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1 | Le renne égaré (spécial fêtes de fin d'année)

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By fannycooper47

DYLAN


Dans le taxi, la station de radio diffuse les chansons cultes de Noël. Les entendre chaque année m'irrite. L'élan d'empathie, de sympathie et d'hypocrisie m'irrite. Cette période m'irrite tout simplement. Je demande gentiment au chauffeur s'il peut changer ça. Il trouve une station de rap français et la laisse, je n'aime pas ce style généralement, mais c'est toujours mieux que cet excès vomitif qu'il y a à Noël.

Les rues de Paris sont illuminées. Les magasins décorés. Les gens évoluent de boutique en boutique pour faire leurs achats. Et je n'ai toujours rien trouvé pour mon P-D.G d'amour. Qu'est-ce qu'on offre à une personne de son « envergure » ? Il a déjà vu le monde et il le connaît déjà si bien. Qu'est-ce qui pourrait surprendre quelqu'un comme Gaspard Maréchal ?

Mon téléphone sonne et me tire de mes pensées. Nous quittons les quartiers populaires pour ceux luxueux des grandes marques de bijoux et de vêtements.

– Allo ?

– Salut pétasse !

Je souris automatiquement. Ma Parisse. Mon âme-sœur. Nous avons passé la soirée d'hier ensemble et malgré tout, nous n'en avons jamais assez l'une de l'autre.

– Tu fais quoi ?

– Une petite surprise de prévue pour mon amoureux. Il vient de revenir de son voyage d'affaires, j'ai vu avec Elizabeth, son assistante, et il a un trou d'une heure dans son emploi du temps dans exactement vingt minutes !

– Argh ! Alléluia ! Il a intérêt à exceller dans l'art parce que t'es d'une humeur de chienasse ces derniers temps !

Elle sait que je n'aime pas spécialement Noël contrairement à elle. Et me rappeler ceci, plus le fait que je n'ai pas fait l'amour depuis deux semaines me crispe davantage.

– Ça te dit après ça, on va boire quelques verres avec Charlie ?

– Oh oui ! grogné-je.

J'ai fort besoin de mon Pépito et j'ai fort besoin d'alcool. Dommage que je ne puisse pas combiner les deux... Ils ont un effet incroyable sur mon moral, à leur façon, mais il y en a un...qui me rend complètement addicte depuis des mois. Aucune cure possible. Mon cœur s'emballe rien qu'au fait de penser à lui et ses yeux bleu océan.

Qui plus est, Charlie a brutalement rompu avec sa copine et même si c'est lui qui en est à l'initiative, il n'a pas l'air d'aller très bien ces derniers temps. A nous de lui changer les idées.

– Top. 20 heures au Rigot, ça te va ? Comme ça, on dîne directement là-bas !

Je rigole car le Rigot est notre QG depuis des années et jamais il n'a servi autre chose que des boissons et quelques amuse-gueules.

– OK. A tout à l'heure, l'alcoolo !

– C'est le Rhum qui se fout de la Vodka ! glousse-t-elle.

Nous rions et raccrochons en nous embrassant fort.

Quelques minutes plus tard, le chauffeur me dépose devant la grande façade de Maréchal Community. Je tire mon badge de la poche de mon trench et passe la barrière, avant de monter les escaliers qui mènent à l'entrée. Après avoir passé les portiques sous le regard bienveillant de la sécurité, je pénètre dans le hall. Une partie est décorée de pied en cap aux couleurs de Noël. Un sapin géant avec des milliers de boules de Noel trône dans la partie "musée" de l'espace, où sont également exposées des photos des dernières acquisitions de la boite. La dernière partie des lieux est elle, en chantier. Depuis que Gaspard est à la tête, il a décidé d'entamer des travaux dans l'immeuble et d'acheter les bureaux voisins pour l'agrandissement de la société. Il fait tout en grand, mais il est si souvent en déplacement, que j'ignore s'il voit réellement tous les résultats de ses efforts.

– Bonjour, mademoiselle Savage ! me salue le réceptionniste.

Je lui souris et me précipite dans l'ascenseur dont les portes sont sur le point de se fermer. J'appuie sur le bouton du dernier étage et glisse ma carte devant l'écran magnétique pour qu'il m'en autorise l'accès. Les trois personnes qui sont là me font un grand sourire amical que je n'analyse pas très longtemps.

Au dernier étage, tout a changé. Le bureau de l'oncle de Gaspard a disparu pour laisser place à une nouvelle salle de réunion, et l'ancienne a été détruite pour pouvoir agrandir son bureau à lui. Elizabeth se lève en me voyant arriver.

– Miss Savage !

Ça me fait toujours plaisir de la voir et d'entendre son accent anglais rythmique. Elle me prend rapidement dans ses bras.

– Monsieur Maréchal est en réunion. Il aura fini d'ici une dizaine de minutes, mais vous pouvez l'attendre dans son bureau.

– Elizabeth, vous êtes la meilleure complice que je n'ai jamais eu !

Elle rigole avec joie et m'ouvre la porte du bureau immense de Gaspard dont l'intérieur a conservé sa décoration boisée. Ce n'est qu'un allongement du bureau qu'avait son père. Et pendant un instant, je me demande pourquoi est-ce qu'il change tout, sauf ça.

– Il est un peu sous pression aujourd'hui, m'apprend l'assistante attentionnée. Vous voir va lui faire beaucoup de bien.

Je lui souris. Si elle savait à quel point je vais lui faire du bien, elle retournerait en Angleterre dans le premier avion.

Elizabeth me quitte en refermant les portes derrière elle. Je me laisse tomber sur le bureau de Gaspard en repensant à cette fois où il m'avait prodigieusement fait jouir dessus avec ses doigts. Je m'agite sur son fauteuil, en proie à une forte excitation qui me chatouille entre les cuisses. Je ferme les yeux et m'accroche aux accoudoirs pour me retenir de me toucher en pensant à lui. Mais les flashs sont insistants. Je suis en manque de sexe. De plus, quand c'est aussi bon que ça ne l'est avec mon Pépito, s'en passer devient pour mon vagin une aventure de survie à la Koh Lanta.

Je revois son départ il y a deux semaines et repense à la dernière fois que nous avons couché ensemble. Rony nous conduisait à l'aéroport, nous étions à l'arrière de la voiture, la cloison montée, et ni lui ni moi, ne voulions nous quitter sur une note triste. Nous ne le disions pas à voix haute, mais vu les baisers passionnés et fougueux que nous échangions entre deux mots, c'était évident. Je l'avais enfourché et nous avions baisé comme des bêtes, alors que la voiture stationnait sur le tarmac, à quelques mètres de son avion, de ses pilotes, de son hôtesse, de son chauffeur et des trois collègues qui faisaient le voyage avec lui. J'étais venue avec une telle violence, en quelques minutes seulement, que mon corps s'en souvient encore. Et il en avait fait autant. Avant de me quitter, il avait glissé ses doigts dans mon vagin et m'avait murmuré :

– Reste sage. A mon retour, je veux retrouver le reste de mon sperme dans ta chatte.

J'ai donc pris son ordre au pied de la lettre. Je ne me suis fait aucun plaisir en solo depuis deux semaines. Pas même un effleurement. Rien.

A présent, j'attends sagement à son bureau qu'il vienne s'occuper de la petite vierge effarouchée que je suis devenue.

J'entends la porte de la réunion claquer de l'autre côté du mur et ouvre les yeux. Des hommes et des femmes discutent. Yes ! C'est mon tour d'avoir rendez-vous avec mon P-D.G préféré.

Je retire l'élastique dans mes cheveux, tire mon serre-tête de renne de Noël de mon sac à main, me lève et me place à quelques mètres de la porte. Mon manteau rejoint le sol et la fraîcheur de la pièce me gagne. Je suis en sous-vêtement rouge et marron, très sexy. Thème : renne de Noël. Quand il ouvrira, je serai la première chose sur laquelle il sautera. La première chose qu'il sautera également.

Grrr. Je. Ne. Tiens. Plus. En. Place.

J'entends ses pas rapprocher, l'excitation de la surprise me gagne. Je ris toute seule et regarde la poignée de la porte s'abaisser. A la dernière seconde, je décide de me retourner pour qu'il voit ma petite queue de renne cousu sur mon string. Je suis un renne, pensé-je en gloussant. Un petit renne innocent qui s'est égaré et cherche à retrouver son chemin, à n'importe quel prix.

– Il n'y a pas à discuter ! claque la voix de Gaspard.

Hm, j'aime quand il est autoritaire. Si elle pouvait, ma queue frétillerait.

– Il faut qu'on...

Il ouvre la porte et se tait soudainement.

– Bordel de merde.

– Surprise !

Je me retourne et mon sourire s'évanouit quand je vois les quatre visages inconnus à l'entrée de la porte. La seconde d'après Gaspard ôte sa veste, la jette sur moi et m'enroule dedans.

– Bordel de merde, bordel de merde, répète-t-il en m'enserrant au maximum. Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? Comme ça ?

Ses yeux me dévisagent de la tête aux pieds, frénétiques, paniqués, mais pas du tout excités.

– Pardon...

Je suis morte de honte et je me sens si stupide que je baisse les yeux pour ne pas avoir à croiser son regard. Le monde entier est contre nous et je lui donne une raison de plus de l'être. Il pourrait être avec une fille qui l'attend dans son bureau pour lui parler des plans de leur future maison qu'elle n'approuve pas, parce qu'elle a étudié l'architecture et qu'elle est calée en maths, mais il est avec une cruche qui se déguise en renne sexy.

– Monsieur Maréchal, gronde la seule femme du groupe de collaborateurs. Nous n'avons pas le temps pour ce genre d'empêtrement frivole. Si vous n'êtes pas sérieux, nous pouvons nous en aller.

Je la regarde avec toute la haine du monde. Qu'elle s'en prenne à moi, mais pas à mon pépito. La garce ! Gaspard me saisit sévèrement la mâchoire et m'oblige à le regarder lui. Je me calme immédiatement et baisse à nouveau les yeux.

– Je suis à vous dans une minute. Laissez-moi un instant.

– Monsieur Maréchal...

Il se tourne pour leur faire face, les épaules relevées et le regard noir. Ça aussi, ça les calme. Il n'y a qu'un seul roi de la jungle ici, et c'est lui, c'est certain. J'en profite pour ramasser mon trench et l'enfiler. Je récupère mon sac et file du bureau avec mes deux terribles cornes sur la tête.

– Dylan ! crie-t-il.

– Je suis désolée, mime Elizabeth.

Je lui souris gentiment, car ce n'est pas vraiment de sa faute. Un, elle a d'autre chose à faire que de surveiller son patron. Deux, elle ne pouvait pas savoir quel genre de surprise je lui réservais. J'entre dans l'ascenseur et les portes se ferment avant que Gaspard ne puisse les atteindre. Je soupire. Je suis à la fois morte de honte... et terriblement en colère contre lui ! Nous sommes bien loin de ce que j'imaginais pour nos retrouvailles. Ça ne me rassure pas quant au fait qu'il ait été à des milliers de kilomètres pendant 15 longues journées. Il a passé deux semaines à travailler, et à son retour, il n'a pas une seule petite heure pour lui ? Pour nous ?! Qu'est-ce que cela présage ?

L'ascenseur s'arrête brusquement et les lumières s'éteignent.

Oh nan. Il ne manquait plus que ça, pensé-je en regardant l'écran magnétique, toujours illuminé... C'est bizarre ça...

OH NAN ! Gaspard ! comprends-je immédiatement.

L'ascenseur amorce sa montée. Je fais le sens inverse. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les portes s'ouvrent à nouveau. Gaspard me fait face, les sourcils froncés, le portable à l'oreille.

Il n'y a aucun endroit sur cette terre où je puisse échapper à Gaspard Maréchal.

C'est un fait réel. En tout cas, pas quand je suis dans son immeuble. L'énergie violente qu'il dégage me noue le bas-ventre. Je sens la puissance du désir influer dans mes veines, pulser sous ma peau et entre mes cuisses tièdes. Il est imposant, tellement beau, il me laisse sans voix. Sa mâchoire prononcée, ses épaules robustes que sa chemise peine à contenir, ses pectoraux d'enfer et tout ce corps qu'il entretient régulièrement pour la forme, mais surtout pour mon plaisir, car il sait que rien ne me rend plus folle qu'une tête bien remplie sur un corps sain et musclé. Ses yeux bleus plongent dans les miens. L'océan est déchaîné mais il le contient.

– Rony, je vous retrouve au parking.

Il raccroche et rentre dans l'ascenseur. Je me recroqueville dans un coin et croise les bras. Les portes nous enferment. Il glisse sa carte devant l'écran, tape un code et tous les étages se verrouillent, sauf celui du sous-sol. Il se tourne vers moi, reste immobile à me fixer, mais tellement présent que ça me démange de ne pas en faire autant.

– Maintenant, tu me séquestres dans des ascenseurs !

– Je t'empêche de fuir, nuance ! Peut-être qu'à force de persévérance, tu finiras par comprendre que ce n'est pas une possibilité pour toi, comme pour moi !

Je secoue la tête. Il a toujours les bons mots. Mais je ne suis pas d'humeur. Ça ne sert à rien de faire celui qui se bat pour ma poire alors qu'il n'avait clairement pas envie de me voir une minute plus tôt.

– Je t'ai dit que j'étais désolée, marmonné-je en direction des cloisons de l'ascenseur.

– Je ne veux pas de tes excuses.

Je m'adosse et lui fais face.

– Alors qu'est-ce que tu veux ? hurlé-je.

Pourquoi m'a-t-il fait revenir si ce n'est ni pour me sermonner, ni pour m'entendre être désolée, ni pour me baiser comme je l'avais prévu ?

– Je te veux toi ! hurle-t-il en retour. Je croyais que c'était clair à ce sujet !

Je ne réponds pas. Il s'approche de moi et je le foudroie du regard, lui interdisant de faire un pas de plus et de se servir de cette proximité à laquelle je suis accro, capable de me faire oublier tout en un instant.

– Bon Dieu de merde, Dylan !

Il se gratte la mâchoire, assombrit par une barbe un peu hirsute.

– Ça fait deux putain de semaine que je ne t'ai ni vu, ni touché, ni baisé !

– Je t'avais réservé une heure pour rectifier le tir. Maintenant, c'est trop tard.

– J'ai été surpris !

– Effet recherché obtenu alors. Par contre, pour ce qui est de me vouloir réellement après deux semaines...

– Ne fais pas ça. Ne m'empêche pas de te prendre contre moi.

Il s'approche. Je le contourne et rejoins l'autre côté de l'ascenseur. Il pousse un grognement de frustration et serre les poings.

– Très bien.

Il sort de nouveau sa carte, et j'ignore ce qu'il fabrique, jusqu'à ce que l'ascenseur s'arrête entre deux étages.

– Qu'est-ce que tu fais ?

– Je te séquestre réellement.

Quoi ?! Je croise les bras sur ma poitrine et relève fièrement le menton.

– On peut rester ici toute la vie, ça ne me dérange pas.

– Moi non plus. C'est en partie l'un de mes projets : rester avec toi toute la vie.

Je frémis et le regarde, le souffle coupé par l'émotion. Ses épaules s'abaissent et il me sourit. Son incroyable sourire timide, conjugué à son coup d'oeil amoureux et intense.

– Tu es le plus beau renne de Noël que j'ai vu de ma vie.

Je boude.

– C'est faux. Tu n'as rien vu du tout.

– Tu plaisantes j'espère ! Ce string rouge et cette petite queue marron ?

Je pouffe. Il rit lui aussi et tend sa main.

– Viens par là ma grande.

Il ne faut pas me le demander deux fois. Je me précipite dans ses bras, saute à son cou et l'embrasse. Sa bouche vorace recouvre la mienne. Ses mains défont la ceinture de mon manteau et quand les pans s'écartent, il grogne et glisse ses doigts sous les couches de vêtements que je porte. Ses mains chaudes me plaquent sans plus attendre contre son torse solide et le geste impatient m'arrache un long frisson de désir. Elles caressent mes hanches en profondeur et laissent des traces brûlantes sur leur passage. L'excitation remonte en moi des pieds à la tête en passant par le bout de mes cheveux. La langue de Gaspard tournoie dans ma bouche, son souffle ardent se mélange au mien affamé, l'odeur du désir se confond à nos parfums respectifs, remplit l'air qui crépite autour de nous et vient rajouter une touche de fougue à notre embrassade. Les ongles enfoncées dans ses épaules bandées, je me colle davantage contre lui, sur la pointe de mes talons, j'essaye de me fondre en lui, je refuse de m'arrêter pour respirer. Il presse mes fesses nues dans ses grandes mains, appuie sa queue dure contre mon sexe. Nous sommes deux aimants, incapable de se détacher. Sentir la douceur de ses habits contre moi me frustre. Je veux sentir sa peau à lui contre la mienne. Seulement, je sais que cette petite parenthèse dans l'ascenseur va devoir se refermer pour qu'il puisse retourner travailler.

– Attends-moi dans un des nouveaux bureaux de Maréchal Community. Je finis le plus vite possible et je t'emmène dîner.

– Pas certaine qu'un restaurant accepte de me recevoir dans cette tenue.

Il lève un sourcil sexy.

– Pas si je privatise le restaurant.

Bien entendu. Je m'attendais à quoi d'autre de la part de cet homme ?

– Ainsi, j'aurais le plaisir du goût et de la vue en même temps.

Il m'embrasse avec gourmandise. Comme si le dîner avait commencé et que j'étais l'entrée.

A chaque fois c'est pareil. On se dispute, et il suffit d'un baiser, de quelques paroles pour que je retombe amoureuse de lui.

– Dis-moi oui. Réserve-moi ta soirée. Laisse-moi me rattraper auprès de toi pour ces deux semaines d'absence.

Il m'embrasse dans le cou. Mes paupières se ferment et ma tête se penche pour lui offrir un meilleur accès.

– Je ne peux pas. J'ai déjà quelque chose de prévu avec Parisse.

– Annule !

Il retrouve mes lèvres et m'arrache un baiser.

– Impossible. Charlie va mal en ce moment, il a besoin de moi.

Il fronce les sourcils et me lâche doucement. Mes talons se reposent au sol. Il recule petit à petit en me dévisageant. Non, pas encore de la distance.

– A ton tour de ne pas faire ça.

Il ne répond pas, se tourne sur l'écran magnétique et remet l'ascenseur en marche.

– Je ne vois pas de quoi tu parles.

– Je ne choisis personne à la place de personne Gaspard. Tu fais autant partie de ma vie qu'ils n'en font partie. Et dis-toi que tu es arrivé bien après.

– Je devrais te remercier ? T'être reconnaissant de m'accorder de ton temps si précieux à côté de tes copains du bac à sable ?

– Arrête d'être aussi méchant, murmuré-je.

Il ne dit rien et garde pour lui le fond de sa pensée. Les derniers étages se passent en silence. Et rebelote, nous sommes à nouveau fâchés et trop têtus pour passer outre aussi rapidement. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur le parking du sous-sol. Rony est là, ainsi qu'un de ses collègues qui tient la portière d'une berline ouverte. Je ramasse mon sac et m'en vais, mais Gaspard me retient en passant son bras autour de ma taille. Il me ramène dans un coin de l'ascenseur et me plaque contre la cloison. Son regard est toujours obscurcit par la colère. Il boutonne la veste qu'il m'a passé avec brusquerie.

– Tu. Es. A. Moi ! grogne-t-il. Retiens bien ça, Dylan.

Il ferme mon trench et noue si fort la ceinture qu'elle me mord la chair. 

Aye. Je crois qu'il n'apprécie pas le fait que j'étais sur le point de traverser le parking, les seins et fesses à l'air, devant ses deux garde-du-corps. OK. C'est justifié et mérité.

–  Ce n'est pas à moi de composer avec tes amis. Mais à eux d'apprendre à composer avec moi. Et c'est loin d'être quelque chose sur lequel je négocierai souvent.

Il dépose un bisou implacable sur mes lèvres.

Je suis rhabillée, dans tous les sens du terme possible. Il m'a remis en place et j'ignore si c'est une bonne chose ou pas. Je n'ai jamais suivi aucune règle et pourtant, il en faut dans un couple pour qu'il survive. Cependant, je suis fatiguée par notre désaccord, je n'ai pas envie de me disputer encore une fois. 

Ce n'est pas le temps des querelles, c'est celui de Noël.

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