miss clarke ? (camren)

By unknowndreamy

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Camila Cabello a toujours vécu chez ses parents, dans une immense habitation éloignée de l'agitation de la vi... More

Informations
Chapitre n°1
Chapitre n°2
Chapitre n°3
Chapitre n°4
Chapitre n°5
Chapitre n°6
Chapitre n°7
Chapitre n°8
Chapitre n°9
Chapitre n°10
Chapitre n°11
Chapitre n°12
Chapitre n°13
Chapitre n°14
Chapitre n°16
Chapitre n°17
Chapitre n°18
Chapitre n°19
Chapitre n°20
Chapitre n°21
Chapitre n°22
Chapitre n°23
Chapitre n°24
Chapitre n°25
Chapitre n°26
Chapitre n°27
Chapitre n°28
Chapitre n°29
Chapitre n°30
Chapitre n°31
Chapitre n°32

Chapitre n°15

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By unknowndreamy

Le repas mit, de mon point de vue en tous cas, un temps infini avant de se terminer. Ces trois imbéciles continuaient de rire comme des dindes, et moi je restais là, collée sur ma chaise, me retenant de toutes mes forces pour ne pas les gifler un à un. Daniel m'avait plusieurs fois lancé des brefs regards, comme pour s'assurer que je ne m'étais pas encore enfuie loin de ce diner cauchemardesque. J'étais terriblement en colère contre lui, et je pense qu'il s'en doutait. C'est pourquoi lorsqu'on dut se lever pour dire au revoir à mon "petit ami", je lui adressai à peine un "au revoir". Il remarqua alors (enfin) à quel point je me montrais distante avec lui, et posa sa main sur mon épaule pour m'entrainer dehors après s'être excusé auprès de mes parents. Je n'eus même pas le temps de mettre un manteau que je me sentais déjà fouettée de toutes parts par un vent glacial.

- Une minute pour mettre quelque chose de chaud, c'était trop te demander ? aboyai-je en coupant tout contact avec lui

Il sembla surpris. Oui oui. Surpris. Je serrai les poings pour ne pas lui en filer  une qui pourrait lui remettre les idées en place.

- Mila, pourquoi tu...

- Ah non, pas de ça avec moi ! Je suis la seule à trouver anormal ce qu'il vient de se produire ou quoi ? Eux, maintenant toi...

- Je ne voulais pas me montrer impoli, tu comprends... essaya-t-il en m'attrapant les mains

Je les retirai, et fis un pas en arrière.

- Tu me prends vraiment pour une cruche ! Comment j'ai pu être assez bête pour penser que tu t'intéressais vraiment à moi ?

Il s'avança, les bras ballants.

- Mila je te promets que... Je t'aime Mila, d'accord ? Tu le sais et je...

Il cherchait ses mots, ce qui eut le don de m'énerver encore plus.

- Et tu QUOI ? enrageai-je

- Et je suis désolé que tu aies pu croire que ce n'était pas le cas ! Mila je t'aime, je te promets que c'était pour éviter tout problème avec tes parents ! Tu m'avais déjà dit qu'ils se montraient durs avec toi, j'avais juste peur que tu t'en prennes plein la tronche si je n'acceptais pas... Mila crois-moi, s'il te plait !

Je secouai la tête, les yeux embués par les larmes. Est-ce que je pouvais le croire ? Son air suppliant et ses bras tendus vers moi lui donnaient une allure si fragile... Je voulais me montrer dure avec lui. Etre forte. Mais s'il disait vrai ? S'il avait fait ça pour me protéger ? Je ne savais même plus quoi penser.

- J'ai besoin de réfléchir à tout ça, Daniel, annonçai-je simplement, la voix tremblante d'émotion

Il soupira, et un léger sourire éclaira son visage.

- Alors j'attendrai, dit-il doucement en m'attirant dans ses bras

Je n'eus pas le courage de le repousser. Je me sentais trop faible pour résister, et le baiser qu'il déposa contre ma tempe fit s'envoler le peu de volonté qu'il me restait encore.

- Tu... Tu devrais rentrer, bégayai-je contre son torse, me ressaisissant soudain

Je m'écartai difficilement de lui.

- Oui. J'y vais. À lundi princesse, je t'aime, souffla-t-il une dernière fois avant de s'engouffrer dans son véhicule

Il démarra en trombe, me laissant plantée au milieu de l'allée, l'estomac noué.

- Karla ! Rentre avant de tomber malade ! entendis-je hurler ma mère depuis la porte, ce qui eut comme désagréable conséquence de me faire sursauter

Je rejoignis la villa en trainant les pieds, encore sous le choc de cette soirée mouvementée, et montai directement dans ma chambre en prenant soin d'éviter mes parents et leurs regards insistants.

Affalée sur mon lit, je me repassais en boucle les évènements de ces derniers jours. J'avais eu des problèmes avec mon petit ami (si je pouvais encore le considérer comme tel), je l'avais trompé, j'avais appris que j'allais devoir me marier, et j'avais rencontré Lauren. Mon cœur se souleva à cette simple pensée, et je ne pus m'empêcher de sourire bêtement. Lauren... Je me relevai soudain, attrapant mon téléphone posé sur ma table de nuit. Je retombai lourdement sur mon matelas en voyant qu'elle m'avait répondu.

Lauren: Privée de sortie ? Pff... Voilà quelque chose d'ennuyeux :/ Mais si je te disais que j'avais une petite idée pour remédier à ça...?

Je me mordis la lèvre, rongée par une soudaine curiosité.

A Lauren: Eh bien je te demanderai : Quelle idée ? :)

Sa réponse ne se fit pas attendre, pour mon plus grand plaisir.

Lauren: Hum. Tu pourrais... Je sais pas... Faire le mur par exemple...? :D

A Lauren: Faire le mur ? Heu... Non, je n'ai pas envie.

Lauren: Tu dis ça parce que tu ne l'as jamais fait, je me trompe ?

Je soufflai bruyamment. J'en avais parfois un peu honte, mais c'était vrai: je n'avais jamais défié l'autorité parentale à ce point. J'avais bien trop peur pour ma vie pour faire ce genre de choses.

A Lauren: C'est possible...

Lauren: C'est bien ce que je me disais. Mais tu oublies un fait important, Cabello. Tu as ici une pro des coups en douce.

A Lauren: D'accord, et donc ?

Lauren: Ce que j'essaie de te dire, c'est que je pourrais éventuellement t'aider à sortir de chez toi en pleine nuit. En toute discrétion, bien entendu ;)

A Lauren: Mes parents se rendront compte de mon absence Lauren... Ce sont de vrais radars ambulants :/

Lauren: Roh... Allez Camila, s'il te plait :( Ça ne te fera pas de mal de t'amuser un peu ! Je te promets que tu seras rentrée avant leur réveil !

Tu m'énerves, Lauren Jauregui. Toi et tes beaux yeux, vous m'énervez.

...

Mais qu'est ce que je dis moi ?

A Lauren: Bon... Et on ferait ça quand ?

Lauren: Disons... Ce soir ? :D Demain ce serait trop risqué, et puis on a cours beaucoup trop tôt...

A Lauren: Alors c'est d'accord.

Lauren: Tu ne le regretteras pas, promis ! Je passe te chercher dans une demi-heure.

Je ne pris même pas la peine de répondre: je savais pertinemment qu'elle se ficherait bien de mes contestations. Je ne savais d'ailleurs pas si j'avais eu raison d'accepter, mais c'était trop tard: j'avais fait mon choix, et Lauren était sûrement déjà en route. Je regardai l'horloge: elle indiquait 22 heures. J'avais 30 minutes devant moi à tuer, le temps que mes parents s'endorment. Je décidai donc d'aller faire un tour dans la salle de bain, histoire d'être présentable, et regardai ma robe. Ce n'était pas vraiment la tenue à adopter pour une escapade nocturne... J'attrapai donc un jean et un chemisier blanc, puis enfilai une paire de baskets avant de ramener mes cheveux en queue de cheval. Je me sentais déjà plus à l'aise dans ces vêtements que j'aurais pu porter pour aller au lycée. Je sortis délicatement une veste de mon armoire, histoire de ne pas mourir congelée, en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas éveiller les soupçons. Si quelqu'un me voyait ainsi, c'était foutu. Un grondement de moteur m'interpela alors, me sortant de mon stress handicapant. Je me plantai devant la fenêtre, mon téléphone à la main, scrutant l'avant de la maison, lorsque je reçus un message.

Lauren: Je suis garée sur le trottoir d'en face. Je peux passer le portail ou je risque de me faire dévorer par une horde de chiens sauvages ?

Je m'empressai de lui répondre, le sourire aux lèvres.

A Lauren: Haha non, sois tranquille :p Ma fenêtre est celle tout à droite au premier étage :)

Lauren: Ça marche Princesse Raiponce, j'arrive te sortir de ta tour !


Je levai la tête, les joues quelque peu rosies, et aperçus une ombre se faufiler jusqu'aux pavés qui recouvraient le sol en bas du mur. Je soufflai de soulagement lorsque je fus sûre que c'était bien Lauren. J'entrouvris alors lentement la vitre pour éviter les grincements.


- Allez, saute ! On a pas toute la nuit ! chuchota la brune, cependant assez fort pour que le son me parvienne


Je me crispai: Sauter ? Ce n'était pas très haut, bien sûr, mais on n'était pas à l'abri d'une mauvaise réception.


- Hors de question ! Je préfère rester dans ma chambre, si c'est comme ça, protestai-je
Je ne la voyais pas très bien, mais je savais qu'elle était en train d'esquisser ce sourire narquois qu'elle arborait toujours dans ce genre de situations.


- Oh allez Camila, t'es pas en sucre... Passe ta jambe au-dessus et accroche toi au rebord, ok ?


Je vérifiai que j'avais bien les clefs de la maison dans la poche de ma veste (histoire de pouvoir rentrer une fois la sortie terminée), et après une longue hésitation, je finis par me laisser glisser le long du mur.


- Maintenant tu enlèves tes mains !


- Tu es complètement tarée!  Je vais mourir ! m'affolai-je


- Chut, moins de bruit ! Et fais ce que je te dis; le prochain rebord de fenêtre est juste en-dessous. Si jamais tu tombes, je suis là, d'accord ?


Malgré ses encouragements, je ne pus  me résoudre à lâcher prise. Mes jambes tremblaient, et je sentais que j'allais bientôt fondre en larmes. Pitié non Camila, ne fais pas de crise d'angoisse... Pas maintenant !


- Hey Camila, du calme ! Je suis là, ok ? reprit-elle plus posément


Je hochai légèrement la tête, le corps déjà pris de soubresauts.


- Camila, murmura-t-elle alors le plus doucement du monde, tu me fais confiance ?


- Je... Oui, parvins-je à articuler


- Alors fais ce que je te dis. Vas-y.


Je décalai alors lentement ma main droite.


- Vas-y Camila, tu peux le faire.


Un silence s'en suivit.


- Je crois en toi, Camz.


Ces quelques mots me firent l'effet d'une claque. Elle croyait en moi. Et elle m'avait appelée "Camz". Heureusement, la hauteur faisait qu'elle ne pouvait pas voir la façon dont mon visage avait viré au cramoisi. 

Je me détachai brusquement du premier étage pour atterrir pas très loin du sol. Tout se passa très vite, et malheureusement, arrivée sur le rebord suivant, je perdis l'équilibre, me sentant plonger vers l'arrière. Je fermai alors les yeux, me préparant au choc, mais rien ne vint. J'osai donc  observer les alentours, me demandant si j'étais morte, et mes yeux croisèrent le regard émeraude de Lauren. Elle me souriait.


- Je t'avais dit que je te rattraperai, souffla-t-elle


Elle me déposa sur le sol rapidement pour me remettre debout, mais mes jambes, encore affaiblies par l'angoisse, cédèrent sous mon poids. Elle me rattrapa alors une seconde fois in extremis, m'évitant une nouvelle chute douloureuse.


- Oups ! s'exclama-t-elle en riant


Je gloussai à mon tour nerveusement avant d'enfouir ma tête au creux de son cou. Je sentis son menton se poser sur mon crâne avant qu'elle ne prenne la parole.


- Tu vois Camz, chuchota-t-elle dans mes cheveux, m'arrachant un violent frisson, je t'avais dit que tu en étais capable.

~

Voilà, encore un nouveau chapitre rien que pour vous :)  Avec du Camren en plus ! ENCORE MIEUX ! Merci encore à tous ceux qui lisent cette fiction, vraiment. Je sais, je l'ai déjà dit, blablabla, mais c'est important pour moi que vous sachiez que vous gérez. Oui, c'est compliqué ce que je raconte, et oui c'est chiant.
Cordialement,
Moi.

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