I Remember

By Florinebooks

94.3K 7.1K 1.2K

[ Histoire terminée ] Ma mémoire. Chose qui aurait pu m'apporter gloire et argent n'a fait que me pourrir la... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17 (1/2)
Chapitre 17 (2/2)
Chapitre 18
Chapitre 19 (1/2)
NDA - Couvertures -
Chapitre 19 (2/2)
Chapitre 20 (1/2)
Chapitre 20 (2/2)
Chapitre 21 (1/2)
Chapitre 21 (2/2)
Chapitre 22 (1/2)
Chapitre 22 (2/2)
Chapitre 23 (1/2)
Chapitre 23 (2/2)
Chapitre 24 (1/2)
Chapitre 24 (2/2)
Chapitre 25 (1/2)
Chapitre 25 (2/2)
Chapitre 26 (1/2)
Chapitre 26 (2/2)
Chapitre 27 (1/2)
Chapitre 27 (2/2)
Chapitre 28 (1/2)
Chapitre 28 (2/2)
Chapitre 29 (1/2)
Chapitre 29 (2/2)
Chapitre 30 (1/2)
Chapitre 30 (2/2)
Chapitre 31 (1/2)
Chapitre 31 (2/2)
Chapitre 32 (1/2)
Chapitre 32 (2/2)
Chapitre 33 (1/2)
Chapitre 33 (2/2)
Chapitre 34
Chapitre 35 (1/2)
Chapitre 35 (2/2)
Chapitre 36 (1/2)
Chapitre 36 (2/2)
Chapitre 37 (1/2)
Chapitre 37 (2/2)
chapitre 38 (1/2)
Chapitre 38 (2/2)
Chapitre 39 (1/2)
Chapitre 39 (2/2)
Chapitre 40 (2/2)
Chapitre 41 - Épilogue -
- Remerciements & mot de la fin -

Chapitre 40 (1/2)

755 61 10
By Florinebooks

Partie non corrigée


Partie 1 :


La frêle boule de feu provenant de ma main frôle la tête de Grant au lieu de l'atteindre en plein fouet, car ce dernier se jette sur la droite pour l'éviter. La maison tremble sous l'impacte de l'engin sur le mur qui s'embrasse immédiatement.

- Petite idiote, s'exclame ma victime en se relevant, crois-tu vraiment que je suis assez bête pour ne pas avoir prévu ta stupide rébellion ?

Les flammes qui ondulent sur le mur ne semblent pas le déranger plus que ça.

Les gardes qui entouraient Aidan se relèvent difficilement à cause de l'impact de la boule qui résonne encore dans leurs oreilles. Aidan profite de leur inattention pour se rapprocher de moi. Il est maintenant à quelque mètres. Je vois à son regard qu'il est motivé à se battre pour qu'on s'en sorte, ensemble.

Mais Grant vient compromettre mes plans en demandant à des autres gardes postés devant les portes du salon d'amener les autres prisonniers.

Je les vois arrivé, les mains liées entre elles par des cordes en lin. La tête basse, le teint pâle. Ils n'ont pas l'air en forme. Comment sont-ils arrivés là ?! Iko, emprisonné dans un laisse qui ne lui laisse pas le loisir de respirer, suit à la trace de mes amis. Quant il me voit, une jappement étouffé lui échappe. La gardien qui le retient le tire en arrière pour le faire taire. quel sauvage.

Je m'élance vers eux mais je suis stoppée par le regard menaçant d'un des gardes qui me défend d'approcher.

- Qu'est-ce qu'ils font là, je m'exclame en me tournant vers notre tortionnaires.

Je sens mon corps chanceler. Le manque de nourriture, la soif et surtout l'utilisation de mes pouvoirs vont avoir raison de moi si je ne fais pas quelque chose.

Stanley et Walter n'ont pas l'air très mal en point, en comparaison avec Romain et Lola. Un regard vers ce dernier me confirme qu'il ne pourra pas se téléporter. Il a l'air bien trop fatigué pour faire quoi que se soit d'ailleurs. Nos chances de nous échapper s'amenuisent.

- C'est une sorte de garantie - il se déplace sournoisement jusqu'à mes amis et vient toucher la joue de Stanley qui le repousse d'un coup de tête - ainsi je suis sûr que tu ferras ce que je te demande.

Je serre les poings, la haine pointe le bout de son nez.

- J'aurai préféré trouver tes chers parents, mais apparemment tu as pris soins de les éloigner de toi. Sage décision je dois le reconnaître... dommage que tu n'es pas fait de même pour eux, continue-t-il en les désignant du bout de son sale doigt.

Ils les ont surpris lorsqu'ils sont sortis de l'hôtel juste après notre fuite. Cela faisait quelques temps qu'ils nous suivent à la trace, me raconte Walter. Ils attendaient juste le bon moment pour agir. Le départ des deux membres les plus puissants - Aidan et moi - avait été pour eux une bonne opportunité qu'ils avaient saisie à pleine main. Personne n'avait eu le temps d'agir, tout c'était déroulé tellement vite. En même pas une minute, ils étaient tous enfermés dans un fourgon fermé à double tour.

- Maintenant que tu sais que tu ne peux rien me refuser, passons au plus important : la guerre.

Il faut que je gagne du temps pour trouver une solution qui puisse nous sortir de ce merdier.

Je lui dis que s'il veut que je fasse sa stupide guerre je ne sais trop où, il va falloir que je reste en vie. Et que pour ça, manger c'est pas trop mal.

D'un signe de main, il ordonne à un de ses spires de m'apporter de quoi me restaurer. Deux minutes plus tard, il est de retour avec une assiette pleine de victuaille.

- Et eux, je demande en désignant mes amis. Il faut qu'il reste en vie aussi...

Je pensais qu'il n'allait pas répliquer, et simplement fournir de la nourriture à mes amis dans le besoin mais à la place il rigole. Ou plutôt il éclate de rire comme ci ce que je lui avais dit était la blague de l'année.

Je me racle la gorge gênée qu'il puisse être aussi adopter un tel comportement face à moi. Il est vraiment lunatique celui-là, un de plus à ma longue liste...

- Toi tu dois vivre, m'explique-t-il une fois son rire calmé, eux doivent juste survivre... tu comprends la différence.

Le sourire qui s'affiche sur son visage est digne d'Hannibal Lecter. C'est terrifiant.

Mon assurance c'est complètement envolé malgré mes nombreux efforts pour la ramener sur terre. Je déglutie, consciente que je dois peser mes mots face à un tel psychopathe. Sa barbe noire légèrement taillée souligne ses cernes violines qui s'étalent sous ses yeux. Cette apparence le rend d'autant plus terrifiant.

- Bien je ne mange pas alors, tenté-je de prononcer de façon crédible, ce à quoi j'échoue lamentablement.

Grant se rapproche de moi, sa main collée dans son dos tenant quelque chose.

- Votre naïveté n'est décidément pas un point fort de votre personnalité Cassiopée. Vous n'avez décidément rien compris au jeu qui se joue devant vous actuellement.

Il sort de derrière son dos un neuf millimètre - à ce que je peux voir - et le pointe droit sur la tête d'Aidan. Je panique. Je ne m'attendais pas du tout à cette situation.

- Vous êtes un des jouer de cet échiquier ma chère. Si vous n'avancez pas comme je vous le demande, je peux très bien faire tomber des pièces pour vous y obliger...

Son ton n'est ouvert à aucune discussion. Je m'incline cette fois-ci. J'abaisse la tête en signe de soumission, qui n'est qu'une façade car à l'intérieur je boue. Je me dirige vers la petite table du salon où repose en son centre l'assiette de nourriture.

Je déglutie et avale le premier fruit - une pomme - que je ne prends même pas la peine de couper tellement je suis affamée. Aidan me fixe, comme s'il attendait que je prenne une décision, comme s'il attendait mon feu vert pour agir. Walter est dans le même état, et Stanley semble pensif. Romain est complètement effondré au sol et Lola semble être en pleine vision.

Faisant semblant d'être penchée en avant et de savourer mon fruit, je plonge dans la tête de la jeune rousse. Quoi qu'elle voit, si c'est important je dois le savoir.

Tout est flou à l'intérieur de sa tête comme si elle était trop fatiguée pour réfléchir.

"du sang, beaucoup de sang, une fourchette, un corps qui gît sur le sol du salon de Grant, la pluie qui s'écoule partout autour, de la fumé, du bruit, de pleurs de larmes"

Je suis éjectée de la tête de Lola aussi vite que j'y suis rentrée. Ce que j'ai vu ne m'inspire pas vraiment confiance mais j'ai l'intime conviction que nous devons agir... maintenant.

Je regarde Aidan. Il comprend ce que je veux dire. Grant est occupé à discuter au téléphone avec quelqu'un et mon amant en profite pour se faufiler - difficilement - jusqu'à l'un des gardes occupé à surveiller Walter qui fait semblant d'avoir un comportement bizarre. Il pose sa main en contacte avec la peau de l'homme sous l'ourlet de son pantalon et s'insinue dans son esprit. On aura déjà plus de chance si un garde est de "notre" côté.

Lola et Romain sont complètement KO, on ne peut donc pas compter sur leur aide.

Je m'empare de la fourchette qui se trouve sur la table basse je sais maintenant qu'elle va jouer. Doucement je me lève, suivit d'Aidan qui contrôle dorénavant le garde. Walter s'empare de l'arme de poing de l'homme qu'il charge dans un "clic" qui retentit comme une cloche dans un village désert dans la pièce : de façon assourdissante.

Grant se retourne, mon plan est précipité, j'agis. La fourchette pars droit dans la direction de notre tortionnaire. Elle vient se planter dans son épaule charnue dans un hurlement de douleur. Pas l'endroit que j'avais visé mais cela reste convenable.

Aidan se précipite vers Iko pour le libérer car il sait qu'il peut nous être utile car contrairement aux autres il n'a pas été privé de nourriture. Un garde l'en empêche et il commence à se battre. Je veux l'aider, mais une liane s'enroule autour de mon poignet et me tire si fort que je me fais balancer sur la petite table à dix mètres de là.

J'aurai dû me douter que d'autre HPS serait là...

- Comme on se retrouve p'tite pétasse, s'exclame Nina en s'approchant de moi et la table en morceaux sur laquelle je repose.

Elle m'attrape par le col de ma veste, trop sonnée je ne me débat même pas.

- Tu parles trop, je béguais, alors que mes yeux essayent de retrouver une vision normale.

Je lui crache au visage, ce qui dégoûtée la fait me lâcher. Un des bouts de verre vient se figer au niveau de mes reins ce qui m'arrache un cri de douleur. Se sont les mains tremblantes que je l'enlève en me relevant, alors que Nina s'essuie rageusement le visage. Oui, je sais, ce n'est pas la meilleure idée du monde de le retirer, mais se balader avec du vert dans le corps non plus. Un coup d'œil à mon ventre me laisse à penser que ce n'est pas mortel. Je suis rassurée.

A peine me suis-je remise de ses émotions que je dois à nouveau les affronter. L'HPS possédant le pouvoir de la terre se rapproche doucement de moi, tel un serpent près à s'élancer sur sa proie. Il fait serpenter au sol ses lianes attendant sûrement le bon moment pour se saisir de mes jambes. Mais je ne le laisserai pas faire cette fois. Je laisse mon pouvoir m'envahir et les fruits que j'ai mangé m'en donnent la force nécessaire. Heureusement il ne me fait pas faut bon. Les nutriments que j'ai absorbé ne me permettront de tenir que quelques minutes avant que je ne puise dans mes réserves déjà bien entamées. Alors j'attaque la première enroulant mes lianes autour des siennes.

Il tombe en avant car les plantes sont toujours accrochées à ses mains et il ne s'attendait pas à une telle attaque.

Il chute en avant comme s'il s'était prit les pieds dans un tapis. Un cri de douleur lui échappe lorsque j'ordonne aux lianes de s'enrouler autour de ses bras puis de son torse. Je lui laisse assez de marge pour respirer mais il ne peut pas non plus bouger. Je tente d'accrocher mes plantes à un poteau afin qu'il soit hors d'état de nuire, lorsqu'une onde d'eau me plaque vigoureusement au sol.

Heureusement, je n'atterris pas sur le corps de l'HPS Terre qui lui semble évanouit. J'ai peut-être mal jugé la puissance de mes lianes après tout. Dommage pour lui, je pense sans émotion. Ne voulant pas la mort d'une autre personne sur ma conscience, je décide de relâcher la pression des plantes autour de son corps de lâche. Pendant ce temps, Nina s'est rapprochée de moi, jusqu'à me toiser avec dédain. Elle me soulève d'un simple mouvement de tête grâce à l'eau qu'elle contrôle parfaitement. Le liquide m'encercle le coup me coupant la respiration. Le rouge me monte à la tête, par manque d'oxygène tandis que mes pieds gigotent dans tout les sens m'épuisant peu à peu.

De leur côté, les garçons n'ont pas chaumé. Romain et Lola ont été repoussé, loin à l'abri des possibles débris du combat. Le soldat que dirige Aidan fait son œuvre s'attaquant à deux de ses collèges sans se soucier des nombreuses blessures qui couvrent son corps. Malgré ma conscience qui me hurle de lui dire d'arrêter de jouer avec lui tel un pantin.Je ravale ces mots car je sais que je ne peux pas les prononcer pour le moment puisque j'arrive à peine à crier et en plus se sont eux ou nous. Aidan quand a lui a libéré Iko - qui s'attaque rageusement à Ben - et Walter qui lui fait valdingué des objets dans tous les sens. Son but étant d'empêcher les gardes - venus à la rescousse de leur patron - de s'approcher d'Aidan complètement concentré sur son pantin. Walter après avoir fait valdinguer les gardes se précipite vers Grant pour lui infliger la raclé de sa vie. Ce dernier retirer la fourchette de son épaule et n'est pas près de ce laisser vaincre. Le combat est engagé.

Je suffoque, là c'est clair et nette.Je mords la main de ma tortionnaire avec toute la rage et le dégoût que j'ai pour elle. Elle me relâche immédiatement sous le coup de la surprise et de la douleur.

J'en profite pour m'éloigner le plus possible de cette tarée de professeur.

Un état des lieux de mon corps me prouve qu'il n'est pas en très bonne état. L'adrénaline me fait tenir mais je sais que c'est malheureusement provisoire. Bientôt mon corps ne pourra plus répondre aux attaques répétées de Nina. Je décide d'agir maintenant avant que je ne sois trop faible.

Mais la volonté n'y est plus. J'ai du mal à me concentrer et me regard est embué de sang et flou.

Ce n'est pourtant pas si difficile que ça te vouloir faire sortir des lianes de ses mains ! Bon pour une personne lambda ce n'est pas « normal » de faire sortir des plantes, de l'eau ou encore du feu de ses mains, mais bon quant on en a l'habitude ça devient presque banale d'y penser.

Nina se rapproche et déjà une espèce de tornade d'eau tourbillonne autour de son poignet.

C'est toujours quand on a plus besoin de quelque chose qu'elle tarde à arriver. Le stress entoure ma poitrine, et je recule jusqu'à ce que le bas de mon dos vienne heurter les pieds de l'HPS inanimé.

J'avale ma salive dans un « gloups » et me concentre une toute dernière fois, plongeant au fond de moi, dans mes dernière ressources disponible. J'y trouve la volonté de faire apparaître ses lianes.

Je lève mes bras vers la femme qui me menace, dirigeant mes armes vertes contre elle.

Les lianes surgissent de mes mains et viennent s'enrouler autour d'elle et la planquer contre un mur. Elle cris, tente de se débattre, vainement. Elle est maintenant emmailloter comme un moustique dans une toile d'araignée. Vulnérable comme elle est, je pourrais l'achever comme son compère gisant sur le sol. Mais l'idée d'ôter la vie à quelqu'un mais inconcevable,surtout que dans cette position, ils ne peuvent plus rien faire à personne.

Je me détourne de ce spectacle pathétique qu'ils offrent. La vision que j'obtiens alors, est celle d'un salon ravagé où il gît des débris de vase brisé ou du sang encore chaud.

Au loin, là-bas, vers les petits escaliers qui mènent à la cuisine, Iko et Aidan se battent contre Ben. Mon bouclé aurait pu avoir l'avantage s'il avait eu toutes ses capacités mais là il n'en n'est rien. Affaiblie, il reçoit les coups et ne cherche même plus à les éviter. Mon beau chien est tout tâché de sang qui ne semble pas lui appartenir. J'essaie de me rassurer comme je peux.

Aidan n'a plus d'emprise sur le garde, qui est échoué sur le sol. Seul les battements irréguliers que mon ouïe me permet d'entendre ,me font dire qu'il est encore en vie. Mais s'il ne reçoit pas des soins prochainement, il risque d'y passer. Ses plaies aux torses laissent échapper un liquide rouge vermeil qui se répand sur le tapis blanc. Ça en deviendrait presque fascinant à quel point ce qui nous permet de rester en vie peu souiller quelque chose en un instant.

Un malaise me prend à la gorge. Je déglutis. Je prends soudain peur. Et s'il leur arrivait malheurs ? Qu'est-ce que je deviendrais ? Sans eux je ne suis pas grand chose.

Je m'élance vers eux, mais la fatigue que j'avais laissé dans un coin de ma tête revient à la charge et me terrasse. Je tombe au sol et me rend compte dans quel état je suis. Ma plaie au front n'arrête pas de saigner brouillant ma vue. Mes poignets me font souffrir à cause des lianes et des attaches. Ma plaie au rein ne cesse de saigner abondamment. Ma tête tourne, le sol tangue. Il paraît très éloigné alors que je le touche déjà avec mon front. Un gémissement m'échappe lorsque je me souviens que Nina m'a étranglé, broyant de ce fait mes cordes vocales.

Au loin je vois Ben s'agitait. Son regard montre clairement qu'il n'en peut plus. Il regarde dans ma direction, tandis que sa main cherche quelque chose coinçait dans son dos. Un sourire mauvais s'affiche sur sa tête lorsque nos yeux se fixent pendant un instant. Une seconde plus tard il ne fait déjà plus attention à moi, à nouveau concentré sur eux.

Il dégaine son arme à feu et alors que Iko s'apprête à charger une dernière fois pour défendre Aidan tombé au sol rompu. Il saute, mais l'homme prend peur. La balle part avant même que le son n'ai atteint mes oreilles. En instant la vie le quitte. Elle s'éloigne de lui suivant son dernier râle d'agonie.

J'ai à peine conscience de hurler alors que son sang n'attend pas. Il s'échappe déjà de son jeune corps, couvrant sa fourrure blanche et noire d'un rouge carmin. Je tente de me relever. Je chute, m'emmêlant les pieds dans le tapis. Je rampe pour tenter des les atteindre, de l'atteindre lui. De l'empêcher de partir parce qu'il n'en n'a pas le droit. Il doit rester là pour moi.

Mon visage humide de larmes est traversé par un tas d'émotions contradictoires, la souffrance la haine se mêle pour ne former qu'une seule et même boule. Aidan se recule, il a peur.

Ben n'attend pas insensible à l'état dramatique dans lequel je me trouve. Je pense même que s'il l'avait su, ça l'aurait rendu de joie.

Il pointe son arme sur la seule personne qui le retient de s'enfuir alors que même Grant ne bouge plus battu par Walter. Aidan à l'air terrifié, à vrai dire je ne sais pas vraiment ce qu'il ressent. Tout ce que je sens là, à cette instant, c'est cette boule qui monte qui monte et se propage dans mes mains. Cette détermination de punir l'homme qui vient de bouleversé ma vie à jamais. L'homme qui vient de tuer la joie incarnée et la gentillesse. Si j'avais été moins abruti par cette perte j'aurai remarqué que Ben n'a pas baissé son arme. Mais je suis trop concentrée sur elle...

Elle sort, formant un mélange de feu, d'eau et de terre. Un entrelacement de toute les éléments qui pourrait paraître magnifique si elle ne portait pas en elle une promesse de mort prochaine. Elle quitte mon corps emportant avec elle mes dernières forces.

Une détonation, un impact, un cris de douleur. Je la relâche en hurlant une seconde fois. Elle me cris, ma petite voix, que se sera un carnage. Mais ma peine est trop grande. La douleur a envahi mon corps ne laissant plus la place pour d'autres émotions. Il l'a atteint lui, l'homme que j'aime.

Mon arme atteint cet homme, ce démon. L'impact est tel qu'il me fait reculer. Comme une mine qui aurait éclater dans un champs, un trou béant est à la place de Ben. Le corps de Grant a aussi été soufflé.

Aidan, où est-il ? Je panique, à travers la fumée je n'arrive pas à distinguer quoi que se soit. Et si je l'avais tué, et si la balle ne l'avait pas atteint mais que la déflagration oui ?

Je trébuche. Je me relève. Malgré la fatigué je titube jusqu'à l'endroit où il se tenait. Il n'y a plus qu'un tas de cendre.

Je hurle à nouveau, ma voix se brise alors que mes oreilles bourdonnent encore. Je l'ai tué, je me répète sens cesse en tenant ma tête entre mais mains. Comment ai-je pu tuer la personne qui me rend la plus heureuse ? Les sentiments que j'éprouve pour lui m'éclate en pleine tête. Oui je l'aime !

Mais il est trop tard, trop tard pour lui et pour Iko. A qui vais-je dévoiler mes sentiments ? A ces cendres qui s'envolent dans l'air bercé par le vent qui traverse le mur écroulé ? Non, non...

Mon cœur se brise, ma voix s'éraille, les forces me quittent. Ma tête vient heurter le sol, mais la mort ne vient pas me cueillir. Douce souffrance qu'elle m'accorde. N'ai-je pas assez souffert maintenant ? Tu ne peux pas me laisser les rejoindre ? Etre en paix ? Ses pouvoirs ne m'ont apporté que malheurs et désolation.

Une voix lointaine me tire de ma torpeur. Serais-ce le pardon de l'homme que j'aime que j'entends ?

- Vient m'aider, elle hurle, il a besoin d'aide.

Je cligne des paupières, autour de moi la poussière s'est apaisée. Un homme me secoue : Walter. Lui au moins je ne l'ai pas tué...

- Cassiopée, il cris à nouveau, bouge toi de là. il va finir par crever !

"Il" ? Serait-ce possible que... ? Non... !?

Pourtant un infime espoir d'enfant me laisse penser qu'il peut encore être parmi nous. Je rampe, mes deux bras puissants me saisissent les aisselles et m'aide à me relever.

Ma vision est floue mais j'arrive quand même à voir une forme allongée sur le sol. Walter me dépose près d'elle.

Aidan.Je le reconnais. Il ne semble pas conscient des mouvements que je fais pour le faire réagir. Walter m'intime d'arrêter sinon je risque d'aggraver ses blessures. Une longue traînée de sang barre sa cuisse. Je compresse la plaie d'où s'écoule tout se sang bien déterminé à ne pas le laisser mourir.

- Comment ? , je demande alors que je tâte sa plaie pour savoir si la balle est ressortie.

Et elle l'est.

- Après qu'il lui ai tiré dessus, je me suis précipité vers son corps. Je savais qu'il ne pouvait pas être mort, et puis j'avais l'intime conviction que tu allais faire une connerie.

Sa remarque me broie le cœur mais je ne peux que le reconnaître : il a raison. C'était stupide est totalement irréfléchie. Je sais que pour l'instant, je n'ai pas encore conscience du geste que je viens d'accomplir mais il me hantera j'en suis convaincue. Je continue mes soins alors que Walter tente d'appeler les secours sur le lieu du... carnage.

Du sang, des corps, une vrai scène de guerre.

Ma main toujours plaquée sur sa cuisse pour empêcher le saignement se fait arracher par un homme vêtu de noir. Il m'assomme avant que je n'ai pu protester, le noir m'encercle.




- - - - - - - - - - - - - -

Continue Reading

You'll Also Like

1.1M 61K 67
Ariana est une fille comme les autres, insociable elle n'a confiance en personne mise à part sa famille. Mais elle cache un secret, c'est une espionn...
735 289 24
Carelle débutait dans la mode de haut niveau. Elle venait tout juste d'être acceptée dans une grande école de stylisme. Mais, ce monde dont elle rêva...
6K 337 8
Avy était une fille de 16 ans. Tout se qui a de plus normal. Mais c'est jours si, il se passe de plus en plus de chose étrange! Des nouveaux, des cau...
13.9K 560 19
Marinette découvre une nouvelle passion la danse et le chant. Heureusement pour elle, elle va pouvoir apprendre à s'améliorer car le collège va parti...