Belle sous la pluie.

By Tama236

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Belle sous la pluie, raconte l'histoire de deux êtres que tout oppose. Laura, une jeune demoiselle timide à... More

Prologue.
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4

Chapitre 5

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By Tama236

Laura ( suite ).

3h du matin...

Je ne dors pas,enfin, j'essaie mais je n'y arrive pas depuis que je suis allongé. Je suis dans une chambre d'amis, ouverte juste pour cette nuit. Gabriel ne m'a pas demander ce qui me prenais de vouloir de son aide de façon aussi précipitée, il ne m'a posé aucune question. Il semblait ailleurs et pressé de vouloir en finir avec la discussion bien qu'il fut surpris de ma demande, il m'a juste précisé qu'il allait y réfléchir. C'est un peu con, et si moi je veux ma réponse tout de suite ? Surtout, si je ne veux pas qu'il réfléchit mais qu'il accepte direct ? C'est con. Mes blessures ne me dérangent plus, ce qui me réjouissais un peu.

Je me rend bien compte que la situation peut sembler particulière. Qu'une fille qu'on connaît à peine débarque de nulle part pour demander un hébergement de deux mois, c'est un peu voir même très étrange. Mais bref, il va y réfléchir.

Deux mois c'est pas si long, je ne suis pas invivable non plus, et puis vue le quartier dans lequel habite Gabriel, c'est certain qu'on ne me cherchera pas ici. Je sais que me servir de lui surtout de sa maison, ce n'est pas très aimable de ma part, mais il me faut au moins ce petit laps de temps, afin de pouvoir trouver une solution. J'ai tout de même crevé l'œil d'un chef de gros mafieux, d'ailleurs je me demande encore comment j'ai pu faire une telle merde. La dernière chose que je voulais c'était m'attirer les foudres d'un gang, surtout si celui-ci est en collaboration avec mon ancien gang. Décidément, la connerie c'est ma meilleure amie.

Prise d'une soudaine panique, je me redresse. Des images du passé reviennent... Je ne suis plus là dedans, je ne veux plus y penser. Je me lève rapidement et descends à la cuisine, la maison est immense et est plongée dans l'obscurité la plus total. Je ne sais pas ce que je fais, ni où aller mais je sais qu'il me faut boire quelque chose peu importe. J'ouvre le frigo et y trouve une canette à moitié pleine de Coca-cola, je la prend et fini d'une traite. Je continue un instant de sonder l'intérieur du frigo, il est pas mal rempli de fruits et de légumes, ce qui ne laisse pas beaucoup de place pour le reste. Je décide de prendre une pomme, en me rappelant n'avoir rien mangé hier soir. En bas de l'escalier, j'entends soudain des petits cris étouffés, on dirait une personne qui crache. Je monte, je vais voir ou pas ? Ça m'a l'air intéressant de savoir ce qui se passe, je m'avance dans le couloir sombre suivant de près les bruits. Je me poste devant la porte entrouverte de la chambre de Gabriel, J'entends des reniflements, quelques injures puis je sursaute en entendant quelque chose tomber. Dans une curiosité fugace je décide d'ouvrir le porte, et tombe nez à nez avec un Gabriel pas du tout habillé. Sur le coup, mon seul réflexe est de placé mes mains devant mes yeux, la bouche entre ouverte par rapport au choque.

- Merde, dit-il.

Oui, merde. Pourquoi ce gros con se promène à poil à 3h du mat, quelqu'un m'explique ?

Toujours les mains sur les yeux, j'essaie de comprendre ce qu'il fait par rapport aux bruits.

-Ça y-est, fit-il. Tu peux regarder maintenant.

Je m'exécute, puis j'observe la pièce. Des vêtements sont par terre, des boîtes de médicaments sont sur la table de chevet, et une lampe se trouve au sol. Quant à Gabriel, il sen tient face à moi le regard vide avec une once de surprise. Je pars plus loin dans mon observation et remarque qu'il n'a mis qu'un jogging noir, il est torse nue, je reste un instant sur certain traits de son corps comme son abdomen pas mal dessiné, ses bras peu avantageux mais tout de même beaux. Il remarque que je le scrute et quand nos regards se croisent il me lance un sourire, le genre qu'on fait lorsqu'on est fier, je m'attarde sur ses cheveux brun en bataille et sa gueule d'ange, Gabriel est tout sauf moche mais il n'est pas futé ce qui est assez dommage.

-Tu foutais quoi ? Je m'avance.

Il ne réponds pas et semble gêner, puis il s'assoie sur son lit et pousse un grand soupir. Il décide ensuite de lever la tête et de m'observer.

- Tu n'est pas sensé être en train de dormir toi ?

Non, je complotais avec le diable pour savoir comment je pourrai te trucider.

- J'avais faim, je fini par dire. T'es malade ?

En remarquant les boîtes de médocs par terre, il se précipite pour les remettre dans le tiroir de sa table de chevet. Trop tard mon petit, j'ai tout vu. Je ne sais pas ce qu'il cache mais vue son air gêné, ça doit être un peu grave ou juste honteux. Sûrement il est juste constipé et moi je m'imagine des choses. N'empêche, je reconnaît pas ces boîtes, moi qui ai souvent été obligé de me soigner seule.

Il se lève, puis s'approche de moi. Arrivé à ma hauteur, il me scrute comme quelqu'un qui essai de comprendre un problème de math. L'incompréhension mêlée à la frustration se lis dans son regard, je ne sais pas ce qu'il a là maintenant mais si il me touche je le tue. Il s'avance, je recul et cela continue jusqu'à ce que je sois collé au mur non loin de la porte. Je ne comprend pas ce qui se passe, il ferme la porte avec lenteur toujours le regard posé sur moi. J'observe le moindre de ses faits et gestes, on se regarde dans les yeux. Un silence pesant envahi la pièce, Gabriel pose une main sur le mur près de ma tête. Il souri, c'est une expression de lassitude qui émane de ce sourire.

- Gabriel ? fis-je. Tu va bien ?

- Je ne sais pas, tu ne devrais pas être là.

C'est tout ? Il est devenu bizarre juste parce que je suis là ? Je pose une main sur son torse nue, son cœur bat extrêmement vite. J'essaie de le pousser mais il persiste à rester planté là, Je le sens qui tremble légèrement et sa respiration semble saccadée. Je le regarde, il continue de sourire comme un con, puis je me rappel la dernière fois quand il est tombé dans les pommes. En parlant de pomme je lâche celui dans ma main et dans un élan de curiosité je décide de m'éloigner rapidement de lui pour aller vérifié dans son tiroir. Les boîtes de médicaments indiquent " douleur, nausée et fatigue". Gabriel se précipite à nouveau vers moi, il m'arrache presque les boîtes de la main pour les remettre à leur place.

- Vas t'en d'ici, me dit-il. Tu dois te reposer, je t'ai dis que j'allais réfléchir et donc je dois être seul.

Il prit son temps pour articulé ces mots, comme si cela l'essoufflait encore d'avantage. ça y est je m'inquiète, si il est dans cet état je pense pas qu'il s'en sortira seul.

- Non, fis-je sous son regard ébahi. Je resterai tant que tu m'aura pas dis ce qui se passe.

- Il n'y a rien, je suis juste fatigué j'allais dormir.

Mais bien sûr, prend moi pour une conne.

-Gabriel, je hausse le ton. Je ne bougerai pas tant que tu me dira rien.

- En quoi c'est ton problème? il cri presque. Je suis chez moi merde.

- Et alors ? Tu es malade, on dirait presque un animal qui attend qu'on l'achève. Il me regarde comme si j'étais tarée. Dis moi ce qui ne va pas.

Il ne dit rien, mais continue de me scruté. Cet imbécile m'énerve putain, juste le fait qu'il ne parle pas ça me stresse encore plus car je ne peux rien faire si il persiste à ne rien dire. Soudain, j'en ai marre. Je lui fais un croche pied et il chavire sans rien comprendre, heureusement le lit n'était pas loin. Si il ne veut pas me dire ce qui se passe, j'aurai ma réponse autrement.

Une fois sur le lit, il tente de se lever mais je le met sur le dos puis m'assoie en califourchon sur lui. Oui, j'ose, d'ailleurs il me regarde très surpris de mon choix de position.

- Bon, dis-je. On fait un marché, tu me dis ce qui se passe et tu aura le droit de me poser deux questions sur moi. Il semble réfléchir. Alors ?

Il acquiesce avec un mouvement de tête, je reste tout dans ma position actuel même si cela peut paraître inapproprié. On se regarde les yeux dans les yeux, j'entends la pluie qui se met à tombée dehors. Gabriel se met à soupirer après avoir compris que je ne bougerai pas, il gigote un instant et hésite à savoir où posé ses mains, il les met alors derrière sa tête. Ce mouvement fit contracté ses muscles et bien que je ne me l'admet pas, je le trouve drôlement attirant dans cette position. C'est sûrement car j'ai l'impression d'être celle qui domine, suis-je taré ? Oui, mais ça qui ne le savait pas ? Il décide enfin d'ouvrir sa bouche.

- Je suis malade, il dit dans un soupir. Mais ce n'est pas qu'une simple grippe ou autre, je le regarde intensément, il évite mon regard. Je n'aime pas vraiment en parler, personne n'est au courant et je préfère que ça reste comme ça pour le moment.

Après sa dernière phrase il pose ses yeux sur moi, le regard presque suppliant. Ça doit être grave, mais pourquoi il ne va pas se faire soigné ?

- C'est quelque chose qui peut se soigné ? Il sourit face à la bêtise de ma question. Non je veux dire, c'est incurable ou pas ?

-Ça l'est. Bref, j'ai fini, il n'y a plus rien que tu dois savoir.

Il se redresse, je chavire presque. Maintenant il est assis, moi toujours sur ses jambes, son visage se rapproche du mien. Je suis au dessus mais ça ne l'empêche pas d'être imposant pour autant, il souri narquoisement.

-Maintenant, à mon tour de te poser deux questions ma petite. Fini-t-il par dire.

Je déglutis, pourquoi j'ai fait ça encore ? Je soupire un bon coup, quand je décide de m'éloigner de lui il place ses bras autour de ma taille pour me retenir. Merde, il semblerait qu'il ai retrouvé toute sa vitalité, ce qui m'agace d'un coup. Je croise alors mes bras sur ma poitrine et attends.

- D'où viens-tu Laura ? Il demande.

C'est juste ça ? ça va je peux mentir, mais je décide au moins de résumé un peu ma vie.

- Je suis d'origine française mais ma mère était d'ici, il ne détache pas son regard de moi. Sinon j'ai habité le Queens pendant au moins quatre ans depuis mes 15 ans.

Il me souri, un sourire moins lasse et plus harmonieux. Plus qu'une dernière question.

- Qui es-tu ? Il m'observe.

Mais c'est quoi cette question ? Où il veut en venir là ? Je ne sais quoi répondre, je ne vais tout de même pas lui dire que j'ai été pendant longtemps une meurtrière et dealeuse à pleins temps. Je feins un sourire peu convainquant, il attends une réponse. C'est déstabilisant et je ne veux pas en parler.

-Je m'appelle Laura Dumont, j'ai actuellement 19 ans, si tu veux savoir qui j'étais avant de te rencontré bah.. Je réfléchis avant de continuer. Je suis une fille tout à fait banale qui a une vie tout à fait normal.

Il me regarde sceptique, peu convaincu de ma réponse.

-Très bien, fit-il. Une dernière chose.

-Quoi encore ? Il m'agace.

Il me lance un sourire narquois puis son regard descend, je le suis. Quand je comprend ce qui se passe, je m'éloigne très rapidement jusqu'à descendre du lit.

-Gabriel bordel, tu peux pas te retenir ? Je lui lance un oreiller.

Il rigole, tout en étant gêné lui même.

-C'est toi là aussi, d'où tu te jette sur moi à moitié habillée ? Puis c'est de ma faute ?

Je me regarde, je porte un grand t-shirt que je lui avait pris, toujours le même t-shirt. Puis j'ai un short gris mais vraiment court. Oui je sais, aucune pudeur en moi, en fait je m'en fou tant que je suis pas nue ça me va. Je croise mes bras à nouveau sur ma poitrine, et le regarde mal, il se lève. J'en reviens pas qu'il ai bander, oui vous avez bien lu, cet abrutis a bander sous moi sans pression.

- Fait pas cette tête là voyons, dit-il. C'est humain, sois au moins contente que je puisse te trouver très attirante.

Sa remarque me fis rougir malgré moi, depuis quand je rougis moi ? C'est dégoûtant, bien que Gabriel ne soit pas moche et j'avoue au grand Dieu que oui il est pas mal du tout, le savoir bander car j'étais sur lui je trouve ça trop bien d'un côté mais c'est Gabriel quoi, dégoûtant. Je détourne mon regard de lui, il rigole.

- Bon, euh.. Je vais dormir, je bafouille.

- T'es grave mignonne quand tu rougis tu sais ? Il me nargue.

- Tu la ferme, et tu te calme espèce de chien en rut. Il rigole à nouveau. Je m'en vais.

Avant que j'ouvre la porte, il m'empoigne le bras et me retourne face à lui. Il relève mon visage avec sa main, nos regard se croisent.

- Une fille banale n'aurait jamais réussi à battre trois hommes, tout en crevant l'œil d'un énorme malabar comme ce big pig. Il me chuchote cela rapidement.

Je reste figée, il s'éloigne de moi. Il le sait, comment ça se fait ? Il m'aurait vu dans ce parc ? Si c'est ça c'est plus vraiment la peine que je mente, je le pousse. Son regard se durci un moment puis il sourit à nouveau, un sourire de compassion ou de tristesse ?.. Le regard que je ne supporte pas, du tout, le genre qu'on m'a lancé tout mon adolescence.. Ces gens qui soit disant étaient "compatissant"... Au contraire ils avaient pitié de cette pauvre fille que j'étais.

- Tu m'avais vu ? Je demande.

- Oui, je vous suivait en voiture, je suis arrivé juste après que t'ai tiré sur ces gars. Il souffle, puis me regarde à nouveau. J'ai pas bougé sur le coup, puis quand je t'ai vu t'enfuir je suis reparti.

Quel image désagréable je donne, il a sûrement peur. Je peux le comprendre, je baisse la tête mais il l'a relève.

- Tu n'a pas à avoir honte ou autre, je ne te connais pas vraiment alors je ne peux pas te juger pour t'être défendu contre ces gars.

- Alors, pourquoi ne pas être venu me voir ensuite ?

Son sourire disparaît, il se gratte la nuque.

- J'ai eu peur, me fit-il. Mais pas de toi, de ces gens.

- Ils t'ont vu ? Ce fut ma seule préoccupation à ce moment là.

- Je ne sais pas, mais d'autres personnes ont déboulés de nulle part alors j'ai pris la fuite, car je ne voulais pas être mêlé à ça. Il m'a l'air gêné.

Je prend son visage entre mes mains, il a l'air presque effrayé. Je soupire quand il décide enfin a me regarder.

- Gabriel, fis-je. Tu as peur de moi ?

- Je ne sais pas quoi penser de toi, je ne sais presque rien de toi à part ce que j'ai pu observer ce soir. Son regard s'adouci. Mais, sache que je vois de bonnes choses en toi.

Je souris, il a réussi à me faire sourire. On dirait trop un petit enfant, il semble si sûr mais tout aussi craintif. Maintenant il sait à peu près de quoi je suis capable, il a pu voir une facette de moi que je tente petit à petit d'oublier. Mais cela ne se fera plus, il ne doit pas savoir, je ferai en sorte de l'éloigner de tout cela.

Je décide de sortir enfin, mais avant de fermer la porte pour de bon j'entends Gabriel parler.

- Tu peux rester autant de temps que tu voudra, ça ne me dérangerai pas. dit-il.

Je feins un sourire puis referme la porte, je m'en vais immédiatement dans ma chambre.

Je m'allonge sur le lit, je ne sais pas trop ce que je ressens là maintenant. Un sentiment de soulagement car je peux rester, mais aussi de peur.. Pourquoi ? Je décide d'oublier ce sentiment, il y-a bien une chose que je déteste ressentir c'est de la peur. N'empêche, après ces deux mois que vais-je faire ? Maman n'est plus là.. Papa n'a jamais tenté de me retrouver, j'ai à présent Miguel qui sûrement sait que je ne suis pas morte. D'ailleurs pourquoi je suis toujours vivante ?... J'ai tellement de questions, il faut que j'oubli... Je décide de m'endormir. Je vais disparaître deux mois, Miguel m'oubliera et je n'aurai plus de soucis à me faire. Il me faudra ensuite trouver un moyen de partir rapidement de cet endroit, mais pas que de la ville mais carrément du continent Américain.

Gabriel, Fait vraiment gaffe à où tu fourre ton nez.


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