La Fille Du Président Et L'av...

By mademoisellepop

373K 10K 475

Qu'arrive-t-il quand la fille du président des États-Unis devient l'assistante d'un séduisant et arrogant avo... More

Introduction
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15

Chapitre 1

26K 939 74
By mademoisellepop

Maison-Blanche

États-Unis, Washington

Cassandra se dirigeait vers la salle de réunion où se trouvait son père lorsque l'un des gardes lui barra le chemin.

— Non, mademoiselle Jones. Vous ne pouvez pas entrer, dit-il fermement.

— Où est mon père, Ricky ? répliqua-t-elle, agacée.

Pendant qu'il lui répondait, elle se fraya un passage.

— Non, s'il vous plaît ! Attendez !

— Je dois lui parler de toute urgence. N'essayez pas de me retenir !

— Mais mademoiselle, vous...

Mais il était trop tard, Cassandra était déjà dans la pièce.

— Papa, as-tu une minute s'il te plaît ? Je dois te parler immédiatement.

Plusieurs têtes se tournèrent vers elle. En temps normal, elle n'aurait pas osé réagir ainsi, mais l'heure était grave.

— Mais enfin Cassandra, tu vois bien que  je suis en pleine réunion ? répondit le président une fois remis de sa surprise.

— Je le vois bien, mais tu as tout de même une seconde à accorder à ta fille non ?  Je crois que les problèmes du monde peuvent attendre trente secondes !  rétorqua-t-elle sur le même ton.

— Je ne peux me soustraire à mes obligations ainsi ! Je suis le président des États-Unis et j'ai des protocoles à respecter !

Son père se justifiait, visiblement très embarrassé.

— Et moi alors ? Je suis ta fille, tu es mon père ! Et j'ai besoin de parler à mon père. Tu peux comprendre ça ?

Ils s'affrontèrent du regard puis il finit par céder.

— Excusez-moi, messieurs. Je serai à vous dans un instant, s'excusa-t-il à l'intention de ses invités avec un sourire gêné.

Puis il emmena sa fille hors de la salle.

— Enfin, Ricky ! grogna-t-il entre ses dents une fois dehors.

— Monsieur le président, j'ai essayé de l'en empêcher... Mais vous connaissez mademoiselle votre fille, elle n'écoute personne... se défendit le garde.

— Allez  viens, Cassandra. Entre dans mon bureau ! ordonna le président légèrement en colère. Referme la porte derrière toi, s'il te plaît. Je t'accorde cinq minutes et pas une de plus !

Une fois seuls, le président s'installa dans son fauteuil et s'exprima plus librement.

— Que diable as-tu de si urgent à me dire qui nécessite une telle irruption ?

— Cinq minutes ne seront pas nécessaires, papa. Je veux seulement que tu prennes ce téléphone et que tu me trouves un autre cabinet  d'avocats où je serai considérée à ma juste valeur. Je ne remettrai plus  les pieds à la Steward Cabinet ! maugréa-t-elle en lui  tendant le téléphone.

Le visage de son père se froissa de colère.

— Es-tu sérieuse ?

— Je ne l'ai jamais été autant de toute ma vie, assura-elle avec ardeur.

Le président se leva d'un coup.

— Nom de Dieu, Cassandra ! Mais pourquoi ?

— Je te l'ai dit, on ne me considère pas à ma juste valeur là-bas. 

— Qui exactement ? Est-ce tout le monde qui te traite comme ça ? demanda son père plus calmement.

— Non ! Pas tout le monde. Les autres sont chaleureux et très professionnels avec moi. Il n'y a que lui qui fasse de ma vie un enfer ! lâcha-t-elle avec haine. 

— Qui donc ? questionna le président, visiblement ennuyé par le discours ambigu de sa fille. 

— Peter Steward. 

Dans sa voix, on pouvait sentir toute la haine et la rancœur du monde.

— Ah, non ! Cassandra, tu ne vas pas encore faire ta capricieuse ? Ce jeune homme est une perle rare. Il est ambitieux et, le plus important, c'est qu'il est très efficace et distingué. J'ai du mal à voir ce que tu lui reproches.

Il le défendait. Comme elle s'y était attendue.

— Ambitieux ? Rare ? Efficace ? Distingué ? Tu as oublié d'ajouter arrogant, orgueilleux, froid, cruel, narcissique, machiavélique, manipulateur, méchant et...

Elle s'interrompit en voyant son père se diriger vers la porte de son bureau.

— Mais où vas-tu, père ?  Reste-la, nous n'avons  pas terminé cette conversation !

— Je retourne à ma réunion. Je ne vais pas rester une minute de plus à écouter tes caprices, Cassandra ! 

Ainsi procédait-il lorsqu'il était en colère.

— Mais enfin papa, je suis en train de te dire que...

— Assez !  Le Steward Cabinet est ce qu'il y a de mieux pour toi, ce sont  les meilleurs dans leur domaine et si tu souhaites être la meilleure, tu dois passer par là.

— Le Steward Cabinet est ce qu'il y a de mieux pour moi, ce sont les meilleurs en leur domaine et si je veux être la meilleure, je dois passer par là... répéta-t-elle, choquée.

— Mais que leur reproches-tu, enfin ?  

— Pour cinq minutes de retard, il me gueule dessus ! commença-t-elle en hurlant. Une fiche où il manque une virgule, je dois la recommencer. Je passe ma vie dans les photocopieuses à tirer un millier d'arrêts de justice. Jamais un merci ! Quand je fais quelque chose de bien, jamais d'encouragements. Toujours des regards noirs. Le sentiment de ne pas avoir droit au même traitement que les autres, mais pas dans le bon sens du terme. Je dois tout faire deux fois mieux que les autres pour prouver que j'ai une cervelle. Papa, ça fait six mois que ça dure et je n'en peux plus ! Alors je te le demande, prends ce fichu téléphone et trouve-moi un autre cabinet d'avocats immédiatement !

Cassandra était à bout de souffle. Elle en avait marre, voilà trop longtemps qu'elle supportait le mépris de ce barbare qu'était Peter Steward. Et aujourd'hui, il était allé trop loin. Beaucoup trop loin.

— Écoute, nous en parlerons plus tard, d'accord ?

— Mais enfin, papa !

— Plus tard, ma chérie, conclut son père en la laissant seule dans le bureau.

Dépitée, Cassandra lança le téléphone fixe au mur et se laissa tomber sur le canapé, choquée. Elle prit sa tête entre ses mains. Il lui fallait quelque chose pour se calmer, et vite. Elle n'était pas bien. À côté, sur une table, reposaient des liqueurs. Elle s'en servit un grand verre en les mélangeant tous puis y ajouta des glaçons. Elle but la moitié d'un trait. Il fallait qu'elle se calme.  Oui, il le fallait... Cassandra vint ensuite se placer devant la baie vitrée du bureau qui avait vue sur les jardins de la Maison-Blanche. La beauté des lieux ne réussit cependant pas à la calmer. Elle termina son verre et le jeta dans le vide. Il se brisa contre le mur.

— Tout va bien mademoiselle ? cria l'un des gardes derrière la porte du bureau.

Elle resta silencieuse. 

— Mademoiselle ? insista-t-il, inquiet. 

— Tout va bien, Axel ! finit-elle par dire en ouvrant la porte avec un large sourire. 

Toujours avoir ce faux sourire scotché aux lèvres. Telle était la règle. Qu'elle aille bien ou mal, il fallait faire bonne impression dans n'importe quel cas de figure.

— Où se trouve ma mère ? Est-elle présente ? s'enquit-elle. 

— Votre mère s'occupe de la campagne pour son association.

— De lutte contre le cancer, termina tristement Cassandra. Évidemment, personne n'a le temps de s'occuper de moi.

— Pardon ? Vous me parliez ? demanda le garde.

— Non, Axel. Je me parlais à moi-même. Enfin bref, je m'en vais. Faites-le savoir à mes parents quand ils se souviendront qu'ils ont une fille... lança-t-elle en empruntant le long couloir qui menait à la sortie. 

Continue Reading

You'll Also Like

1.4K 286 23
Poèmes pour me défouler (pas très joyeux en général) Des fois ils riment, des fois c'est juste des mots qui coulent tous seuls de mon esprit... TW :...
222K 5.2K 87
Chronique réelle. La devise : toujours dire al hamdulillah.
895K 47.9K 32
Pour rembourser ses dettes, une jeune femme postule pour un job de secrétaire très particulière. *** Devenue orpheline suite au décès de ses parents...
1M 38.5K 50
J'ai toujours voulu visiter la Californie. Sans expliquer pourquoi. Alors je m'y suis rendue, accompagnée par mes meilleures amies. Tout devait se...