C'EST FINI - complete

By Gentillefille

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Apres avoir appris le mariage de Terry avec Susanna, Candy decide de se rendre a la guerre et elle y rencontr... More

Chapitre 1 « Une décision dangereuse »
Chapitre 2 « Une rencontre inattendue »
Chapitre 3 « Le temps des fêtes sous les balles... »
Chapitre 4 « Le front brutal... »
Chapitre 5 « La reine de mes pensées »
C'EST FINI - Chapitre 5
Chapitre 6 « Une épreuve difficile »
C'EST FINI - Chapitre 8
Chapitre 9 , « Les surprises de la vie »
C'EST FINI - Chapitre 10
C'EST FINI - Chapitre 11
C'EST FINI - Chapitre 12
C'EST FINI - Chapitre 13
C'EST FINI - Chapitre 14
C'EST FINI - Chapitre 15
C'EST FINI - Chapitre 16
C'EST FINI - Chapitre 17
Chapitre 18 « C'est la vie... »
Chapitre 19 « Le festival de mai... 21 ans après... »
Chapitre 20 « Si nous avions parlé... »
C'EST FINI - Chapitre 21
Chapitre 22 , « Après la pluie, le beau temps... »

Chapitre 7 « La balle perdue »

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By Gentillefille


A New York, Susanna était aux anges. Elle allait avoir le bébé de Terry ! Même s'il n'était pas là pour partager sa joie, il lui avait envoyé un télégramme de félicitations. Sa mère n'était pas de son avis. Pour elle, Terry aurait du revenir pour rester auprès de sa fille et de son futur bébé.


- Mais que fait-il à risquer sa vie à la guerre ? Au lieu d'être ici pour s'occuper de toi dans ton état...


- Maman, Terry m'a épousé, comme tu le voulais, il a renoncé à celle qu'il aime. Je vais avoir son bébé... Oui, il est à la guerre mais je prie pour lui tous les jours. Il a rempli son devoir et il reviendra de la guerre et il continuera à remplir son devoir... De père et de mari.


Mais ce qu'elle ne dit pas à sa mère, c'est que son mari devait littéralement penser à une autre, pour qu'il puisse être en mesure de remplir son devoir... Mais son amie, Karen était au courant. Elle lui en parlait souvent.


- Susanna, tu es heureuse ?


- J'ai Terry, Karen, alors, j'ai tout ce qu'il me faut...


- Susanna, il t'appelle « Candy », quand il te fait l'amour ! Dit Karen indignée


- Je sais qu'il ne m'aimera jamais comme elle... Mais c'est soit ça, soit pas de contact physique du tout... Et je l'aime tellement... Et je suis tellement heureuse pendant qu'il...


- ...t'appelle « Candy » ?


- Karen... Je t'en prie, arrête de jouer les rabats-joies


- Susanna, ce n'est pas sain ce que tu vis. C'est une illusion...


- Mais le bébé est concret...


- Oui... Tu devrais remercier Candy ! Fit Karen ironiquement


- Karen...


- Tu devrais aller voir un psychiatre, parler de tes problèmes...


- Je ne suis pas folle, Karen, je suis amoureuse


- Oui et apparemment tu es embrouillée... Bon. D'accord. Tu dois rester calme pour le bébé et si tu es heureuse... Comme tu le dis... Je ne peux que le supporter...


Susanna continuait de vivre sur un nuage. Ça la rendait heureuse et ça l'empêchait de penser que son mari ne l'aimait pas. Le bébé... Le bébé de Terry, il ne l'abandonnera jamais, maintenant qu'elle allait avoir son bébé...


oOoOoOoOoOo


Le temps passa et ce fut encore le temps des fêtes. Candy passa son deuxième Noël sous les balles ; avec la famille de Michael. La mère de Michael avait recueilli quelques enfants orphelins qu'elle avait pris sous son aile. La maison était pleine. Sa famille américaine lui avait envoyé des vivres pour les fêtes et elle avait voulu les partager avec une partie des orphelins de guerre. Elle avait organisé un programme pour prendre des orphelins pendant les fêtes avec les familles riches qui, même malgré la guerre en avait les moyens. Alors plusieurs orphelins de guerre passaient les fêtes avec des familles d'accueil. Candy était touchée par la générosité de la mère de Michael et des autres familles. Elle alla encore avec ses collègues et Michael aider les orphelins qui étaient restés à l'orphelinat. Albert, Archie et Daniel lui avaient envoyé de l'aide avec des jouets et des vivres pour les orphelins. Ceux de la maison Pony aussi, avaient été gâtés par Annie. Elle était heureuse que Annie n'ait pas oublié les enfants de maison Pony, elle se souvint combien elles étaient heureuses, ainsi que tous les enfants quand ils se réveillaient et trouvaient que le « Père Noël » était passé et avait été généreux car ils avaient tous étés sages...


Comme à l'accoutumée, la Croix Rouge organisa une soirée de Nouvel An et invita aussi les soldats du front dont le régiment de Michael et Terry. Candy et Terry n'avaient toujours pas dit à Michael qu'ils se connaissaient avant et surtout qu'ils avaient été très proches et qu'ils auraient été mariés sans l'accident de Susanna. Ils se disaient ; à quoi bon inquiéter Michael ? C'était fini entre eux pour de bon et il ne se passerait plus jamais rien entre eux. Ils respectaient leurs vœux de mariages mutuels.


Candy était avec Michael quand ils rencontrèrent Terry et d'autres soldats...


- Bonsoir Terry, dit Michael qui tenait Candy par la taille


Terry avait beau se dire qu'il était habitué à l'idée de voir sa « Taches de son » mariée à un autre, mais à chaque fois c'était comme si on lui enfonçait un couteau en plein cœur. Il ne le montrait jamais, évidemment. Quand Candy venait chercher les blessés au camp et qu'elle disait au revoir à Michael... Ça lui faisait tellement mal ! Comment l'avait-elle déjà oublié ? Ne l'avait-elle jamais aimé ? C'est vrai qu'ils ne s'étaient jamais déclarés leur flamme mutuelle, mais ça allait sans dire... Il l'avait embrassé et lui avait dit qu'il éprouvait pour elle des sentiments réels. Ils s'étaient aussi mutuellement giflés... Il souriait à chaque fois qu'il pensait à ça... Mais comme le baiser avait été bon, tellement bon malgré les gifles, il n'avait jamais regretté son geste et maintenant il s'avérait que c'était la seule et unique fois qu'il l'avait embrassée... Comme il aurait voulu l'embrasser quand elle était venue à New York pour la première, mais l'affaire Susanna l'avait accablé... Il savait qu'il avait un choix à faire et se rapprocher d'elle n'allait que rendre la séparation éventuelle plus pénible... Mais pourquoi ne l'avait-il pas choisi, elle ? Pourquoi avait-il été si faible ? Pourquoi s'était-il laissé manipuler par Mme Marlowe et Susanna ? La culpabilité... L'avait rendu faible et irrationnel ! Il s'était tourné vers la bouteille, il était retourné vers Candy inconsciemment et elle ne le saurait jamais... Elle lui avait redonné le goût de vivre... Mais... Il aurait dû lui parler, essayer de sauver leur relation amoureuse, car il était perdu sans elle... Il ne se le pardonnerai jamais de ne pas lui avoir parler. Maudit sois-tu Albert ! Il revint à la réalité.


- Bonsoir toubib, Mme Durand, dit-il avec toute la politesse du monde


Candy avait envie de l'étrangler, mais elle sourit.


- Bonsoir, M. Grandchester, comment va votre femme ?


Terry la regarda en sachant qu'elle le provoquait.


- Elle est prête à avoir le bébé. Elle devrait m'envoyer un télégramme un des ces 4 matins....


Candy était blessée au fond d'elle-même. Susanna allait donner un enfant à Terry... Son Terry !!!


- Qu'est-ce que tu veux, Terry un garçon ou une fille ? Demanda Michael


- Je veux un enfant en bonne santé, dit Terry


- Tu as raison, c'est l'essentiel, dit Michael, mademoiselle Casse-cou tarde à tomber enceinte... Elle ne veut pas me quitter pour retourner en Amérique... Mais c'est super d'essayer...


Candy rougit comme une pivoine et Terry eut un petit rire jaune.


- Oh chérie, je te fais rougir, dit Michael...


- Bonne chance pour le bébé, Terry. Michael, tu m'invites à danser ? Dit Candy pour masquer son trouble...


- Bien sûr chérie, dit Michael en souriant


Elle devait fuir la proximité de Terry. Elle alla danser avec son mari. Susanna allait avoir le bébé de Terry... Ça aurait du être elle... Dans un monde parfait.


Terry pensait la même chose, il était très heureux d'avoir un bébé, mais il aurait vendu son âme au diable, s'il le pouvait, pour que le bébé soit de Candy, la femme qu'il aimait plus que tout au monde, la femme de son meilleur ami.


Candy et Michael retournèrent auprès de Terry. Candy voulait aller voir ses amies, mais Michael la retint. Comme Terry n'avait pas de cavalière et que sa femme était en Amérique, Michael en bon ami, envoya sa femme danser avec Terry.


- Chérie, tu peux accorder une danse à Terry ? S'il te plait ?


- Mais ce n'est pas la peine, dit Terry, je vais bien, Michael


- Allons, c'est la nouvelle année, dit Michael, au moins ta femme ne t'accusera pas de t'être amusé à danser dans les bras d'une autre... C'est ma femme, tu as ma permission...


Candy ne savait pas quoi dire et Terry non plus. Ils obtempérèrent... Michael évidemment ne se rendait pas compte de ce qu'il disait. Il était innocent... Il ne savait pas que Susanna aurait eu un gros problème de savoir que Terry dansait avec Candy, au contraire ! Candy et Terry se rendirent donc sur la piste.


- Ça devient ridicule, dit Terry, on devrait lui dire la vérité...


- Non, Terry, vous êtes amis. Ça risque de ternir votre amitié. En ce temps de guerre, on a besoin de tous les amis qu'on peut avoir. On perd tellement de gens tous les jours...


- Mais s'il apprend ça par quelqu'un d'autre ? Il va se sentir trahi, blessé et ridicule...


- Terry, si vous n'étiez pas amis, je le lui aurai dit, mais il te considère comme son meilleur ami...


- Moi aussi. C'est pour ça qu'il faut lui dire...


- Mais ça fait des mois... Il s'est sûrement confié à toi. Imagine ce que ça va lui faire. Non, ce qu'il ne sait pas, ne va pas le blesser. Et puis personne ici n'est au courant...


- C'est vrai, on aurait dû le lui dire depuis le début...


- S'il était au courant, il ne t'aurait pas envoyé dormir chez nous... Ou danser avec moi maintenant...


- Et je n'aurai pas eu le plaisir d'avoir ta compagnie et le rare délice de t'avoir dans mes bras pour cette danse, dit Terry d'un ton rêveur


Candy ne l'avouerait peut être jamais à haute voix, mais elle aimait voir Terry et elle avait aimé passer tout ce temps avec lui à l'appartement et danser avec lui... Dire la vérité à Michael...


- Quoi qu'on dise maintenant ou plus tard, ça va sonner faux et coupable, dit Terry


- On ne fait rien de mal Terry, on respecte nos vœux de mariage...


- Tu crois qu'il verra ça comme ça ?


- Je vais le lui dire un jour, ou jamais, dit Candy


- D'accord, mais j'ai l'impression de le trahir à chaque fois qu'il me parle de toi... Je veux qu'il s'arrête, mais en même temps je veux qu'il continue...


- Terry, arrête, je t'en prie


- Je m'excuse, Mme Durand. Je m'arrête...


Un jeune soldat amena un télégramme à Terry. Il s'arrêta de danser et le lut. Candy le regardait.


- Susanna a eu un petit garçon...


- Oh... dit Candy émue, toutes mes félicitations...


- Merci, Candy. J'ai un fils...


La danse était finie et elle alla près de Michael. Terry alla tenir compagnie aux autres soldats de son régiment. Qui le félicitèrent en criant. Michael alla féliciter Terry.


- Toutes mes félicitations mon vieux ! Dit Michael, je parie que tu as envie d'aller voir ton petit...


- Oui, bien sûr ! Mais ça devra attendre


- Si tu veux y aller, il devrait y avoir un moyen, dit Michael, j'ai beaucoup d'influence...


- Merci, Michael... On verra... dit Terry


Michael retourna auprès de Candy qui parlait avec le docteur Banting des enfants malades.


- Je pense me concentrer sur les maladies infantiles dès que cette guerre sera terminée, dit le docteur Banting


- Mais pourquoi ne pas commencé tout de suite ? Dit Michael


- Je voulais comme vous venir aider les soldats de la guerre


- C'est très honorable dit Michael, mais cette guerre est en train de faire beaucoup trop de victimes...


- Je suis d'avis que si on est destiné à faire de grandes choses, Dieu va nous protéger et nous sortirons vivant de cette guerre, dit Candy, il faut être optimiste...


- Tu es un vrai rayon de soleil, Melle Casse-cou, tu sais ça ? Dit Michael en souriant


- Mais bien sûr que je le sais, mon Lieutenant, dit Candy en riant


Ils éclatèrent tous de rire de bon cœur. C'était bon d'oublier la guerre pendant ces quelques heures pour célébrer la Bonne Année. Bonne Année, le monde entier et surtout ceux affectés par la guerre, n'avaient jamais souhaité la Bonne Année et vraiment, très sérieusement vouloir que ce soit vraiment une bonne année, autant que pendant ses trois années de guerre.


Minuit sonna et tout le monde s'embrassait. Terry regardait la reine de ses pensées, embrasser son mari. Il était venu à la guerre pour chercher sa voie. Il avait tout abandonné pour ne plus sombrer dans l'alcool. Voir tous ces soldats, ses amis mourir les uns après les autres, et après avoir frôler la mort pratiquement tous les jours, lui avait montré que beaucoup mourraient sans avoir même vécu le tiers de ce qu'il avait vécu, lui.


L'année 1917 commençait la 3ème année de cette guerre insensée. Qui l'avait commencé ? Au point où on en était, on s'en fichait vraiment, car tout ce que voulaient les personnes touchées par la guerre, c'était qu'elle cesse. Qui avait commencé ? Qui gagne ? Qui perd ? On s'en fichait, tout ce qu'on voulait, c'était que cette horreur cesse et s'arrête définitivement.


La majorité des hommes étant à la guerre, ce sont les femmes qui devinrent les ouvriers du pays. Certaines usines fabriquaient des obus pour la guerre... les femmes ne participaient peut-être pas physiquement à la guerre, mais en fabriquant ces obus qui allaient servir à tuer l'ennemi, c'était presque comme si elles lançaient les obus elles-mêmes. Les Etats-Unis, qui n'étaient pas officiellement en guerre, en profitèrent pour imposer leur puissance économique... Un des signes du futur impérialisme des américains...


Au mois de mars 1917, les Allemands torpillèrent trois navires américains, il y eu une centaine de victimes ce qui provoqua l'entrée officielle, des Etats-Unis dans la grande guerre... Elle devint officiellement mondiale après cela.


Candy continuait son travail et continuait aussi à côtoyer Terry de temps en temps avec Michael, sans dire à son mari que c'était lui l'homme qu'elle aimait et qui lui avait brisé le cœur.


Aller au camp chercher les blessés, frôler la mort tous les jours, Candy finit par se faire vraiment mal. C'était vers la fin du mois de juillet de l'année 1917. Elle était allée sur les champs de batailles après une offensive militaire avec les allemands. Pendant qu'elle aidait les blessés et vérifiait si certains étaient morts en sentant leur pouls, on entendait des coups de feu de loin ou de près. Pendant que Candy se redressa pour soulever un blessé, elle sentit une très forte douleur à la poitrine.


- Oh... dit-elle doucement


Elle regarda sa poitrine, elle vit le sang qui maculait son uniforme blanc.


« Je suis touchée, se dit-elle, Oh mon Dieu !»


Elle sentit ses forces l'abandonner et elle s'effondra sur les corps inanimés des soldats autour d'elle et lâcha le blessé qu'elle était en train d'aider. En un instant, elle passa d'aide aux blessés au statut de victime...


Kristina la vit tomber et regarda, elle vit le sang maculer son uniforme. Elle paniqua et cria :


- CANDY !!!


Kelly regarda Candy et s'écria ;


- CANDY est touchée !! Vite de l'aide !


Après avoir amené les blessés au camion, elles amenèrent Candy dans le camion. Michael était parti avec un hôpital ambulant, soigner d'autres victimes de guerre. Candy fut amenée avec les autres blessés, et elle fut opérée un peu à la hâte, avec la pression de nombreux malades... Certains n'avaient pas la chance d'arriver sur la table d'opération et ils rendaient l'âme. Candy fut amenée dans la salle post-opératoire.


Candy se sentait paisible, son sommeil semblait être léthargique, il était bon et ne lui donnait aucune envie de se réveiller... Se réveiller pour quoi ? Pour l'horreur de la guerre ? Pour voir tous ces jeunes gens mourir pour des raisons qu'eux-mêmes ignoraient ? Non, le sommeil, la lumière blanche... Oui... Mais Michael ? Non, la lumière, la lumière, elle devait suivre la lumière...


Candy était entrain de perdre la vie, petit à petit... Ses amies essayaient d'envoyer un message à Michael, le pressait, et il allait peut-être arriver trop tard. Il serait bouleversé.


Terry se faisait soigner pour une blessure superficielle et il alla prendre des nouvelles de ses camarades de régiment. Il entendit les amies de Candy parler en anglais.


- Tu crois qu'ils vont trouver Michael à temps ?


- Il le faut, sinon il va manquer sa femme...


- La pauvre, elle était si pleine de vie, non je n'arrive pas à croire que notre petite Marie Soleil nous quitte... !


« De quoi parlent-elles ? Se dit Terry Et bien il n'y avait qu'une façon de le savoir... »


Et il se tourna et demanda aux infirmières ;


- Vous parlez de Michael Durant, le toubib ?


- Oui, vous le connaissez ? Demanda Kristina


- Oui, il est souvent dans mon camp et dans mon régiment, c'est un ami...


- Alors vous savez où il se trouve ? Demanda Kelly


- Il est avec l'hôpital ambulant près de Verdun...


- Oh.... Mais il faut le trouver au plus vite, dit Allyson


- Pourquoi ? Demanda Terry


- Sa femme.... commença Kristina


Terry sentit son cœur bondir violemment dans sa poitrine. Ça ne pouvait pas être quelque chose de bon.


- Candy ? Demanda Terry


- Vous la connaissez ? Demanda Kristina


- Oui, c'est l'ami de Michael... Terry, c'est ça ? Dit Allyson


- Oui. Quelque chose est arrivée à Candy ? Demanda-t-il paniqué


- Oui, dit Kelly elle a été touchée par une balle perdue


- OH MON DIEU !! Cria-t-il, Comment va-t-elle ?


- La balle était très près du cœur. L'hôpital a fait de son mieux, selon les circonstances de guerre, fit Kelly


- Que voulez-vous dire ?


- Que les mauvaises conditions sanitaires... Elle a attrapé une très forte fièvre due à une infection... Elle est en train de nous quitter, malheureusement


- QUOI ???!!!! OÙ EST-ELLE ??? Demanda-t-il.


- Mais, seulement son mari et le personnel peuvent la voir, dit Kristina


- Laissez-moi la voir, dit Terry, s'il vous plait


Les trois amies de Candy regardèrent Terry. Il avait l'air tellement dévasté et puis Candy allait mourir...


- D'accord, dit Kelly, l'infirmière française va nous crier dessus, mais...Venez avec nous


- Merci...


Elles amenèrent Terry dans la salle port-opératoire. Candy était couchée sur le lit, les yeux fermés et son visage était pale. Sa Candy était en train de mourir ? Non, si elle mourait, il allait aussi mourir. Il entra et alla s'asseoir sur une chaise à côté du lit. Il prit sa main. On pouvait voir la vie quitter cet être qui d'habitude était si plein de vie.


- Taches de son, M'zelle Tarzan, réveille-toi pour me dire de me taire et de t'appeler par ton nom... Candy réveille-toi, s'il te plait. Ne me quitte pas, ne me laisse pas, Candy je ne survivrais pas... C'est toi qui me donnes la force de vivre, sans toi, je ne suis rien. Tu as survécu à plus que ça... Ne laisse pas une simple balle perdue, qui ne t'était pas destinée t'avoir de la sorte... Candy ouvre les yeux, bats-toi, reviens parmi nous. Candy, je t'aime... Je t'ai aimé dès l'instant où je t'ai vu sur ce bateau... Je sais que nous ne sommes pas ensemble, mais reviens, ce n'est pas ton heure, Candy... Tu es la reine de mes pensées... Sans toi, je ne peux pas vivre


Les amies de Candy les regardaient sidérées. Ce soldat était amoureux de Candy, une femme mariée ? Ou apparemment, ça datait d'y il y a longtemps... Ils se connaissaient avant ! L'amour perdu de Candy !


- Que se passe-t-il ? Demanda l'infirmière française


C'était l'infirmière en chef.


- Que fait ce soldat avec Mme Durand ?


- Il lui dit au revoir, dit Kristina


- Mais il n'est pas de la famille


- C'est son frère ! Dit Kelly rapidement


- Son frère ? Vraiment ? Dit l'infirmière en chef


- Regardez-les... dit Allyson, Candy est mariée au docteur Durand, lui c'est son frère...


L'infirmière en chef était sceptique. Elle regarda la scène et pu sentir l'amour que Terry éprouvait pour sa « sœur »


- D'accord, mais évitez de faire du bruit, fit l'infirmière en chef


- Merci, dit Kristina


Terry continuait à parler à Candy.


Dans le sommeil paisible de Candy, elle crut voir Anthony.


« Candy... dit Anthony ».


« Anthony... Oh Anthony comme je suis heureuse de te voir ! Je veux rester avec toi... »


« Moi aussi, mais Candy ce n'est pas ton heure... dit Anthony »


Ou était-ce la voix de Terry ?.... Terry... Terry était marié à Susanna... Alors pourquoi retourner dans un monde où ils sont séparés ? Non... La lumière était bonne.


« Candy réveille-toi, ouvre les yeux... » Dit la voix de Terry.


C'était bien la voix de Terry... Mais où était-il ? Terry...


« Ouvre les yeux... Candy » Dit la voix de Terry.


Les yeux ? Pourquoi était-ce si lourd ? Les yeux oui, elle devait ouvrir les yeux, mais c'était tellement difficile et ce sommeil était tellement bon et profond. Tellement relaxant... Mais la voix de Terry lui disait d'ouvrir les yeux... Terry...Non, Terry était avec Susanna, ils avaient un petit garçon... Non, il ne serait jamais à elle... Alors à quoi bon vivre ?


« Anthony... se dit-elle, je veux rester avec Anthony... »


« Candy, ouvre les yeux, dit la voix de Terry, je sais que nous ne sommes pas ensemble. Les circonstances nous ont séparés, mais je suis lié à toi... Ne meurt pas, sinon tu me tues aussi... Candy, reviens s'il te plait... Taches de son ne me laisse pas... Je t'en supplie, je t'aime... Tu es la reine de mes pensées »


Terry... Terry lui demandait d'ouvrir les yeux. Terry qu'elle aimait tant. Terry... Oui, elle allait ouvrir les yeux pour Terry... Ouvrir les yeux...


- Terry ? Dit-elle d'une voix faible


- Candy ! Ne dis rien, merci d'être revenue.... Allez chercher un docteur, dit-il à ses amies


- Oh... Tout de suite, dit Kelly en courant


Les autres allèrent voir Candy de plus près


- Candy tu nous as fait peur..., dit Kristina


- Oui, Melle Casse-cou ne nous fait plus peur comme ça, dit Allyson


Candy sourit faiblement. Elle regardait Terry. Elle sentit une vague de paix la parcourir en le regardant. Elle était contente qu'il soit la première personne qu'elle vit en ouvrant les yeux.


- Terry... Que s'est-il passé?


- Tu as été touchée par une balle perdue, dit Terry


- Oh...


- Comment, tu voulais nous quitter si tôt ? Dit Terry en souriant


- Ta voix... Terry... J'ai entendu ta voix...


- Je devais te supplier de nous revenir, dit Terry en plaisantant


Elle comprit qu'elle était en train de mourir et que Terry l'avait rappelée... Oh, elle l'aimait tellement ! Elle le regardait avec tant d'amour. Si Terry doutait de l'amour de Candy, il en fut certain à ce moment là, rien qu'en la regardant dans les yeux.


- Merci, dit-elle doucement et tendrement


- Taches de son, tu n'as pas besoin de me remercier, je ne pouvais pas te laisser partir, je ne pouvais pas te laisser me quitter. Même si nous ne sommes plus ensemble... Je préfère que tu sois vivante, sinon je ne pourrais pas vivre non plus... Je ne peux pas vivre dans un monde où tu n'es pas vivante...


- Terry... dit-elle avec des larmes aux yeux


- Ne dis rien. Je dirais à Michael que tu vas bien. Je dois y aller... Mais je vais d'abord m'assurer que tu vas bien.


Les docteurs arrivèrent et furent stupéfaits de la trouver réveillée.


- Mme Durant ! Vous nous avez fait une peur bleue ! Votre mari nous aurait traité d'incompétents si vous étiez morte !


Candy se contenta de sourire. Elle était revenue dans un monde où elle n'était pas avec Terry... Mais elle était heureuse de trouver Terry à son chevet, très très heureuse.


Le docteur finit de l'examiner.


- Vous êtes hors de danger Mme Durand. Reposez-vous et je ne veux pas vous voir au travail avant au moins un mois !


- D'accord docteur, dit Candy en souriant


Le docteur s'en alla. Les amies de Candy la laissèrent seule avec Terry pour qu'ils se disent au revoir.


- Terry, dit-elle tendrement, fais attention à toi.


- Ne t'en fais pas pour moi. Tu dois vite te rétablir, les blessés ont besoin de toi


- Et toi, ta femme et ton bébé ont besoin de toi...


Terry sourit. Il aurait donné n'importe quoi pour être marié à Candy...


- Je sais, dit-elle en le regardant avec amour, mais les choses sont ce qu'elles sont...


- Je dois retourner au camp. Portes-toi bien, M'zelle Tarzan


Candy sourit, elle ne rouspétait plus, tous ces surnoms lui manquaient, Terry lui manquait. Des larmes coulaient sur ses joues.


- Au revoir Terry, dit-elle avec des yeux qui disaient « Je t'aime »


- Au revoir Candy, dit-il avec les mêmes yeux...


Terry s'en alla et Candy ferma les yeux. Elle pleurait en silence, son amour perdu, son amour d'antan, son amour présent qui l'avait ramenée à cette vie de souffrance... Cette vie sans lui.


Les amies de Candy vinrent la voir avant de retourner au dortoir.


- Candy, dit Kristina, Terry c'est l'homme que tu aimais ?


- Il ne nous a rien dit, mais il t'a ramené à la vie, dit Kelly


- On pouvait sentir l'électricité dans l'air, dit Allyson


- Vous l'avez deviné, dit Candy


- Pourquoi n'êtes vous pas ensemble ? Vous vous aimez tellement, ça se sent... dit Kelly


Candy leur raconta ce qui s'était passé avec Susanna. Ses amies n'en croyaient pas leurs oreilles.


- Candy, dit Kelly, tu es bien trop généreuse pour ton propre bien.


- Jamais, je n'aurai laissé l'homme que j'aime à une autre, fit Kristina.


- Surtout que vous vous aimiez tant, dit Allyson, qu'est-ce qui vous est passé par la tête à tous les deux ?


- Parfois je me demande si on a pris la bonne décision, dit Candy


- Bien sûr que non ! Dit Kristina, parce que dans toute cette histoire, il n'y a que Susanna qui est heureuse, elle a l'homme qu'elle aime et son bébé !


Candy passa la majorité de la nuit à penser à Terry, elle entendit tout ce qu'il lui avait dit, elle avait aussi entendu un nouveau surnom qu'il lui donnait... « Tu es la reine de mes pensées... ». Elle était la reine des pensées de Terry, et elle était la femme la plus heureuse au monde, quand elle pensait à ça...


Terry était à l'arrière du camion qui le ramenait au camp et il jouait de l'harmonica. L'harmonica que lui avait donné sa demoiselle Taches de son, sur la « colline retrouvée ». Il pensa à son regard tout à l'heure, ses yeux vert-émeraude, ce regard qui lui disait clairement qu'elle l'aimait... Des larmes se mirent à couler sur ses joues. Il était à la fois content et triste, content qu'elle soit vivante et triste d'être obligé de vivre sans elle.

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