Elle Croyait Que La Roue Ne T...

By sidys2

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La description d'un roman revient aux lecteurs souhaitant partager l'oeuvre , de même aux élèves travaillant... More

I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
Avis
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
Des excuses
XVII
XVIII
XIX
XX
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII :)
XXIX
Epilogue
Mes excuses

XXI

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By sidys2

Il sauta de sa voiture une fois qu’il atteignit  la porte de l’hôtel. Le hall était rempli de monde tous aux regards inquisiteurs qui  se braquèrent vers deux hommes de tenues qui tentaient de maitriser Aziz qui était dépourvu d’énergie mais son instinct était plus fort. Moustapha bouscula la foule qui commençait à encercler les lieux. Il lança un regard vivement noir à son frère, un regard  qui pourrait estropier immédiatement un taureau enragé ;  celui-ci se calma rapidement comme un bébé qui vient de se rendre compte de sa bêtise. Moustapha s’excusa aux gérants de l’hôtel et prit la main de son aîné furieusement et le fit monter de force. A quelques marches vers les escaliers, il refusa de bouger ; Moustapha le regarda d’un coin de l’œil et vit qu’il pleurait à chaudes larmes. Son cœur en prit un coup, il lâcha sa main pour le prendre entièrement dans ses bras mais Aziz le rebiffa net avec la main et les lèvres qui tremblaient comme atteint d’une grippe chronique.

-Ce n’est pas la peine de me tancer, je sais que je t'amène beaucoup de soucis et que je t’insupporte à la fin. Mais Comprend moi, je veux vivre à coté de ma famille à coté de ma mère et de mon frère, je t’en prie ramène moi dans mon pays après va-t’en si tu veux.

-Comment oses-tu me dire tout ça? Aziz je suis Moustapha ton frangin, ton unique petit frère, ton meilleur ami est-ce qu’il te faut un dessin pour que tu daignes te rendre à l’évidence ? Nous avons plus de maman, dit-il la voix grave.

Il écarquilla les yeux en guise de réponse ensuite  secoua la tête pour montrer sa réprobation et monta dans sa chambre. Moustapha se laissa tomber sur les escaliers, il ne se rendait même pas compte qu’il y ‘avait des gens autour de lui   qui semblaient donner une importance démesurée à leur conversation .Kéne sortit de son univers d’imagination et vint se poser près de lui, elle voulait le rassurer le réconforter mais il ne savait guère par où commencer. Cette situation l’amenait au summum du désespoir et de la tristesse ; elle n’avait pas eu la version complète de l’histoire  mais ce qui était clair dans sa  tête est que c’était l’œuvre de Tabara et Omar.
  Une silhouette vint se placer devant eux, ils relevèrent la tête et virent Bamba Gueye leur nouveau ami qui insista pour les inviter dans son  appartement. Ils finirent par accepter et le suivirent.
     C’était aussi beau que le leur, tout était bien ordonné et propre ; le salon était verdâtre et décoré par des motifs d’arbres et quelques animaux sauvages à croire que l’on était dans une forêt calme. Il leur renseigna qu’il l’avait acheté définitivement car la moitié de sa vie il était ici. Il avait deux magasins au Sénégal qu’il avait délégués à ses frères et qu’il avait la prédilection pour son commerce dans ce beau pays. Il leur servit à boire et tentait de les divertir chaque seconde avec des anecdotes sénégalaises, mais à peine ils souriaient.

-Vous allez bien ? Je dirai non, j’ai suivi toute la longueur de votre discussion j‘ai compris relativement que cet homme qui se déchaînait tout à l’heure était ton frère ; je ne veux pas paraitre pour un fouineur mais je sais que ce qui vous arrive vous fait très mal raison pour laquelle je vous ai conviés ici par invitation pour en discuter

- Bébé je pense qu’il est mieux de sortir tout ce qu’il y ‘a dans ton cœur, ça te fera du bien. Les soucis peuvent accabler une personne jusqu’à la conduire à la mort. Ça te pend au bout du nez, regarde toi.

-Vous pouvez me faire confiance, je ne désire que partager votre peine en tant que frère et concitoyen.

Il hésita un peu et prit quelques souffles en fermant les yeux pour essayer de se remémorer chaque détail de son passé. Il se rendit compte qu’il commençait à perdre quelques souvenirs de son mal, pour lui ce fut toujours aisé de raconter sa vie sans la moindre pause ; la dernière fois qu’il se mettait à puiser les souvenirs dans le puits profond de son âme remonte des années quand il se confiait à son ami Kunio.  Et c’était fait les doigts dans le nez sans omettre un seul détail ; mais là c’était quasiment impossible, c’était en quelque sorte  causé par sa rencontre fortuite avec Kène qui a réduit considérablement  la haine qui secouait son cœur depuis des années.
           Il commença sa narration en mettant en avant la belle entente qu’il y’avait entre tous les membres de sa famille, qu’ils étaient la famille  la plus enviée par leur harmonie et leur discrétion dans le pays quoique son père faisait parti des Richards reconnus de leur patrie. Il en sourit même un instant comme s’il vivait derechef  ce moment. Il raconta comment son père fut marié avec Tabara par l'influence de son grand père et la manière dont lui et son fils ont tué sa mère ainsi maraboutaient son grand frère qui ne respire dorénavant que pour eux .

-Je n’oublierai jamais ce moment où ma mère s’est affaissée  sur le canapé se tordant de douleur,  la peau altérant de couleur de temps en temps avec le regard dépité. Je voulais la sauver wAllah, je voulus appeler l’ambulance mais elle m’a retenu avec une force incroyable que je ne pouvais que l’écouter dire sa dernière volonté …
Il finit par sangloter comme un enfant, kène le tira vers elle et lui fit un gros câlin. Elle-même n’arrivait plus à retenir ses larmes et finirent par gagner Moustapha en pleurs. 

-Je croyais que j’avais vécu pire que toi et que j’ai été plus victime des assauts de cette meute de loups mais je ne représente rien face à ton mal.

-Ah bon ?Vous vous connaissez depuis tout petit? S’enquit Bamba le ton inquisiteur

-Non, on s’est connu très récemment et nous nous sommes rendus compte que notre rencontre n’était point fortuite mais voulue par le seigneur. Nous avons été outragés par les mêmes monstres.
Elle aussi s’est mise à réexpliquer son histoire  avec un ressentiment exacerbé par une pluie de larmes qu’elle finit par en suffoquer. Moustapha tentait de garder son sang-froid, ça commençait à peser trop sur lui ; Bamba vit son trouble et décida de leur apporter des tasses d’eau. Ils le prirent volontiers.

-J'imagine que vous voudrez sans doute vous venger ?

-C’est clair, répondît kène d’un ton péremptoire.

-Je pense qu’après tout, vous avez toutes les raisons de vous venger de la manière la plus atroce. Cependant retenez  une chose il y ‘a une vengeance beaucoup plus aigüe et qui transcende la volonté humaine sans faille, elle est celle divine. La méchanceté n’a jamais eu sa retraite dans une maison de bonheur. Elle n’a jamais eu une fin en soi qui donnera ,à son atteinte et en sa fin ,une belle vie à ses artisans. Allah rend chacun son dû, il n’attend plus la mort de la personne pour la rétribuer  entièrement par ses actions, mais il lui rend de son vivant ce qu’il a semé.

-Je comprends là où tu veux en venir et je ne te dédis pas je suis dans la même optique que toi. J’en rajoute  juste que c’est cette volonté de notre seigneur que tu as si bien élaboré  qui nous ranime pour ainsi leur rendre leur dû. C’est en quelque sorte une mission divine. Ladite mission divine m’est plus comme une conviction rationnelle depuis j’ai fait la rencontre avec Kéne. Des milliards et des milliards de personnes, il a fallu que je fasse connaissance avec une victime principale de ces loups à longues dents ; tu crois que c’est du hasard ?

-Je te rejoins sur ta démarche réfléchie. Le hasard n’existe pas, nos rencontres augurent toujours des raisons plus importantes qu’on le suppose en l’occurrence la vôtre. 

-Et si même c’est le hasard, je dois avouer qu’il a bien fait les choses car il m’a fait goutter les délices de l’Amour.
Kène lui répondit avec un sourire suave, elle aussi était du même avis. Il était grand temps de planifier cette vengeance. Tabara et Omar ont assez eu du répit, c’était le moment de gérer leur destinée.

-Je vois comment tu tiens plus que jamais à ton frère nonobstant de ses crises et réticences. Je pense que je pourrai faire en sorte que vous soyez trois à vous venger.

-Comment ça trois ? , s’enquit Kene

-Que  tu retrouves ton frère d’avant.
Moustapha fit des soubresauts  et tenta de donner un peu de crédits à ses dires. Il voulait y croire, c’etait sa plus grande envie du moment avoir main sur son grand frère dans tout son état de lucidité. Ce serait génial mais comment ? Il regardait intensément Bamba d’enthousiasme, il voulait lui poser ses questions mais elles se bousculaient au niveau de l’entrée de sa bouche sans qu’une parole puisse avoir l’audace de mettre ses  pieds dehors.

-Je connais un homme très fort qu’on reconnait dans ce pays son don en magie. J’ai en cœur qu’il puisse rapidement t’aider.

-Tu es sûr, Bamba ? Mais allons-y, le temps presse ; dit-il en se levant plus que déterminé.

Son ami l’arrêta en lui demandant de patienter deux jours pour essayer de localiser ce mage pour le désensorcellement. Kène les regarda toujours spectatrice, de sa naissance à là elle n’a jamais eu à croire à ses histoires «  de prise de personne à sa merci». Pourtant c’était des croyances ancrées dans la tête des sénégalais. Comment est-ce qu’une personne ose-t-il prendre en main le destin d’autrui ? Pour elle on ne pourrait que l’appeler ainsi, car chaque humain après sa création il lui est tout tracé : la richesse qu’il devrait acquérir qu’on appelle le *Weurseuk , la personne qui lui est prédestinée à se marier sous un autre nom * Diabarou yonou yAllah ou Dieukeur yonou yAllah   et le nombre d’annèes qu 'il lui est permis de vivre par la volonté du seigneur .Donc pourquoi chacun ne s’occuperait pas de son propre destin et laissait les autres les leurs .
Apres quelques échanges, ils rejoignirent leur appartement. Avant d’aller au lit, Kène en a profita pour appeler Cécille. Depuis qu’elle est partie, elles ont parlé qu’une seule fois ; elle commençait vraiment à lui manquer.
- Allo chérie, miss you so much you can ‘t imagine .

- I don ‘t think . It ‘s clear that monsieur Fall have won , You have forgotten me .

- Never, i have so many stressful  problems baby. Don ‘t worry ,je t’en parlerai plu tard. Je t’appelle pour savoir comment tu vas.

- Tu m’angoisse là, j’espère que ce n’est pas trop grave. Moi je vais super bien, surprenant que ça va te paraitre je me suis casée finalement à croire que c’est toi qui me portais la poisse.

- Quoi ? Seigneur Dieu, quel miracle. Hallucinant, raconte tout; ce mec doit être dur comme le fer hein c’est qui le malheureux  élu ?

- Mais tu es horrible avec moi, je suis si terrifiante pour que les mecs daignent ne pas me calculer ?

- Mais non, pour dire peu tu es magnifique. Je ne te le dis pas souvent pour t’éviter de te faire prendre la grosse tête, yaw rek si khalé .

- Haha je ne sais pas si je dois me réjouir ou pleurer. Bref tu te rappelles semaine passée où tu m’as dit d’ouvrir ton tiroir pour y récupérer  un document et l’amener dans ton lieu de travail pour le remettre au secrétaire ? C’était le coup de foudre.

- Quoi Kunio ? , dit-elle avec un air enjoué.
Elle n’espérait pas mieux, Kunio est l’homme le plus bon, le plus gentil et le plus tolérant qu’elle n’a jamais connu. Quoique kène le rejette tout le temps avec des paroles virulentes, il s’est toujours montré compréhensif. Si sa relation avec son homme est arrivée jusqu’ici c’est en quelque sorte  grâce à lui.
- Oui c’est lui, bébé.
- Je te demande d’aller juste déposer un document et t’en profites pour tomber amoureuse ? Ha non bébé tu n’imagines même pas comment je suis heureuse pour toi, je t’assure tu as gagné le grand jackpot, Kunio est un gars superbe drôle zéro faute. 

- Je le sais je le jure. Tu ne devines même pas, mes journées sont comblées j’ai l’impression d’être seule au monde avec lui, tout le temps il est là.

- Eh doucement s’il prend ma place, je vais l’extirper vite de ta vie. C’est quoi cette manière d’envahir le cœur des gens ?

- Tchiip est ce que moi j’ai extirpé Moustapha de ta vie ? Pourtant il m’a supplantée carrément  de ta vie, moi au moins je suis pas une traitresse il te reste une petite place dans mon cœur.

Elles se mirent à se chamailler et à rigoler jusqu’à ce que Moustapha arrive dans la chambre. Il papota un peu avec Cecille puis se dirent au revoir.

Kène lui raconta la nouvelle , il en était à la fois surpris et extasié . Bizarrement cela eut don de le soulager beaucoup .

- Crois-moi bébé , Cecille doit être la femme la plus heureuse à part toi bien évidemment rigola t-il ... Kunio a une bonté démesurée , très rarement il s'énerve toujours d'humeur stable .

- wAllah je sais cela , elle ne pouvait pas avoir mieux .

- Et toi ?

- Je ne pouvais non plus avoir mieux , toi aussi .

- Et entre vous deux qui a le meilleur ? , bouda t-il

-  Haha j'ai l'impression d'être entrain de t'aduler rho laisse moi . Qu'est que tu fais toujours éveillé ?

- Je ne peux pas dormir et tu m'as manqué entre temps , je me disais venir te réveiller .

- MoO t'oserais me réveiller juste parce que tu t'ennuies ?

- Pourquoi pas ?

- Essaie un autre jour , kone doko defati ( Tu vas plus le refaire )

Moustapha ecarquilla les yeux et se plaça devant elle le regard de défi en lui demandant qu'est qu'elle allait faire au cas échéant .Elle lui jeta la couette à la figure et se leva du lit , Moustapha la tira et plaqua ses mains en le chatouillant  qu'elle se tordit de rire jusqu'à en pleurer . Il finit par saisir ses lèvres .

Le surlendemain , Bamba les invita à déjeuner chez lui . C'était ce jour qu'ils devaient rencontrer le mage qu'il leur avait promis . ils étaient dans une bonne atmosphère , même Aziz semblait beaucoup sortir de sa réticence . Sauf que toutes ses paroles étaient enfantines , ce qui faisait animer les lieux . ils rigolaient à sa moindre parole ; Bamba les convia à table . Ça sentait beaucoup trop bon , Aziz avait les yeux qui brillait quand il découvrît que le menu était du ' Mborokhé' son plat préféré . il sautilla dans tout l'appartement comme un enfant qui vient de voir le père Noël survoler.

- Haha non mais Moustapha , il faut pas désenvouter ton frère il est bien comme ça. Si tu le veux pas tu me le vends ; lança Bamba qui n'arrêtait  pas d'admirer le spectacle.

Ils passèrent à table et se gaverent du repas . " Trop bon '' c'était la phrase dite par tout le monde . ils avaient tous bien aimé .

- N'hésite pas si tu veux m'inviter une prochaine fois , je vais dire à Moustapha de m'acheter un cellulaire pour que tu m'appeles quand tu voudra ; conclut Aziz le regard sérieux dans son assiette.

Bamba lui promis qu'il le fera avec plaisir , ils le  remercièrent et décidèrent de prendre congé pour se préparer à aller voir le mage . Moustapha  prit sa serviette et partit dans la douche , à peine qu'il ouvrit la chasse d'eau il entendit un brouhaha qui devenait aigus chaque seconde  . il remit sa serviette avec la tête déjà savonnée et sortit dehors . il tomba des nus en voyant des hommes de tenue bousculer Kène .  Il essaya de les calmer pour savoir ce qui se passe  mais fut mis en rade férocement.
L'un des hommes sortit un petit sac sur un tiroir , il l'ouvrit et mima quelque chose aux autres.

- C'est qui le titulaire de cet appartement ?

- C'est moi , vous me dites ce qui se passe ?

-  veuillez vous rhabiller , vous êtes en état d'arrestation pour détention de drogue .

  To be continued ... 










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