Yoooooooooo, désolée de ne pas avoir posté mais j'étais pas mal occupée puis comme je vous ai fait un double update le week-end dernier, voili voilou :3
ET J'AI LES CHEVEUX VIOLET JE SUIS TROP CONTENTE EFBZKEKNDFCHZLHSENF
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Un sentiment de joie, de soulagement, de résurrection et d'euphorie les envahissait tandis qu'ils pénétraient une nouvelle fois dans cet hôpital. Pour une fois, c'était pour une bonne nouvelle et, mon dieu, qu'est-ce que ça leur faisait du bien !
Alors qu'ils marchaient dans ce long couloir aux murs blancs, à la recherche de la porte vert clair pourtant le numéro 364, le bouclé attrapa le bras droit de Calum et s'arrêta brutalement. Son appréhension et sa peur se lisaient dans ses yeux, ces sentiments dominaient largement les autres. Le brun prit sa main dans la sienne et posa leurs poings sur la cage thoracique de l'homme lui lui faisait face.
"Tu l'aimes?"
"Cal, je -"
"Ash, tu aimes ce mec comme personne n'a jamais osé aimer qui que ce soit. Il ne va pas te repousser."
"Mais je lui ai fait du mal ..."
"Il vient de sortir du coma. Il est bien plus faible qu'il ne l'a jamais été. Et il t'aime autant que tu l'aimes alors vas-y. Tu vas rentrer dans cette foutue chambre et tu vas aller l'embrasser comme si vous alliez mourir la seconde d'après.
"Mais je vais lui dire quoi après ?"
"Tu verras. Maintenant vas-y, nous on ira plus tard."
Ils firent une accolade à trois, comme ils avaient pris l'habitude de le faire depuis quelques semaines, puis il se séparèrent, partant de deux côtés différents. Ashton continua à chercher la porte derrière laquelle se trouvait l'homme qui lui avait tant manqué et, lorsqu'il la trouva, il entendit deux rires qu'il connaissait à présent par cœur. En se retournant pour voir ses amis glousser malgré le contexte, son regard se posa sur leurs mains liées et leurs yeux encrés dans ceux de l'autre. Si l'on était dans une bande dessinée, des coeurs auraient été à leur place de leurs orbes et des petites bulles ressemblant à des nuages flotteraient au-dessus de leurs têtes, avec dedans des tonnes de pierres précieuses. Ils étaient loin d'être le couple parfait, certes, mais il n'avait jamais vu deux personnes aussi aimantes, aussi amoureuses. L'un pour l'autre, ils valaient plus que tous les diamants du monde et il se demandait parfois si quelque chose aurait pu les séparer.
Quand les deux silhouettes sortirent de son champ de vision, Ashton revint à la réalité et se trouva profondément bête à rester de cette façon au milieu du couloir. Il ne sut comment, mais il puisa la force de frapper sur le bois peint, retenant sa respiration. Aucune réponse ne lui parvint, alors, après une minute, il activa la poignée et rentra doucement. La peur avait pris possession de son corps et lui donnait envie de vomir et ses jambes tremblaient. Mais il devait tenir, il devait être fort. Pour Luke. Il devait garder son énergie pour lui faire face.
Tout ce à quoi il fit face fut un lit dans lequel reposait un garçon qui ne ressemblait pas à celui qu'il aimait. C'était lui, pourtant. Des cernes couvraient la surface au-dessous des ses yeux jusqu'à ses pommettes. Ses cheveux étaient ternes et une partie de sa masse capillaire avait disparu. Des rides étaient visibles autour de sa bouche. La peau de ses lèvres était craquelée. Son teint était blanc, encore plus blanc que celui de Michael. Mais surtout, il avait les joues creusées, les mains squelettiques et l'on pouvait aisément deviner les larmes qui avaient du longtemps couler. Ses paupières étaient closes et sa respiration régulière se faisait entendre dans le silence ambiant. Était-il responsable de toute la souffrance dont témoignait son corps ? Lui aussi avait perdu plusieurs kilos, mais Luke était déjà mince d'ordinaire et, d'après ce que lui avaient dit ses colocataires, le blond avait même reprit du poids avant d'arriver ici. Mais cette maigreur était sûrement due à ce dont son estomac avait été rempli par sonde durant son sommeil d'une cinquantaine de jours. Si tout cela était arrivé par sa faute, il ne se le pardonnerait jamais, il n'avait aucun doute là-dessus.
Avant de faire quoi que ce soit, Ashton envoya un message à Calum pour lui dire que, pour l'instant, il dormait. La réponse fut rapide, un simple "préviens nous quand il sera réveillé et que vous aurez fait ce que vous avez à faire, et on viendra. Courage Ash, on est là et on t'aime.". Un léger sourire apparut sur son visage et il déposa son cellulaire sur la table qui se trouvait dans la chambre. Il ne savait pas vraiment quoi faire alors il s'installa sur le fauteuil situé entre le lit et la fenêtre, et il rêvassa. Il repensait à tous les moments qu'ils avaient passés ensemble, rien qu'à deux. Il repensait au guitariste et à sa manière de toujours rester les lippes entrouvertes et les yeux fixant un point, comme s'il avait constamment une musique d'ascenseur qui jouait dans son crâne. Il repensait à sa manière de jouer avec son piercing quand il se retenait de dire quelque chose. Il repensait à la teinte rosée que prenaient ses joues quand c'était lui qui prenait l'initiative de tenir sa main, et non le blond. Il repensait à son corps qu'il s'efforçait de toujours cacher, ne dévoilant jamais un seul centimètre carré de son buste ou de ses jambes. Il repensait à la douceur de ses mains sur sa peau lorsqu'il lui caressait la nuque ou s'amusait à dessiner des cercles irréguliers sur son torse que, lui, gardait toujours nu lorsqu'il dormait. Il repensait à son air renfrogné le matin, après s'être levé, jusqu'au déjeuner. Il repensait à ses yeux, couleur de l'océan, dans lesquels il aimerait se perdre pour le restant de ses jours. Il repensait à ses lèvres sur sa joue, genre de baisers auxquels il avait eu parfois le droit. Il repensait à ses larmes, qu'il avait eu l'occasion d'essuyer un bon nombre de fois. Il repensait à sa façon de se lover contre son corps avant de s'endormir, comme un chiot à peine né qui recherche la chaleur du ventre de sa mère pour se sentir protégé. Il repensait à son visage déjà bien adulte alors qu'il était d'une fragilité que l'on ne peut caractériser. Il repensait à ses vêtements trop grands qu'il lui avait prêter quand ils avaient dû fuir Paul à peine posé le pied dans la maison pour la première fois. Il repensait à son odeur naturelles qu'il avait la chance de sentir le matin en se réveillant et le soir en s'endormant. Il repensait à la fois où il l'avait protégé contre le chef des pompiers en disant "tu ne ME l'enlèveras pas". Il repensait à toutes les fois où ils avaient fait la grasse matinée juste pour rester les jambes entremêlées sous les draps et leurs bustes collés le plus longtemps possible. Il repensait à tout ça et c'était comme s'ils se connaissaient depuis des années.
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Après une heure, Luke dormait toujours, et Ashton, qui aurait aimé s'assoupir également, n'arrivait pas à trouver le sommeil. Doucement, il s'allongea à côté de celui dont il était tombé inconditionnellement amoureux et il se positionna de façon à pouvoir admirer ce visage qu'il aimait tant, même aussi rongé par la tristesse, et à poser sa grande main sur le cœur qu'il aurait aimé posséder. Très vite, Morphée vint lui rendre visite et il ne pensait même plus à l'endroit où il se trouvait qu'il s'endormit. Il n'avait sûrement plus aussi bien dormir depuis deux mois. Depuis la dernière fois qu'ils avaient dormi ensemble, à vrai dire. Ses yeux se fermaient et tous ses muscles se détendaient petit à petit, laissant le calme de l'établissement pénétrer son âme afin que le sommeil le gagne au plus vite. Durant la soirée, plusieurs soignants passèrent vérifier l'état du garçon hospitalisé mais aucun d'eux n'osa les réveiller.
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Aux alentours de 20h, Luke ouvrit les yeux, lentement mais sûrement. Il sentir une légère masse sur son torse et son cœur s'affola. Mais quand il se tourna vers le corps duquel émanait une certaine chaleur à côté de lui, il eut à moitié envie de pleurer et à moitié envie de rire et de crier de joie. Cependant, il n'en fit rien et se contenta d'afficher le plus grand sourire qu'il n'ait jamais eu et il changea de position afin de se mettre de côté, face au visage d'ange qui lui avait tant manqué. Sa première préoccupation était cette personne justement, et non plus son propre état de santé. Il remarqua les cernes sous ces yeux hazel qu'il avait tant admirés mais, aussi, il sentit les côtes d'Ashton quand il passa sa main sur son flanc. Cette observation lui fit froncer les sourcils mais il préféra profiter de cet instant plutôt que de s'inquiéter, car il savait qu'ils allaient avoir une discussion mouvementée plus tard. Ses doigts frôlèrent la peau du blond cendré sur chaque grain de son visage pendant plusieurs minutes, puis ses cheveux qui recommençaient doucement à pousser. Luke se sentait comme s'il tombait amoureux une seconde fois, comme s'il n'avait jamais tenu cette mâchoire étonnamment bien dessinée et régulière entre ses doigts auparavant, comme s'il n'avait jamais eu la chance de dormir avec ce corps superbe collé au sien. Il avait l'impression de redécouvrir la vie en redécouvrant le visage endormi et paisible qu'il caressait quasiment tous les matins d'une façon tendrement amoureuse sans même s'en rendre compte. En attendant de pouvoir également redécouvrir les deux diamants qu'étaient pour lui les orbes à la couleur variante d'Ashton, il passa sa jambe droit sur celles plus petites, non sans difficulté puisqu'il ne sentait presque plus ses membres, et déposa sa main sur la hanche du batteur, veillant à ne surtout pas le réveiller car il n'avait pas l'air d'avoir beaucoup dormi ces derniers temps. Il referma ses paupières juste quand il sentit la grande main, qui était toujours sur son cœur, resserrer sa prise sur la chemise d'hôpital qu'il portait et que le corps musclé auquel appartenait cette main se rapprocha encore plus du sien, collant leurs fronts et leurs nez. Il sourit une seconde fois en pensant que leurs bouches devaient être à tout juste un ou deux centimètres l'une de l'autre et un long frisson parcourut son échine au souvenir de l'unique baiser qu'ils avaient échangé.
Malgré qu'il ait dormi pendant presque deux mois comme le lui avaient expliqué les médecins à son réveil, Luke se sentait épuisé et il était en train de se rendormir quand son médecin entra dans la chambre. A contrecœur, il décolla son visage de celui d'Ashton, sans pour autant séparer leurs corps, et il regarda le médecin faire le tour du lit, puisqu'il était couché dos à la porte, pour venir lui faire face et lui éviter de bouger son corps difficile à mouver.
"Bonsoir, Luke."
"Bonsoir."
La voix du jeune homme était rauque mais à peine audible, ce qui l'inquiéta lui-même.
"N'essaye pas de parler. Je t'ai apporté cette tablette pour que tu écrives. Elle est reliée à l'écran qui est juste là, comme ça tu peux parler avec qui tu veux quand tu veux et tu ne te feras pas mal. Sinon, je suis désolé mais les visites se sont terminées il y a quelques minutes ..."
Luke ouvrit la bouche mais la referma aussitôt avec une grimace, ce qui le força à utiliser le nouvel appareil qui venait de lui être apporté pour continuer la conversation.
"Laissez-le, s'il vous plaît ..."
"Nous n'avons pas le droit."
"Il n'y a que quand il est là que je peux vraiment bien dormir. Et d'après ses cernes, je dirais que c'est valable également."
"Il est de ta famille ?"
"C'est mon"
"Pourquoi tu n'écris pas la suite ? C'est ton ?"
"Je ne sais pas ..."
"C'est ton petit-ami ?"
"Non ... Enfin, j'espère qu'il le sera bientôt."
"Tu veux que l'on discute un peu ?"
"Vous avez d'autres malades à voir."
"Le moral des patients est également très important tu sais. Et puis ça fait un petit moment que tu n'as parlé à personne ..."
"Disons qu'on ne se connaît pas depuis très longtemps."
"Ça ne veut rien dire."
"Mais on a vite été proche."
"Comme vous étiez quand je suis arrivé?"
"On ne se connaissait que depuis quelques heures quand on a dormi pour la première fois ensemble ... Et toutes les nuits d'après aussi. On ne s'est pas quitté une seule seconde jusqu'à ce qu'il parte."
"Et il est revenu ?"
"Non. Il est retourné chez lui, j'y suis allée, on s'est embrassé. Puis il m'a dit qu'en gros il n'était pas assez bien pour moi, que jamais je ne pourrais aimer qui il est vraiment."
"Et alors ? Tu l'aimes ?"
"Oh que oui, je l'aime."
"Pourquoi as-tu encore voulu quitter ce monde alors ?"
"Ça faisait deux semaines que je ne l'avais pas vu. Je ne peux pas vivre sans lui, tous les problèmes que j'avais pu avoir depuis mon enfance sont tous revenus d'un coup, je ne parlais même plus à mes amis et colocataires, vous savez, Michael et Calum, ceux qui sont toujours là dès que je suis à l'hôpital, je me contentais de pleurer tout le temps. Donc finalement ça fait même deux mois que je n'ai pas ouvert la bouche."
"Si tu veux un conseil que je ne vais pas te donner en tant que médecin mais en tant que personne qui t'apprécie, dis lui ce que tu ressens. Il n'y a rien de plus difficile mais rien de plus libérateur non plus. Et, une dernière chose, il a toujours été maigre ?"
"Il es très musclé normalement. Ca se voit encore au niveau de ses cuisses et de ses bras, plus ou moins, mais c'est devenu ... mou ?"
"Tu ne penses pas que tes sentiments peuvent être réciproques, Luke ? Lui non plus ne peut pas vivre sans toi, alors fonce."
"Merci."
"Allez. Je repasse demain matin et je vais tout de suite aller demander une dérogation spéciale à la direction pour qu'il reste en dehors des heures de visite. Repose toi bien."
"Merci beaucoup, vraiment."
"De rien. Moi aussi je suis amoureux, tu sais."
La dernière pensée qu'eut Luke ce soir-là en reposant son visage contre celui qu'il idéalisait, fut que, peut-être, cette fois-ci, il y avait une raison au fait qu'il ait survécu.
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Bon pas gégé mais il y a beaucoup de choses dans ce chapitre.
A l'origine, FYEO était censée s'arrêter ici, sur cette phrase. Genre ce serait marqué "fin" là :))))
Brefouille, j'espère que c'était pas trop trop nul.
Lava you ❣️
- Honorine 👻