Je me laisse tomber sur une chaise, catastrophée. Tout a cramé. Enfin juste les courgettes. Les pommes elles sont pleines de sang et les miettes de gâteaux éparpillées sur le sol.
Vous vous demandez sûrement comment une chose pareille peut arriver en quelques minutes seulement. Eh bien, ça arrive, c'est tout. Autant vous raconter comment pour vous évitez de faire les mêmes conneries que moi...
J'étais toute guillerette à l'idée de cuisiner alors j'ai pris un couteau de cuisine et entrepris de découper les courgettes quand tout à coup...PLUS D'INDEX, J'AI COUPÉ MON DOIGT POUF DISPARU !
Non, c'était une blagounette de personne anéantie. C'était nul, hein ?
En vrai, tout se passait merveilleusement bien, je réussis à découper l'unique courgette en fines rondelles presque égales. Je les mis à cuire dans la poêle ajoutant de l'huile.
En attendant que ça cuise, je commençais à émietter les gâteaux LU dans bol. Quand j'eus terminé, je pris un économe pour éplucher la pomme. Alors que je posais celui-ci sur la pomme,..."C'EST LE PETIT BONHOMME EN MOUSSEUH, QUI S'ÉLANCE ET RATE LE PLONGEOIR
C'EST COMME LA CHANSON DOUCE
QUE CHANTAIT TA MAMAN LE SOIR !"
La sonnerie de mon portable. "Qui peut bien m'appeler à cette heure-ci ?" pensais-je.
"MAMAN CHÉRIE" s'afficha. Je choisis de décrocher sinon elle risquait de débarquer pour vérifier si je ne m'étais évanouie ou fait une overdose de je-ne-sais-quoi, tout dépendra de ce qui lui passerait par la tête à ce moment-là.
- Oui maman ? dis-je en calant mon portable entre mon oreille et mon épaule.
- Allô, ma poupounette ? Ça va ?
- Oui et toi ? Vous avez fait une bonne balade avec papa ?
J'épluchais maintenant la pomme avec minutie.
- Ouais c'était pas mal. Mais bon j'ai failli tomber plein de fois avec les pavés. Et ton père a marché dans du caca de chien, on a été obligés de rentrer plus tôt. Toi, ta journée ?
- Bof, t'sais la routine.
Soudain un gros BOUM retentit de l'autre côté du téléphone. Cela me fis naturellement sursauter et mon couteau ripa jusqu'à atteindre le dos de main m'arrachant un bon bout de peau au passage.
Voix off : Et là c'est le drame...TIN TIN !
Je pisse le sang. JE PISSE LE SANG ! pensai-je alors.
Je lachai la pomme qui roula sur le comptoir et fit tomber le bol. Tout le contenu se déversant sur le sol. Et le bol bien sûr se brisa en mille morceaux avec un bruit de fin du monde. (Je n'exagère pas, je ne fait que retranscrire des faits réels)
Ma mère n'entendit rien, trop concentrer à gueuler sur mon père.
- Hé Cyril, tu veux bien baisser un peu le son de la télé ! T'es pas sourd quand même ! Bon où en étais nous. Ah oui !...
- Écoute maman je dois te laisser. Bye !
Je raccrochai tant bien que mal avec ma main gauche.
Mais...ça ne sentais pas un peu le cramé là... LES COURGETTES ! Je retirai la poêle bouillante et la jettai dans l'évier. Les courgettes étaient presque noires. Foutues, quoi.
Et j'en suis là. Assise, sur ma chaise l'air dépité, un bandage horrible parce que je n'ai presque rien dans ma trousse à pharmacie pour me soigner.
Je suis lamentable, débile, et PAS DU TOUT adulte. À 25 ans, quand même il y en a déjà qui sont parents à cet âge là !
Mieux vaut en revenir aux bonnes vieilles habitudes.
- Bonsoir, voici votre commande PizzasRapidos ! Une moyenne quatre fromages avec suplément emmental dans la croûte. Oh et (il fouille dans sa poche et ressort des petits sachet) tenez de l'huile piquante !
Un homme...C'EST UN HOMME ! Mon cerveau est en train de beuguer, ça y'est, la machine est enclenchée.
Bordel mais pourquoi j'ai oublié de préciser que je voulais être livrer par une femme ?! J'ai sans doute été aveuglée par mon besoin de manger quelque chose de sain... Enfin vous me comprenez quoi...
La vie est si cruelle avec moi.
Voyant que je ne bouge pas d'un pouce, il secoue les petits sachets devant mes yeux ainsi que le carton de la pizza.
- Eh oh mademoiselle, vous allez bien ?
J'ai les yeux qui piquent, des larmes menançant de couler et je suis pétrifié. EST-CE QUE JE SUIS CENSÉE ALLER BIEN ?! BAH NON NON JE NE VAIS PAS BIEN NON !
- Bon vous savez quoi moi j'en ai affaire tous les jours des meufs bizarres en jogging et tee-shirt taché, alors je vous préviens je ne permettrais pas que vous ne payiez pas. Parce que cette technique là je la connais ma petite dame !
Hein ? Mais euh...quoi ? Moi ça ne me dérange pas de payer, c'est juste le fait qu'il soit doter d'un organe génital MASCULIN qui me gêne ! Et une barbe de trois jours. Et des cheveux hirsutes un peu cachés par son casque de moto. Et une machoire carrée. Et une chemise noire laissant deviner qu'il a plus des pectoraux que de seins. Et...bon je crois que vous avez compris où je voulais en venir.
Je suis toujours planté là, la main crispée sur la poignée de la porte, les yeux grands ouverts.
C'est là qu'il décide de rentrer chez moi. Au calme. Il pose la pizza sur le comptoir (sans oublier les petits sachets d'huile piquante) puis lève les yeux pour découvrir ma cuisine. Ou la porcherie. C'est comme vous voulez.
- Eh ben purée ! On dirait qu'un ouragan est passé juste dans votre cuisine. Vous avez essayé de cuisiner c'est ça hein ? s'exclame-t-il en ôtant son casque et secouant ses cheveux.
POUAH ! J'espère qu'il n'a pas de pélicules pour faire ça !
-...
Ceci était ma réponse très élaborée, il faut le dire.
- OK je vois vous êtes plus le genre mystérieuse et tout, fait-il avec un mouvement de main.
Il s'avance vers moi (encore accrochée à la porte ouverte) et pose ses deux mains sur mes épaules.
ALERTE DE NIVEAU PLUS SUPÉRIEUR QUE SUPÉRIEUR !
- Écoutez, vous me devez 8 euros 90 mais si vous n'avez pas, on peut toujours s'arranger..., dit le livreur avec un sourire charmeur.
Une larme, deux larmes, trois larmes s'échappent de mes yeux et roulent le long de mes joues.
Il me touche les épaules depuis quelques secondes maintenant.
Allez Cindy tu peux le faire !
Je couine et enlève ses mains de mon corps tremblant.
Puis je m'essuie consciencieusement les mains sur mon jogging. Beurk.
- Oh pardon je ne voulais pas vous faire pleurer et je suis désolé mais ne répétez pas ça à mon patron vous savez je plaisantais, je ne suis pas comme ça...
Pendant que cet être sans cervelle parle tout seul, je vais chercher l'argent et lui tend en étant le plus loin que possible.
Ce serait bien pratique d'être Elastic Girl, en fin de compte.
ElastiCindy, pas mal aussi.
Il prend mon billet mais tout à coup j'entends des marmonnements provenant des escaliers.
Des marmonnements que je reconnaîtrait en mille. Enfin peut-être pas mais là oui.
Maman.
C'EST LA CATA !
Je tourne mon regard paniqué vers le jeune homme et tout s'enchaine très vite. Comme si mon instinct de survie se réveillait d'un coup !
{ Ce chapitre est un peu court mais le suspens est à son comble... N'est-ce pas ? Dites ouuiiiiiiiii !
:)
Ceci était un sourire de psychopathe illustré par un smiley innocent. Mais si ça peut vous rassurer de croire qu'il était sans défense...
Oui, je vais loin.
Bon je ne vais pas écrire un roman juste pour la fin de chapitre juste une question :
- La sonnerie de portable de Cindy vous plaît-elle ?
BISOUS ET À BIENTÔT POUR CETTE-FOIS-CI DE NOUVELLES AVENTURES D'ELASTICINDY !-->
-->Et là vous vous demandez si ça va être comme ça à chaque chapitre...}