18. Essais

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5 mai 2016 — Point de vue de Maggie



Foutu téléphone. Qui peut m'appeler de si bon matin ? Je tente de me dégager des bras d'Antoine sans le réveiller. Nous avons passé notre soirée ensemble à regarder des films avant que la fatigue nous emporte. Bon d'accord, je me suis plutôt endormie en un claquement de doigts, et ce, assez tôt. Mais j'étais fatiguée ! Fatiguée par cette journée pleine d'émotions. Lorsque j'arrive finalement à attraper mon portable, je me haïs de ne pas avoir baissé la luminosité. Je ferme les yeux et réponds sans prendre la peine de regarder qui m'appelle.


— Maggie Veber, vous avez intérêt à me dire ce qui se passe.

— Bordel Ryan, tu n'es pas sérieux là ? Il est... Je regarde l'heure. Neuf heures vingt.

— Je suis très sérieux, mademoiselle. Vous ne m'avez point dit comme s'était passé votre discussion avec votre cher prince charmant.

— Depuis quand tu parles comme au dix-neuvième siècle ?

— Depuis que j'ai regardé un de ces vieux films hier soir. M'enfin, ça ne répond pas à ma question. Comme ça s'est passé hier soir ?

— Tu m'étonneras toujours, je rie légèrement. J'avais raison, tu sais. On n'a pas voulu me laisse passer.

— Et alors ? Ne me dis pas que tu es rentrée chez toi après ? Dis-moi pas que non, Maggie !

— Non, j'ai utilisé la technique signée Ryan. Je me suis mise à crier comme une folle.

— Ça a marché ?

— Oui.

— Je ne pensais pas que ma connerie allait fonctionner, rit-il.

— Attends, tu m'as dit de faire ça, alors que tu ne l'avais jamais fait ?

— Oui, mais je ne pensais pas que tu allais le faire.

— Oh putain, Ryan.

— Franchement, bravo, je n'aurais jamais osé !

— Oh la ferme, hein.

— Bon et sinon, t'as réussi à le voir ? Me demande-t-il, tenant de s'arrêter de rire.

— Oui, après qu'il ait dit aux agents de sécurité de me lâcher.

— J'imagine tellement la scène.

— Arrête de te moquer de moi, Ryan, ce n'est pas drôle.

— Un peu quand même.

— Va te faire voir.

— Je t'aime aussi, ma petite Maggie.

— Ce n'est pas réciproque.

— Bon et sinon, ensuite, qu'est-ce qu'il s'est passé ?

— Tu le saurais si tu m'avais pas coupé.


Je finis pas tout lui raconter. À partir du moment où les deux agents de la sécurité m'ont lâché, passant par ma petite déclaration et les baisers jusqu'à notre fin de soirée. Ryan est content pour moi. Je vous jure, ce gars est formidable ! Bon, un peu chiant à la longue, mais adorable quand il veut.

Un petit gémissement se fait entendre à mes côtés. Je tourne légèrement la tête et vis Antoine froncer les sourcils, sa bouche entrouverte et quelques mèches de cheveux retombant sur son front. On dirait un vrai bébé quand il dort.


REVIVAL » a.griezmannWhere stories live. Discover now