La nuit de Décembre

sempre24 द्वारा

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Et l'aube est proche. Elle arrive. Doucement sur la pointe des pieds, elle avance. Les chuchotements cesseron... अधिक

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12

Chapitre 3

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« À ce moment précis, il y a 6 470 818 671 personnes dans le monde. Certains prennent peur, certains rentrent chez eux, certains racontent des mensonges pour s'en sortir, d'autres font simplement face à la vérité. Certains sont des êtres maléfiques en guerre avec le bien et certains sont bons et luttent contre le mal. Six milliards de personnes, six milliards d'âmes, et parfois, il ne vous en faut qu'une seule... » Les frères Scott.

[ Lundi ]

« Je ne voulais pas qu'on m'abandonne », telle était ma première pensée du matin. Je sentis une caresse sur mes cheveux, et je sus que Zoé tentait de me réveiller. Voulant profiter un peu plus de quelques minutes de repos, je fis semblant d'être encore plongée dans l'inconscience.

- Bonjour, ma puce, je sais que tu ne dors plus.

- Même pas vrai, marmonnais-je.

Elle était réellement beaucoup trop perspicace, pour moi.

- Debout, faut se préparer pour aller à la fac.

Oh non, était-elle obligée de me dire une chose pareille à ... ? Quelle heure d'ailleurs ?

- Il est 8 heures, on va vraiment être en retard. Oust !

Je sautai directement de mon cocon douillet.

- Pourquoi, tu ne m'as pas réveillé ? T'est dingue, m'exclamais-je.

- Tu avais besoin de te reposer. Alors, tais-toi et va manger, je m'occupe de tes fringues, m'ordonna-t-elle avec un air faussement autoritaire.

J'adorai la ponctualité. Je pouvais bien me fâcher pour deux petites minutes de retard et quand c'était moi-même qui l'était, je me mettais des claques... Mentales.

Un bol de céréale engloutit en deux grosses cuillères, plus tard, je filai dans ma chambre, puis en un coup de vent je fus dans la salle de bain.

Journée qui commençait bien, dit donc !

***

- Zoéééééééééé ! Tu es prête ? Dépêche-toi. Aleeeeeeeeez !, hurlais-je. J'étais à ce moment là, à la porte d'entrée, habillée, coiffée, nourrie.

- Arrête de râler, c'est bon, je suis là.

Je murmurai des paroles incompréhensibles en la voyant arrivée, un mannequin pâlirait devant mon amie.

On partit, enfin de chez nous. En dévalant les escaliers de quatre en quatre avec la grâce d'un éléphant, pour ma part, j'étais déjà rendue en bas quand je t'entendis quelqu'un crier :

- Mais attends-moi.

Zoé. Bien sûr, qui d'autre ?

Quelques secondes après, elle fit son apparition.

- Tu ne crois pas sérieusement que j'allais courir avec ses talons-là ?, dit-elle en me pointant ses espèces d'aiguilles de 7 bons centimètres.

- Je ne vois pas comment tu peux marcher, tout court, avec ces trucs.

- Ces trucs, non mais je rêve ! Tu es dans quelle planète ? Ce sont des talons, chérie, pas des sabots. Ce ne sont pas des trucs ou des machins comme tu le dis si bien, ce sont des chaussures, un accessoire typiquement féminin. Tu me désespères vraiment !

D'accord, je n'étais pas aussi accro qu'elle. Je n'étais peut-être pas une experte en vêtements non plus mais elle exagérait. J'aimais être bien habillée. J'avais du goût. J'étais certes, une fille simple, mais je m'étais quand même de temps à autres des escarpins.

- Bon, on perd du temps. Et là, ce n'est vraiment pas le bon moment. On continuera cette agréable conversation dans la voiture Sil te plaît, ripostais-je pour mettre fin à cet échange inapproprié.

Pendant le trajet, comme prévu, Zoé en profita pour m'attaquer. Suivie d'un long échange : d'arguments, d'exemples etc ... Je n'aurai jamais dû la lancer dans ce sujet-ci. Elle pouvait être infatigable, c'était impressionnant. Le shopping, c'est un des éléments le plus important pour elle. Je n'ai pas besoin de savoir d'où vient l'inspiration qu'elle a eu pour se lancer dans des études de stylisme !

- Bref, dis-moi au faite, aujourd'hui, serait-ce le grand jour ?, demanda-Zoé avec des haussement de sourcils évidents.

Elle s'est arrêtée, miracle. Enfin, la question n'était pas vraiment celle qui me plaisait le plus ... Ce n'était décidément pas mon jour.

Je me sentis raidir. Je ne supportais pas quand elle me taquinait sur cela.

- Je ne vois pas de quoi, tu parles.

- Tu rigoles ?! Tu sais, le jeune homme super mignon, assis à la rangée devant toi dans la salle de littérature ? Lui, auquel, tu n'arrête pas une minute de fantasmer ? Ah, et ais-je oublié de préciser que vous vous n'êtes jamais parlés ?

Vive les détails.

De qui peut-elle bien être entrain de parler ?

- Hein ? ... Vraiment aucune idée.

Ethan.

- Ethan, bêta ! ... Aïe !

Je venais de la pincer après mettre garée rapidement dans le parking de l'université. D'ailleurs pour une fois qui n'étais pas remplit. D'habitude, il était toujours plein, aucune place de stationnement libre, c'était un combat pour en trouver une.

- C'était pour ton jolie surnom. Marque d'affection.

Elle me lança un regard noir, et sortit du véhicule.

Ah, Ethan. Je soupirai discrètement. Il était dans mon cour de français et aussi en anglais mais cette dernière matière, je m'y rendais de façon irrégulière puisque c'était en option non obligatoire et j'étais en auditrice libre. J'aurai pu y aller pour ses beaux yeux mais la plus part du temps, je travaillais dans ces créneaux. Dommage. Nouveau soupire, un peu plus fort, semblait-il, car quelques têtes se tournèrent vers moi. Déjà que je n'étais pas très connue, je m'étais fait très peu d'amis mais alors, si à présent ils me prennent tous pour une folle...

J'accélérai le pas pour être à la hauteur de Zoé, qui avançait vite. Elle boudait.

- Ro, tu ne vas pas me faire du boudin pour ça quand même ?!

- Tu me désespères, me répondit-elle sans se tourner vers moi.

Oh, elle m'avait sortis cette phrase deux fois en moins de vingt minutes. Ça sentait vraiment, vraiment pas bon pour ma petite personne.

- Zoé, soupirais-je. Je détestais quand elle étais fâchée contre moi, même si je savais que cela ne durerait pas.

- Tu es à fond sur lui et pourtant tu ne fais rien pour le connaître, continua-t-elle en m'ignorant.

- Tu m'as vu ?, je me pointais du doigt, ce geste ne servait à rien, vu qu'elle ne me jeta même pas un seul coup d'œil. Et l'as-tu vu ?

- Chuut, tais-toi, ne dis plus rien, elle s'était arrêtée en plein milieu du couloir et me menaçait de toute sa petite taille. Vous êtes fait l'un pour l'autre, poursuit-elle presque en hurlant.

Ne jamais oublier que Zoé était une fille très spontanée surtout dans des lieux publics où vous êtes entourés de beaucoup d'individus !

Je lui fis des gros yeux quand je remarquais que beaucoup de personne nous écoutait, avec un air curieux ou surpris.

- On ... En retard. A plus tard, bégayais-je paniquer en partant.

Être le centre de l'attention, non merci !

Avant de rentrée dans ma salle de cour, je me retournai pour faire comprendre à ma meilleure amie que je ne lui en voulais pas, je vis qu'elle me jetait un regard désolé et rempli de remords. Je lui adressai un pâle sourire mais sincère.

***

Plus qu'une heure de cours, et c'était fini. Dure journée. Les pimbêches ne m'avaient pas raté venant me voir, et en me questionnant sur « l'heureux élu », mal à l'aise, je m'étais braquée et lancée un : « Mêlez-vous de ce qui vous regarde ». Bien sur ma réplique n'a pas eu l'impacte que je voulais, je n'avais pas mis assez de fermeté, et ma voix avait été faible. Elles étaient parties en rigolant devant mon manque d'assurance. J'avais même entendu une d'elles insinuée qu'à mon âge, il serait peut-être temps de savoir se montrer convaincante et de parler comme une adulte et non comme une adolescente. Je m'étais sentie humiliée. Je n'y pouvais rien, enfin si mais j'ai été tellement habituée à être solitaire, qu'être sociable était devenue une épreuve difficile, pour moi.

Après la matinée passée, j'avais rejoint Zoé à la cantine, pour une fois qu'on y mangeait, elle s'était excusée une centaine de fois.

« C'est bon, c'est rien, lui avais-je alors dit pour la stopper. Elle avait soupiré, je sentais qu'elle allait quand même me dire le fond de sa pensée et que ça allait être délicat.

- Mais ça ne m'empêche pas de te dire quand même qu'il serait temps que tu prennes les devants. C'est vrai quoi, Ivy, deux ans, deux, appuya-t-elle ses paroles en me montrant le nombre avec ses doigts.

- Qu'Est-ce que tu veux que je fasse ? Que je lui rentre dedans que je lui dise : Désolé, tiens pour me pardonner j'aimerais bien qu'on fasse connaissance autour d'un café.

- Et pourquoi pas !, avait-elle répondu sérieuse.

- Oh, je t'en pris, Zoé, je te croyais moins cucu la praline, avais-je répliqué narquoise.

- C'est pas ça mais depuis que tu l'as vu, tu as su que... Je ne sais pas moi. J'ai assisté à ce truc bizarre qui se passe quand tu le croises. Tu es complètement en admiration. Il t'intéresse alors je pense que tu devrais faire en sorte de le connaître.

- Je suis très bien comme ça. Sujet clos !

- T'es chiante !

- T'es obligée de toujours revenir sur la même conversation, Zoé. Tu n'as pas compris depuis le temps que je ne suis pas aussi à l'aise que toi, que je ne pourrai pas, avais-je répliqué avec émotion. »

J'en avais marre de ne pas être quelqu'un comme ma meilleure amie. Parfois, comme à ce moment précis, j'aurai voulu être insouciante. Tout de suite après, elle s'était à nouveau excusée, j'avais balayait d'un revers de main toutes ses excuses. C'était oublié. Puis machinalement, je me suis rendue à mon cours, m'étais assise, et là j'attendais le professeur en regardant par la fenêtre.

Quelqu'un tousse à ma droite.

Je relevai les yeux. Depuis quand ma voisine voulait m'adresser la parole ? C'était une sorte de fille qui se trouvait supérieure à tout le monde à cause du montant du compte de son père.

Je tombai sur des yeux bleus profonds. Et m'y noyais. Ils me capturaient. Je ne voyais que ces deux pupilles bleu nuit. Sublime. En tout cas, ce n'était pas Mélanie.

- Excusez-moi, mademoiselle, mais il semblerait que nos voisins de table respectifs ont décidés de se mettre côte à côte.

Hein ? Quoi ? Il me parle, là ?

- Oh ! Huum ... Et ?

Idiote, idiote !

Son sourire disparut.

- Je me disais que nous pourrions, enfin que je pourrais m'installer à vos côtés. Si cela vous gêne, je vais me mettre plus au fond, dit-il.

Il insista sur les « Je ». Je suivis son regard et vis le dit siège au fond. Pas très joyeuse, cette place. On aurait dit que la table datait de la préhistoire.

- Oui, réussis-je simplement à dire en baissant les yeux, trop intimidée par l'intensité de ses yeux qui avait un drôle d'effet sur moi.

- Oui, je peux ou oui, pour la place ailleurs ?, demanda-t-il en s'impatientant.

- Oui, pour le siège à mes côtés, en me reprenant douchée par son ton. Je ne suis pas aussi sadique pour laisser quiconque s'assoir là-bas. Mais à une condition, seulement.

- Laquelle ? Dit-il un léger sourire.

Trop craquant ! J'ai chaud.

- On se tutoie, on doit avoir le même âge, je pense.

- Parfait !

Il s'assit, frôlant ma main en sortant de quoi noter. Et moi, je frôlais la combustion instantanée.

- Ethan Nivambo, en me tendant la main.

Il voulait vraiment que je le touche ? J'allais mourir d'une crise cardiaque.

- Iris Bocaudyl, en jouant le jeu.

Il fallait que je me souvienne des bonnes manières. Ah c'est bon, j'ai trouvé : je levai la main et la sienne est venue la serrer.

Nos yeux étaient verrouillés, plongés. Nos mains toujours liées.

- Bonjour, jeunes gens.

Le moment se brisa, je me retournai vers le professeur de lettres qui d'habitude, j'appréciais mais à cet instant, je le maudissais. Casseur d'ambiance, va.

Il commença son cours, et plus rien ne se passa. Je n'osai pas me tourner vers mon nouveau magnifique voisin. Trop gênée. En me détournant, j'avais vu mon ancienne camarade me lançer un regard peu amer, pendant que son voisin essayait d'attirer en vain son attention. Ah, beh, oui, elle devait regretter d'avoir changer de place, maintenant !

***

La sonnerie annonça la fin. Je poussai un soupir de soulagement. Fort, on dirait, Ethan se tourna vers moi avec un air surpris, les sourcils froncés. J'étais suspendue, paralysée. Mince, c'était la deuxième fois dans la journée que ça m'arrivait, j'avais finalement peut-être un problème pour me mettre dans des situations inconfortables ! Quand je crue qu'il allait parler, il se ravisa, et rangea ses affaires avec toujours cette moue de frustration et partit. Non sans m'avoir fait un léger sourire qui arrêta mon pauvre petit cœur. Je ne pu guère lui répondre, il avait déjà filé.

Incrédule, je mis pris mes affaires et partit à mon tour. Comme dans une transe, je me dirigeai vers ma petite 206 bleu foncée qui faisait peine à voir. Je faisais tâche parmi les luxueux bolides de l'université mais c'est la dernière chose à laquelle, je prêtais attention en cet instant. D'un geste mécanique, je déverrouillai ma voiture et m'y installai et attendis ... Quoi déjà ? Ou plutôt qui ?

- Salut, poulette.

Ah oui, Zoé.

Encore hébété, je lui fis un vague hochement de la tête.

- Hé, ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme avec une robe rose à fleur.

Du Zoé tout crachée. Farfelue.

Je démarrai la voiture, sans lui répondre. Qu'est-ce que je peux lui dire, d'abord ? J'ai parlé au mec le plus mignon que je n'ai jamais vu. Et plus encore, il s'est assis à côté de moi. Il a sans doute pensé comme les autres, que j'étais une imbécile, insociable, dépourvue d'intelligence puisque je lui avais quasiment fait comprendre qu'il me gênait. Non, décidément, non. Elle allait s'emballer.

- J'ai un nouveau voisin en littérature, dis-je simplement.

- Tu devrais être heureuse, avoir un hyper grand sourire. Hé ! Tu n'es plus à côté de la pétasse rousse. C'est génial, non ?, elle me regardait comme si j'étais folle, comme si un troisième œil allait m'apparaitre entre les deux autres. Bien sûr, que je devais être avec un sourire à la banane de m'être débarrassée de Mélanie, elle n'avait aucune pointe de gentillesse pour les conductrices de 206 bleue foncée. J'étais transparente pour la rouquine.

- Je suis contente, en insistant bien sur le « suis ».

C'est le cas de le dire.

- Bon, et qui est l'heureux ou l'heureuse élu(e) ?

Trop curieuse.

- Ethan Nivambo, soupirais-je résignée en sortant de la voiture. On était déjà arrivée. Le pire venait.

- Ethan comme Ethan ?, elle frôlait l'hystérie, là.

- Tu en connais beaucoup toi ? Moi, personnellement non, répondis-je sarcastique à sa stupide question.

- Iris, je connais ce ton, et si tu crois que tu vas arriver à me faire oublier cette affaire, tu te trompes lourdement. Je veux tout savoir de I à Z. Pourquoi Est-ce que tu es si renfrognée ? On dirait que tu as un balais entre ton popotin, elle débita des tas d'autres questions.

Je grimaçai à sa comparaison. J'étais trop crispée, je me sentais ridicule de ne pas ressembler aux autres jeunes femmes de mon âge.

- C'est bon, stop.

- Raconte, et dépêche, m'ordonna-t-elle, ses mains étaient posées sur ses hanches. Elle avait un air autoritaire mais je savais qu'elle mourrait d'envie de sauter partout.

- Ouais, c'est OK.

Je m'assis sur le canapé. Et lui racontai tout, du début jusqu'à la fin. Elle m'écoutait attentivement, impatiente, fébrile mais respectueuse. Elle ne m'interrompit que très peu de fois. Seulement pour faire exclamer un « Oh » ou « Ah ».

Elle continua à me questionner à table, à me dire ses pensées, théories.

***

Couchée sur mon lit, je ne pus me résoudre à dormir. En face de moi, le ciel étoilé comme je l'aimais me renvoyait une image ancienne. Les étoiles avaient bercées mes nuits d'enfant. Elles représentaient beaucoup.

Demain, sera un autre jour et encore meilleur qu'aujourd'hui, avait prononcé ma colocataire avant de partir s'enfermer dans sa chambre.

Maintenant que j'avais fais la connaissance du ténébreux Ethan restera-t-il dans ma vie, ou partira-t-il ? Comme les autres. Surement. Je ne suis pas quelqu'un avec qui on veux passer sa vie. Éternellement.

Cette journée avait été surprenante mais aussi révélatrice, mon frère ne m'avait pas appelé pour savoir comment j'allais. Pas un appel, pas un mot, pas une visite. Rien. Je sentis les larmes prêtes à déborder. Mais, je ne voulais pas pleurer. J'en avait marre. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas pleuré enfin si hier. Mais je parlais de pleurer sans réelle raison, pleurer juste pour s'apitoyer sur son sort.

En regardant une dernière fois, ce ciel lumineux, doux, tendre. Je m'endormis en pensant au regard électrique de celui qui peuplera mes songes, à ne pas y douter.

Juste avant, un détail refit surface et une question s'imposa dans mon esprit : Zoé, arrivait-elle à voir l'avenir par hasard ?

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