'passe, j'ai juste enfin de baiser Salah, j'sais juste ça.

Fahim- Parle encore d'elle wAllah t'es mort.

Salah- C'est bon wesh j'rigole, détend toi.

Fahim- Azy ferme ta mère.

J'le vois jeter sa cigarette, l'écraser et rentrer chez lui. Il a quelque chose mais j'sais pas, faut que j'aille lui parler parce que j'sens que y'a quelque chose qui se passe.

Salah- Il est tendu lui.

Moi- Retraite la de pute wAllah j'vais pas rigoler longtemps avec toi.

Kamil- Pourquoi tu l'as défend? C'est juste un coup d'un soir nan?

Samir- On n'est pas tous comme toi bouffon, il est posé lui pas comme ta soeur.

Kamil- Laisse ma soeur où elle est.

Samir- Ouais, à l'hôtel quoi.

J'sens mon téléphone vibrer dans ma poche, j'le sors et j'vois que c'est ma mère qui m'appelle. J'comprends qu'il faut que j'monte.

Moi- Azy j'dois rentrer, toi Salah demain on va parler

Salah- Pas de problème, j'suis tout à toi, dit-il en rigolant.

Moi- Sauf que moi j'rigoles pas avec toi. Azy Samir à demain.

Samir- A demain mon frère.

On se tchek, j'vois que Kamil me tend sa main, j'la regarde, j'le regarde lui et j'trace mon chemin.

Je prends l'ascenseur et je m'arrête à mon étage.

La porte est déjà ouverte donc j'entre et pose mes valises à l'entrée et je mets va veste sur le porte-manteau.

Maman- Chems refuse de dormir si tu ne viens pas lui dire bonne nuit.

Moi- Ouais j'sais, j'y vais.

Je retire mes chaussures et m'avance vers sa chambre.

Je viens m'asseoir sur le coin de son lit.

Moi- Ça va?

Chems- Oui, mais il fait froid ici, dit-il en en ramenant sa couverture spiderman jusqu'à la moitié de son visage.

Moi- C'est pas la belle vie partout.

Chems- C'est quand qu'on part voir Rosa?

Il a quoi avec elle, il force.

Moi- Pourquoi t'veux absolument la voir?

Chems- Je t'ai déjà dit.. elle me manque.

Moi- Tu l'as verras un jour.

Chems- On peut y aller maintenant?

Moi- Quoi? Non t'es fou.

Chems- Bah pourquoi? Je suis même pas fatigué en plus, dit-il en baillant.

Moi- T'es même pas crédible frère.

Chems- Wesh mon frère.

Moi- <rire> Dors, t'racontes de la merde.

Chems- Non, je veux voir Rosa!

Moi- Elle est en train de dormir, laisse là elle est fatiguée.

Chems- Comment tu sais? Tu l'as appellé? Tu l'as vu?

Moi- Ouais... ouais j'lai appelé.

Chems- Elle va bien?

Moi- Oui très bien.

Chems- Tu peux lui dire que je l'aime? Et que demain je veux un gros gâteau au chocolat.

Moi- Ouais j'lui dirais, mais si tu dors pas là elle va rien t'faire, donc dors.

Chems- Alors je vais dormir alors.

J'mapproche de lui et j'lui fais un bisou.

Moi- Dors bien.

Je me lève de son lit et je m'approche de la porte.

Chems- Eh Sasa?

Moi- Quoi? dis-je en me retournant.

Chems- Je t'aime.

Moi- Moi aussi je m'aimes tu sais.

Il me regarde choqué.

Chems- Ok, dit-il en me tournant le dos.

Moi- J'rigole wesh, j'taime aussi, mais me lâche pas des ok par contre.

Chems- Ok.

Moi- <rire> Pire qu'une meuf.

J'sors de sa chambre après avoir éteint la lumière.

Je vais au salon où ma mère est assise avec son téléphone, elle essaye d'appeler quelqu'un.

Moi- T'appelles qui?

Maman- Quelqu'un.

Moi- Arrête de forcer, ça s'trouve la personne elle dort.

Elle souffle et pose son téléphone sur la table.

Maman- Oui, tu as surement raison.

Moi- Comme d'hab quoi.

Maman- Ne t'y crois pas trop aussi.

J'rigole et j'allume la télé, avant de la reteindre en me rappelant que j'dois comprendre ce qu'elle a.

Moi- Sinon, j'peux savoir c'que tu me reproches.

Elle me regarde.

Maman- Beaucoup de choses, énormément de choses.

Moi- Dit moi tout.

Maman- Je vais aller dormir, on reparlera de ça demain.

Moi- Dit maintenant c'est rien, ça doit être rapide.

Maman- Rapide? Je vais tellement t'nsulter que ça va pas être rapide non, loin de là.

Ah ouais chaud.

Moi- Mais en fait tu me reproches quoi concrètement?

Maman- Commence à te poser des questions sur toi Sahir, rejoue le film depuis le début.

Moi- Le film de qui? J'ai pas regardé de film.

Maman- Le film de toi et Rosa qui est en train de finir en désastre.

Moi- Vous avez quoi tous avec elle aujourd'hui? Changé de disque.

Maman- Tu es tellement con que tu ne comprends rien, je me demande si je t'ai sorti par le bon trou ou si j'ai fais une erreur dans ma vie pour avoir un enfant aussi bête que toi!

Moi- Ah bah merci, c'est sympa.

Maman- Ouais, ouais, c'est sympa, connard.

Moi- Détend toi, t'as tes règles ou quoi?

Elle me dévisage, j'vois qu'elle est entrain de se retenir à me niquer ma mère.

Maman- J'suis ménopausée, et tu m'parles de règle?!

Je vois Chems sortir de nulle part avec son nounours dans les mains.

Chems- Pourquoi tu cries? Et c'est quoi les règles?

Maman- Repart dormir Chems!

Chems- Oh c'est bon.

Et il retourne dans sa chambre.

Je vois ma mère se lever.

Moi- Tu vas où? On discutait nan?

Maman- Cette discussion tourne au n'importe quoi, on reprendra cette discussion demain, si tu te réveilles moins con.

Moi- Ok, j'vais essayer.

Elle me dévisage encore et part dans sa chambre.

Je souffle et prends ma tête entre mes mains.

J'fais exprès de faire le con parce que j'veux pas qu'elle m'le dise, j'veux pas qu'elle m'annonce encore que j'ai fait du mal à Rosa sans même être présent.

J'lui ai encore fait quelque chose? Je pense pourtant que je pouvais pas faire pire que la quitter.

Rosa, rosa je t'aime wAllah, mais j'te fais que tu mal sans m'en rendre compte.








O M N I S C I E N T




Sahir ignorait tout, absolument tout. L'existence de cette vidéo, ainsi que l'état de sa fiancée.

Mais il ignorait surtout les cries terrifiant qu'à ce moment même, elle pousse sans s'arrêter.















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Vos avis mes amours?

Vous préférez les parties courtes ou celles longues comme celle-ci?

©️Majestueuse

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