Aprés la priére du matin, je m'éfforça de faire le ménage avant que Mouhamed ne décide de se réveiller. C'était un jour férié alors j'avais toute la journée pour moi. Je finis au environ de 9h et pris ensuite une douche. Ce n'est que 2h aprés que Mouhamed s'est réveillé. Je lui fit sa toillette et lui donna à manger.
Quand j'eu fini, je pris mon téléphone pour appeler mon pére. Il me donnait des nouvelles de la famille.
- ta tante m'a mis au courant que tu avais la garde de Mouhamed. Où est t-il déjà? Il nous manque tous.
- Il est là à côté devant la télé. Il a grandit maintenant..
- c'est sur. Mais je voulais te dire que je suis fier de toi Sadiya. Fier de ce que tu es devenu maintenant. Tu n'as que 22 ans et tu te débrouille tellement bien avec ton fils. Certes j'ai fait des erreurs dans ma vie avec toi, comme forçer le mariage de Cherif et Fatima, te marier à Khadre, mais cela t'a apporté beaucoup de chose dans ta vie. Aujourd'hui tu es ma plus grande fierté. Je pourrais te laisser aller n'importe où tu veux, j'aurais toujours la conscience tranquille. Parce que je sais que tu sais où mettre les pieds.
Maintenant tu as des ailes, tu peux voler toute seule. J'attend juste de toi que tu me présente un homme bien, celui qui pourra te guider dans le bon chemin jusqu'à la fin de tes jours. Hier j'ai révé que cet homme n'était pas loin de toi, il est tout prêt. Et tu sais bien que mes rêves ne me trompent jamais.
J'étais resté bouche bée devant son discours. Mon pére me faisait rarement des compliments et entendre qu'il était fier de moi me faisait extrêmement plaisir.
Aprés quelques minutes de discussion il raccrocha. Je ne savais pas si je devais être heureuse ou pas de savoir que mon pére avait rêvé que l'homme de ma vie n'était pas loin de moi.
Je ne savais pas ce que je ressentais: de l'excitation? de la peur? de l'angoisse? Je ne savais pas vraiment.
Quelques minutes aprés, Cherif débarqua chez moi. Je l'attendais parce que je savais qu'il allait venir d'une minute à l'autre.
Et là un tilt se fit dans ma tête, et si mon pére parlait de lui? Je réussis à ouvrir la porte et l'acceullir..
- comment tu vas? Me demanda t-il en me faisant la bise
- bien et toi?
- tranquille. Où est Mouhamed?
- il est là. Dis-je en lui pointant du doigt
Il se précipita et souleva Mouhamed. Il le fit tourner avant de le prendre dans ses bras. Je les rejoignis un peu géné de la situation.
- tu veux boire ou manger quelque chose? Demandais-je
- non cava merci. J'ai déjà pris mon petit déjeuner.
On s'assit sur le canapé tous les trois.
On discutait un peu pour prendre des nouvelles. Il me mit au courant qu'il était venu avec Sadiya et Khadija. Cela me faisait extrêmement plaisir.
- Alima, tu as pris une décision? Demanda Cherif tout d'un coup en faisant une mine comme s'il avait peur que je dise oui.
- non je t'attendais. Mais j'ai quelque chose à te dire avant. Dis-je le coeur battant mille à l'heure
- vas y je t'écoute...
J'allais parler quand la sonnerie retentit. Je me demandais qui ça pouvait être mais le parfum qui taquinait mes narines me fit comprendre que c'était Khalifa. Il ne me salua même pas et entra dans l'appartement en pyjama manipulant son téléphone.
- tu as un peu de café Alimatou? Dit- il
Il se redressa et remarqua qu'il y'avait Cherif dans le salon. J'étais resté figer devant la porte ne sachant pas quoi dire. Cherif le regardait justement. De lui à moi. Ne comprenant peut être pas ce que faisait Khalifa dans mon appartement en pyjama.
- oui il y'en a dans la cuisine.dis-je en refermant la porte
- bonjour.. dit-il à Cherif
Cherif lui répondit briévement. Il prit Mouhamed et entra dans la cuisine. Je m'assit sur le canapé muette. Je ne savais pas comment expliquer à Cherif que c'était ambiguë entre Khalifa et moi sans qu'il ne le prenne mal.
- qu'est ce qu'il fout lui ici? Demanda cherif en me le chuchotant dans l'oreille
- je t'explique aprés. Dis-je doucement
Khalifa arriva la tasse dans sa main et Mouhamed dans l'autre.
Il sortit avec lui puisqu'il pleurait pour partir. Je l'accompagna jusqu'à la porte. Il me sourit en me faisant un clin d'oeil. Je referma la porte plus anxieuse de parler à Cherif de ce qui s'était passé entre Khalifa et moi. Il me regardait avec des yeux d'incompréhension...
- je vais t'expliquer. Enfaite Khalifa habite dans l'appartement d'en haut. C'est lui qui m'a donné celui ci le temps que j'en trouve un. Et voilà.....
Il resta figer quelques secondes avant de poursuivre
- et qu'est ce que tu voulais me dire tout à l'heure?
- enfaite un jour Khalifa m'a invité au restaurant. Et voilà on s'est un peu rapproché. C'est devenu ambiguë entre nous deux. On s'est beaucoup rapproché. Je voulais te le dire car aprés je m'en suis voulu. Je ne regrette pas mais je m'en veux. Je t'avais promis de ne rien faire mais voilà tu sais tout maintenant..
- qu'est ce que tu entends par on s'est rapproché?
- bah.... on s'est embrassé...
Il fronça les sourcils. Cela se montrait sur son visage que ce que je lui avais dit ne lui plaisait pas du tout.
- tu ressens quelque chose pour lui?
Même moi je ne pourrais pas répondre à sa question. Oui, il me plaisait bien, oui, j'aimais être avec lui. Mais je ne savais pas exactement si j'avais des sentiments pour lui.
- je ne sais pas Cherif. Dis-je en fixant la télévision
- déjà tu doute cela veut dire qu'il te plait bien. Et moi qu'est ce que tu ressens pour moi?
Je ne m'attendais pas à cette question. Pas du tout. Il m'était vraiment difficile de répondre. Et j'étais trés géné devant cette situation.
- je.... toi....je ne sais pas. Si c'était il y'a 3 ou 4 ans j'aurais dit que je t'aimais. Mais maintenant je ne sais. Cherif pendant un an j'ai appris à t'oublier. Je me suis marié aprés, j'ai été amoureuse. Et maintenant voilà tu reviens dans ma vie. Tu es quelqu'un de special dans ma vie. Tu as été mon premier amour. Je t'apprécie beaucoup et tu aura une place dans mon coeur que personne ne pourra occuper. Mais je ne sais pas si j'éprouve de l'amour pour toi. Il y'aura plus que de l'amitié entre nous c'est sur mais le terme amour est trop fort pour moi...
- Ok.
- je ne te le dis pas pour te faire du mal, loin de ça. Je suis sincére avec toi et je veux qu'on mette les cartes sur table. Je ne veux pas me voiler la face. Peut être que toi aussi tu penses que tu m'aime mais que c'est juste de l'attachement, peut être que tu t'es tellement habitué à moi que justement tu n'arrive pas à tourner la page.
Il se leva et se mit en face de moi. Je fis de même en le regardant dans les yeux. Il y'avait un silence de morgue. Une larme s'échappa de ses yeux.
- toi tu n'est peut être pas sûre de tes sentiments, mais moi je sais ce que je ressens pour toi.
Il partit me laissant perplexe. Je m'en voulais et je me sentais coupable de le rendre aussi triste. Je voulais éviter cela mais comment faire? Je ne voulais pas lui cacher ce que je ressentais. On se disait tout lui et moi. Il sera toujours mon Cherif à moi. Il fera toujours parti de ma vie. Ce n'est pas parce que il y'a Khalifa que je lui ais dit que je ressentais pas de l'amour pour lui. Non. Même si il n'y avait personne je lui aurais tout dit. Si j'avais un choix, je finirais ma vie avec Cherif, j'aurais des enfants avec lui parce que je savais que c'était un homme unique. Mais la vie a été injuste avec nous et ce qui a été cassé ne pourra plus jamais être réparé.
Et cela me faisait de la peine de le voir pleurer. Pleurer pour moi. Cette amour nous a tellement détruit tous les deux. J'en ai souffert pendant un an et lui maintenant il en souffre. L'amour peut être la meilleure chose qui nous soit arriver mais il peut être la pire.
Je déprimais dans ma chambre quand Khalifa arriva avec Mouhamed...
- tu vas bien? Me demanda t-il
- viens on va discuter dehors.. dis-je en me levant
On s'assit tous les deux dans le salon.
- je suis un peu déboussolé! Dis-je en lui prenant la main..
- pourquoi?
- Je ne sais pas. C'est difficile Khalifa. C'est comme si moi et Cherif on a pas le droit d'être heureux étant séparer. Il m'aime et il souffre et moi je souffre parce qu'il souffre, c'est mon pillier. À part Aby, c'est la seule personne dont j'ai confiance, c'est la seule personne qui ne me laissera jamais tombé. J'ai peur de le perdre pour toujours, j'ai peur de perdre une personne qui compte beaucoup dans ma vie...
- tu ne l'aime pas mais tu ne veux pas le perdre. Alimatou tu es incompréhensible...
- Tu ne peux pas comprendre. Je ne veux pas perdre notre amitié mais je sais qu'un jour il le faudra car entre moi et Cherif, il y'a toujours une ambiguëté. Et si un jour je me marie ou lui il se marie ce ne serait pas possible. Il n'aimera jamais que je sois avec un autre garçon que lui et moi je ne sais pas, je ne l'ai jamais vu avec une fille. Mais voilà, il faut faire un choix entre l'amour et l'amitié...
- tu vas faire quoi?
- je ne sais pas. Maintenant il est parti faché contre moi. Dis-je les yeux larmoyants
- viens là...dit-il en ouvrant ses bras
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Les jours qui suivirent, j'appelais Cherif mais il ne répondait pas. Je voulais lui parler et savoir comment il allait.
Aby m'avait demandé de m'éloigner un peu de lui peut être parce que j'étais la derniére personne dont il voulait parler. J'étais trés triste de cette situation. Et je savais qu'il allait trés mal. Khalifa sentait que j'étais triste alors il me laissait bouder toute seule dans mon coin.
Je réussis à me dire que c'étais vraiment fini. Et qu'il suffisait de tourner la page Cherif Alima. Ce serait compliqué, mais j'y arriverais car j'avais tout de même réussi à touner celle de Khadre.
Un long mois s'en est suivi depuis ma discussion avec Cherif. Et depuis ce jour, je n'avais pas eu de ses nouvelles. Je commençais à m'habituer à cette vie. Sans Cherif, ni Khadre.
Une sorte de routine s'était installé dans ma vie. J'étais tranquille. Pas de rebondissements, rien. Et j'en avais beaucoup besoin.
Comme je voulais reprendre mes études, j'avais décidé de rentrer au Sénégal pour arrêter l'allaitement de Mouhamed. J'avais demandé à l'entreprise où je travaillais 15 jours de congé. J'étais obligé de trouver un faux alibi pour me déplacer.
Khalifa aussi était libre pour aller au Sénégal quelques jours. Je savais juste que c'étais un prétexte pour partir ave moi. Depuis que Cherif avait coupé les ponts avec moi, on était devenu trés proche. On ne sortait pas ensemble, mais c'était comme si on l'étais. Il prenait soin de moi et de Mouhamed. Il était gentil avec moi. On se quittait pas une minute. Il m'avait mainte fois demandé de sortir avec lui mais je lui disais à chaque fois que j'attendais quelque chose de lui. Une preuve qui me montrera qu'il étais différent des autres. Aller au Sénégal était aussi une chance pour moi de savoir qui il était vraiment. Je ne voulais pas sortir avec lui pour le moment parce que je l'aimais bien. Je voulais être sur qu'il était l'homme dont mon pére avait rêvé. Aby m'avait demandé de bien creusé avant de m'engager avec lui. De bien savoir s'il avait complétement oublié son ex, s'il respectait les femmes et s'il aimait bien les enfants. Déja je savais bien que c'était une bonne personne. Je n'avais pas oublié qu'il m'avait aidé à retrouver Mouhamed alors qu'il ne me connaissait guerre.
J'avais confiance en lui mais j'attendais juste d'être au Sénégal pour confirmer mes dire.
Avant de partir, j'avais appelé Khadre pour lui mettre au courant. Il avait dit qu'il allait venir voir Mouhamed avant qu'on ne revienne au Canada.
Il y'avait toujours cette géne quand on se parlait. C'est pour cela que nos discussions ne dépassaient jamais 5 minutes.
Hakim tenait Mouhamed dans ses bras alors qu'on nous disait que l'avion allait bientôt décoller. Khalifa passait son dernier coup de fil alors on en profitait Hakim et moi pour discuter....
- c'est un homme bien... dit-il
- tu penses? Demandais-je
- oui. Il dégage quelque chose en lui de tellement sincére. C'est l'homme qu'il te faut Alimatou. Moi je pense que ça marchera entre vous.
- je l'espére bien.
Il nous rejoignis enfin alors qu'on faisait la derniére appelle. On salua Hakim avant de partir.
Il nous fit des heures avant d'arriver à destination. J'étais trés angoissé de devoir rentrer chez moi.
Comme je n'avais prévenu personne que j'allais venir, un des fréres de Khalifa était venu nous chercher. Physiquement ils ne se ressemblaient pas du tout. Mais il était trés gentil et taquin avec moi. On était derriére dans la voiture Khalifa et moi. Il me caressait la main tandis que j'avais posé ma tête sur son épaule. Son frére nous avait tellement regardé comme si on l'avait choqué. Mais il ne dit rien et me conduisit chez moi.
Il faisait trés sombre quand j'arriva chez moi. Le quartier était trés calme. Khalifa m'aida à descendre les valises puisque je tenais Mouhamed qui s'était endormie. Il partit en me promettant de m'appeler quand il arrivera chez lui. Aprés quelques sonneries, mon frére Khadim m'ouvrit la porte. Il prit Mouhamed en le réveillant. J'étais tellement occupé à chercher ma mére que je n'en fut pas cas.
Elle était dans sa chambre, assise sur le lit et tenant son chapelet. Je me jeta sur elle tellement j'étais contente de la revoir. J'avais les yeux larmoyants mais je refoula mes larmes aussitôt pour ne pas qu'elle me voit.
- oh ma fille! Tu m'as tellement manqué..
- moi aussi maman tu m'as manqué..
- pourquoi tu ne nous as pas dit que tu venais. Ton pére aurait été venu te chercher..
- je voulais vous faire la surprise..
En même temps Khadim entra dans la chambre avec Mouhamed. Il ne reconnaissait plus ma mére et s'était recroquevillé sur moi pour se rendormir. Je fis rentrer mes bagages dans mon ancienne chambre et coucha Mouhamed. Comme mon pére était sorti, j'attendais de le saluer avant d'aller dormir mais le sommeil me gagna alors que je l'attendais à point ferme dans ma chambre.
Aprés la priére du matin avec toute la famille, j'étais resté avec mon pére dans le salon pour discuter. Il me disait que c'était trop tot pour arrêter l'allaiement de Mouhamed. Je lui avait dit que je n'avais pas le choix car je voulais reprendre les ètudes et que la rentrée scolaire serait pour bientôt.
En me recouchant je remarqua que j'avais des appels manqués de Khalifa. J'avais complétement oublié qu'il avait promis de m'appeler. Je savais qu'il ne dormait pas à cette heure alors je l'appela. Il décrocha aprés quelques sonneries...
- comme ça on m'oublie quand on est avec sa famille! Dit-il d'un ton taquin
Je ris ne sachant quoi lui dire..
- je m'étais endormie..
- qu'est ce que tu as prévu de faire ce soir?
- rien pour l'instant
- alors prépare toi, on va sortir...dit-il en soupirant
- on va où?
- c'est une surprise...
Il raccrocha une heure aprés. Je commençais vraiment à m'attacher à lui. Et il me séduisait de plus en plus. J'avais vu en lui toutes les qualité qu'on cherchait chez un homme. Mais mon expérience amoureux me faisait toujours douté.
Je réussis à me rendormir les pensées en l'air.
La journée, j'étais occupé à parler au téléphone. J'avais promis aux filles de Saint-Louis que j'allais les rendre visite avant de rentrer. J'étais aussi parti voir la mére de Aby. Elle m'avait demandé de revenir avant de partir au Canada.
Au environ de 20h, Khalifa m'appela pour me demander de me préparer. J'avais opté pour une robe courte décolletée. Je me maquilla légérement et boucla mon tissage.
Je confia Mouhamed à ma mére. C'est au environ de 22h que Khalifa me demanda de sortir. Il était garré devant la porte.
Il sortit de sa voiture me souriant.
J'étais juste obnibulé par son élégance. Il me prit la main et m'ouvrit la porte.
- tu es belle.. dit-il
- merci. Toi aussi tu es beau... dis-je en souriant
- dévine, on va oú?
- à une soirée..dis-je en faisant la maligne
- waouh...excellent. c'est l'anniversaire de mon grand frére aujourd'hui.
Je me suis crispé. Je n'étais pas du tout prête à rencontrer sa famille. Il me jeta des coups d'oeil...
- ne t'inquiéte pas, je ne te présenterais qu'à mes fréres et à ma soeur. La fête ne se fait pas chez mes parents.
- d'accord
Un silence s'installa
- tu ne veux pas rencontrer ma famille? Dit-il
- si..... mais pas dans ces conditions.
- je comprends... dit-il en souriant
On arriva alors que la musique se faisait entendre depuis dehors. J'étais un peu stréssé de rencontrer les fréres de Khalifa. Le fait que j'étais marié avant et que j'avais un enfant pourrait changer leur jugement. Mais j'entra quand même alors que la fête était bondé de monde. On nous jetait dés fois des regards mais je n'en fus pas cas. Au fur et à mesure qu'on marchait je sentais que quelqu'un me suivait du regard.
J'étais surprise quand je me suis retourné pour voir cette personne.
Cette personne.
Penda.
Mon coeur s'accéléra aussitôt. Les quelques secondes qui suivirent je me demandais ce qu'elle faisait là bas?
Était-elle amie avec la famille?
Ce qui était sur, c'était qu'elle ne me gacherait pas la vie une seconde fois.
Non.
Pas cette fois.
Partie pas du tout bon pour la team Cherif. Bon courage.
Et la team Khalifa, que pensais vous de cette surprise?
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