miss clarke ? (camren)

By unknowndreamy

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Camila Cabello a toujours vécu chez ses parents, dans une immense habitation éloignée de l'agitation de la vi... More

Informations
Chapitre n°1
Chapitre n°2
Chapitre n°3
Chapitre n°4
Chapitre n°5
Chapitre n°6
Chapitre n°7
Chapitre n°8
Chapitre n°9
Chapitre n°10
Chapitre n°11
Chapitre n°12
Chapitre n°13
Chapitre n°14
Chapitre n°15
Chapitre n°16
Chapitre n°17
Chapitre n°18
Chapitre n°19
Chapitre n°20
Chapitre n°21
Chapitre n°22
Chapitre n°23
Chapitre n°24
Chapitre n°25
Chapitre n°26
Chapitre n°27
Chapitre n°28
Chapitre n°30
Chapitre n°31
Chapitre n°32

Chapitre n°29

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By unknowndreamy


- PDV de Lauren -

A la sortie des cours, je dévalai les escaliers la tête baissée. Et pour cause : Il fallait que je puisse sortir avant de croiser la fille de mes rêves en compagnie du cornichon périmé qui lui servait de petit-ami. La simple idée de les surprendre de nouveau la langue dans la bouche de l'autre me donnait envie de répandre le contenu de mon estomac sur le sol, bien que j'eus été incapable d'avaler quoi que ce soit de la journée. Ou de me réfugier dans un coin pour pleurer encore et encore, mais je refusais de montrer un quelconque signe de faiblesse à qui que ce soit. Surtout pas aux gens de ce bahut maudit.

De plus, j'étais curieuse d'apprendre ce que Justin avait de si important à me dire. Il s'était montré très mystérieux au-travers de ses messages, et plus la journée avançait plus je ressentais le besoin de connaître la raison pour laquelle il avait à me parler.

~

"Too long we've been denying

Now we're both tired of trying

We hit a wall and we can't get over it..."

Installée sur un banc non loin de l'entrée du parc en question, je laissais la musique me résonner dans les oreilles pour faire passer le temps. Je crus même commencer à m'endormir lorsqu'un bruit de pas dans les graviers me fit me redresser brusquement. Devant moi se tenait maintenant un Justin étrangement pâle, gêné et distant.

- Tu n'as pas mis ton pull rouge qui pue, fis-je remarquer sans vraiment réfléchir

- Non, répondit-il avec un faible sourire, J'ai pensé à ce que tu m'avais dit. Et j'en ai mis un bleu.

- Qui pue ? 

- Je ne pense pas, il sent un peu la lavande, plaisanta-t-il non sans fermer les yeux sur son appréhension grandissante

Je hochai la tête, laissant un silence pesant envahir l'espace entre nous.

- Pourquoi est-ce que tu restes aussi loin ? demandai-je soudainement

- Je tiens à ma vie, répondit-il, peu sûr de lui, Je sais que je dois sûrement être la dernière personne avec qui tu as envie de discuter...

- Je ne vais pas te contredire. Je me comporte actuellement en personne civilisée, mais ce n'est pas pour ça qu'intérieurement tout va bien. J'ai envie de te frapper.

- Je sais.

- Et tu le mériterais, ajoutai-je sur un ton d'excuse

- Je le sais aussi.

- Pourquoi est-ce qu'on est là, dans ce cas ? 

- Parce que je  ne suis pas ici simplement pour constater à quel point tu me détestes, souffla-t-il 

Il inspira profondément avant de reprendre la parole, encore plus nerveux qu'il ne l'était déjà. En admettant que cela soit possible. 

- Je viens te voir à propos de Camila.

Je serrai la mâchoire, sentant déjà de multiples sentiments refaire surface à l'entente de ce prénom qui à lui seul pouvait à la fois me retourner l'estomac et me donner l'envie de tout fracasser autour de moi. 

- Je t'écoute, répondis-je simplement, le toisant d'un regard sombre

Sa jambe tremblait, maintenant. Oui, elle tremblait. Et elle tremblait tellement que je crus qu'il allait s'effondrer face contre les graviers. C'était troublant, je devais l'avouer.

- Je sais que... Je sais que ce n'est pas ce que j'ai dit, mais j'étais défoncé.  

- Hein ?

- Le soir du match, précisa-t-il en baissant les yeux

- Quoi ? Non. Tu mens, rétorquai-je, indignée qu'il ait pu penser qu'une explication pareille pourrait arranger les choses, Je ne sais pas ce que tu t'imagines, mais ce n'est pas comme ça que tu vas attirer ma sympathie. Je te déteste. Je te déteste parce que tu es un enfoiré qui a abusé d'elle et qui la harcèle depuis cette nuit-là. C'est trop tard pour changer ta version de l'histoire, je connais déjà la vérité. 

- Mais...

- Tu sais quoi ? l'interrompis-je, Estime toi heureux qu'elle n'ait pas encore porté plainte. Un jour elle le fera. Et ce jour-là tiens-toi prêt, parce que je serai là pour te voir tomber en chute libre.

- Ecoute-moi, Lauren. S'il... S'il te plait, d'accord ?

Je levai les yeux au ciel, lui faisant signe malgré tout de continuer.

- Je sais ce que j'ai dit. Je sais que j'ai dit à Camila que j'étais parfaitement conscient lorsque c'est arrivé. Mais... Rah, je suis trop con... Je... C'était faux, ok ? J'ai juste des flashs qui me reviennent, parfois. Je me souviens un peu que j'ai traîné avec elle sur les gradins. Et puis... Je me souviens aussi qu'on est arrivés chez moi. Après ça, c'est le trou noir... Je sais que c'est difficile à croire, surtout après tout ce que j'ai fait, mais...   

Je laissai échapper un rire moqueur.

- Ok, admettons que ce que tu ne mens pas. Comment tu expliques ton comportement envers elle ? Tu aurais juste pu venir lui en parler et convenir avec qu'elle que ça n'avait aucune importance parce que vous n'étiez pas dans votre état normal. Comment tu expliques tes actions après la fête ? Tu es inconscient depuis cette nuit-là ? C'est ça que tu vas me sortir comme connerie ?

- Je sais que ça semble dingue, reprit-il, les larmes aux yeux, Mais quand j'ai eu ces flashs le lendemain matin en me réveillant et que j'ai vu que j'étais, disons, comme ça j'ai paniqué. Camila est la copine de mon meilleur ami, et moi... Enfin au départ j'avais prévu d'aller m'excuser auprès d'eux, d'aller tout avouer parce que je me sentais coupable, et puis j'ai réfléchi. Je... J'ai toujours suivi Daniel dans tout ce qu'il faisait, mais depuis un bout de temps il me parle comme un chien. Des fois, il ne me parle même pas. Comme si je n'existais pas. Il est devenu pote avec ce Drew, là... Et Daniel et moi on se connait depuis qu'on est tout petits.J'ai toujours tout fait, pour lui ! Je l'ai aidé plus d'une fois dans ses galères, tu peux me croire. Parce que je le considérais comme mon frère. Pendant un bail il a habité chez moi parce qu'il ne s'entendait pas avec ses parents. Il a fait le mur pour aller voir je ne sais qui et je l'ai couvert au détriment d'une soirée avec une fille qui me plaisait. Il a niqué la voiture de son père parce qu'il était bourré et j'ai tout pris sur moi parce que j'avais trop peur que Daniel se fasse éjecter de chez lui encore une fois. Ce jour-là , pour me punir, mes parents m'ont interdit de faire mon road trip pendant les vacances. Ce road trip pour lequel j'avais économisé pendant des années... J'ai fait et accepté tellement de trucs pour lui, tu vois ? Et lui... Lui il en a jamais fichu une pour moi. Jamais. Alors quand j'ai compris ce qu'il s'était passé avec sa copine, j'ai sauté sur l'occasion. Je sais que me venger sur Camila alors qu'elle n'y était pour rien était une chose complètement égoïste, irréfléchie, stupide, immature, et - je l'avoue - ignoble, mais... Je n'ai pas pensé une seule seconde aux conséquences. Je ne voulais pas la toucher, je te le jure ! Lorsque je lui ai dit de venir chez moi, si elle s'était montrée je lui aurais expliqué. Je me serais excusé. Mais elle ne s'est jamais pointée et j'étais énervé. Je me disais qu'elle devait être avec Daniel et j'ai pété les plombs. Au lycée, quand je l'ai suivie c'était juste pour lui faire peur. Et j'ai fait que la suivre, je te le jure ! Je suis resté un peu devant la porte des toilettes et puis je m'en suis voulu. Je n'aurais jamais posé la main sur elle intentionnellement Lauren, c'est la vérité...

Ses joues étaient humides maintenant, et toute cette scène qui s'offrait à moi me laissait bouche bée. Mon esprit avait du mal à enregistrer les faits. Ce que je voyais, ce que j'entendais... C'était beaucoup pour un nombre aussi peu élevé de secondes. 

- Je...?

- Sérieusement, si elle était venue, je...

- Tais-toi, lançai-je soudain, Elle était avec moi.

- Hein ?

- Quand tu lui as demandé de te rejoindre. Elle était avec moi. C'est pour ça qu'elle n'est pas venue, ajoutai-je, sentant la culpabilité m'envahir

Si je n'avais pas été là, peut-être Justin et Camila auraient-ils discuté. Peut-être aurait-ce arrangé la situation. Mais non, je n'avais servi qu'à compliquer les choses. Comme toujours. 

L'autre en resta blême, les bras ballants et l'air encore plus coupable qu'auparavant, le visage assombri. 

- Je suis désolé, tellement désolé...Je... Il faut que tu me croies, je lui aurais jamais fait de mal, c'était juste... C'était... Je voulais juste que Daniel comprenne que je pouvais aussi lui faire défaut, tu comprends ? 

- C'est bon, ça va, arrête de chouiner ! l'interrompis-je, la frustration envers moi-même envahissant mes pensées, Tu m'énerves à répéter la même chose encore et encore, ok ? Ma tête va exploser, si tu continues.

Il baissa de nouveau le regard, silencieux, shootant dans les graviers avec ses baskets usées par le temps, comme un enfant. Il semblait si fragile que je me demandais réellement si je ne rêvais pas.

- Je sais pas si je fais bien ou pas, mais j'ai envie de te croire.  Ne t'imagine pas que je te pardonne, par contre. Même si ton histoire est vraie, tu restes un gros con. Tu lui as expliqué, au moins ?

- A qui ?

- Camila, andouille.

- Ah... Heu... Non, je n'ose pas. Elle ne m'écoutera jamais, et puis... Je ne voudrais pas que Daniel me tue en voyant que je lui parle, tu vois ?

- Il faut que tu lui dises. Tu ne peux pas y échapper de toute manière. Si c'est vrai, elle doit le savoir. Elle doit le savoir avant de porter plainte contre toi.

- J'ai trop peur d'aller en prison, putain... 

- Ouais, je me doute. 

- Tu me croies, alors ?

- Je ne sais pas, disons que je réfléchis, répondis-je simplement

- Merci, merci, merci, mer...

- Oui, bon, ta gueule par contre. Tu me donnes vraiment mal au crâne. Il commence à pleuvoir en plus, rentre chez toi.

Il hocha la tête avant de faire un pas de côté, n'osant sûrement pas risquer de me faire changer d'avis.

- Et Justin ?

Il se retourna vers moi, surpris.

- Je t'ai à l'œil, ok ? Un seul pas de travers et ma promesse de t'enfoncer la tête dans un mur se réalise, compris ?

- Compris, répondit-il en m'adressant un sourire reconnaissant avant de s'enfuir à grands pas pour se mettre à l'abri

~

Je rentrai chez moi ce soir-là avec un drôle de sentiment. Devais-je croire Justin ? Malgré tout ce qu'il avait fait ? Je me détestais de penser une chose pareille, mais j'en avais envie. Je connaissais parfaitement la situation qu'il avait évoquée. Celle de se sentir trahi et d'avoir envie de se venger. De tout envoyer valser sans réfléchir aux conséquences. J'en venais à me dire qu'en fin de compte, il n'était qu'un adolescent comme les autres faisant ce qu'il pouvait pour avancer, y compris des erreurs. 

Mais si c'était un moyen de se sortir du pétrin dans lequel il s'était fourré ? Rien n'était moins sûr. Mon téléphone vibra soudain dans ma poche arrière, me faisant sursauter.

De Justin : Merci d'être venue. Vraiment. On se voit demain ?

Je m'apprêtais à l'envoyer bouler, indignée, lorsque la réalité me frappa. Qui avais-je, maintenant que Camila me tournait le dos ? J'en étais revenue au point de départ. A une situation similaire à celle d'avant notre rencontre. A la seule exception près qu'il y avait Justin. Justin, aka un type perturbé qui me laissait perplexe. 

"C'est toujours mieux que rien", pensai-je. 

A Justin : Ouep, à demain.

~

Hey, je suis de retour ! 

J'ai reçu un message qui m'a motivée pour finaliser ce chapitre, ce matin, et voilà le résultat :)

Merci d'avoir lu, et passez une bonne journée ! 

La suite dans le prochain épisode, 

xoxo

Barnabé, voix française de l'aspirateur des Teletubbies


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