Elle Croyait Que La Roue Ne T...

By sidys2

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La description d'un roman revient aux lecteurs souhaitant partager l'oeuvre , de même aux élèves travaillant... More

I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
Avis
XI
XII
XIII
XIV
XV
XVI
Des excuses
XVII
XVIII
XIX
XXI
XXII
XXIII
XXIV
XXV
XXVI
XXVII
XXVIII :)
XXIX
Epilogue
Mes excuses

XX

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By sidys2

Modou ressortit du cabinet où il loge dans la maison pour retourner au souterrain. Moustapha lui avait demandé de prendre une photo de la femme séquestrée, car depuis des jours il en cherchait une.
Il n’arrivait pas à comprendre comment des personnes humaines dotées de raison peuvent-ils atteindre ce niveau de monstruosité. Avant d’atteindre le premier couloir de l’entrée du souterrain, il entendit des voix qui le firent cacher à un petit coin. Il s’approcha un peu et aperçut son patron et sa mère entrain de censurer  la séquestrée comme des juges devant un condamné prêts à demander  son exécution.
-Qu’est-ce que vous attendez pour me tuer ?  Vous croyez que j’ai peur de vous ? , dit la dame avec une voix étouffée. 

-Tu es vraiment drôle ma tante ; lâcha Omar l’air enjoué

-Ce serait très facile  que tu meures comme ça pour après rejoindre ton misérable mari Eladji. Tu ne trouves pas que tu devrais souffrir toi et ta fille pour toutes les années où nous étions en train de morfler au Sénégal mon fils et moi tandis que vous étiez en France pour vous la coulez douce.

-Omar tu n’as pas du tout honte qu’on insulte ton défunt père sans une seule réaction ?

-Parce qu’il mérite qu’il soit considéré comme un père ? Un père qui ne m’a laissé même pas  une once de francs, il m’a fallu courir beaucoup ma mère et moi pour récupérer tout ce qui me revenait de droit.
-Tu crois qu’il allait te laisser être un  ayant droit  de son héritage ? Tu ne faisais que te battre avec lui, tu étais son plus grand problème dans la vie, son cauchemar toi et ta mère.
Tabara s’approcha d’elle d’ un pas rapide et lui assena des gifles l’une plus retentissante que l’autre qu’elle  finit par s’évanouir. Elle émit quelques jurons et approcha de son fils le regard noir. 

-Dis-moi ce qu’on attend pour tuer cette effrontée ? Elle m’énerve je ne peux plus la supporter.

-Maman du calme. Tu es déjà contente de cette vengeance ? Moi non tu l’as dit y ‘a quelques instants si elle meurt ce sera trop facile. Il faut qu’elle atteigne déjà le summum de la souffrance. Imagine la tête qu’elle fera quand elle verra sa petite fille kéne débarquée ici toute ligotée, elle fait la dame qui n’a pas froid les yeux, elle fera moins la maligne.

-Oh fiston tu es sérieux ? Sa fille est au Sénégal ?

-Non mais je la guette, j’ai déjà confié ça à quelques hommes. La pauvre, j’en suis sûre qu’elle ne  va pas tarder  à mettre ses pieds et hop, je vais m’arranger qu’elles se retrouvent très vite.

Ils se sourirent tous les deux et sortirent en changeant de discussion. Modou s’assura déjà qu’ils sont loin des lieux puis avança par des pas feutrés et sortit vite son téléphone. Il releva délicatement la tête de la dame pour ne pas la réveiller de sa léthargie et prit vite une photo.
Moustapha se crispe littéralement en recevant la photo de la mère de Kene qui semblait être en phase d’agonie.  «  Ils n’ont pas osé faire ce coup là tout de même », il déboutonna son boubou et se posa sur les marches des escaliers l’air abattu et le regard vindicatif. Il se surprenait même à lancer des averses d’insultes. Il ne songeait même pas à montrer la photo à sa copine. Quoi ? Elle n’allait pas quand même lui dire que ses intuitions étaient avérées, que sa mère a été séquestrée et malmenée. A moins qu’il veuille qu’elle ait un infarctus et qu’elle meure à la suite.
   Il passa quelques coups de téléphone puis rappela Modou pour lui donner quelques injonctions et partit rejoindre son frère Aziz qui était toujours au milieu du lit le regard vide.
-Aziz, à quoi penses-tu ?

-A maman Tabara, à mon frère et à mon père ; ils me manquent atrocement.
Il tenta tant bien que mal de contenir son dégoût. Il savait pertinemment que ce n’est pas son frère qui était en train de parler, il n’y a que le corps.  Ce n’est pas cet Aziz qui lui manque, mais celui qui était pleine de confiance en lui jusqu’à en être imbu, son frère qui était tellement responsable en actes et en paroles que son père lui faisait son conseiller. C’est ce frère que Moustapha avait  envie de retrouver, il veut qu’il ait conscience que ce qu’il attribue le titre de membres de sa famille ne le sont guère et qu’en vrai ils sont ses véritables ennemis, des loups qui ont divisé sa famille. Il finit par sombrer dans un profond sommeil.
       C’était l’heure presque  de sa réunion avec Rabiatou Montéro. Tout ce qu’il avait envie c’était d’en finir et de prendre le vol pour le Sénégal mais il fallait cette coopération pour propulser son entreprise à l’échelle mondiale. Il rejoignit Kene qui était en bas entrain de l’attendre, elle allait beaucoup mieux ;  habillée d’une robe saumon avec un foulard qu’elle mit sur ses épaules de manière désinvolte. Elle avait don de la simplicité, ce qui la rendait très attrayante. Elle aperçut Moustapha sortir de l’hôtel avec le sourire espiègle. Il s’était habillé lui aussi d’un Qamis saumon décoré par des motifs de serpentins terrifiants.  Kéne se perdit dans cette optique d’admiration, son élégance était à couper le souffle et il le savait.

-Quelle coïncidence ! on s’est quasiment habillé de la même façon.

-Tu penses ? Je t’ai aperçue par la fenêtre t’habiller en cette couleur je me dis que je devais te copier.

-Haha ça me touche beaucoup. Je dois avouer que ça te va à merveille, t’es sûr que tu vas en réunion seulement ? tu pouvais mettre un costume, ça te rendra plus sérieux mais là on dirait un jeune indo qui va sortir de Boolywood.

-Merci pour le compliment, Allons y maintenant.

-Genre tu ne prends pas compte de ma proposition ? , bouda-t-elle

-Haha non bébé dis pas ça mais là j’ai la flemme de remonter en bas pour me changer, prochaine fois promis.

Ils prirent départ dans une atmosphère joviale et arrivèrent une demi-heure après devant une maison qui ressemblait en vrai à un des palais d’Egypte aux temps pharaoniques tellement c’était vachement grande et belle.
Il doit être vraiment être riche comme Crésus, s’enquit kene qui avait la bouche béante d’étonnement.

-Rectification, elle. C’est une dame sacrément riche, j’entendais souvent son nom mais c’est la première fois que je vais la voir.

Des gardes en costumes vinrent les accueillir, on apercevait même des félins aux alentours des léopards et des guépards, ce qui fit tressaillir Kène qui serra fort la main de Moustapha qui se mettait à la niaiser. Ils entrèrent dans le salon paradisiaque, tout était si magnifique  les fauteuils dorés d’une douceur exquise. Ils furent servis en même temps  avec de bons plats et de boissons toutes délicieuses par de servants habillés comme de hauts fonctionnaires, on se croirait au paradis. Un instant, ils virent descendre deux hommes qui laissèrent passer une femme blanche d’une beauté singulière très bien maquillée avec les cheveux qui lui arrivaient jusqu’aux fesses embellis par des bijoux en diamant. On dirait une reine qui ne manquait que la couronne ; il avança vers les hôtes avec des pas fertilement délicats en les saluant avec le sourire.
-Bonjour Monsieur Fall, comment se passe votre séjour ?

-Excellent Madame, et vous ?

-Vous pouvez bien me tutoyer, Monsieur Fall.

-Tant que vous le faites Madame, répondit-il avec un sourire suave.
Kène se sentit quasi frustrée d’être mise en rade ainsi. Ils discutèrent comme si elle n’existait pas, elle voulait juste déguerpir de ce lieu à cet instant. Elle accusait même la dame de faire exprès de ne pas la calculait, elle en voulait à mort aussi à Moustapha qui semblait être aux  anges et à fond dans la discussion qu’elle finit par le pincer, celui-ci sursauta et la regarda d’un air inquisiteur  puis se rendit très vite de son erreur.

-Oh j’ai oublié de vous présenter mon Assistance, Mme Seck.
« Mais qu’est qui lui prend lui ? Il  oublie aussi que je suis sa copine, je dois me calmer peut être qu’il a raison on est au milieu professionnel» se dit-elle les mots se bloquant sur sa gorge. Rabiatou lui fit un sourire machinal et lui tendit la main pour lui signifier son contentement, Kène lui rendit son amabilité avec un sourire machinal puis la tendit sa main que Rabiatatou prit  au bout de ses doigts. Kène la toisa rapidement et regarda Moustapha qui semblait rien voir s’attardant sur le décor du salon. Ils reprirent leurs discussions et comme toujours, kène fut exclue à la longue elle décida finalement d’intervenir.

-Je pense que nous devons passer à l’essentiel sans vouloir vous interrompre.
-Tu as raison, avec votre permission ? lâcha Moustapha le regard gai.

-Si vous insistez d’accord, Mme Seck vous pouvez nous laisser svp ? Pendant ce temps je dirai à un de mes hommes de te faire visiter la maison.
A ces mots, Moustapha et Kène s’entre regardèrent se posant mutuellement de questions qui n’ont eu l’objet que d’augmenter leur nervosité.

-Madame Montéro, je juge nécessaire qu’elle reste avec nous. Elle est mon assistante je vous rappelle.

-Je t’assure que notre entretien n’a guère besoin d’assistante.
Elle fit signe de main à un homme de venir, celui-ci vint demander à kène de le suivre. Moustapha la rassura du regard puis elle sortit en émettant des jurons. Ils restèrent seuls au salon en se regardant pendant quelques secondes, elle se leva puis défît les nœuds des rideaux qui rendirent les lieux sombres et vinrent s’asseoir tout près de lui qui ne comprenait pratiquement rien.

-Sais-tu l’objet de notre entretien ?

-sommairement, mon secrétaire m’avait parlé de … elle le coupa net en mettant son doigt sur ses lèvres en le glissant jusqu’à son bas ventre en se mordant les lèvres. Il se leva en reprenant ses esprit, il était carrément perdu et choqué à la fois.

-Rabia, que me voulez-vous ?

-J’aime bien comment vous avez coupé mon nom et votre pragmatisme à vouloir accélérer les choses.

-Venons-en.

-Je vous ai rencontré pour la première fois prés de votre entreprise lors de mon dernier voyage en France. Je dois avouer que vous êtes plus beau en tenue traditionnelle qu’en costume dit-elle en se léchant les bambines …. Vous m’avez beaucoup plu, c’est en ce moment-là que j’ai décidé de plus vous connaitre. Ne vous inquiétez pas, vous êtes en voyage d’affaires car je compte vous aider beaucoup vous n’avez pas même pas  idée.

-C’est ce domaine d’affaires qui, en effet, m’intéresse. Votre réseau travaille sur quoi ?
Elle s’approcha de lui encore plus impulsive que jamais en prenant ses  bras puis en un coup prit ses lèvres en faisant circuler ses doigts sur toute la longueur de son corps. Moustapha la repoussa vite en partant prendre son sac, elle le bouscula en l’empoignant de force avec toute son énergie.
-Tu as osé me repousser ? Tu sais que je suis la femme la plus prisée et la plus convoitée de ce pays.

-Vous êtes très belle, vous avez tout ce qu’il faut pour la perfection d’une femme qu'un homme cherche  mais votre amour s’est porté sur la mauvaise personne. Vous avez vu la femme qui s’était assise ici il y ‘a quelques minutes ? c’est ma fiancée.

-Mais tu es malade toi. Je m’offre à toi sur un plateau d’argent et tu veux troquer ça avec un moins que rien, cette femme qui ne fait même pas un décagramme devant moi.

Son regard changea à cet instant en devenant très noir, il enleva son étreinte et tint fortement les mains de la femme devant elle qui avait le visage tremblant et apeuré.

-Cette femme que vous venez de traiter comme un moins que rien, a su préserver ses valeurs. Elle s’est faite respectée et désirée sans impulsion ; vous croyez m’avoir dans vos filets facilement comme ça en me chantant votre argent ? Ce n’est ni l’argent ni le luxe qui me feront tomber dans vos bras car ce n’est guère ce qui me manque. L’Amour est la recherche de ce que l’on manque mais non ce que l’on en a déjà. J’espère un jour pouvoir vous pardonner de m’avoir déplacé de pays en pays pour rien.

-Vous croyez que vous allez vous en sortir comme ça,  vous allez me le payer c’est moi ou personne d’autre ; cria-t-elle comme une personne atteinte d’hystérie subite.

Moustapha prit l’allée qui mena à la porte et demanda à un homme de prévenir kène pour venir. Ce dernier lui répondit qu’elle se disputait avec quelques hommes qui étaient ici et a insisté pour t’attendre dehors.

-Que lui avez-vous faites ? , dit-il d’un ton menaçant.

-Rien monsieur.
Il sortit dehors et trouva Kène penchée  sur la voiture. Il vint lui parler et fut repoussé directement par son regard rempli de réprobation.

-Bébé, qu’est qu’il y a ?
Elle ne répondit, elle se contenta d’ouvrir la porte de la voiture puis s’y engouffra. Moustapha la rejoignit en démarrant en trombe.  Il tentant de chercher sa main puis entreprit de la caresser, elle enleva sa main puis détourna son regard à l’extérieur.
-Bébé, tu as quoi ? Tu penses que je faisais quelque chose avec cette femme. Je t’assure que non,  tiens je vais t’expliquer  quand on sera à l’hôtel D’accord ? sois pas jalouse  sourit-il
Elle ne le calcula même pas, elle se mit à contempler dehors le regard vide  en saisissant ses écouteurs.

-Bordel mais qu’est qui te prend à être réticente ainsi ? je ne suis pas en train de parler   de parler à mon volant. Si tu as quelque chose dis-le ou tu te tais à jamais, cela n’engage que toi.

-Déjà tu arrêtes  de crier sur moi, tu le fais pas mieux que moi. Tu te rends comptes de la honte et des dangers que tu m’as faite prendre ? Tu as eu honte de me présenter en tant que ta copine à cette arrogante qui pense être sortie de la cuisse de Jupiter. T’as même pas daigné me demander de rester au salon quand elle m’a demandée de disposer, j’ignore ce que vous faisiez au salon tout seuls, t’as eu l’air d’aimer en tout cas. Tu m’as rabaissé Moustapha et le pire j’ai failli être victime de viols par ses gardes.

Moustapha freina rapidement de colère  et se retourna en prenant le chemin opposé. Kène prit peur, elle tenta de le faire désister mais il augmenta la vitesse. Son téléphone sonna, il décrocha vite en mettant ses écouteurs.

-Monsieur Fall, c’est le réceptionniste de votre hôtel de séjour. Il y ‘a votre frère qui sème la pagaille, nous serons obligés d’appeler la police.

To be continued…. 
Celui qui lit sans laisser de vote et de commentaire je m’en vais voir un mage pour un  maraboutage tchiip
  
















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