REVIVAL » a.griezmann

By njhxjames

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revival → renaissance #160 dans FanFiction 9 aout 2016 - 27 septembre 2016 More

prologue
2. « Mais lui, il a eu la chance de survivre »
3. « J'ai l'impression de mourir de l'intérieur »
4. « Ton numéro aussi, si possible. »
5. « La vie est un véritable merdier, Maggie »
6. « On dit souvent que c'est plus facile de se confier à des inconnus »
7. « Tu me remercieras quand tu iras mieux »
8. « Recoller les morceaux ? Impossible »
9. « C'est un mal pour un bien »
10. « Tu ne peux rien me cacher, Maggie »
11. « Et plus si affinités »
12. « Je crois que je vais partir »
13. Une grande leçon de vie
14. « Je t'aurais prévenue Maggie »
15. « Oups, je dérange »
16. « Qui ne tente rien n'a rien »
17. « Il me manquait quelque chose »
18. Essais
19. « Je te hais »
20. Soirée
épilogue

1. « Tu es en train de te tuer petit à petit »

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By njhxjames

La rue est sombre. Il est près de minuit et demi et la nuit est tombée depuis un moment déjà. Les mains dans les poches de ma veste, je rentre chez moi après avoir passé la soirée chez une amie avant qu'une dispute éclate entre nous. Les écouteurs dans les oreilles, je marche d'un pas décidé vers la maison familiale où je vis avec mon père, ma belle-mère, mes deux grands frères et ma demi-sœur plus jeune que moi. Tournant à droite, je sens un regard brûler ma peau. L'impression d'être espionnée et suivie se fait de plus en plus présente. J'accélère le pas et resserre ma veste autour de mon corps. Alors que je me rapproche de plus en plus de la demeure familiale, une emprise autour de mon poignet m'arrête. Je me retrouve plaquée contre le mur d'un immeuble, une main posée sur ma bouche. Mes yeux sont ronds tels des orbites plongés dans ceux de la personne qui vient de m'arrêter. Un homme âgé de la trentaine se tient devant moi, les sourcils froncés, un sourire plaqué au visage. Sa main baladeuse passe sur ma joue et je tourne vivement la tête. Je ne veux pas de ses sales pattes sur mon visage, ni même sur mon corps. Son visage s'approche du mien et je tente de me défaire de son emprise, en vain. Ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes quand je lui crache au visage. Il se recule légèrement et ses yeux deviennent noirs. Sa main entre en contact avec ma joue, me faisant vaciller à cause de la force qu'il a mis. Je tente de m'échapper de ses griffes, mais il est bien plus fort que moi et je me sens tomber au sol lorsque son poing entre en contact avec mon ventre. Les larmes me montent aux yeux et je ne peux m'empêcher de les ravaler. L'homme continue de me frapper et je crie de toutes mes forces, espérant que quelqu'un vienne me sortir de là.

Je me réveille en sueur. Je passe automatiquement ma main dans mes cheveux devenus trempés. Je me lève de mon lit et me dirige dans la salle de bain. Je me pose devant le lavabo et allume le robinet. Je passe mes mains sur mon visage, fermant les yeux, tentant d'oublier cet horrible cauchemar. Je croyais m'en être débarrassée. Apparemment, ce n'est pas le cas. Je relève le visage et découvre mon reflet dans le miroir au-dessus du lavabo. J'ai une mine horrible qui pourrait en faire peur à plus d'un. J'ai d'énormes poches sous mes yeux. Ces derniers sont devenus rouges. Des gouttes d'eau perlent le long de mon visage se mélangeant avec la sueur.


— Bordel Maggie, reprends-toi. Ça fait trois ans.


Je retourne dans ma chambre après avoir passé de longues minutes dans la salle de bains. Je tente de retomber dans les bras de Morphée, en vain. Je me tourne et retourne dans mon lit, ne trouvant plus le sommeil. Je me lève et quitte ma pièce personnelle. J'entre dans la chambre en face de la mienne et laisse mon regard se balader sur les meubles. Les souvenirs remontent à la surface et je me retrouve au milieu de la chambre, les genoux au sol, les larmes coulant abondamment le long de mes joues. Pourquoi ? Pourquoi tout ça m'arrive à moi ? Je n'ai rien mérité de tout ça. La seule chose que je me souviens est de m'être allongée sur le sol et de m'être endormie.





18 février 2016


C'est le bruit de la porte qui claque qui me réveille brusquement. Des pas se font entendre puis plus rien. Je me lève afin de sortir de la chambre, mais la porte s'ouvre brusquement. Audrey se tient devant moi. Je passe à côté d'elle sans lui adresser la parole. Tout a changé... Je m'étais remise de mon traumatisme et tout s'est effondrée en un instant. Il a suffi de quelques secondes avant que mes démons reviennent me hanter. Je me dirige vers la cuisine et sors de quoi manger. Ma meilleure amie s'installe sur une chaise et me fixe, regardant mes moindres faits et gestes. Je hais quand elle fait ça. J'ai l'impression d'être une handicapée qu'on doit constamment surveiller de peur qu'elle fasse quelque chose qu'il ne faut pas. Je m'installe à table et bois une gorgée de mon jus d'orange.


— Quand est-ce que tu vas te reprendre en main, Maggie ? Ça va faire deux mois. Je sais que ça a été compliqué, mais tu es en train de te tuer petit à petit. Regarde-toi, bon sang ! Tu es hideuse.

— Merci, c'est gentil.

— Oh, ne joue pas à ça avec moi. Personne n'ose te dire tes quatre vérités en face de peur de te blesser, mais merde il n'y a que comme ça que tu rendras compte que tu es en train de foutre ta vie en l'air. Je passe pour la méchante, je sais, mais je m'en moque. Je veux juste retrouver ma meilleure amie qui s'amusait, qui profitait un minimum de la vie.


Audrey ne prend pas les pincettes avec moi, contrairement à tous mes proches qui font attention à ne pas me blesser. Je sais qu'elle a raison d'agir comme ça avec moi, mais je n'arrive pas de me sortir de cet enfer. Comment je le pourrais ? La seule personne qui me faisait ressentir réellement vivante n'est plus là. Il n'est plus là. J'en veux au monde entier de me l'avoir pris, de me l'avoir enlevé.


— Maintenant tu vas finir de manger, tu vas aller à la douche et on va ranger ton appartement. Parce que mon dieu, ton appart' est aussi sale que toi.


Je souffle et termine de manger mes céréales. Je mets mon bol, mon verre et mes couverts dans l'évier avant de me rendre dans la salle de bain. J'enlève mon pyjama qui n'est autre que son t-shirt. J'entre dans la cabine et allume l'eau que je règle à la bonne température. L'eau chaude coule sur mon corps, détendant mes muscles. Je ne sais combien de temps je reste là. C'est seulement lorsque j'entends trois petits coups à la porte de la salle de bains et la voix d'Audrey me demandant de me dépêcher parce qu'on a du travail sur la planche. Je me rince et éteins l'eau. J'enroule une serviette autour de mon corps et me rends dans ma chambre. J'enfile des sous-vêtements et regarde mon corps. J'ai tellement maigri. J'ai quelques bleus par-ci par-là. Je me sens tellement laide. Je me suis laissée aller, un peu trop au final.

J'enfile un bas de survêtement gris et un t-shirt. Je quitte ma chambre après avoir attaché mes cheveux en un vulgaire chignon. Je retourne dans la pièce à vivre et entends du bruit dans la cuisine. Audrey est en train de faire la vaisselle, chose que je n'ai plus faite depuis des jours. « Commence donc à ranger le salon, je viendrais t'aider après avoir fini. » Je ne prends pas la peine de lui répondre et me mets au travail. Je dois sortir de cet enfer. Je dois tourner la page, mais il me manque tellement. Je veux me reprendre en main, mais comment puis-je y arriver ? On vivait dans le même appartement depuis plus d'un an et on s'était lié d'amitié il y a quatre ans. Je ne peux pas tourner la page en un claquement de doigts, c'est impossible.

Quelques minutes plus tard, Audrey me rejoint et m'aide à ranger le salon avant qu'on nettoie toutes les pièces de l'appartement. Lorsque nous terminons notre ménage, je m'étale sur le canapé. Je suis épuisée. Je jette un regard à mon téléphone. Il est midi passé. Mon amie met à la poubelle un papier avant de se tourner vers moi.


— Va enfiler d'autres vêtements, on sort manger.

— On ne peut pas manger ici ?

— Tout ce que tu as dans ton réfrigérateur est périmé, alors dépêches-toi.


Je retourne dans ma chambre et troque mes habits décontractés pour un jean et un pull beige. Je lace mes converses et prends mon manteau ainsi que mon sac à main. Lorsque je rejoins Audrey, elle est déjà prête. Nous quittons mon appartement et montons dans sa voiture. La radio diffuse Take My Home de Jess Glynne.


« Wrapped up, so consumed by all this hurt

Accaparée, si consumée par toute cette douleur

If you ask me, don't know where to start

Si tu me le demande, je ne sais pas par où commencer

Anger, love, confusion

Colère, amour, confusion


Roads that go nowhere

Des routes qui ne vont nulle part
I know that somewhere better
Je sais que quelque part c'est mieux
Cause you always take me there
Parce que tu m'emmènes toujours là-bas

Came to you with a broken faith
Je suis venue à toi avec une foi brisée


Gave me more than a hand to hold

Tu m'as donnée plus qu'une main à tenir
Caught before I hit the ground
Tu m'as attrapée avant que je heurte le sol
Tell me I'm safe, you've got me now
Tu m'as dit que j'étais en sécurité, que tu m'avais à présent


You say space will make it better

Tu dis que l'espace améliorera les choses
And time will make it heal
Et que le temps guérira ça
I won't be lost forever
Je ne serai pas perdue pour toujours
And soon I wouldn't feel
Et que bientôt je ne me sentirais plus
Like I'm haunted, oh falling
Comme hantée, oh tombant »


___________________________________________

hey ! je suis vraiment contente de vous retrouver avec cette nouvelle histoire. je tiens à vous préciser que je ne posterai pas tous les jours, mais les chapitres seront plus longs que ceux de lift et de fallen. J'espère que vous aimerez Revival et que vous m'accompagnerez tout au long de cette aventure

que pensez-vous de ce premier chapitre que j'ai adoré écrire ? j'espère sincèrement qu'il vous plait. petite précision, Antoine n'arrivera que dans deux-trois chapitres, le temps que je mette tout en place

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