Issa.
- Devine j'ai eu qui la nuit dernière ?
Driss - Sheïma ?
- Non, Fily.
Il me regarde en faisant les gros yeux et se redresse du fauteuil immédiatement.
Driss - Ah non...J'espère que c'est une blague ?
- Pas du tout.
Driss - Ah ouais en passant sa main sur barbe.
C'est vraiment chaud.
Comment il a fait pour me re-contacter celui là ? Il réapparaît dans ma vie comme ça, tout à coup.
Driss - Comme quoi le passé rattrape toujours.
- Ouais.
Je suis peut-être à la tête d'une petite pme aujourd'hui. Mais je n'ai pas été clean avant ça.
Je vivait dans les quartiers sensibles de la banlieue parisienne, petit déjà je me faisais de l'argent sale. En étant d'abord guetteur, vendeur puis un moment j'ai été mêlé dans une grande affaire de réseau de prostitution avec Fily.
C'était comme mon frère avant, jamais l'un sans l'autre. On faisait tout ensemble, même les conneries dont celle de rentrer dans le réseau d'une certaine Ruth si je m'en souviens bien.
Quand on travaillait dedans l'argent coulait à flot, comme la pluie. On n'en se passait pas surtout qu'on ne devait pas faire grand chose.
Juste surveiller certaines putes et organiser des rendez-vous par ici et par là.
Mais, L'argent et monté à Fily. Il a volé des centaines d'euros au réseau et également des filles pour monter lui même le sien.
Résultat, des morts, la police puis la justice.
C'est là que j'ai réalisé que la justice c'était du floco, que des corrompus, de gros fils de pute. Pour pas que j'aille en prison le procureur m'avait fait un arrangement; dénoncer (avec confidentialité) Fily et son réseau. Et lui prendrai tout et moi rien.
J'ai accepté.
Certaines et certains vont donc dire que je suis un batard.
Mais Sheïma était enceinte. C'était soit un ami, soit ma famille. Et j'ai choisis ma famille.
- J'ai vue que son appel provenait d'une prison.
Driss - Il est donc pas sorti, tu n'as pas de soucie à te faire.
Personne ne sait que c'est moi qui a témoigné contre Fily même pas Driss.
- Son appel il est super mal tombé.
Driss - Bah ouais, tu te maries dans même pas deux jours !
- Eh mais arrête avec ça !
Driss - Non mais ça fait bizarre quoi ! Rire.
Putain en plus il a raison. C'est après-demain, mais j'en ai même pas l'impression.
C'est sûrement parce que j'en ai rien à foutre, elle sera de toute façon une « remplaçante » une femme substituable.
Rien de plus.
Driss - Bon, changeons de sujet. Tu as faim ?
- Ouais.
Driss - Fatily a fait du tieb, tu es très bien tombé !
Fatily c'est sa femme, elle est sénégalaise comme lui.
Il l'appelle donc pour qu'elle rapporte le plat, elle revient ensuite quelques minutes plus tard avec celui ci.
Fatily - Bon appétit fit-elle en posant le plat sur la table.
Driss&moi - Merci.
Fatily - Sinon Issa j'ai appris que tu remarie, c'est vrai ?
Ayant déjà la bouche pleine je fais oui de la tête.
Driss - C'est après-demain.
Fatily - Quoi le mariage ?! Déjà ?
- Ouais.
Fatily - Y'aura une cérémonie non ?
- Oui, mais elle sera purement traditionnelle avec les griots et c'est entre seulement la famille.
Fatily - Ah d'accord, j'espère que je suis invité !
Driss - Mdrr mais tu t'es cru ou même ?
- Bah si, pourquoi pas ? Toi tu viens bien à la mosquée avec moi non ?
Driss - Ouais parce que je suis ton témoin.
- Fatily est la femme du témoin. Elle est théoriquement invité.
Fatily - Voilà ! En plus c'est bien je ne travaille pas ce jour là !
Plus tard dans la nuit.
- Je suis rentrée !
Saran - Mais tu as vue l'heure ? J'fais pas du babysitting gratuit moi ! Cette fois ci tu as intérêt à me payer.
- Mdrr, t'es marrante toi. Elle est où Shana ?
Saran - En haut dans sa chambre, sûrement en train de faire son portable. Bon maintenant raccompagne moi à la maison.
- Eh je suis k.o, passe la nuit ici il y'a une chambre libre là. Je te raccompagne demain.
Saran - D'accord pas de soucis, mais par contre j'ai arranger la maison avec Shana car c'était vraiment le bordel, avec les cartons de pizzas, grec. Et le reste j'en passe.
- Ah bah merci, je n'ai vraiment pas le temps d'arranger avec le travail.
Saran - T'aura plus à t'inquiéter, il y'aura prochainement une femme ici dit-elle avant de s'en aller.
Hadja
[J'aime bien la musique, elle est en plus en accord (un peu) avec ce qu'il va se passer. Ça vaut le coup de l'écouter, le lien est en haut pour l'écouter en même temps]
Jour-J, 13 heures. [Et Hadja n'est encore au courant de rien.]
Nadège - Ruby, elle t'a forcément dis des choses sur moi. Pourquoi tu ne veux pas parler ?
- Si c'est pour déformer et ainsi me créer des histoires c'est non.
Faut savoir que je suis le genre de personne a fuir les problèmes, même les plus petit. Car premièrement je me qualifie de fille sans problème, deuxièmement ça me rend triste les problèmes ce qui fait que troisièmement je n'arrive pas à les gérer.
- Voyez ça entre vous, débrouillez vous mais je ne veux pas être amenés à choisir l'une d'entre vous car je suis attaché à vous deux.
Nadège - Ohhh mais tu es trop choux toi !
- Casse toi Nadège ! M'exclame-je en riant.
Nadège - Avec tes grosses joues là.
Cette folle venait de me prendre par les joues comme un bébé. C'était super gênant surtout qu'on était au milieux de plein de personne.
- A..Arrête. essaye-je de dire
Elle me lâche.
- Tu fais mal !
Nadège - Ouais ouais ! Sinon tu reprend les cours quand ?
- Je les ai repris. Enfin là je suis pas tout à fait obligé de m'y rendre puisque je dois attendre les résultats de mon examen.
Nadège - Tu stresse hein ?
- Ouais grave, je vais enfin savoir si je peux effectuer la deuxième partie de cette année sans problème.
Je ne l'ai peut-être pas dis mais j'effectue un Dut carrières juridiques en deuxième années.
Nadège - Moi j'en ai marre des écoles, j...
- en la coupant Excuse moi mais ma mère viens de m'envoyer un message, je le lis juste.
Il était écrit « Rentre à la maison ».
Nadège - Tu dois rentrer c'est ça ?
- Effectivement.
Je commence donc à arranger mes affaires dans mon sac.
Nadège - Attend !
- Oui ?
Nadège sort soudainement une boite rectangulaire de sa poche.
- Oh, c'est quoi ?
Nadège - Ouvre sourire.
Je l'ouvre, et j'ai été énormément surprise de voir qu'il y'avait un collier en argent avec au bout 3 pendentifs en trois petits cercles. Et il y'avait sur chacun écrit nos prénoms à Nadège Ruby et moi.
Nadège - Je comptais aussi l'offrir à Ruby mais on est en froid donc...Tu peux enlever les 2 cercles avec nos prénoms, comme ça tu gardes le tiens.
- C'est trop choux ça par contre ! Je m'y attendais pas du tout.
Nadège - Regarde moi aussi j'ai le collier, mais il faut que tu me donnes mon pendentif avec mon prénom.
J'enlève délicatement celui de Nadège et Ruby.
- Tu lui donnera si vous vous réconcilier.
Nadège - Ça c'est sure ! J'ai horreur de jeter l'argent par la fenêtre !
Je met le collier autour de mon cou.
Nadège - Tu as un joli cou, il te va super bien ! C'est aussi un petit cadeau pour tes 19 ans.
Je les ai eu y'a pas longtemps.
- Merci ! Mais là je vais m'en aller à plus !
Nadège - Appelle moi ce soir n'oublie pas !
- Ne t'inquiète pas ! Lui dis-je avant de m'en aller.
J'étais super contente qu'elle m'offre ce collier. Elle tient à moi et ça se voit.
Depuis petite on se connaît toutes les trois, on est inséparable.
Comme les trois mousquetaires.
En rentrant chez moi j'avais le sourire, jusqu'à que je vois mes tantes à la maison.
- Bonsoir.
Tante Nafi - Ah magno nata ! *la mariée est arrivée*
- Vous en êtes encore là vous ? À ma mère Je pensais que tu les avaient dis !
Elle m'a alors regardé mais a aussitôt tourné son regard.
Ah, là ça sent pas bon.
- Mais merde dis leur que personne ne se marie !
Tante Nafi - Si toi, c'est aujourd'hui même !
- Mais c'est quoi cette histoire ?
Une tante - On va faire ton bain nuptial !
Voyant que je commençais à m'exciter, chacun s'est mise à me toucher mais je me suis débattue, quitte même à donner des coups.
Ma tante m'a cependant très vite calmé avec une claque en plein visage.
Ce qui m'a littéralement cloué puisque personne même pas mes parents avaient levé la main sur moi.
Tante Nafi - Écoute moi très bien ! Tu ne vas pas faire honte comme ton idiote de mère ! Tu as intérêt ce soir à te tenir à carreau devant ta belle famille et y compris ton mari !
- Mais qu'est ce que tu racontes ? *avec la gorge nouée *
Tante Nafi - Tu te marie, enfin tu l'es déjà. L'imam a déjà officialisé ton union ! Et maintenant tu veux qu'on fasse retour en arrière ? Tu es folle ?
Je pense que c'est à partir de là que mon âme m'a lâché.
Je me suis tu, et j'ai laissé mes tantes.
Leurs chants raisonnés dans ma tête et mes larmes ne cessaient de sortir de mes yeux.
J'y arrive pas à y croire, moi, marier ?
Vous pouvez pas savoir le choc que j'ai reçu, mais aussi l'émotion de constater que je ne pouvais rien faire contre ça.
Vous réagirez comment vous, si un jour vous rentrer chez vous et vous apprenez que vous êtes marié ?
J'aurais pu tout au long me débattre, me rouler au sol, et pleurer comme une grosse chialeuse.
Mais non, j'ai juste pleurer silencieusement.
Je n'arrive pas à prendre conscience de ce qui m'arrive là...
Mes tantes m'ont fait le bain, sous les yeux de ma mère qui était elle sans émotion.
Vous ne pouvez pas savoir comment je la déteste. Comment elle peut laisser sa fille sous ses yeux comme ça ?
Elle m'a monté aujourd'hui qu'elle n'est plus ma mère.
Tout s'est ensuite vite enchaîné, elles m'ont mise dans des draps blancs, et ont recommencé à chanter. C'est ainsi qu'une griot est venue pour me faire des louanges.
Je ne sais pas ça a pris combien de temps puisqu'a ce moment je n'avais plus cette notion.
Quand je vous dis que mon âme m'avait lâcher c'était vraiment le cas.
J'avais les yeux ouverts avec des larmes qui sortaient tout simplement.