Ils arrivèrent à l'appartement quelques minutes plus tard. On pouvait sentir l'odeur de la nourriture préparée des heures auparavant. Il était en ordre.
- Entre Terry, bienvenue chez moi, dit Candy qui essayait de paraître normale mais chaque mot était pour elle un supplice.
- Merci, dit Terry d'un air absent
- Tu as sûrement faim, dit-elle, après toutes ces heures au front, je vais dresser la table
- Laisse-moi t'aider...
- D'accord...
Ils dressèrent la table en silence, Candy réchauffa le repas que Clothilde, la bonne avait préparé. C'était du gigot de mouton avec des pommes de terre et des légumes. Ils mangèrent en silence. L'atmosphère était tendue, et Candy décida de briser le silence.
- C'est marrant de te voir avec les cheveux à ras, dit-elle
- Ça m'a pris du temps à m'y habituer aussi, Mme Durand, dit Terry ironiquement
Candy sentit l'hostilité de Terry. Mais elle décida de l'ignorer.
- C'est bon. Ce n'est pas moi qui ai préparé, c'est la femme de ménage, Clothilde...
Il ne répondit pas, il continuait à manger en silence. Il était avec la femme qu'il aimait, la reine de ses pensées, dans un appartement vide... Mais elle était mariée à son meilleur ami... Mais lui aussi était marié non ?
Candy abandonna l'idée d'essayer de créer une conversation. Elle termina son repas et elle fit la vaisselle et elle dans sa chambre pour s'apprêter pour dormir en prenant une douche rapide. Elle revint en portant un peignoir mauve et ses cheveux mouillés étaient défaits et tombaient en cascade sur ses épaules. Elle était très séduisante.
Terry la regarda et il croyait qu'il allait devenir fou ! Oh mon Dieu et il devra passer la nuit dans la chambre à coté de la sienne ?
- Terry ? Dit-elle avec une voix douce
- Oui... ? Dit-il d'un ton rêveur
- Viens, je vais te montrer où tu vas dormir...
La chambre d'ami était toujours prête, comme parfois ses amies venaient dormir avec elle. Il se leva et la suivit, elle lui montra la salle de bain et ensuite la chambre d'ami.
- J'ai mis un pyjama de Michael sur le lit...
- Merci...
- Je suis au salon si tu as besoin de moi...
Terry prit une douche, après toute la journée passée dans les tranchées, il était plein de poussière. Toute la journée à se battre, les émotions, voir son meilleur ami blessé et à l'article de la mort, retrouver la reine de ses pensées au milieu de cette horreur, seulement pour souffrir en apprenant que c'était aussi la femme de son meilleur ami ! L'univers aimait compliquer l'existence des êtres vivants ! Il était venu en France pour trouver la solution à son problème et il retrouvait Candy mariée... ! Il retourna au salon et la trouva en train de lire les lettres de ses amis. Elle était sur le divan.
- Ça va ? Demanda-t-elle en souriant, tu as besoin de quelque chose ?
- Non, tout va bien. Merci, répondit-il
- J'ai des nouvelles des autres, Annie et Archie se marient bientôt. Je crois que le fait que je me sois mariée sans elle... Elle m'en veut un peu...
Terry n'en pouvait plus ! Il devait dire quelque chose sinon il allait exploser !
- Moi je n'arrive pas à croire que tu sois la femme de Michael ! Où l'as-tu rencontré, ici en France ?! Cria-t-il enfin
Candy décida de garder son calme. S'emporter maintenant ne servirait à rien.
- Non, Terry, je l'ai rencontré à Chicago chez les Andrés, peu avant que tu viennes pour le Roi Lear... dit-elle le plus calmement du monde
- Vraiment ? fit-il sceptique
- Oui, vraiment !
Elle lui raconta ce qui s'était passé avec Mme Legrand, les obligeant à dormir dans la cabane de l'arbre, Daniel, Eliza, la valise et enfin la tour avec Michael.
- Je vois... Il t'a tapé dans l'œil depuis... C'était quoi, l'uniforme ? Dit-il brusquement
- Oh mon Dieu ! Dites-moi que je rêve ! Tu es jaloux ?! Tu n'as plus ce droit !! Comment va Susanna, ta femme !!! Cria-t-elle
Il ne répondit pas. Oui, il était jaloux, il avait envie de la prendre et la faire sienne là sur le canapé.
- Elle doit être dévastée que tu l'aies laissé pour venir à la guerre...
- En effet... Elle va bien. J'ai reçu sa lettre il y a quelques jours, elle attend un bébé...
- Oh... fit Candy avec un sanglot dans la voix
Candy eut l'impression qu'on lui enfonçait un couteau dans le ventre. Terry vit son expression, elle était blessée. Elle tenait donc toujours à lui. Il se réjouit dans son cœur.
- Candy, je suis désolé...
- Désolé ? Pourquoi ? Dit-elle avec des larmes aux yeux, félicitations...
- Candy, je suis désolé pour tout, pour Susanna, pour le bébé...
- Un bébé, c'est merveilleux Terry...
- Tu sais ce que je veux dire...
- Oui, je le sais, et cette conversation ne nous mène nulle part !
- Je sais que tu es blessée. Comment crois-tu que je me sens en te retrouvant mariée à mon meilleur ami ? J'ai envie de mourir Candy ! J'ai envie de te prendre dans mes bras t'embrasser et te faire l'amour toute la nuit !
- Terry, je t'en supplie..., dit-elle en pleurant
- Mais je dois te respecter, tu es la femme de Michael. C'est mon meilleur ami et il me fait confiance... Candy... dit-il d'un ton suppliant
- Terry, je suis mariée à Michael. Je vais aller me coucher maintenant. Tu devrais te coucher aussi. Tu dois repartir au camp au matin. Bonne nuit Terry...
Elle courut dans sa chambre et ferma la porte derrière elle et elle se jeta sur son lit en éclatant en sanglots... Terry éteint les lumières et alla aussi se coucher. Il entendit Candy pleurer dans sa chambre. Il dut faire appel à toutes les forces du monde pour ne pas aller la rejoindre dans sa chambre pour la consoler. Ils passèrent tous les deux une nuit très agitée.
Le lendemain matin, la femme de ménage, Clothilde fit le petit-déjeuner.
Candy se leva et elle s'apprêta. Elle avait un peu mal à la tête. Passer la nuit avec Terry dans la chambre à côté... Il était marié à Susanna et ils allaient avoir un bébé... Un bébé... Ce n'était pas juste ! Elle est venue à la guerre pour se changer les idées à cause du mariage de Terry. Tout ça c'était pour rien ? Il fallait qu'elle retrouve Terry qui était maintenant le meilleur ami de Michael ? Qu'avait-elle donc fait au Bon Dieu pour mériter une torture pareille ?
Elle sortit de sa chambre et elle vit Clothilde.
- Bonjour, Mme Durand, dit Clothilde
- Bonjour Clothilde, dit Candy
- Le petit déjeuner est prêt...
- Merci. Ajoutez un couvert, nous avons un invité
- Un invité ?
- Oui. Michael a été blessé...
- Oh mon Dieu ! Comment va-t-il ?
- Il va bien, Dieu merci, grâce à un jeune soldat... Michael l'a envoyé passer la nuit ici...
- Oh, Monsieur va bien... Dieu merci. D'accord, je mets un couvert supplémentaire.
Clothilde mit un couvert supplémentaire pour l'invité elle alla vaquer à ses occupations.
Terry s'était réveillé, si on peut appeler ça se réveiller, après avoir passé une nuit blanche. Candy lui avait mit un uniforme de Michael sur le lit pendant qu'il prenait sa douche. L'uniforme qu'il avait était plutôt crasseux.
« Merci Taches de son, se dit-il tristement dans sa tête »
Il termina de s'habiller et alla dans la salle à manger où se trouvait déjà Candy. Il sentit la bonne odeur du café et du pain chaud. C'était une image de rêve qu'il aurait tant voulu qu'elle soit réalité...
Candy se leva quand elle le vit.
- Terry... Bonjour, dit-elle en souriant, tu veux du café ?
- Bonjour Candy, oui bien sûr, merci
- Tu as bien dormi ?
- A ton avis ?
- Je n'en sais rien, moi
- Comment ça tu n'en sais rien ?
- Je ne suis pas dans ta tête... Terry, je ne peux pas savoir ...
« Si, tu es dans ma tête 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 se dit-il dans sa tête»
Mais il dit à haute voix ;
- Candy...
- Mange Terry, on doit se rendre à l'hôpital voir Michael avant ton départ.
Terry voulait répondre, mais Clothilde arriva avec le pain et il se tut. Il voulait lui dire tant de choses, mais en avait-il le droit ? Non, parce qu'il avait perdu ce droit quand il l'avait laissée partir dans les escaliers de l'hôpital de New York, ce soir-là de novembre où il neigeait abondamment. Il aurait peut-être eu une chance avec elle, s'il lui avait parlé ce jour-là à la joyeuse clinique... Elle était toujours libre... Albert l'avait convaincu de la laisser tranquille et de retourner vers Susanna. Pourquoi diable avait-il écouté Albert ? Maintenant c'était trop tard, il était marié à Susanna et il avait perdu Candy pour toujours. Elle était la femme de Michael, le toubib et son meilleur ami. C'est lui qui avait eu le privilège de... Non ! Il ne fallait pas penser à ça, mais il ne pouvait s'en empêcher...
Candy termina son petit-déjeuner et marcha avec Terry jusqu'à l'hôpital. Pendant le trajet, au début, ils ne dirent pas un mot. Avant d'arriver à l'hôpital Terry lui dit enfin.
- Candy, merci de m'avoir hébergé chez toi pour la nuit
- De rien, Terry, c'est la moindre des choses.
- Michael a beaucoup de chance de t'avoir comme femme. Je ne cesserai jamais de le lui rappeler...
- Merci Terry, dit Candy en souriant
Ils ne pouvaient rien faire d'autre. Ils étaient tous les deux mariés à d'autres personnes. Ils étaient beaucoup trop loyaux envers leurs conjoints pour faire quoi que ce soit et vivre avec les remords et les conséquences....
Ils entrèrent à l'hôpital et ils se rendirent à la chambre de Michael. Ils trouvèrent les infirmières françaises qui se faisaient un plaisir de l'essuyer et faire sa toilette. « Leur docteur » qui a été volé par la méchante infirmière américaine.
Candy et Terry regardaient la scène ; les infirmières flirtaient ouvertement avec Michael.
- On dirait que les françaises n'ont aucun respect pour ton mariage, dit Terry d'un ton moqueur.
- Elles disent que je leur ai volé un beau parti...
- Elles ne se gênent pas de courir après ton mari en tout cas...
- Et bien je suis là maintenant, dit Candy en s'approchant, Mesdemoiselles...
- Mme Durand..., dit une infirmière désolée.
- Je peux m'en occuper maintenant, je suis là, merci, dit Candy en prenant le gant de toilette des mains de l'infirmière. Bonjour chéri, dit-elle en embrassant Michael sur les lèvres...
- Bonjour mon amour, dit Michael en l'attirant contre lui et l'embrassant passionnément
Les autres infirmières les regardèrent avec dédain et sortirent de la salle. Terry aurait sourit si la scène de Candy embrassant son meilleur ami, ne le faisait pas tant souffrir.
Le couple continua pendant un moment et lorsqu'ils s'arrêtèrent enfin.
- Comment vas-tu chéri ? Dit Candy, tu as bien dormi ?
- Tu m'as manqué, mon amour...
- On aura tout notre temps pendant ta convalescence...
- Je vais user de mon influence pour que tu sois aussi en congé, comme ça on passera tout notre temps ensemble...
- D'accord, chéri, dit Candy en souriant, c'est bon d'avoir l'influence...
- A qui le dis-tu ? Fit Michael en souriant, puis il vit Terry. Oh... Terry, je m'excuse...
- Ne vous gênez surtout pas, dit Terry avec un sourire forcé
- Ma femme s'est bien occupée de toi ? Demanda Michael
- Oui, elle était parfaite, merci Candy, dit Terry
- De rien, dit Candy sans le regarder
- Chérie, Terry t'a dit que sa femme attendait un bébé ? Demanda Michael
- Oui, dit Candy blessée intérieurement
- Il va falloir commencer nous aussi, dit Michael...
- Bien sûr chéri, dit Candy
- Et tu me promets d'aller rester en Amérique si tu tombes enceinte pour ne pas mettre la vie du bébé en danger ? Fit Michael
- Je te le promets, nous sommes peut-être des casse-cou tous les deux, mais je ne mettrai jamais la vie de notre enfant en danger..., dit Candy
Entendre Candy parler... Pauvre Terry, il était en train de souffrir en silence. Candy termina la toilette de Michael et elle dit ;
- Je vais te laisser avec Terry, je reviens dans quelques minutes, dit Candy à Michael
Candy sortit car l'atmosphère devenait tendue pour Terry et elle. La situation était nouvelle, Terry et elle allaient s'y faire, car ils savaient que ce n'était pas la dernière fois qu'ils allaient se retrouver tous les 3 ensemble.
Terry parla avec Michael. Ensuite il alla prendre des nouvelles des autres blessés de son régiment et s'apprêta à partir. Mais il voulait voir Candy avant. Il la trouva à la réception.
- Candy, dit Terry, je dois y aller. Merci encore pour tout
- Au revoir, Terry. Bonne chance et fait attention à toi...
- Ne t'inquiète pas pour moi, ça ira. Ça me tue de le dire, dit Terry, mais je souhaite que tu tombes enceinte comme ça tu retourneras à la sûreté en Amérique...
- Terry...
- Même si je vendrais mon âme au diable pour que ton bébé soit de moi... Au revoir, Taches de son.
Ils se regardèrent ; il y avait une barrière entre eux, celle du mariage, de leur mariage respectif. Ils avaient fait un choix selon les circonstances du moment, bien sûr, et ils devaient respecter ce choix, même si ça voulait dire qu'ils ne pouvaient plus jamais être ensemble, malgré tout l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre... Terry tourna les talons et s'en alla. Candy le regarda partir, le cœur brisé en mille morceaux.
Annie et Archie se marièrent comme convenu et il y eut une très grande fête. Annie regrettait que son amie d'enfance, sa sœur, ne soit pas là mais à la guerre entrain de risquer sa vie. Elle avait aussi invité toute la maison Pony. Eliza attrapa le bouquet de la mariée, ce qui voulait dire selon les croyances, qu'elle serait la prochaine à se marier. En effet, elle avait le jeune Alexandre Preston qui lui faisait une cour assidue. En attrapant le bouquet d'Annie, elle prit ça comme un signe qu'Alex était celui qu'elle devait épouser. Son frère l'encouragea car il voulait que sa sœur se marie et fonde une famille, parce qu'elle commençait à avoir la réputation de fille facile...
Eliza Legrand épousa donc Alexandre Preston au grand soulagement de sa mère et son frère. Daniel continua à travailler avec Albert et Archie et ils faisaient de bonnes affaires durant la guerre, malheureusement.
Annie ne tarda pas à attendre un bébé. Une nouvelle qu'elle s'empressa d'écrire à sa sœur et meilleure amie.
Candy reçut la lettre ravie. De millions d'enfants se retrouvèrent orphelins tous les jours avec cette guerre. Orphelins comme elle et Annie. Il y avait beaucoup d'enfants malades à l'hôpital, d'autres blessés pendant la guerre, d'autres carrément malades. Deux jours par semaine, Candy travaillait dans le service de pédiatrie. Un des docteurs qui y travaillait venait de Toronto, au Canada. Il s'appelait Fréderick Grant Banting. Il venait d'avoir son diplôme en médecine et il décida de venir en France pour aider à soigner les blessés. Il était plus fasciné par les enfants, les cas des enfants surtout les diabétiques. Il en parlait souvent avec Candy quand elle travaillait avec lui.
- Vous débrouillez avec le français ? On parle français au Canada non ?
- Oui, au Québec, mais moi je viens de l'Ontario, c'est plutôt anglophone... En tout cas, à mon retour, je connaîtrais le français plus que le reste de ma famille ! Dit-il en riant
- J'en suis sûre, dit Candy en riant aussi, moi, j'ai épousé un officier français, alors je vais être obligée d'apprendre le français, car c'est la langue de mon mari...
- Le lieutenant Durand
- Et il est docteur aussi
- Et vous êtes infirmière, c'est romantique...
- Quand on s'est rencontré il n'était pas tout à fait docteur et moi je n'étais pas tout à fait infirmière...
- Qu'est-ce qui vous à pousser à choisir ce métier ?
- Le besoin et l'envie d'aider les autres...
- Mais pourquoi n'êtes vous pas rester en Amérique ? Pourquoi être venu ici dans cette horreur ?
- Je voulais changer d'air... Occuper ma tête à autre chose
- Chagrin d'amour ?
- Oui, dit-elle en rougissant et maintenant j'ai retrouvé Michael et...
- Vous vous êtes accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage...
- Je l'aime...
- Je n'en doute pas. Vous avez de la chance... Moi c'est tous ces pauvres enfants malades qui me désolent. Si je sors de cette guerre vivant, je vais me consacrer à la pédiatrie. Surtout sur le diabète...
- C'est toujours incurable, non ?
- Oui, mais j'espère faire des recherches et trouver un remède un jour...
- Qui sait ? Seul l'avenir nous le dira, Dr. Banting
Flanny avait récupéré et elle devait reprendre son poste dans un hôpital ambulant. Elle travaillait à l'hôpital pendant sa convalescence, faisant surtout la paperasse. Avant de partir, elle alla voir Candy, « son ange gardien » et son amie. Elle avait passé quelques semaines à travailler avec elle.
- Candy, je dois partir et je voudrais te remercier encore...
- De rien Flanny
- Je m'excuse pour ma froideur de jadis. Tous ces gens ici sans exception avaient besoin d'un sourire comme le tien. Je suis ton exemple, depuis que je suis en France... Tu as eu une bonne influence sur moi, Melle tête de linotte. Tu te fichais que ta famille adoptive ait de l'argent et tu es devenue infirmière contre leur gré... Merci Candy, merci pour tout.
- Bonne Chance Flanny. Fais attention à toi, dit Candy
- Toi aussi, Melle tête de linotte
- Le « glaçon » a finalement fondu en toi...fit Candy en souriant.
Elles se serrèrent dans les bras et Flanny s'en alla.
Michael était consigné à l'hôpital pour un temps, pendant sa « convalescence ». Il travaillait à l'hôpital ce que Candy trouvait moins stressant que de le savoir au front, constamment en danger. Elle pensait et priait tous les jours pour Terry qui lui était toujours au front. Elle priait que rien ne lui soit arrivé. Michael parlait souvent de Terry avec elle, sans savoir qu'à chaque fois son cœur se brisait.
Michael était inquiet à chaque fois que Candy devait aller au front. Elle revenait souvent avec des éraflures mais rien de grave. Il priait qu'elle tombe enceinte, comme ça elle allait retourner en Amérique...Il ne savait pas que son meilleur ami, Terry faisait exactement la même prière.
Terry continuait à vivre tant bien que mal. La rencontre avec Candy l'avait découragée, mais l'avait aussi encouragée... En quelque sorte... Elle allait bien, elle était mariée à son meilleur ami. Ça lui brisait peut être le cœur, mais il savait que Michael l'aimait sincèrement Candy et qu'elle l'aimait aussi et qu'elle sera heureuse avec lui. Contrairement à son mariage à lui, Candy avait épousé Michael par amour... Il aurait donné n'importe quoi pour être à la place de Michael... La reine de ses pensées.... Susanna, le bébé... elle ne sera jamais « la reine de ses pensées »... Pendant son temps libre, il avait un petit cahier dans lequel il racontait et parlait de la reine de ses pensées, depuis l'instant où il avait posé les yeux sur elle. Il ne tarissait pas d'éloges à son sujet... Elle était sa source d'inspiration, elle était son cœur et elle était son âme. Il avait besoin d'elle comme de l'air qu'on respire, il avait besoin d'elle pour rester avec Susanna et remplir son devoir...Il écrivit alors des poèmes et des textes sur elle....
Candy et l'histoire
Frederick Grant Banting (1891-1941)
Médecin canadien. Il alla à la guerre en France en 1916 après avoir eu son diplôme en médecine. Il revint de la guerre, homme différent et il se concentra sur la recherche sur le diabète des enfants. Il isola l'insuline, dont il découvrit le rôle dans le traitement du diabète. Il gagna le prix Nobel de médecine avec Macleod et Best, en 1923.