Disclamer : Harry Potter appartient à JKR , mais cette histoire est à moi.
Bêta : Marionnette0116
NdA : J'ai oublié de le préciser dans les premiers chapitres, mais l'idée de Lupiniard m'est venu en lisant la série ''Le clan des Panthères de Mary Calmes'' une série d'ebooks M/M. Plus précisément, je me suis inspiré des Réahs pour créer les Lupiniards.
Le Hasard Fait Bien Les Choses partie 6
Je ne sais pas ce que j'ai bien pu faire au bon Dieu, mais il doit avoir une sacrée dent contre moi ! Sinon, pourquoi tous ces trucs étranges m'arrivent à moi ? C'est avec cette pensée en tête que je dévale les escaliers qui se dressent devant moi. Alors que je les descends deux par deux, une pensée stupide me traverse l'esprit. La pensée en question est en fait quelque chose que ma sœur n'arrête pas de me dire à tout bout de champ. C'est un truc comme ça : '' Tu sais Harry, un jour ton estomac te sera fatal. Je n'ai jamais vu une personne aussi gourmande que toi. Je suis certaine que tu serais prêt à nous vendre les parents et moi pour une coupe de glace. C'est à se demander comment tu fais pour rester aussi mince ! C'est injuste !''
Je commence à croire que mon enquiquineuse de sœur avait finalement raison : mon estomac va m'être fatal ! Comment ai-je pu être aussi con et ouvrir cette porte. Grrrrrrrrrrrrr ! Il revient à la charge ce traitre. Non mais, il ne voit pas que ce n'est pas le moment venir faire sa crise ! Je suis en train d'essayer de sauver ma peau là ! Alors, il pourrait se la mettre en veilleuse ! Je sais, c'est ridicule de gueuler sur son estomac, mais si ce n'est pas sur lui que je le fais, sur qui d'autre devrais-je le faire ?! Ah ! Je vois enfin le bout de ces maudits escaliers ! Mais qui a eu l'idée de les faire aussi longs, hein ?! Ce crétin n'a pas pensé aux pauvres types comme moi qui devaient par la suite les prendre ensuite pour prendre la poudre d'escampette !? Plus qu'une marche et je pourrais viser la porte. Mon pied se pose sur cette dernière quand ma tête rentre en collision avec un mur de chair qui me donne l'impression d'avoir était taillé dans du béton armé.
-Tu ne peux pas regarder où tu mets les pieds, connard ! rouspétais-je en portant les mains à mon pauvre crâne.
Les mots franchissent mes lèvres avant que je ne m'en rende compte. Bordel de merde ! Quand est-ce que je vais apprendre à me la fermer ? Me disant que peut-être, par la grâce de Dieu qui sait, la personne à qui ces mots sont adressés ne les a pas entendus, je tente de contourner mon obstacle sans le regarder afin de reprendre ma course. Hé ho ! Il ne faut pas oublier que je suis actuellement en fuite ! Alors me prendre le chou avec une armoire à glace n'est pas la meilleure des choses à faire. Tien, je me demande pourquoi en ce moment je ne rencontre que des types bâtis comme des rugbymen ? Déjà que je fais un sérieux complexe sur ma taille, alors me mettre sous le nez des gladiateurs à tout bout de champ ne fait rien pour m'aider à le combattre. Je me demande aussi pourquoi autant de pensées étranges me passent en tête lorsque j'ai peur ou lorsque je suis stressé. Enfin, je veux dire tout le temps en ce moment.
-Tu ne vas pas nous quitter encore une fois alors que tu viens juste de revenir, s'élève une voix bien trop connue.
Devinez sur qui je viens tout juste de me cogner. Eh bien ! Je vous le donne en mille ! C'est ce foutu James Bond et accessoirement le type qui m'a plongé dans cette merde avec son putain de kidnapping de mes deux ! Mon pied part sans que je n'aie le temps de lui donner l'ordre. Il rentre durement en contact avec le tibia du merdeux. Putain de bordel de merde ! Il est fait en quoi ce type !? Je saute à cloche-pied sur la marche en pleurant de douleur. Je crois que je viens de m'exploser les orteils. Je vous jure, un jour, j'aurais ma revanche sur ce robot ! Eh non ! Ce n'est pas une erreur de ma part. Ce type n'est simplement pas humain ! Je me retiens de justesse lorsque ma main part à la rencontre de sa joue. Enfin, au vu de ma taille, je dirais plus à la rencontre de sa poitrine.
Comme vous l'aurez compris, je suis revenu à la case départ : chez James Bond. Mais étrangement, même si mon premier réflexe a été de prendre la fuite quand je me suis rendu compte que derrière la porte d'où venait les délicieuses odeurs de nourriture se trouvait les hommes et femmes qui s'étaient changés en gigantesques loups l'autre soir ; maintenant que j'ai James Bond en face de moi, je suis rassuré. Je suis heureux de le revoir. La peur qui ne m'a plus quitté depuis ma rencontre avec le type aux yeux écarlates s'est envolée à la seconde même où je me suis aperçu de l'identité de la personne avec qui je viens d'entrer en collision. Étrange, vous ne trouvez pas ? Dans la mesure où c'est lui qui m'a enlevé et à qui je dois toutes mes mésaventures, ne devrais-je pas me sentir effrayé ? Revanchard ?
Mais il semblerait que cela ne soit pas le cas. La vue de James Bond met mon cœur en fête. C'est vraiment déstabilisant pour moi, car il n'y a pas quelques heures, j'avais des envies de meurtres à son encontre. Enfin, pas vraiment des envies de meurtre, mais pas loin. Et ce n'est pas tous ! Hormis mon cœur qui chante de revoir mon kidnappeur, la force étrange, cette ''magie'' qui m'a aidé à envoyer valser le mec aux yeux rouges est elle aussi en fête. Je peux sentir sa joie de se trouver près de James Bond. C'est quoi encore cette merde ! J'ai l'impression d'être tombé dans une autre dimension où l'impossible est devenu possible, comme les loups-garous par exemple. Et au milieu de tout ce remue-ménage émotionnel, mon estomac trouve le moyen d'attirer la couverture vers lui. Non, mais, quel casse-pied !
-Tu as faim ? me demande James Bond d'une voix soucieuse.
Non, mais, quel con ! Je n'arrive pas croire qu'il me pose une telle question ! Est-ce que j'ai faim ? Il ose me demander si j'ai faim ! Évidemment que j'ai faim ! Cet imbécile m'a kidnappé et ne m'a rien donné à manger depuis. Ensuite, il ose venir me demander si j'ai faim ! La colère prenant le pas sur la faim et la raison et en oubliant volontairement que si je ne m'étais pas échappé, peut-être qu'il m'aurait nourri, je m'emporte.
-Non ! Bien sûr que non ! Qui aurait faim après je ne sais combien de jours passés sans rien à se mettre dans le ventre si ce n'est de l'eau ! Alors non ! Je n'ai pas faim ! crié-je d'exaspération.
Mon estomac conclut ma tirade avec un retentissant ''GRRRRRRRRRRRRRRR''. James Bond me regard comme si j'avais perdu la tête. Non mais, je ne lui permets pas ! Il n'a pas le droit de me regarder comme ça ! Je m'empresse de lui dire en le noyant d'insulte en tout genre.
-Je devrais peut-être aller te nettoyer la bouche avec du savon avant de te nourrir, me dit James Bond avec flemme. Avec toutes les âneries que tu viens de débiter, je suis certain que ta bouche doit maintenant empester la pourriture.
Je n'en reviens pas de ce qu'il vient d'oser me dire ! Cet abruti ne va pas l'emporter au paradis je vous le dis, moi ! Et ne sachant pas comme je m'y prends pour y parvenir, je vois l'imbécile faire un magistral vol plané vers le mur d'en face. J'ai comme un petit courant électrique qui parcourt agréablement mon corps après cela. Bien fait pour lui ! Il faut absolument que j'apprenne à faire ça à volonté. Finalement, ce n'est pas si mal que ça, cet étrange pouvoir ! James Bond se remet péniblement debout après son vol. Deux des hommes qui s'étaient lancés à ma poursuite courent pour l'aider. Je les regarde le remettre sur ses pieds avec un sourire satisfait aux lèvres.
_ Tu es vraiment pénible, le sais-tu ? me dit James Bond quand il arrive enfin à parler.
En guise de réponse, j'étire mes lèvres et lui dédie mon plus beau sourire. Il me lance un regard d'exaspération et se dégage des deux hommes qui le soutenaient. Il s'avance ensuite vers moi. Croyant qu'il venait prendre sa revanche, je recule. Merde ! Quel idiot je suis ! Voilà ce que je me dis alors que je perds l'équilibre et pars en arrière. J'avais oublié que je me tenais sur la dernière marche d'un escalier. Je ferme les yeux en prévision de la douleur que je ne vais pas manquer de ressentir après cette chute. Étonnamment, elle ne vient pas. En fait, je ne touche même pas le sol. Quelqu'un vient de me rattraper. Je m'agrippe à mon sauveur comme à une bouée de sauvetage. Bordel ! J'ai vraiment eu peur ! On me redresse avant de me relâcher. Enfin, avant d'enlever mes doigts qui ne veulent pas lâcher prise.
-Alors maintenant tu ne veux plus t'éloigner de moi, se moqua James Bond qui n'est autre que mon sauveur.
Est-ce que quelqu'un aurait l'amabilité de me dire comment cet idiot de première a fait pour arriver à ma hauteur aussi vite pour empêcher ma chute ?! Pas que je ne suis pas reconnaissant, mais le mec vient tout juste d'embrasser le mur et se trouvait à près de deux mètres de moi. Alors par Dieu ! Comment est-il parvenu à réaliser un tel exploit ?
-As-tu perdu ta langue ? me demande-t-il devant mon silence.
Je lui lance un regard mauvais et le pousse vicieusement. Mais malgré toute la force que je mets dans mes bras, il ne bouge pas d'un millimètre. Le monde est vraiment injuste !
-Si tu as fini de faire mumuse, pourquoi n'irions-nous pas prendre le petit déjeuner ?
Là, je suis face à un grand dilemme : fermer ma gueule et aller apaiser ma faim ou bien faire ma tête de mule ? Je n'ai pas le temps d'y réfléchir. Mon estomac prend la décision pour moi. Je ferme donc ma grande gueule (c'est bien tout ce qui est grand chez moi), lui tourne le dos et remonte les escaliers. Lorsque nous pénétrons dans la salle à manger, j'ai beaucoup de mal à me retenir de me jeter sur la table remplie de mets plus savoureux les uns que les autres. Je ne vous dis pas la honte que j'ai quand un autre fracassant ''GRRRRRRR'' résonne dans la pièce qui était devenue silencieuse à mon entrée. Le rouge me monte aux joues et je baise les yeux de honte. Pourquoi cela n'arrive-t-il qu'à moi ? La salle à manger est une grande pièce entièrement blanche où se trouvent quatre grandes tables disposées en cercle et sur lesquelles plusieurs hommes et femmes sont en train de prendre le petit déjeuner. Une plus petite est placée au centre de ces dernières où est posée la nourriture servie en libre-service.
-Aller, ne reste pas devant la porte Harry et viens t'asseoir avec moi.
Au son de cette voix qui m'est un peu trop familière, je relève la tête. Mes yeux plongent immédiatement dans ceux de mon stupide parrain, qui je vous rappelle, est supposé être en voyage d'affaires et dont j'avais oublié la présence. Je me demande ce que fait cet abruti ici, en compagnie de ces étranges monstres ? Voulant connaitre la réponse à ma question, je me dirige vers lui. Il est installé à une des quatre grandes tables. Trois personnes lui tiennent compagnie. Je me demande pensivement pourquoi sa table est quasiment déserte alors que les autres sont tous remplis à ras bord avant de me souvenir des hommes et femmes qui étaient partis à ma poursuite. Ils devaient certainement provenir de cette table.
-Viens là mon petit loupiot, m'invite Sirius en se poussant pour me faire de la place.
Petit loupiot ! Qui est-ce qu'il traite de petit loupiot cet imbécile !? Je m'installe près de lui en grognant de mécontentement. Immédiatement, un homme trapu vient poser une assiette bien garnie devant moi. Oubliant mon mécontentement et mes questions, je me jette sur elle sans perdre une seconde. Dans ma précipitation, je manque de m'étouffer. Sirius me tend un verre d'eau en rigolant. Après l'avoir bu, je lui lance un regard mauvais (je suis doué pour lancer des regards mauvais aux gens, vous l'aurez remarqué) et retourne à mon assiette. Lorsque ma faim s'apaise finalement, je questionne Sirius sur sa présence au manoir de James Bond.
-Je suis un loup, me dit-il comme si cela était normal.
-Un loup ? Depuis quand ? Mes parents le savent ? je l'assomme de questions en me disant qu'ainsi, il allait un peu plus développer.
-Je le suis depuis ma naissance, me répond-t-il.
Je suis bien avancé là ! Quel con ! (Vous aurez remarqué que j'étais très ami avec les grossièretés)
-Un peu plus d'explication ne serait pas de trop, lui dis-je les lèvres pincées.
-Remus t'a un peu parlé de notre espèce non ? me demande-t-il.
-Un peu, il m'a juste bassiné avec cette histoire Lupiniard que je n'ai pas très bien comprise d'ailleurs.
-Bon, dans ce cas, je vais te parler de nous.
-Je t'écoute, lui dis-je avec intérêt.
Étrangement, depuis ma rencontre avec yeux écarlate, je ne suis plus aussi apeuré de savoir que je suis entouré par des hommes et femmes capables de se changer en loups géants. Je me demande bien pourquoi d'ailleurs. Même lorsque j'ai ouvert la porte de cette salle et que je me suis rendu compte de l'endroit où je me trouvais, je n'ai pas eu peur. Si j'ai pris la fuite, c'était seulement par réflexe. Et puis, quand je me suis aperçu dans qui je venais de rentrer, mon désir de fuite c'était envolé comme par magie. Je trouve que mes réactions des dernières minutes sont très bizarroïdes. Ne devrais-je pas être en train de flipper ma race là ? Mais non, au lieu de ça, je me goinfre tranquillement assis dans une pièce remplie de bons hommes et de bonnes femmes ayant la capacité de se métamorphoser en monstres super flippants !
-Nous, le peuple de la lune, sommes né en même temps que les hommes. En fait, nous sommes cousins. Et depuis la nuit de temps, nous nous sommes évertués à nous cacher des hommes. Nous avons toujours vécu dans l'ombre, loin des hommes, mais pourtant très proches d'eux. Parfois, l'un des nôtres se met en tête de rejoindre le monde des humains et de vivre comme eux, mais l'éloignement avec la meute leur fait perdre le contrôle de leur loup. Résultat, les légendes sur les loups-garous sont nées.
-Attend ! Pourquoi l'éloignement avec la meute leur fait perdre le contrôle ? Et puis, toi, tu vis bien avec les humains.
-Je crois que je suis allé un peu trop vite. Les loups, même s'ils peuvent prendre forme humaine, ont besoin de vivre en meute. La meute nous apporte force, pouvoir et nous permet de vivre bien plus longtemps que les humains. Et c'est elle aussi qui nous permet de garder l'esprit clair pendant la transformation. Ce qui fait que même si nous revêtons notre enveloppe animale, nous restons nous même. Des êtres doués d'une conscience.
-Que veux-tu dire par : vivre bien plus longtemps que les humains ?
-Un loup peut vivre jusqu'à cinq cents ans et même plus si sa meute est assez puissante. Expliqua Sirius.
-Cinq... cinq cents ans ? Mais tu as quel âge alors ? Je m'étonne.
-Je vais bientôt fêter mes deux cent cinquante ans, lui dit Sirius avec un grand sourire.
-Quoi ! Mais tu ne m'as pas l'air d'être plus âgé que mon père ! Et il n'a que quarante ans !
-Je sais que je fais plus vieux que mon âge, mais cela est parce que je suis resté trop longtemps chez les humains. Lui répondit Sirius.
-Tu fais plus vieux que ton âge ? Mais tu te payes de ma tête !
Sérieusement vous y croyez-vous à cette histoire ? Pare ce que moi j'avoue avoir un peu de mal. Bon, je veux bien reconnaître que jusqu'à présent tout ce qu'ils m'ont dit semble être vrai. Ils se transforment bien en loup et, moi, je semble bien détenir une certaine magie ou pouvoirs mystiques. Mais cela ne m'empêche pas d'avoir des doutes et remettre en question ce qu'ils sont en train de me dire. Et cette histoire de longue vie est vraiment trop absurde pour que je la prenne au sérieux.
-Bon, donc les loups, c'est-à-dire vous, êtes presque immortel ? C'est bien cela ? je demande tout de même.
-En effet, me répond Sirius.
-Et mes parents, est-ce qu'ils savent pour toi ? Que tu es un loup !
La réponse à cette question me tient vraiment à cœur. Est-ce que mes parents sont au courant ? Et si oui, est-ce qu'ils sont eux aussi des loups ? Et dans ce cas, Jess et moi sommes nous aussi des loups ? Et est-ce parce que je suis moi aussi un loup que je suis aussi devenu Lupiniard ? J'ai tant de questions qui me traversent l'esprit que mon crâne commence à chauffer.
-Non, James et Lily ne savent pas que je suis un loup. Il est interdit de révéler notre nature aux humains.
-Comment êtes-vous devenu amis et par la même occasion, comment es-tu devenu mon parrain. Et puis, comment se fait-il que personne ne se soit rendu compte que tu ne vieillissais pas, si cette histoire de longue vie est réelle ?
-Afin de nous fondre dans la masse, nous avons la capacité de modifier notre apparence. De ce fait, nous pouvons faire croire aux humains que nous sommes comme eux en contrôlant notre vieillissement. En ce qui concerne ma rencontre avec James, elle s'est faite lors de ma première infiltration chez les humains. Comme je voulais apprendre un peu plus sur leurs technologies, j'ai demandé la permission à mon Alpha de m'inscrire dans une de leurs écoles. C'est comme ça que j'ai connu ton père. Nous avons très vite sympathisé ensemble et sommes devenus amis.
-Alors, si mes parents ne sont pas des loups, comment cela se fait-il que je sois le Lupiniard de votre meute ?
Il est hors de question que j'emploie le féminin pour me désigner !
-C'est parce que toutes les Lupiniard naissent humaines, me répond cette fois James Bond que j'avais quelque peu oublié.
-Pourquoi ?
-Personne ne le sait. Elles naissent toutes humaines, cela en a toujours était ainsi.
C'est un peu étrange tout de même. Si les Lupiniard sont les détentrices de la magie de la meute, pourquoi naissent-elles humaines et non loup ? Mais bon, je crois que je ne suis pas près de savoir pourquoi. Une autre question me passe en tête.
-Dites, il y a eu beaucoup de Lupiniard homme avant moi ?
-Non, tu es le premier à ma connaissance ? me répond James Bond. Toutes les Lupiniards avant toi étaient des femmes.
-Donc, je suis une exception ?
-Oui. Une belle exception cela dit, me dit James Bond.
Hein ! C'est quoi ce ton et ce regard étrange qu'il me lance ? Et c'est quoi cette phrase débile pour commencer ?! Une belle exception ! Mon cul oui ! Est-ce que je leur ai demandé à devenir une putain d'exception moi ? Non, putain que non !
-Et d'abord, elle sert à quoi une Lupiniard à part ''être la détentrice de la magie de la meute'' ?
-Sirius t'a parlé de la longévité des loups, mais ce qu'il a omis de te dire, c'est que cette longévité nous la devons aux Lupiniards. Une meute sans Lupiniard ne survit que deux à trois cents ans. L'absence d'une Lupiniard dans une meute en traine aussi un blocage aux loups qui la composent.
-Un blocage ? Quel blocage ? Je lui demande avec curiosité.
-Les loups perdent leur capacité à garder leur esprit humain durant la transformation. Ils deviennent sauvages et s'attaquent au premier venu. Mais ce n'est pas tout, ajouta-t-il le regard triste.
-Quoi d'autre ?
-Les loups ne peuvent alors se transformer que les nuits de pleine lune. Leur incapacité à se changer les rend petit à petit humains. À la fin, ils deviennent humains et meurent quelques heures après.
-Hein ? Pourquoi meurent-ils ?
-Quand un loup devient humain, tous les années qu'il a vécu en tant que loup le rattrapent. Il se transforme alors en poussière.
-C'est horrible ! M'écrié-je.
-C'est la vie, me dit-il avec fatalisme.
Une question me taraude soudainement l'esprit. Une question en rapport avec ce qu'il m'a dit sur notre lien.
-Cela veut dire que chaque Alpha à une Lupiniard qui lui est destinée ?
-Non, seuls les Aleph sont destinés à avoir une Lupiniard comme compagne.
-Alors, comment les meutes font-elles pour survivre si les Alphas n'ont pas de Lupiniards ?
-Pour la survie de leur meute, les Alphas jurent allégeance à un Aleph. Ainsi, un lien se crée entre l'Aleph et l'Alpha. La meute bénéficie dès lors de la protection de la Lupiniard, m'explique James Bond.
-Depuis combien de temps n'avez-vous pas eu de Lupiniard ? demandé-je avec curiosité.
-Cela va bientôt faire deux cent trente ans.
La réponse me vient de Sirius. Lorsqu'il me dit cela, son regard est voilé. J'ai comme l'impression qu'il n'est pas avec nous. À quoi est-il en train de penser ? J'aimerais bien le savoir. Attendez ! Deux cent trente ans ! Cela veut dire que certains des loups de cette meute avaient connu une fin aussi tragique ? C'est affreux !
-Qui était l'ancienne Lupiniard ? Je ne peux me retenir de demander.
C'est étrange, mais j'ai l'impression que je dois absolument connaitre la réponse à cette question. C'est important pour je ne sais quelle raison. Un silence de mort accueille ma question.
-C'était ma mère, me répond finalement James Bond après une longue minute.
-Désolé. Que lui est-il arrivé ? La question est partie bien avant que ma pensée ne la formule.
Un autre silence s'installe. Quoi ! Est-ce tabou ? je demande devant autant de mutisme.
Je croirais même entendre une mouche voler.
-Elle a mis fin à ces jours, lâche brusquement James Bond avant de se lever et de partir.