RÉPUTATION (TOMES 1&2)

By -QueenSelena-

871K 32.5K 14.1K

Bloom n'avait qu'une seule consigne à suivre pour mener une vie paisible dans son nouveau lycée : ne jamais... More

BANDE-ANNONCE
1- ✅
3-✅
4- ✅
5-✅
6-✅
7-✅
8-✅
9-✅
10-✅
11-✅
12-✅
13-✅
VERSION PAPIER TOME 1
Le TOME 2 est disponible !
TOME 2 VERSION PAPIER

2- ✅

46.6K 2.8K 1.6K
By -QueenSelena-

Insta : Queen18selena
Tiktok : SelenaWriter




La devanture de la maison n'a pas changé. Toujours aussi imposante, sophistiquée et moderne. Des portes en verre substantielle s'ouvrent pour révéler les détails impeccables placés un peu partout. Nous pénétrons dans l'enceinte de la demeure. Des souvenirs en compagnie de mon père dans le spa, en train de jouer avec les cascades de jets d'eau surdimensionnés ou encore dans le parcours de golf installé à l'arrière du gigantesque jardin me reviennent. Qu'est-ce qu'on a passé du bon temps dans cette maison...

Un bout de papier égaré sur la moquette saxony m'interpelle. Je me penche pour le ramasser et l'inspecte attentivement.

— Qu'est-ce que c'est ? Je demande à Alya qui referme les portes derrière nous.

— C'est un guide de la propriété.

Mon front se plisse.

— Vous voulez dire, comme ceux qu'on trouve dans les agences de tourisme ?

C'est présenté comme tel sous la forme d'une brochure. Avec le plan de la maison.

— C'est ça, confirme-t-elle.

J'essaye de me dissuader qu'il ne s'agit pas là d'un acte de pure vanité. Mon père reçoit régulièrement des invités et de potentiels clients et investisseurs pour son travail. Il se doit de bien les accueillir. Ils pourraient facilement perdre leur chemin dans une maison de 596 m². Avoir un plan de la propriété n'est donc pas malvenu.

Tout à coup, la voix si familière de mon père s'élève dans l'air :

— Bloom Givenchi London !

Je fais volte-face dans sa direction. Il descend gracieusement les marches, une main sur la rampe, vêtu d'un chic trois-pièces comme à son habitude. Du moins, les rares fois où j'ai eu l'occasion de le voir depuis sa séparation avec maman.

En huit ans, je l'ai vu huit fois en tout. Vous l'aurez compris, une fois par an en périodes de fêtes. Mon père et moi n'avons jamais été très proches mais il agit comme si c'était le cas à chaque Noël en me couvant de cadeaux hors de prix et de paquets géants. Parfois, j'ai la terrible sensation que notre relation père-fille n'est basée que sur le superficiel.

Je suis censée le voir à chaque vacance scolaire, mais il a toujours mieux à faire. Malgré ses maintes promesses, il déprogramme toujours au dernier moment. La plupart du temps, il ne prévient même pas. La raison ? Son travail qui ne lui accorde pas une seule minute de répit.

— Ma fille ! Comment s'est passé ton vol ? S'enquiert-il. Excuse-moi pour mon absence. Je viens à peine d'arriver à la maison. J'ai eu un empêchement alors j'ai envoyé Alya à ma place.

Il me prend dans ses bras et je l'enlace en retour. Une odeur de tabac infiltre mes narines.

— Je ne t'en veux pas. A ce que je sens, tu es toujours un amateur de cigares !

Il rit en me relâchant et ordonne d'un geste de la main à son chauffeur de monter ma valise à l'étage. Même si c'est son métier, je me sens gênée pour lui. J'ai l'impression de l'exploiter. Je veux aller le remercier mais mon père ne m'en laisse pas le temps et me tire en direction de la pièce principale.

— Dépêche-toi ! Nous avons tant de temps à rattraper et de choses à nous raconter depuis la dernière fois !

On dirait un petit enfant excité à l'idée de retrouver son meilleur copain qu'il n'a pas revu depuis six mois.

Mon père me force à m'asseoir au bord du canapé et il s'installe à côté de moi.

— Alya !

Il l'interpelle et la seconde suivante, elle apparaît à l'entrée de la pièce, les mains jointes devants elle, une allure stricte et sérieuse couvant son visage.

— Amène-moi une tasse de thé, veux-tu ? Et pour Bloom, ce sera une... ?

— Un verre d'eau, s'il vous plait !

Elle ne bouge pas, s'attendant sûrement à ce que je commande autre chose.

Mais non. Un peu d'eau, ce sera amplement suffisant.

— Eh bien, qu'attends-tu ? Tu as entendu la demoiselle ! Il la presse en claquant des doigts.

Une nouvelle fois, je me sens mal pour ses employés. Je pensais que le cliché sur les personnes fortunées qui prennent de haut leurs employés de maison n'était justement qu'un cliché. Mon père vient de briser tous mes espoirs quant à l'humilité des millionnaires.

— Tout de suite Monsieur !

La gouvernante s'éclipse discrètement. Pendant ce temps-là, j'en profite pour contempler cette décoration si particulière qui m'entoure et que je ne connais que trop bien. Les meubles sont à mi-chemin entre le design moderne et le rococo chic. Entre les fauteuils couleur neige extravagants, les chandeliers en cristal, la cheminée en pierre, les grands rideaux blancs et les poutres en marbre qui marquent une séparation entre le salon et la salle à manger, le gigantesque écran plat accroché au mur... sans oublier les dorures qui ornent les bords de la pièce. Dans mon souvenir, elles n'étaient pas là. Du moins, pas la dernière fois que je suis venue ici. Gabriel a dû les faire ajouter depuis.

— A chaque Noël où tu venais ici, tu revisitais les moindres recoins de la maison comme si c'était la première fois que tu la découvrais.

Je souris.

— Ça n'a pas changé, n'est-ce pas ?

— Non. Tu n'as pas changé, ma fille.

Alya revient avec mon verre d'eau et l'infusion de thé de mon père sur un plateau d'argent. Elle le pose sur la table-basse avant que Gabriel ne lui ordonne de disposer.

— Alors Bloom, tu es inscrite à Anderson Hall pour la rentrée, c'est ça ?

Je ne peux m'empêcher de loucher sur ses cheveux blancs. Ses bouclettes brunes blanchissent un peu plus à chaque fois que je le vois. Ah ! Les inconvénients de la vieillesse... Ce n'est pas correct, mais je ne peux m'empêcher de me marrer intérieurement.

— Oui, acquiesce-je. J'entame là-bas ma quatrième et dernière année de lycée.

— C'est un bon lycée. Plutôt modeste mais tout de même bon.

J'opine à nouveau, ne sachant pas trop quoi répondre. Cela ne l'enchante pas. Il me l'a ouvertement fait comprendre au téléphone. Mon père aurait souhaité que j'intègre une des prestigieuses écoles privées et hors de prix de Las Vegas. Mais ma mère s'y est fermement opposée -toujours via mon biais, évidemment.

— As-tu quelque chose de prévu pour les jours à venir ? M'interroge-t-il, curieux.

— Je suis tombée sur une annonce sur le net pour une offre d'emploi dans un bar. J'ai appelé avant de venir et j'ai réussi à me dégoter un rendez-vous demain matin pour un entretien d'embauche.

— Bon sang ! Pourquoi cherches-tu du travail au lieu de profiter de l'été comme tous les jeunes de ton âge ? Tu es dans la ville de tous les possibles. Amuse-toi !

— Je veux profiter de l'été pour me faire un peu d'argent de poche. Avant la reprise scolaire. Et puis je ne peux pas sortir. Je ne connais personne ici.

— Tu peux avoir tout ce que tu désires. Tu n'as pas besoin de travailler pour avoir de l'argent, seulement à envoyer un texto à ton vieux père. Et au fait, j'ai oublié de te prévenir mais j'ai versé une petite somme de cinq millions sur ton compte en banque pour ton anniversaire. Je n'ai pas pu me libérer le jour de tes dix-huit ans mais je suppose que ça compense un peu en guise de cadeau. Cependant n'en parle pas à ta mère, veux-tu ? Tu sais comment elle est...

Cinq millions... Rien que ça -notez l'ironie.

Je m'abstiens de lui dire que de toute façon, je n'ai pas fêté mon anniversaire et que je garde un souvenir traumatisant de cette journée. Elle n'est pas prête de s'effacer de ma mémoire !

Voilà une autre facette de Gabriel : il pense que l'argent résout tous les maux du monde et qu'il peut se racheter ou se faire pardonner en dépensant quelques millions par-ci par-là.

Est-ce que sa technique fonctionne ? Totalement !

En général.

— Merci papa. Mais je veux exceller toute seule et par mes propres moyens, sans l'aide de personne. Comme toi. Alors si je veux me faire de l'argent, je dois travailler et suer des mains pour l'avoir.

Je ne veux surtout pas devenir comme ces jeunes prétentieux et pourris-gâtés qui font partie de la jeunesse dorée et qui se reposent sur la fortune acquise de leurs parents. A New-York, je vivais modestement. Pourtant, devenir comme eux est un risque à prendre en acceptant de vivre dans un quartier chic, dans une maison hors de prix avec un père à la tête d'une compagnie pétrolière.

— Comme tu veux, ma fille. Il sourit en embrassant le haut de ma tête. Mais un conseil : si tu veux suivre l'exemple de ton père, alors accroche-toi bien ! D'ailleurs, en parlant de décision importante, je dois te faire part de la mienne...

J'en étais sûre ! Mon père ne prendrait jamais le thé -ou plutôt l'eau- avec moi s'il n'avait pas une idée derrière la tête. D'habitude, il n'a pas une minute à m'accorder. Alors lorsqu'il prend l'initiative de passer du temps avec moi, c'est que quelque chose se trame.

— Vas-y. Je t'écoute.

— Voilà, je ne sais pas comment t'annoncer la nouvelle... Hum. C'est un peu-

— Papa, le coupé-je en massant mes tempes. Ne passe pas par quatre chemins. Tu sais que ça m'agace plus qu'autre chose. Va droit au but.

Je rêve ou ses joues sont teintées de rose ?

— Hum. Voilà. Je vais me remarier.

Mes ongles s'enfoncent brusquement dans le cuir du canapé. Mes yeux sont si écarquillés qu'on dirait des soucoupes.

Attendez, pause.

Quoi ?!

J'ai presque envie d'éclater de rire. Le docteur Jacob dit que c'est une réaction nerveuse, cette manie que j'ai de rire dans presque toutes les situations dans lesquels je devrais être choquée ou en larmes. Je me souviens du jour des obsèques de ma défunte tante Louna. J'avais douze ans. J'ai été prise d'un fou-rire incontrôlable lors du discours de son mari, alors que tous ses proches étaient en larmes. Après ce jour où maman a eu la honte de sa vie, elle ne m'a plus jamais emmené à des funérailles.

Il arrête de boire son thé, attendant une réaction de ma part. Mais la seule phrase qui réussit à sortir de ma bouche, est :

— Est-ce que maman le sait ?

Il avale une dernière gorgée et pose la tasse sur la table-basse.

— Justement, à ce propos... je comptais sur toi pour la mettre au courant.

— Pardon ? C'est une blague, j'espère ?

— Ecoute, Bloom, je comprends que-

— Non ! Stop. Ce que je comprends c'est que tu es en train de te conduire en lâche ! C'est à toi de lui dire. Tu ne peux pas fuir tes responsabilités. Bon sang, tu es un adulte papa !

Ou du moins, censé l'être...

— Ne le prends pas comme ça, Bloom. Si c'est toi qui lui annonce, elle le prendra mieux.

— Papa ! M'indigné-je en croisant les bras sur ma poitrine. Tu vas avoir une nouvelle femme et je vais avoir une belle-mère. Que ce soit toi ou moi qui lui annonce, le choc sera toujours aussi brutal !

— S'il te plait, Bloom. Penses-y à deux fois. Je sais que vous n'êtes pas en très bon termes en ce moment, mais on ne s'est pas parlé depuis tes dix ans et si ça vient de moi, elle risque de le prendre pour un manque de respect.

Tout bien réfléchi, il n'a pas tort. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il n'y a aucun problème entre ma mère et moi. Ça, c'est l'excuse que j'ai trouvée pour venir vivre ici. Mon père ne connait pas la véritable raison de ma présence à Las Vegas. Et pour rien au monde je ne le mettrais au courant.

Je soupire, vaincue.

— Très bien. C'est moi qui lui dirai.

Un énorme sourire déforme son visage. Les petites rides au creux de ses paupières se plissent.

— Merci infiniment, Bloom !

Je roule des yeux mais je ne peux pas contenir mon rire. Gabriel possède un sourire communicatif en plus d'être doté d'un charisme sans pareil. C'est sans doute ce qui lui a valu son ascension jusqu'au sommet.

— Au fait, demain soir j'organise un dîner pour te présenter à ta future belle-mère et sa fille. Ce sera l'occasion de faire connaissance !

Une demi-sœur. Génial. Il ne manquait plus que ça ! Voyant la grimace de déception sur mon visage, il rajoute :

— Lexi est très sympathique. Je suis sûr que vous allez bien vous entendre.

La seule chose que je peux dire, c'est que mon enjouement à l'idée de les rencontrer est au-dessous de la barre du zéro. N'empêche, c'est maman qui va être folle de rage en apprenant la nouvelle.

J'avale mon verre d'eau d'une traite avant de me lever pour rejoindre ma chambre. Mon père se lève à son tour pour m'accompagner, mais je l'arrête net :

— Pas la peine. Je connais le chemin. Je n'ai tout de même pas la mémoire d'un poisson rouge.

J'emprunte les somptueux escaliers pour monter au troisième étage. Tout empeste le luxe ici, même la rambarde au style élégant et raffiné. Je traverse l'interminable corridor. Ma chambre se trouve au bout de celui-ci. C'est en poussant la poignée de la porte que je me rends compte à quel point elle m'avait terriblement manquée, cette chambre. Les murs noirs et roses, mon lit King Size, le balcon avec vue sur piscine. La nuit tombée, toutes les lumières de la ville s'allument et le spectacle est juste époustouflant !

Je souris avec nostalgie en apercevant une Selena Gomez géante sur le mur. Je devais avoir seize ans à tout casser lorsque j'ai décidé d'accrocher un poster de son album Revival.

J'accoure en direction de la salle de bain et m'extasie en constatant que là aussi, rien n'a changé depuis Noël. Le jacuzzi dans lequel j'ai passé des heures à me prélasser ne manque pas à l'appel. Tout est tel que je l'ai laissé.

Je me laisse tomber sur le lit à eau. Le moelleux du matelas et la fraîcheur des draps me font soupirer d'aise. Je cours à nouveau en direction de la salle de bain où je me fais couler un bon jacuzzi chaud et moussant. En attendant qu'il se remplisse entièrement, je décide de passer un coup de fil à ma mère. Elle m'a fait promettre de l'appeler dès mon arrivée pour lui donner de mes nouvelles. A peine ai-je appuyé sur le bouton d'appel que sa voix énergétique retentit à l'autre bout du fil :

— Bloom ! Dieu merci tu appelles enfin ! Je commençais à me faire du souci !

— Bonjour à toi aussi maman, ironisé-je en roulant des yeux.

Elle ne perd pas une nanoseconde et me mitraille déjà de questions :

— Ton père est venu te chercher à l'aéroport ? Tout va bien là-bas ?

— Oui. Et oui. Je soupire en tentant de la rassurer : Ne t'inquiète pas maman, tout se passe à merveille.

Je ne juge pas utile de lui parler du lapin que mon père m'a posé. Il avait promis de venir me chercher et il n'est pas venu. Fin de l'histoire. Mes parents ne se sont plus adressé un mot depuis leur divorce, il y a huit ans. Seulement, ma mère continue de parler de lui. Constamment. Mais ne vous méprenez pas, si elle l'évoque c'est uniquement dans l'optique de le dénigrer. Je l'imagine d'ici vociférer si je l'avais mise au courant :

« C'est ton père tout craché, ça. Il ne sait pas tenir une promesse. »

Si c'est pour entendre ces paroles même lorsque je suis à Las Vegas, à plus de trois mille kilomètres d'elle et de la ville qui ne dort jamais, non merci ! Je préfère m'épargner ce calvaire.

On n'en a jamais réellement discuté mais j'ai mon hypothèse quant à la raison de l'aversion qu'elle éprouve pour son ex-mari. Elle lui en veut d'avoir détruit notre famille. De l'avoir balancé à la déchiqueteuse au profit de son entreprise. Il a préféré sa carrière à sa femme et sa fille.

Mais c'est aussi ça, les hommes. Toujours en quête de pouvoir et de fortune. Et ça, ma mère ne l'a pas assimilé. Elle aurait voulu un mari qui ne voit que par elle et ne s'occupe que d'elle. Un mari pour qui elle est la prunelle de ses yeux.

Parfois, je tente de lui rappeler qu'elle n'a pas besoin d'un homme dans sa vie pour faire d'elle une femme heureuse, épanouie et comblée. Les hommes, c'est comme un accessoire. C'est optionnel. Si tu en as un, tant mieux. Sinon, tant pis. Mais la vie vaut la peine d'être vécue, avec ou sans présence masculine à ses côtés.

— Bien, déclare-t-elle. Au fait, j'ai croisé Olivia aujourd'hui. Cette petite peste a osé me regarder de haut-

— MAMAN ! Explosé-je. Je ne veux pas en entendre parler ! Si je me suis éloignée de tout ce merdier ce n'est pas pour que toi tu me donnes de leurs nouvelles !

Calme-toi, Bloom. Pense à la technique du docteur Jacob.


Inhale.


Exhale.


Exhale.


Je répète cet exercice de respiration cinq fois et lorsque je me sens enfin plus apaisée, je reprends doucement :

— Maman. S'il te plait.

— Très bien, Bloom, très bien. Désolée.

— Au fait, maman ? L'interpellé-je en me rappelant du véritable motif de mon appel.

— Oui ?

J'ouvre la bouche pour parler mais aucun son n'en sort. Les mots restent coincés au travers de ma gorge. Qui aurait un guide sur la bonne façon d'aborder en douceur les sujets délicats ? J'en aurais vraiment besoin, là, maintenant, tout de suite. Je ne peux pas juste lui balancer que papa se remarie en pleine figure.

— Bloom ? Tu es toujours là ?

— Hmm... Je me racle la gorge. Oui ! Désolée mais je dois vraiment y aller. Je te rappelle plus tard. Prends-soin de toi maman. Je t'embrasse fort ! Je t'aime.

Je raccroche précipitamment. Ce n'est pas le bon moment pour lui annoncer la nouvelle. Je le ferai plus tard. Rien ne presse.

Pour l'instant, je ne dois plus penser à tout ça. Je me dépêche d'aller fermer le robinet du jacuzzi. J'arrive in extremis. L'eau était sur le point de déborder. Je me déshabille précipitamment et laisse mes vêtements joncher le tapis de bain. La vapeur a envahi toutes les surfaces de la salle de bain et j'en profite pour dessiner un « B.G.L » suivi d'un cœur sur le miroir.


Trois lettres.


Mes initiales.


Bloom Givenchi London.


Mon corps glisse sous l'eau chaude. Un peu d'eau déborde du jacuzzi. Je dois bien confesser qu'au fond de moi, tout ce luxe m'avait manqué.

Je rassemble mes cheveux en un chignon haut, appuie sur le bouton d'une télécommande pour activer le système de bulles d'air et penche le cou en arrière sur l'appuie-tête. C'est l'occasion de faire le vide dans ma tête et de profiter de ce moment exquis. Tellement exquis que je ne vois même pas les aiguilles de l'horloge tourner. Je me prélasse dans ce bain géant pendant au moins une heure.

Tout est tellement meilleure et plus simple à Las Vegas. C'est juste parfait.

J'espère seulement que ça le restera.



---------

Hello guys!

How are you?

Deux chapitres en deux jours! *l'émotion du début* #NeVousYHabituezPasTrop :')

J'espère que vous avez apprécié ce second chapitre. Laissez-moi votre avis!

Love u et à bientôt pour la suite!

Bisous !

Continue Reading

You'll Also Like

1.9M 97.2K 106
Ils déménagent dans l'état de Washington. Nouvelle vie, nouveaux amis, nouveau lycée. Ils connaissent déjà l'existence de ce jeu stupide mais ils n'y...
1.5M 89.6K 44
HISTOIRE NON CORRIGÉE, NON RÉÉCRITE. C'EST "NORMAL" S'IL Y A DES FAUTES. --- Charlie Bridges a 17 ans et est la seule fille d'une famille de six enfa...
421K 20.5K 44
Enfants, Zoe et Isaac étaient inséparables. Meilleurs amis passionnés de surf, rien n'aurait pu les séparer. Du moins, jusqu'à ce qu'un drame ne les...
1.9M 96.2K 48
Maeva Villeneuve, 16 ans, adore l'école. C'est sa raison de vive après Ariel, sa petite soeur. Jamais elle n'aurait cru que ses priorité changeraient...