Un noir profond, agressif, et pourtant presque agréable.
Un silence étrange, où résonne l'absence de quelque chose.
Mais quoi ?
Ma tête semble vide, j'ai l'impression que tout manque, non seulement autour de moi, mais aussi dans mon âme.
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.
Soudain, j'ouvre les yeux. Mes paupières papillonnent doucement, un halo lumineux persiste dans ma vision périphérique. Ce trop plein de lumière, de sensations vives qui reviennent, me donne la nausée. Pourtant, je ne me suis jamais senti aussi bien.
Penchée sur le côté gauche, ma tête repose sur un sol dur et froid, en pierre. Un air frais caresse ma peau, et la faible lumière d'un lampadaire qui se trouve là me fais penser que je suis allongé, inerte, sur un trottoir.
Mais, au delà de ma présence sur ce trottoir de nuit, c'est la présence de choses étranges à côté de moi qui m'intrigue.
Disposé en désordre à quelques centimètres à peine de ma poitrine immobile, un enchevêtrement de rouages et de câbles retient mon attention. Dans ma position, je ne peux voir clairement ce que c'est, mais un sentiment curieux me prend à la gorge. C'est important, je le sais, mais je n'arrive pas à me souvenir pourquoi.
Pourtant, cette masse informe semble quelque peu poétique, comme si elle avait abritée la vie, une vie fragile et délicate. Un cœur mécanique, fait de rouages tournant à toute vitesse au rythme soutenu d'un cliquetis. Voilà ce qui remonte à ma mémoire. Un cœur, si beau et ouvragé, qui contenait une rage inouïe, un désir fou d'être plus qu'une machine, d'être plus qu'une création artificielle de l'homme. Surtout, il contenait des milliers de doutes, d'interrogations non formulées et douloureuses. Et beaucoup d'amour. Cette forme de sentiment inépuisable et tellement puissant, tellement incroyable et unique.
Plus fort que tout.
Et c'est dans cette étrange rêverie que je remarque enfin les gouttes salées qui viennent s'écraser de manière régulière sur mon front, et qui descendent peu à peu sur ma peau froide, jusqu'à mouiller délicatement mes lèvres.
D'un mouvement lent, je redresse donc mon cou tordu, pour apercevoir d'où viennent ces pleurs chauds. C'est alors que je remarque les deux océans qui me surplombent et se déversent sur moi, vidant peu à peu le bleu de ces yeux pour les rendre terne de chagrin.
Inexplicablement, ma tête se rapproche d'un mouvement doux et lent, comme hypnotisée, de ce regard embué qui semble retrouver des couleurs à mesure que je m'avance.
Je pose alors mes lèvres là où elles ont toujours eu leur place.
Sur les lèvres de Damien.
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Salut ! Je vous souhaite de bonnes fêtes ^^
C'est la fin de cette histoire, et j'avoue que ça me rend assez triste... C'était hyper sympa de voir chaque jour vos votes, vos gentils commentaires, et même juste les vues qui augmentaient ! J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à l'écrire, ça m'a beaucoup amusée et surtout ça m'a permis de faire une pause dans un gros projet sur lequel je bloquais et qui finira peut-être sur Wattpad ; )
En dehors de ça, je voudrais vous proposer un deuxième livre où les chapitres seraient dans l'ordre chronologique, pour vous permettre d'avoir un "deuxième regard" sur l'histoire, et peut-être comprendre ce qui vous avait échappé. Je pense publier les chapitres au rythme de ma relecture, je les corrigerai et peut-être l'envie me prendra de faire quelques chapitres bonus (mais je ne garantis rien hein). Dites-moi si ça vous plairait, ou si vous avez d'autres idées du même genre.
Voilà, merci encore énormément pour votre présence depuis le début, et Joyeux Noël <3