Loup-Garou 2

By Alittlelitteraire

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Vous vous souvenez tous du jeu le Loup-garou, non ? Et si celui-ci recommençais ? si de nouveaux joueurs remp... More

Amira :
Règles de Jeu
Hey !
Chapitre 2 : Jodie
Concours !
Concours d'écriture
Résultats des concours !
Amira
La flemme de trouver un titre ^^
Chapitre 3 : Emeric
Chapitre 4 : Hect
Chapitre 5 : Jodie
Chapitre 6 : Emeric
Soir de Concertation 1 :
Chapitre 7 : Hect
Amira
Chapitre 8 : Jodie
Chapitre 9 : Adei
Chapitre 10 : Emeric
Chapitre 11 : Jodie
Soir de Concertation 2 :
Amira
Chapitre 12 : Até
Hey !
Chapitre 13 : Jodie
De retour ?
Chapitre 14 : Adei
Chapitre 15 : Jodie
The Werewolf
Chapitre 16 : Hect
Amira
Chapitre 17 : Adei
Chapitre 18 : Emeric
Soir de Concertation 3
Chapitre 19 : Jodie
Chapitre 20 : Calix
Chapitre 21 : Jodie
Chapitre 22 : Nathan
Amira
Chapitre 23 : Calix
Soir de Concertation 4
Chapitre 25 : Jodie
Chapitre 26 : Emeric
Chapitre 27 : June
Chapitre 28 : Jodie
Chapitre 29 : Enea
Soir de Concertation 5 :
Chapitre 30 : Até
Chapitre 31 : Hect
Chapitre 32 : Calix
Chapitre 33 : Yume
Chapitre 34 : Hect
Soir de Concertation 6
Chapitre 35 : Jodie
Chapitre 36 : Jodie
Chapitre 37 : Hect
Chapitre 38 : Calix
Chapitre 39 : Emeric
Soir de Concertation 7
Chapitre 40 : Jodie
Chapitre 41 : Hect

Chapitre 1 : Emeric

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By Alittlelitteraire


Du coin de l'œil, j'espionne Jodie qui se prépare, sans grande envie.

Depuis l'année dernière, les règles sur le jeu du Loup-Garou ont été modifiées. Pour que cela soit plus "sensationnel", les créateurs ont organisé une fête gigantesque réunissant presque tous les jeunes de seize ans pour faire la plus grosse fête jamais conçu, puis à minuit tapante, les vingt élus seront désignés et emmenés dans le Village devant tout le monde.

Certaines personnes ne serons pas présente, malgré qu'ils aient seize ans, ils resteront dans leur chambre jusqu'à minuit car, pour y aller, il faut une autorisation parentale et certains parents préfère mourir que d'envoyer leur enfants là- bas, car la rumeur cour qu'il y aura tellement de personne réunit au même endroit que cette partie de l'île va s'écrouler et que tout le monde va mourir.

Franchement, je m'en fou un peu, je vais mourir un jour ou l'autre, autant le faire quand je m'amuse !

Par contre, Jodie n'est pas vraiment contente d'y aller, elle le fait seulement pour moi.

Ah... Jodie... on est un peu comme le jour et la nuit, elle est calme, tranquille, je suis surexcité, toujours prêt à faire la fête, elle est très intelligente, je suis aussi intelligent qu'un caillou creux, à l'école, on la qualifie comme étant une beauté divine et, moi on me qualifie comme étant extrêmement repoussant (comparé à Jodie). Mais la plus part des personnes qui osent dire ça devant elles vont faire un petit détour à l'hôpital avant de s'excuser pour avoir dit des méchancetés sur moi.

Jodie n'est pas très bavarde, à part moi, elle n'a pas d'autres amis. Je la pousse quelques fois à parler à un garçon, mais elle finit, je ne sais pourquoi, à lui coller son poing dans la figure.

Elle est aussi assez violente. Mais j'aime bien ça, dès fois quand on a rien à faire on s'amuse à se battre dans la forêt, elle m'apprend à me défendre si quelqu'un veut m'attaquer et plein d'autre technique pour vaincre un ennemi.

Bon, je pense que ça ne me servira jamais mais elle aime passer du temps avec moi, ça lui change les idées.

Il y a un an, il y a eu une grosse attaque par les rebelles. Il y a eu des centaines de victimes, la famille de Jodie en faisait partie. Ils s'étaient tous réunit dans leur restaurant préféré pour fêter le mariage de son frère et sa petite copine, mais une bombe, juste en dessous de leur table, a explosé. A ce moment- là, Jodie était partie au toilette, quand elle est revenue, il n'y avait plus personne, toute sa famille avait été déchiqueté par la puissance de l'explosion.

La vie de Jodie n'est pas vraiment une partie de plaisir car, après ces attaques, une rumeur courrait comme quoi c'est son propre père qui avait installé, et fait exploser la bombe, car des soldats l'avait vu sur les caméras de surveillance passer sous la table pour l'installer. Les autres n'arrêtaient pas de l'insulter de rebelle et de plein d'autre mot violent dur à entendre, mais ils ont vite arrêté quand ils ont compris qu'à chaque insulte, c'était une dent en moins dans leur bouche.

Après s'être brossé les cheveux, Jodie commence à se déshabiller, je tourne la tête et regarde par la fenêtre la pluie tomber.

Il pleut tout le temps... c'est chiant...Ma mère passe devant moi et m'embrasse la joue.

- Pas trop stressé ? me demande- t- elle.

J'hausse les épaules.

- Pas vraiment, on est tellement à avoir seize ans que c'est vraiment par pur malchance que je sois choisi dans le tas, ou même Jodie.

Ma mère jette un regard derrière moi et son sourire disparait.

- Fait attention à elle, ok ? elle n'a pas l'air bien et je n'ai pas envie qu'elle se retrouve pour la millième fois au commissariat.

Je ris et secoue la tête.

- Elle ne fera pas de bêtises, je te le promets.

Elle fait la moue.

- Hum... la dernière fois que tu m'as dit ça un monsieur qui t'avais juste bousculé dans la rue s'est retrouvé aveugle, je me trompe ?

Je lève les yeux au ciel.

- Mais non ! il était déjà mal voyant avant que Jodie ne s'occupe de lui !

- Entre mal voyant et non voyant il y a quand même une différence !Elle m'ébouriffe les cheveux et retourne dans le salon, Jodie sort quelques secondes plus tard et s'assoit à côté de moi en boudant.

- Tu as enfin réussit à la mettre ! me moqué- je.

Jodie déteste les robes, mais puisque qu'il faut être habillé élégamment, je l'ai forcé à être encore plus belle que d'habitude

.Elle grimace en se grattant les cuisses.

- La robe me gratte.

- C'est de la soie ! comment ça peut te gratter ?!

Elle hausse les épaules et met, à contre cœur, les chaussures à talon rouge que ma mère lui prête.

Je me lève en même temps qu'elle et l'aide à marcher avec ces mini échasses rouges.

Ma mère revient et lui met une dernière touche de rouge à lèvre rouge.

- Tu es magnifique ma chérie ! et tache de manger proprement, le blanc ça tache et cette robe est très importante pour moi !

Et elle a raison, c'est dans celle- ci qu'elle a embrassé pour la première fois mon père, ma mère me dit que cette robe séduit tous les hommes au monde, on n'a qu'à lui faire les yeux doux et le charme opère.

Jodie me lance un regard noir.

- Quoi ?! dis- je en frissonnant, me sentant menacé par ses yeux qui m'envoient mentalement des couteaux.

- Pourquoi tu m'oblige à porter ces vêtements ridicules ?

- Mais tu n'es pas ridicule !

- Et comment tu veux que j'envoie mon pied dans la tête de mon agresseur avec cette robe- là ?!

- Ah non ! intervient ma mère, Jodie tu oses mettre une goutte de sang sur ma belle robe et je te tue !

Elle baisse la tête en grognant, je ris et pose ma main sur sa petite tête.

- Ne t'inquiète pas, tu n'auras pas à te battre ce soir, on va s'amuser, point !

Elle me fait ses yeux de chien battue.

- Et si je te dis que je suis agoraphobe on peut rester ???Je fronce les sourcils.

- Agogo- quoi ?

Elle lève les yeux au ciel.

- A- go- ra- phobe, une personne qui n'aime pas quand il y a trop de gens autour de lui !

- Oh... non, tu viendras quand même !

- Je te déteste...Ma mère rit et s'en va, me laissant seul face à Regard De Tueuse.

Ma mère croit que je sors avec Jodie depuis que nous avons quatorze ans, et c'est un peu pour ça que, depuis que nous avons accueilli Jodie chez nous, elle la laisse dormir dans ma chambre sans broncher.

Mais elle se trompe complètement ! Jodie est comme ma sœur, version psychopathe...A un moment j'ai cru que j'aimais Jodie, mais après je me suis dit que ça ne devait pas être réciproque donc j'ai tiré un trait sur ça et je la considère comme ma sœur.

En plus, j'ai un petite copine en ce moment, bon, on ne l'a pas annoncé encore à tout le monde, mais j'ai l'impression que c'est sérieux entre nous, on a même qu'un jour on achetera une maison ensemble ! Jodie ne le sais encore moins, bien sûre, sinon Sarah, ma petite copine, se retrouverai encore une fois à l'hôpital. Eh oui, Jodie s'est déjà occupé de son cas lors d'une sortie scolaire à la fête foraine... je pense que Sarah ne remontera plus jamais dans un grand huit à moins d'être loin de Jodie, et être sûre d'être extrêmement bien attaché à son siège...En y réfléchissant bien, je pense qu'après l'attaque des rebelles qui a tué sa famille, Jodie est devenue encore plus cruelle qu'avant...Soudain, Jodie passe ses bras autour de ma taille et pose sa tête sur mon torse.

- J'ai peur, Emeric... me dit- elle d'une toute petite voix.

- Tu n'as rien à craindre, tout va bien se passer, on y va, on passe un super bon moment dans la meilleure fête de tous les temps et on retourne à la maison, et rien d'autre ne va se passer, d'accord ?

Elle souffle et hoche la tête.

- Comme tu veux...

...

Quand nous arrivons, la fête bat déjà son plein, j'écarquille les yeux, éblouie par cet endroit si magnifique !

Jodie baisse la tête et me prend la main en me la serrant fort.

Avec mon autre main je lui tapote le haut de la tête en lui répétant que tout va bien se passer.

- Bon, crié- je pour me faire entendre, cette salle est immense, tu veux aller quelque part ?

- Je veux rentrer à la maison !

Je lève les yeux au ciel.

- Mais montre au moins autres à quel point tu es magnifique dans cette tenue !

Elle me sourit timidement en riant.

- Bon, d'accord !

Nous nous mettons à avancer, main dans la main, je regarde dans tous les sens, il y a tellement de choses à voir ! la musique, l'éclairage, les décors ! tout est magnifique ici !

Plus nous avançons vers le fond de la salle, plus la foule est dense et je suis obligé de serrer très fort la main de Jodie pour ne pas la perdre.

Soudain, de loin, j'aperçois assis sur une chaise en forme de tête de loup le grand et l'unique Bryan Amat signer des autographes.

- Jodie ! hurlé- je, il est là !

Quand je me tourne, Jodie a disparu et je me rends compte que j'ai le bras tendu comme un idiot dans le vide depuis je ne sais combien de temps.

En grimaçant, je baisse la main et regarde autour de moi, j'ai de la chance de faire environ deux mètres, je fais presque une tête de plus que tous ces gens- là, je peux alors voir plus facilement les alentours, donc la chevelure blonde nordique de Jodie.

Malheureusement, Jodie fait environ deux têtes de moins que la moyenne (si on prend bien sûre en compte qu'elle porte aujourd'hui des talons de vingt centimètres)

Merde... mais comment je vais faire pour la retrouver !Je la vois très bien en train de paniquer et de se rouler en boule autour de cette foule de gens déchainer...Elle ne peut pas rester à côté de moi pour une fois ! j'ai même pas le temps de m'amuser que les ennuis commencent déjà !

Bon, je ne vais pas me plaindre parce qu'elle n'a ni menacé, ni frappé quelqu'un pendant tout le trajet.

Il faut que je garde mon calme, je finirai bien par la retrouver !

Elle voulait à tous prix voir Bryan Amat, donc elle doit être là- bas, ou en chemin.

Je me mets à bousculer les gens en grognant des excuses. Presque trente minutes plus tard, j'arrive enfin vers le nouveau Maître du Jeu. Je suis un peu dégouté que ce soit un homme maintenant, j'aimais bien voir l'ancien Maître du Jeu avec sa mini- jupe...Enfin bref, il faut que je retrouve Jodie !

Je regarde dans la longue file d'attente s'il n'y a pas une petite tête blonde avec une robe blanche, mais rien.

Du coin de l'œil je l'aperçois, elle est debout, hors de la file d'attente, en train de fixer Bryan Amat qui ne l'a pas encore remarqué. En trois enjambé, je la rejoins et la retourne vers moi, elle fronce les sourcils, l'air songeuse.- Putain Jodie tu m'as fait tellement flippé ! tu aurais dû me suivre !!Elle ne me répond pas et tourne la tête vers LA star de la soirée.

- Tu crois qu'il est maso ? demande- t- elle.

- Qui ?- Bryan.

Je ris nerveusement.

- Pourquoi tu dis ça ?

- Retourner dans l'endroit où tous tes amis se sont fait butter, ça ne doit pas faire du bien, non ?

- Qu'est- ce que... j'en sais rien, pourquoi tu penses à ça ?

Elle hausse les épaules.

- Et si on l'obligeait à rester ?

Je lève les yeux au ciel.

- On s'en fou de lui, allons-nous amuser !

J'essaye de la tirer vers la piste de danse mais elle résiste et tient à l'observer d'avantage.

- Pourquoi ?! râlé- je.

- Ce n'est pas normal, mais va t'amuser, j'ai vu un de tes autres amis dans la file d'attente.

Je tourne la tête et aperçois Sarah qui discute avec une amie, elle a l'air tout excité d'aller faire signer son carnet à Bryan Amat.

Je m'avance vers elle en souriant, quand elle m'aperçoit, elle saute dans mes bras en m'embrassant, son amie à côté pousse un cri aigue de joie.

- Je t'aime, me chuchote- t- elle à l'oreille.

Je l'embrasse à mon tour et lui répond la même chose, mes mains se posent sur ses hanches et mon front sur le sien.

Sarah fait presque un mètre quatre- vingt, nous sommes les plus grand notre classe, tout le monde voulait qu'on sorte ensemble, mais, borné comme nous sommes, on ne voulait pas, puis, un jour, quand ils nous ont "accidentellement" enfermé dans la classe lors d'une récréation, on a discuté et on s'est rendu compte qu'on était fait l'un pour l'autre (même- ci, à part aujourd'hui, on ne voulait pas le dire aux autres). Sarah est vraiment une fille magnifique, elle sait m'écouter, quand Jodie va mal et qu'elle ne veut pas me dire ce qu'elle a, je peux lui en parler sans qu'elle pense que la trompe avec elle.

En fait, j'aime tout chez elle, je l'aime tellement que ses défauts deviennent des qualités, on est vraiment pareil, on s'énerve pour les mêmes choses, on a tous les deux un esprit tordu, je me sens tellement bien quand je suis avec elle !Je tourne la tête vers Jodie. Merde ! elle nous regarde !Je lâche Sarah gêné et déglutis en m'avançant doucement vers elle.

Plus je m'avance et plus j'aperçois que son visage est déjà remplie de larmes.

Mon cœur se serre.

- Jodie... soufflé- je quand je suis assez près d'elle, tu... pleurs ?

Elle inspire profondément et essuies ses larmes en essayant de sourire.

- Non, non, c'est... c'est rien, c'est juste la fatigue...

Avant que je ne puisse dire autre chose, elle me tourne le dos et s'enfuie en courant. Je souffle et tourne la tête vers Bryan Amat qui ME regarde en secouant la tête voulant sûrement dire "t'as merdé, mec".

Oh mon dieu Bryan Amat m'a regardé !Bon, reste cool, reste cool !J'hausse les épaules pour lui dire "je ne sais pas ce qu'il s'est passé ! j'ai rien compris !" et il hoche la tête en me répondant un truc comme : "t'inquiète pas, je comprends".

Sarah s'avance vers moi et fait coucou de loin à Bryan, celui- ci lui sort un sourire charmant en lui faisant un clin d'œil.

- Ah !!!! hurle- t- elle en retournant vers son amie, il m'a regardé !!!

Je ris en secouant la tête. Sarah, la folle dingue prête à tuer n'importe qui pour passer une nuit avec Bryan Amat, le sex-symbol de l'île. Bon, je la comprends, même moi je le trouve pas mal et je comprends que ce soit un fantasme chez certaines adolescentes.

Ça doit être cool de savoir qu'on est désiré par des inconnus, non ?

Je secoue la tête. Bon, il faut que j'arrête de penser et que je retrouve Jodie, je n'ai pas compris pourquoi elle s'est mise à pleurer, d'ailleurs, c'est la première fois qu'elle a pleuré devant moi, depuis qu'on se connaît, donc depuis qu'on a cinq ans, elle s'est toujours montré forte, même quand toute sa famille est morte, elle n'a pas pleuré, un jour, quand elle se battait avec un garçon, celui- ci a attrapé un bout de verre qui trainait par terre et lui a enfoncé profondément dans la cuisse, elle n'a même pas lâché une larme, alors que là, elle nous a juste regardé nous embrassé que...J'écarquille les yeux.

Merde... serait- elle... non, c'est impossible ! Jodie ne peux pas m'aimer, elle n'a, enfin... elle n'a jamais...Je traverse la foule et essaye de la rechercher, aucune petite tête blonde avec une robe blanche autour de tous ces gens habillé en noir.

- Jodie ! hurlé- je.

Je ne sais pas pourquoi je cri, elle ne m'entendra pas, mais il faut que je lui parle.

Pourquoi elle ne me l'avait pas dit ! elle me l'aurai dit avant que je sorte avec Sarah et tout se serai passé différemment !

Je continue de hurler son prénom dans la salle pendant un temps indéterminé, merde mais cette gosse est introuvable !

Soudain, la musique s'arrête, je tourne la tête vers le fond de la salle ou se trouve une grande estrade et aperçois au loin Bryan Amat attraper un micro et se tourner vers nous.

- Dans cinq minutes, minuit va sonner, préparez- vous, futur joueurs !

Dès qu'il prononce ces derniers mots, je comprends enfin pourquoi Jodie avait peur d'aller ici, ce n'est pas parce qu'elle est agora- machin- truc, mais parce qu'elle a peur d'être choisie ! elle doit sûrement essayer de s'enfuir d'ici, il faut que je la rattrape !

Je me mets à bousculer les gens, il faut que je fasse vite, sinon je vais la perdre pour toujours ! je paris qu'elle doit se sentir tellement bête qu'elle n'osera plus revenir me voir !

Je vais la perdre... je ne sais pas pourquoi, mais je m'en doute, j'ai l'impression qu'elle va faire une bêtise, une grosse bêtise...Mon cœur s'emballe, quand j'arrive à l'entrée, les vigiles m'interdisent de sortir.

- Tout le monde peux entrer, mais personne ne peux sortir, me dis un des hommes.

- V- vous n'avez pas vu une fille petite comme ça avec une robe blanche et...

- Si, répond l'homme en croisant les bras, elle a voulu sortir, mais comme pour vous, on a refusé.

Super, ça signifie qu'elle est encore ici !

- Et vous savez où elle est passé ?!L'homme sourit cruellement.

- Ne vous inquiétez pas, vous allez sûrement la revoir dans quelques instants.

Je fronce les sourcils et lui demande d'autres explications mais il refuse catégoriquement de me répondre.

Fait chié ! Pourquoi il a fallu que Sarah m'embrasse devant elle !

Bon, je suis bien content aussi qu'elle m'ait embrassé devant une amie, cela me prouve qu'elle veut vraiment que ce soit du sérieux entre nous.

D'un coup, la musique s'arrête complètement et les douze coups d'une horloge résonnent dans la salle. Plus personne ne parle, plus personne ne danse, il y règne une atmosphère très pensante, ça me fait froid dans le dos...Soudain, quelqu'un se met à hurler, toute la foule retient son souffle, puis une autre personne, et encore une autre...Je serre les poings et regarde autour de moi, heureusement, personne n'essaye de m'attraper ou de me faire du mal.

Quelqu'un fonce vers moi en hurlant, c'est une jeune fille habillé tout en noir avec des cheveux violet. Elle m'attrape violement par les bras et se cache derrière moi. Un homme arrive avec une matraque à la main.

- Ecarte- toi, gamin.

Je sens la jeune fille derrière moi trembler de peur.

Avec tout le courage que j'ai pu rassembler, je serre les poings et secoue la tête.

- Non.

L'homme rit.

- Dégage de là immédiatement !

- Vous ne lui ferez pas de mal !

L'homme m'attrape soudainement par l'épaule et m'enfonce son poing dans le ventre. Toute l'aire que contenaient mes poumons s'échappe et je tombe à terre en essayant de reprendre mon souffle.

Les deux vigiles à côté de moi se mettent à rire, je fais sûrement pitié, j'essaye de protéger une fille mais je suis mis KO en même pas cinq secondes.

L'homme attrape violement la fille par les cheveux et la traine jusqu'à la scène tandis que tout le monde s'écarte pour le laisser passer.

Bryan reprend le micro et se met à rire.

- Bien ! quand tous nos joueurs serons enfin capturé, nous pourrons les amené ici pour vous les présenter !

Les nouveaux joueurs arrive un par un, la fille aux cheveux violet en première puis d'autre la rejoigne pas longtemps après. Certains se laisse faire, plutôt content de participer à ce jeu, d'autre se font trainer par un vigile (comme celle que j'ai essayé de protéger). Quand j'arrive à reprendre mon souffle, je m'appuis sur le mur et me relève doucement. Je me mets à compter les joueurs quand plus personne n'arrive, dix- neuf. Il en manque un.

Mon ventre se noue, un silence d'aplomb s'installe dans la salle, tout le monde regarde autour de soi, se demandant qui sera le dernier.

Puis, un vigile arrive avec la bouche et le nez en sang en trainant par le poignet une toute petite fille.

Jodie...

J'ai l'impression que tout s'écoule autour de moi, j'ai beau avoir vu plus d'une centaine de fois Jodie avec le visage en sang, cette fois- ci, c'est différent, grâce aux gigantesques écrans positionné juste au- dessus de la scène, je peux lire dans le regard de Jodie de la terreur, elle tremble, elle a peur...Bryan rit en la voyant.

- On voit que certain ne se laissent pas faire dès le début ! comment t'appelles- tu ?

Il tend le micro vers elle mais elle baisse la tête sans répondre.

Jodie qui était forte et sûre d'elle devient maintenant faible et fragile. Je pose ma main devant ma bouche pour m'empêcher d'hurler son nom.

- Alors ? insiste Bryan, ne me dit pas que tu as perdu ta langue !

Jodie relève la tête et lui lance un regard noir. Il lève un sourcil.

- Bon, la petite a l'air un peu trop perturbé, passons à quelqu'un d'autre !

Il se tourne vers d'autre joueur, je ferme les yeux pendant une dizaine de secondes et les rouvres, elle est toujours là. Jodie, ma meilleure amie a été choisie pour jouer au Loup- Garou.

Je ne sais plus quoi penser, j'aimerai hurler, mais je ne veux pas attirer l'attention, peut- être qu'en me voyant, ils voudront m'échanger avec un autre.

Quelqu'un pose sa main sur mon épaule et, quelques secondes après, une douleur au cou me fais grimacer, je me tourne rapidement et fait face à une personne habillé entièrement en noir, tenant une seringue dans la main avec un liquide qui ne m'inspire pas confiance. J'allais hurler mais la personne plaque sa main sur ma bouche. Sûrement pour nous cacher des autres, les vigiles se mettent devant nous.

Je tombe lourdement à terre. J'essaye de me débattre, de dégager ma bouche pour prévenir quelqu'un, mais puisque tout le monde est tourné vers les nouveaux joueurs, personne n'aura l'idée de se tourner pour voir ce qu'il se passe.

La personne m'attache les poignets, elle n'a même plus besoin de poser sa main sur ma bouche, je n'arrive même plus à parler.

Je commence à paniquer, qu'est- ce qu'ils vont me faire ? M'amener dans un laboratoire pour me disséquer ? Faire des expériences sur ma peau pour tester des produits cosmétiques ? Ou m'obliger à me reproduire avec un signe pour voir le résultat ? (la rumeur courrait qu'ils forçaient des gens à se reproduire avec des animaux pour voir si cela ne créerai pas des espèces encore plus puissante)

Ou peut- être qu'ils vont juste me tuer pour le plaisir...Je ferme les yeux en essayant par tous les moyens de crier, je n'obtiens qu'un ridicule gazouillement de gamin. La personne qui est en train de me ligoter souffle.

- Tu ne t'es toujours pas endormi ? putain normalement c'est capable d'envoyer au tapis un éléphant !

La femme (vu sa voix assez aigu) me tapote le ventre.

- Faudrait faire un p'tit régime, mon gars !

Elle fouille dans la poche de son pantalon et m'enfonce à nouveau une aiguille dans le cou, cette fois- ci, je m'endors presque instantanément...

...

Un cri me réveil, je me redresse violement et me cogne la tête contre quelque chose de dure.

Je regarde autour de moi mais ne vois que du noir, les gens autour de moi hurlent, pleur, je ne comprends pas ou je suis.

Je tapote autour de moi et comprend que je suis sur un lit, bien trop petit pour moi. Une main se pose sur moi, j'hurle et recule en tombant à terre. L'endroit pus la sueur, le vomi, la pisse.

J'ai été choisi, moi aussi ?

J'hurle le nom de Jodie, mais personne me répond, après m'être habitué à l'obscurité, j'arrive à distinguer une vingtaine de silhouettes soit roulées en boule, soit tapant contre les murs de cette salle.

Je me roule en boule en essayant de calmer mes calmement, mais qu'est- ce qu'il se passe ?! Pourquoi je ne suis plus à la fête, ou est passé Jodie !

Une silhouette s'approche vers moi, je serre le poing, prêt à frapper s'il m'attaque.

- Tout va bien, me dit la silhouette.

- Tout va bien ?! hurlé- je, qu'est- ce que je fou là ?!

- Calme- toi... il y a déjà assez de gens paniqué ici.

- Où sommes- nous ?!

La silhouette se rapproche un peu plus vers moi, ce doit être un homme qui me parle, je peux lire dans sa voix une panique qu'il essaye de contrôler.

- Je... je ne sais pas...

- Alors comment tu peux savoir que tout va bien ?! qu'est- ce qu'il se passe, merde !

J'allais hurler à l'aide mais la personne trouve dans le noir ma bouche et m'oblige à me taire.

- Hurler n'arrangera rien, dit- il, si tu hurles, les autres vont encore plus paniquer et ça va devenir un gros foutoir.

Je dégage ma bouche de sa ma qui pue le sang et grogne.

La lumière s'allume brusquement, je plisse les yeux tandis que j'entends des portes grincer. Des hommes rentrent, poussent violement à terre des jeunes qui essaye de s'enfuir et referment la porte derrière eux.

Je peux enfin voir l'endroit et, franchement, j'aurai préféré qu'ils laissent la lumière éteinte...

Le sol est sale, certains ont vomi, d'autres, par la peur, se sont pissé dessus, les murs sont maculé d'un liquide rougeâtre séché, le lit sur lequel j'ai dormi est une mezzanine faite pour des gens de petite taille, le matelas n'est qu'un tas de torchons sale, usé, il n'y a même pas de couvertures, ni de coussin. Juste en haut, quelqu'un a taillé dans le mur plein de nom de plusieurs personnes, dès fois il y a des phrases illisibles car elles ont été rayées par un couteau. Les lumières au- dessus de nous clignotent, des fils électriques passent au- dessus de nos têtes, il n'y a même pas de gaine de protection, on voit même quelques fois sortir des petits fils de cuir des isolants, le plafond ne doit même pas être à un mètre quatre- vingt du sol et, pour finir en beauté, il y a des tuyaux plein le plafond d'où tombent des petites gouttes d'eau, ratant de peu les fils électriques.

Tout cela me dit que nous ne sommes pas là pour nous amuser...

Un garçon assez musclé fonce dans un des hommes mais celui- ci l'esquive et lui envoie un violent coup de matraque dans le ventre, tout le monde recule d'un pas en poussant un cri.

- Bon, dit l'homme en rangeant sa matraque, ici, on en a rien à faire de vous donc, si vous avez envie de rester en vie, vous avez intérêt à obéir à nos ordres, compris ?

Personne ne répond mais il prend ça pour un oui.

- Ici, vous allez servir les joueurs, rien d'autre. Mais il y a plusieurs règles à suivre : ne jamais parler aux joueurs, ne jamais désobéir aux gardes, c'est- à- dire nous, ne jamais tuer un camarade et encore moins un joueur ! ne jamais se rebeller, mais cela va de soi. Et ne jamais mentir. Si vous désobéissez à une de ces règles, c'est la mort qui vous attend.

Le garçon à côté de moi frémi, certains retiennent des sanglots, de peur d'attirer la colère des gardes, d'autre se retiennent de foncer sur les gardes et d'autres, comme moi, restent planté là, n'ayant pas vraiment compris ce qu'il se passe.

- Bien, dit le garde, vous aurez deux repas par jours, un le matin et un le midi, rien d'autre. Demain, nous allons vous présenter les lieux où vous allez travailler, certains ferons à manger, d'autre s'occuperons des armoires, et les autres aiguiserons les armes du Maître du Jeu. Vous n'aurez qu'une pose de dix minutes pour manger, si j'en vois qui flemmardent, trente coups de fouet. Le samedi sera votre jour de repos. Le travail commence à six heures et se fini à minuit. Si le soir il y a eu une fête, j'en désignerai dix pour tout ranger. Si vous ne vous sentez pas bien, prévenez- moi, je vous donnerai un bon coup de pieds au cul et ça vous remettra d'aplomb pour travailler !

Seul le garde et ses amis se mettent à rire.

Je n'arrive pas à y croire... tout c'est passé si vite, je n'ai pas l'impression que ce soit réel... c'est une farce, non ?

Le garçon à côté de moi serre les poings et se lève.

- Fait chié ! hurle- t- il, je veux rentrer chez moi, vous n'avez pas le droit de nous retenir ici !

Le garde se met à grincer des dents, visiblement irrité par son insolence.

- Bien sûr que si.

- Et que vont dire nos parents, hein ?! vous croyez vraiment qu'ils vont vous laisser faire ?!

- Ils n'ont pas le choix, de plus, nous les avons consolés en leur donnant assez d'argent pour qu'ils la ferment !

- Impossible ! vous pouvez donner tout l'or du monde à mes parents, jamais ils ne m'abandonneront !

L'homme rit, crache à terre, sort un flingue et le pointe vers lui, tout le monde retient maintenant son souffle, pétrifié, mais pas le garçon qui serre les poings.

- Ta mère est morte et ton père s'en branle complètement de toi, mon p'tit gars, et pas besoin de le nier nous savons tout sur toi. Alors prononce encore un seul mot et tu iras vite retrouver ta salope de mère.

Il ouvre la bouche, pour le provoquer. L'homme lève un sourcil.

- Tu ne vas pas faire long feu, ici, petit insolent.

Sans comprendre pourquoi, je l'attrape par le poignet et le force à se rassoir. L'homme range son arme avec un sourire de vainqueur.

- La prochaine fois, gamin, je serai moins sympa avec toi.

Il lui lance un regard noir puis se tourne vers les autres.

- Nous vous apporterons de nouveau vêtements demain. Ne vous attacher pas trop aux personnes ici car, comme vous certainement le voir, dit- il en montrant le garçon à côté de moi de la main, certaines personnes ici ne vont pas rester longtemps.

Il allait partir mais reviens sur ses pas pour nous annoncer d'une voix qui trahit son excitation :

- Bienvenue en Enfer, chers assistants.



Hey !

J'espère que ce chapitre vous aura plus, je vous poste le prochain samedi en plus du concours !

Bisous !

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