Dans le bureau de Lucius, un bureau un peu obscur que Severus eut tôt fait d'éclairer, les deux hommes debout aperçurent sur la petite desserte un nombre impressionnant de bouteilles vides qui attestaient de l'état de délabrement dans lequel se trouvait Lucius Malfoy.
Celui-ci était avachi sur son bureau, la tête entre ses bras, et avait tout l'air d'être dans un état comateux. Ses cheveux blonds d'habitudes impeccablement coiffés étaient emmêlés. Severus ne voyait pas bien son visage mais à coup sûr il ne devait pas être beau à voir le Serpentard.
-Une fois n'est pas coutume, ricana le maître des potions.
L'homme aux yeux noirs, qui n'était pas propice à prendre des gants, secoua Lucius jusqu'à ce que celui-ci pesta contre l'opportun en bafouillant misérablement des onomatopées sans queue ni tête.
-Ne me secoue pas, marmonna le blond après quelques secondes de plus de secouage intempestif. J'ai mal au cœur !
-Bien fait pour toi ! Répliqua Severus alors que pendant ce temps Albus Dumbledore s'asseyait tranquillement et croisait ses doigts sur son ventre. Ça t'apprendra de t'immerger dans l'alcool, ajouta Snape en le secouant une dernière fois par pur sadisme.
-Potion ! Articula Lucius Malfoy qui crut qu'il allait mourir sur le champ si Severus n'arrêtait pas de faire ça, l'homme blond garda les yeux fermés tant l'impression de tangage était présent dans la pièce. Severus !...plait !
-Tu ne le mérites pas ! Pas après ce que tu as fait à Harry.
-Juste embrassé, chuchota Lucius en souriant bêtement. Un pur délice, Sev.
-Ca je sais, foutu Serpentard ! Et il va falloir que tu me rendes des comptes mais de toute façon je ne parlais pas de ça mais de ta foutue poignée de porte. En attendant je veux bien te donner une potion que dans ma grande générosité je vais te faire boire ensuite tu vas me prendre une douche et je t'emmène chez moi.
Le blond essaya de soulever un sourcil interrogateur mais sans succès. Snape ricana une fois de plus et d'un claquement de doigts fit venir une potion anti-gueule de bois.
Sur ces entrefaites Harry se réveilla un peu groggy, le garçon se leva en se traitant de tous les noms d'avoir encore voulu jouer au héros. Il rejoignit Severus qui prenait un malin plaisir à tourmenter un certain Serpentard qui ne se sentait pas très bien et qui avait pris une couleur un peu verte.
-Hé bien ! On peut dire que vous faites la paire, s'exclama le maître des potions. Tiens, Lucius, ajouta-t-il en soulevant le menton du blond pour lui verser le contenue de la fiole dans la gorge. Avale ça et je t'interdis de le recracher sinon tu n'en auras pas une autre, vu ?
Lucius opina légèrement de la tête, il ne voulait pas agiter plus que nécessaire le troupeau de dragons qui avait élu domicile dans sa boîte crânienne. Sans réfléchir davantage l'homme ingurgita l'horrible mixture et réprima une indélicate envie de vomir due à l'infect goût de ladite mixture nauséabonde.
Pendant ce temps Severus alla près de son Gryffondor et le fit assoir sur un fauteuil le temps que le blond encanaillé et enivré se refasse une santé et surtout que la potion agisse.
-Tu vas mieux, mon ange ? Demanda-t-il au plus jeune. Mal à la tête ?
-Non, ça va, je ne m'attendais pas à un sort aussi violent, c'est tout ! Et Lucius, comment va-t-il ?
L'homme aux cheveux noirs renifla.
-Cet idiot s'est soûlé jusqu'à la déraison, je n'avais pas tort quand je te disais qu'il allait faire une imbécilité.
-Et pourquoi a-t-il fait ça à votre avis ? Demanda Dumbledore en regardant les deux hommes par-dessus ses lunettes alors qu'il connaissait parfaitement la réponse.
-Ca ne vous regarde pas, répliqua vertement Severus. Je vous en pose des questions, moi !
-Severus, ne vous fâchez pas ce n'était rien que de la curiosité, se défendit le directeur de l'école.
-Ben justement ! Maintenant excusez-moi deux secondes, je vais avertir les elfes que nous partons et que leur maître sera absent deux jours et je vais voir si Draco a fini ses malles. Ensuite, bougonna Snape. J'emmène ces deux-là chez moi et je les mets bien à l'abri dans leur lit afin qu'ils ne fassent plus de bêtises. Je crois que pour aujourd'hui la coupe est pleine.
-Oui, approuva Albus Dumbledore en priant pour que le jeune blond soit revenu de sa petite sortie discrète. Je crois que c'est la meilleure chose à faire dans leurs cas.
L'homme ne répondit pas et sortit du bureau en laissant là un alcoolique, un maladroit et un vieux curieux. Décidément il n'avait pas fini d'en réparer des âneries !
-Nous partons, messieurs, décréta Severus en revenant cinq minutes plus tard avec Draco. Nous allons passer par la cheminée du bureau, elle est reliée au manoir Prince ce sera plus simple pour ramener ces deux innocents.
Le maître des potions se dirigea vers Lucius et pensa que pour sa douche l'homme attendra demain. Il l'attrapa par les bras pour l'aider à se lever avec l'aide de Draco, au même moment Harry se leva de son fauteuil pour les suivre et chancela dangereusement. Snape lâcha le blond qui retomba sur le bureau en entraînant son fils et se précipita vers le jeune homme avant qu'il ne tombe par terre. Severus jeta un regard vers Albus qui n'avait pas eu le temps d'intervenir puis revint sur le jeune homme entre ses bras.
-Occupez-vous de Lucius, lui proposa le vieil homme à la robe bleue qui lui seyait comme un gant. Moi je prends Harry en charge, à deux ce sera plus facile sinon il faudra que vous fassiez deux voyages, Severus.
-Comme si Lucius ne pouvait pas piquer sa crise un autre jour ! Rétorqua le professeur aux longs cheveux noirs.
Albus ne répondit pas, en vérité le maître des potions n'attendait pas de réponse. L'homme aux yeux bleus étincelants savait que c'était la seule solution que le blond avait trouvé pour les attirer ici et ma foi, pensa le directeur de l'école de sorcellerie, il avait très bien réussi. Ainsi non seulement Severus et Harry avaient un alibi mais Lucius et Draco aussi puisque Pompom pourrait affirmer que le jeune blond était là avec eux ce soir. Ce que ne parvenait pas à comprendre Albus c'est pourquoi Lucius Malfoy avait cru bon de s'enivrer pour de vrai. Alors là ça dépassait son entendement.
-Ne bouge pas, murmura l'homme aux mille potions à l'oreille de son doux amant. Ça va passer.
-On peut y aller ce n'est rien, balbutia le petit brun. Et puis je crois que Lucius a besoin de soins, regarde il n'a pas l'air bien là !
-Lucius peut bien aller se faire voir !
-Severus, s'il te plait !
-D'accord, d'accord, je m'incline, n'empêche il t'a poussé, râla le professeur.
-Il ne m'a pas poussé, idiot, pouffa le survivant. C'est la porte qui m'a rejeté violemment.
-A qui la faute à ton avis ?
-On rentre, dis !
-On rentre, capitula le professeur qui approcha Harry de Dumbledore et qui les regarda s'évaporer dans la cheminée après que le vieil hurluberlu ait jeté une poignée de poudre de cheminette dans l'âtre.
Le Serpentard prit l'autre Serpentard avec un claquement de langue irrité, il salua Draco et lui souhaita bon voyage et il disparut lui aussi avec son fardeau du manoir pour se retrouver dans un autre manoir où Severus les fit monter dans les étages et coucher manu-militari chacun dans une chambre avec l'aide précieuse de Dumbledore.
Quand chacun fut bien installé, les deux hommes redescendirent et allèrent s'assoir au salon où Snape servit à chacun une tasse de thé apaisante et salvatrice.
Une demi-heure plus tard Albus partait laissant Severus rejoindre son ange endormi, l'homme se déshabilla et se glissa sous les draps en ramenant vers lui ce corps si délicieux dont il ne pouvait plus se passer. L'homme ricana en pensant à la tête que Lucius ne manquera pas de faire demain matin en se réveillant.
(Ce clip avec gigi est juste 😍👅👅👅)
Quand tous furent partis du manoir Malfoy Draco poussa un long soupir et tomba à la renverse dans le canapé, les pieds sur l'accoudoir. Si son père avait été là il l'aurait rappelé à l'ordre mais là il était sûr qu'il n'allait pas revenir donc il ne se priva de ce petit plaisir. Et puis au diable le canapé, hein !
Le blond se remémora sa sortie, il se rappela qu'il avait grimpé les marches du hall quatre à quatre, ses longues jambes l'y avaient largement aidées, pour se rendre dans sa chambre pour soi-disant finir ses malles alors qu'il avait programmé une sortie un peu spéciale avec la complicité de son père et d'Albus Dumbledore.
Il avait enfilé une longue cape pourvue d'une capuche, Il s'était assuré que les baguettes, oui les baguettes, étaient bien dans sa poche et s'était volatilisé dans un tourbillon silencieux que son père lui avait appris.
Draco devait faire vite et surtout Severus et Harry ne devaient pas remarquer qu'il avait disparu de la chambre. Ils devaient le croire en train de préparer sa malle pour son voyage qui, en passant, était bien réel lui. Seuls son père et Dumbledore était au courant, bon ce n'était pas prévu que Lucius se retrouve ivre mort, ce n'était pas prévu non plus que Harry se fasse mal et que madame Pomfresh doive venir au manoir mais finalement ça c'était avéré extrêmement bien utile.
Draco se remémora la visite d'Albus Dumbledore un jour avant ces événements sans que rien ne les avertisse de son arrivée dans le manoir Malfoy, ni hibou, ni parchemin. La discussion qui s'en était suivit avait eu lieu dans le bureau, celui-là même où son père venait de se noyer dans le whisky et le vieux bourbon.
Le vieil homme arborait ce soir-là un air sérieux, aucun sourire ne transparaissait sur son visage renfermé, au contraire, c'était plutôt un pli amer que les deux Serpentards voyaient. La conversation allait être sérieuse et marquée sous le sceau du secret pour les trois sorciers.
-L'entretient que nous allons avoir, messieurs, ne doit en aucun cas sortir de cette pièce, commença le directeur de l'école de Poudlard en s'asseyant sur un signe de Lucius.
-Dîtes-nous de quoi il s'agit et nous verrons si cela est digne d'intérêt, répliqua Lucius Malfoy en prenant place lui aussi ainsi que Draco en face du mage à la barbe blanche.
-Une personne dont je tairais le nom pour l'instant a entendue une conversation très intéressante, dit le sorcier en croisant ses doigts. Elle risque gros si elle était découverte et si on savait qu'elle m'a répété une conversation privée.
-L'entretien était sur quel sujet ?
-Harry, répondit le vieil homme sans hésitation.
-Dans ce cas cela nous intéresse, susurra Malfoy père.
-C'est bien pour cela que je suis ici, je savais que vous seriez captivé, monsieur Malfoy.
-Harry, disiez-vous, s'agaça Lucius des sous-entendus du vieux mage.
-Le ministre, car il s'agit de lui, a eu un entretient des plus révélateurs via la cheminée de son bureau avec un certain Sanders, Nicolas Sanders.
Draco se retint de justesse de pousser un cri horrifié, il savait qui était l'homme.
-Que se racontaient-ils de si dramatique pour que vous accouriez ici ? Dumbledore.
-Fudge n'offrait pas moins de cinq cent galions à cet homme pour qu'il élimine Harry Potter dans un délai de quatre jours.
-Pourquoi êtes-vous venu me trouver, pourquoi ne pas avoir prévenu Severus ?
-Allons, monsieur Malfoy, vous savez bien que Severus allait foncer tête baissée, il aurait affronté Cornélius de front. Chose qu'il ne faut surtout pas faire, il faut utiliser les mêmes armes que ce félon, c'est-à-dire la fourberie et la traîtrise.
-Je dois avouer que vous remontez dans mon estime, déclara Lucius en faisant un mince sourire. Je n'aurais jamais cru dire ça un jour et je vois aussi que quand il faut frapper un bon coup vous n'hésitez pas pour protéger ceux que vous aimez.
-Entre Fudge et Harry en effet je n'hésite pas une seule seconde. Cet incapable doit disparaître, sa haine contre le survivant est trop forte il ne servirait à rien de le calmer il recommencerait aussitôt que nous aurions le dos tourné. Sa malveillance contre Harry est ancrée en lui comme du chiendent.
-Donc si j'ai bien compris votre souhait, articula lentement Lucius. Vous nous demandez d'éliminer le ministre. Non ! Je pose cette question clairement pour que vous soyez sûr de vous, Dumbledore. Je ne veux pas de faux-fuyant quand l'acte sera accompli.
-Je suis sûr de moi, monsieur Malfoy, et si vous n'avez pas confiance nous pouvons faire un serment sorcier !
-Non, pas la peine d'arriver là je sais que vous êtes un homme de parole.
-Connaissez-vous quelqu'un capable de faire ce travail ? Questionna le vieil homme en passant sa main sur sa robe pour effacer un pli qui n'existait pas.
-Je connais des gens capables de le faire, oui c'est exact ! Mais pour ce travail particulier c'est Draco qui se chargera de ça. J'ai totalement confiance en lui et ainsi il n'y aura pas de témoins supplémentaires. C'est ce que vous vouliez n'est-ce pas ?
-Draco ! Interpella Albus sans répondre à l'aîné des Serpentards.
-Pour Harry aucun problème, professeur, je le ferais, d'après vos dires il faut que j'agisse demain, le soir de préférence.
-Oui, mais il va falloir trouver des alibis pour Severus et Harry, le monde sorcier sait que ces trois-là se haïssent. J'ai pensé que l'on pourrait les attirer ici et je me ferai inviter par la même occasion, je trouverais un moyen n'ayez crainte, personne n'osera contredire mes dires quand j'affirmerais que nous étions tous ici.
-Je suis d'accord, répondit le blond en regardant son fils qui opina aussi montrant par là que l'idée était bonne.
-Draco pourra s'échapper sous un quelconque prétexte de son choix, s'occuper de notre homme et revenir au manoir avant que quelqu'un ne se soit rendu compte qu'il n'était pas dans sa chambre. Continua Lucius. Tout doit se faire très vite et sans faillir, fils, trouve une bonne raison pour quitter la pièce demain soir, tu trouveras je n'en doute pas.
-Pas besoin que je trouve un prétexte, je dois partir deux jours en Amérique, je prétendrais le besoin de faire mes malles pendant que vous les retiendrez au bureau ou au salon.
-Très bonne idée, approuva Lucius. Et le véritable tueur qu'en est-il ? Interrogea Lucius en regardant Dumbledore.
-Disparu, répondit l'homme aux petites lunettes en demi-lune. On entendra plus parler de lui. Par contre j'ai récupéré sa baguette, je pense que Draco peut en faire un bon usage puisque c'est lui qui va s'occuper de notre homme, précisa Albus en tendant ladite baguette au jeune homme blond qui la rangea dans sa poche. Ainsi pas de trace de magie sur sa propre baguette.
-Et la personne qui a entendue cette conversation ?
-Petit sort d'oubliette, de quoi occulter l'entretient, simple sécurité et puis si les aurors l'interrogent ce sera plus prudent pour nous et pour elle. Enfin surtout pour moi et vous.
-En effet, je vois que vous avez pensé à tout, acquiesça Lucius.
-Je sais que je vous demande beaucoup, ce n'était pas facile de faire une telle démarche mais je savais que vous me rendriez ce service.
-Pourquoi étiez-vous sûr de ça ?
-Voyons, Lucius, ne me prenez pas pour un idiot !
-D'accord, marmonna le blond qui se savait découvert. Demain soir le travail sera fait.
-Je savais que je pourrais compter sur vous, sûr ce, messieurs, bonsoir et à demain !
Le soir suivant quand tout fut mis en place et que l'infirmière arriva par la cheminée du salon Draco s'éclipsa sans perdre de temps. Il rejoignit sa chambre enfila sa longue cape, il rabattit la capuche sur sa tête et transplana pour Pré-au-lard.
Le jeune sorcier blond arriva dans une ruelle et y resta caché, il n'était un secret pour personne que chaque soir l'homme au chapeau melon vert rentrait à pieds chez lui après avoir transplané du ministère. Il n'y avait personne ou pas grand monde dans les rues à cette heure, le Serpentard attendit que Fudge passe devant lui et parvienne devant sa maison qui ne se situait pas loin de là, juste au tournant après la petite ruelle.
Le blond sortit de l'allée et le suivit en évitant de faire du bruit sur le trottoir. Quand le ministre ouvrit le petit portail de son jardin qui grinça quelque peu, Draco sortit sa baguette et interpella Fudge, l'homme qui ne se méfia pas ne s'attendant certainement pas à se faire attaquer devant chez lui se retourna et reçut l'impardonnable en pleine poitrine, il s'écroula mort, un air de stupéfaction sur le visage, dans un massif d'hortensias dont les fleurs étaient déjà fanées.
Draco jeta au loin la baguette que Dumbledore lui avait passé et disparut aussi vite qu'il le put, pas la peine de s'attarder sur le lieu de son crime et puis surtout les elfes de maison du ministre pourraient l'apercevoir. Enfin crime ! Ricana-t-il ensuite. Juste retour des choses d'après lui, l'homme n'avait eu que ce qu'il méritait, point final !
Le blond repartit chez lui sans perdre de temps enleva la cape et eut juste le temps de mettre quelques affaires dans sa malle avant que Severus ne tape contre la porte de sa chambre. Tout ça n'avait pas pris beaucoup de temps, juste quelques minutes heureusement.
-Nous partons, Draco, lui dit-il en ouvrant la porte. Je voulais juste t'avertir.
-Je descends, Severus, peut-être auras-tu besoin d'un coup de main, proposa Draco en soufflant et remerciant Salazar que le maître des potions ne soit pas venu plus tôt, suspicieux comme il était il aurait eu des doutes !
Draco allongé dans le canapé souffla, il avait réussi et c'était très bien comme ça. Une fripouille en moins, il n'allait manquer à personne celui-là ! Le jeune homme blond se leva et il alla finir ses malles puis il disparut du manoir, l'Amérique l'attendait pour deux jours.
Le matin Harry se leva avec une fringale pas possible, il avait une envie affolante de manger des bananes trempées dans du café. Le jeune sorcier enfila un pantalon et une chemise sans la boutonner puis descendit dans la cuisine alors que tout le monde dormait encore.
D'un geste de la main le garçon alluma les torches et fit venir sur la table un plein bol de café agrémenté d'un peu de lait et de sucre puis il prit dans le plat près de lui deux bananes qu'il pela et l'une après l'autre il les mangea avec délice en les trempant dans son bol.
-Ne peux-tu manger des brioches ou des croissants comme tout le monde le matin, Harry ! Demanda Snape en entrant dans la cuisine seulement vêtu de son pantalon. Franchement des bananes dans du café ! Il y a mieux, non ?
-Je t'assure que non, Severus, baragouina le Gryffondor avec du fruit savoureux plein la bouche. C'est super délicieux, tu veux goûter ?
-Non merci, répondit poliment l'homme en faisant la grimace tout en sachant que les goûts bizarres d'Harry allaient s'empirer avec le temps. Je préfère une tasse de thé, au moins ça a le mérite d'être buvable.
-Ouais ! Si tu le dis.
-Sers m'en une aussi, je te pris, Severus, prononça une voix un peu rocailleuse alors que Lucius Malfoy s'approchait de la table et s'asseyait lourdement sur une chaise. Je crois que j'ai abusé du whisky hier soir.
-Tu n'as pas seulement abusé du whisky, Lucius, tu t'es carrément noyé dedans si tu veux mon avis. Avais-tu quelque chose de particulier à oublier, demanda Snape sournoisement.
-Non, pourquoi cette question ? Répondit le blond peu sûr de lui. Et puis pourquoi m'avoir amené ici ?
-Draco devait partir si tu te souviens, mais il n'avait pas le cœur à te laisser seul, surtout dans l'état dans lequel tu étais. Alors nous t'avons ramené avec nous pour deux jours.
-Je ne peux pas rester deux jours ! J'ai un travail fou qui m'attend chez moi.
-Lucius, nous sommes samedi, rétorqua le professeur. Ne me dis pas que tes affaires ne peuvent pas se passer de toi pendant deux malheureux petits jours ?
-Je ne veux pas vous ennuyer, après tout vous êtes un couple et je n'ai rien à faire ici, je n'ai pas envie de tenir la chandelle si vous me pardonnez l'expression.
-Tu n'as pas dit ça quand tu as embrassé Harry hier, révéla Snape.
-Oh ! Harry t'as dit ! Demanda le blond sans ciller des yeux.
-Non, Lucius, c'est toi-même alors que tu étais avachi sur ton bureau en train de ricaner bêtement après que tu ais ingurgité au moins trois bouteilles d'un bon alcool.
-Salazar ! Soupira le blond mortifié. Dis-moi que je n'ai pas dit ça, Severus.
-Si tu l'as dit et tout le monde t'a entendu.
Le Serpentard aux yeux gris ferma les yeux, bon là c'est sûr son ami allait le ligoter et lui faire subir mille tortures pour se venger de l'affront.
-Cependant, continua le professeur de potions. Harry m'a dit qu'il était aussi fautif que toi donc je serais magnanime et c'est lui qui va décider de ta punition.
-Hein ! Sursauta Lucius Malfoy. Tu n'es pas en colère ?
-Ai-je dit que je n'étais pas en colère ? Répliqua Snape en avançant vers Lucius une tasse de thé et une assiette de gâteaux.
-Le thé est empoisonné, c'est ça ? Ou les gâteaux alors ? S'indigna Malfoy. Tu as mis tout ça au point ce matin !
Harry pouffa en reposant son bol.
-Quel genre de punition, mon amour ? Interrogea le survivant en plantant ses orbes verts dans celles d'un gris devenus acier.
-Ce que tu veux, mon ange, répondit Snape en esquissant un sourire perfide.
-Ce que je veux tu es sûr ?
L'homme opina de la tête et amusé regarda le Gryffondor essuyer sa bouche de sa serviette, se lever de table et rejoindre Lucius qui n'arrivait pas à retirer son regard du corps magnifique d'un survivant devenu très sensuel.
Quand Harry arriva près de lui l'homme releva la tête pour plonger son regard dans le sien. Quand Harry se pencha Lucius avala son souffle en gémissant.
-Tu le désires toi aussi, murmura Severus. Il t'a ensorcelé comme moi, nous sommes prisonniers du vert de ses yeux, Lucius.
-Non, susurra le blond pourtant déjà envouté et qui se savait perdu.
Harry frôla les lèvres de Lucius des siennes, l'homme ferma les yeux pour respirer son parfum enivrant au goût de banane et à la douceur entêtante.
-On ne devrait pas faire ça, se plaignit Lucius qui pourtant avait posé ses mains sur ses hanches.
-Non, on ne devrait pas, répondit Harry avant de laisser sa langue entrer dans l'antre humide de l'homme blond qui perdit tout contrôle.
-Tu joues avec le feu, Potter !
Lucius attrapa la nuque du plus jeune et le fit assoir sur ses genoux, le Serpentard prit les choses en main et le baiser se fit épouvantablement sexy. Lucius goûtait sa bouche comme seul Severus savait le faire, un mélange de douceur et de dureté. D'ailleurs en parlant de dureté Lucius et Harry en étaient déjà au stade où un simple va-et-vient sur leurs sexes les aurait libérés sur le champ. Leurs membres tendus à l'extrême, gonflés et sensibles palpitaient furieusement dans leur pantalons
-La punition a assez duré, amour, décida Severus Snape. Viens, allons nous recoucher, il est encore très tôt et laissons à notre ami le temps de reprendre ses esprits. Je pense, ajouta le maître des potions alors qu'Harry le regardait en souriant. Qu'il sait pertinemment où se trouve notre chambre. A lui de décider de ce qu'il veut faire.
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Bon je me suis imposée une fréquence de publication pour cette histoire chaque lundi je vous partagerais un chapitre de cette fabuleuse histoire écrit par un auteur incroyable. XoXo.