Vénus a froid

By Blondilein

634K 52.8K 1.9K

Une nuit d'hiver, le village de Freyja est dévasté par des guerriers sanguinaires qui mettent tout à feu et à... More

Pour commencer le tout
-Prologue-
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Note finale
Le p'tit mot de la blonde
Le deuxième petit mot (youpi)
Lettre aux lecteurs: un remerciement

Chapitre 44

7.9K 679 6
By Blondilein

Au bout d'un certain temps, Faolàn a froid, son corps n'a plus de force. Freyja n'a pas dit un mot depuis le début, ses joues brillent de larmes qui n'ont pas encore séchées et ses yeux grands ouverts sont encore sous le choc. Le jeune homme continue à avancer, à la recherche d'un abri pour la nuit. Bientôt, il quitte la forêt et se retrouve à avancer à pas lourds à travers des plaines glacées. Ses dents claquent entre elles.

« Freyja ? », chuchote-t-il. La jeune fille tourne légèrement la tête vers lui sans parler. Il la regarde un instant, ses lèvres teintées de bleues, son visage pâle, les yeux injectés de sang. Faolàn grimace et s'assoit au sol. Il attire la jeune fille contre son torse et l'entoure de la fourrure qu'il portait sur ses épaules. Elle se met à grelotter et il la sert un peu plus fort, avançant à reculons pour s'abriter derrière quelques arbres et rochers. Il s'appuie contre la pierre.

« Ça va aller », répète-t-il comme une litanie, une prière, « Ça va aller, gamine. »
Freyja renifle et lève les yeux vers son visage.
« J'ai tué un homme, Faolàn, je lui ai pris sa vie. Est-ce que ça fait de moi un monstre ? Je ne sais pas...Je ne me pensais pas capable de ça, je ne me reconnais plus ! »
Il ferme les yeux un instant et passe ses pouces rugueux sur les épaules de la jeune fille.
« Tu n'es pas un monstre, Freyja, loin de là. Erohel, lui, était un monstre à sa façon. Je pense... Je pense que le tuer n'a que fait le libérer du fardeau de sa vie. Moi... Moi aussi, je suis une sorte de monstre, j'ai tué plus d'hommes et femmes que tu n'as de doigts sur les deux mains. Je t'ai fait du mal à toi aussi, Freyja. »

Il la sent sourire timidement.
« Finalement, qu'est-ce que c'est, un monstre ? », souffle-t-elle, « Peut-être qu'on en est tous un, à notre façon. Toi, il ressort peut-être juste un peu plus. »
Faolàn déglutit.
« C'est comme ça que tu me vois gamine ? », il sourit un peu. Freyja rit doucement contre son torse et tient ses mains appuyées contre son ventre en tentant de les réchauffer un petit peu.

« Je ne sais pas comment je te vois. Lorsque tu m'as enlevé, j'ai pensé que tu étais comme les autres, un barbare idiot et monstrueux. Je te détestais. A cause de toi, j'ai fini violé et dégradé comme nul homme ne devrait l'être, j'ai souffert, j'ai presque perdu ma vie. Tu m'as abandonné, tu m'as pris tous mes repères. Mais en même temps... Tu as pleuré contre moi, tu es un homme avec un passé atroce. Tu es celui qui m'a supplié de te pardonner, tu es resté avec moi pour me protéger d'Erohel, tu m'as embrassé dans la neige. Et je commence à croire et à comprendre... Au fond tu n'es pas qu'une brute stupide, quelque part au fond de toi tu as un cœur qui bat, comme moi aussi. Je ne veux pas te pardonner pour ce que tu m'as fait, des fois la nuit, je sens encore leurs mains et leurs odeurs d'alcool. Je ne veux pas excuser tes actes par des explications toutes faites, enfance difficile, problèmes de violence... Mais de temps en temps, quand je te regarde, je me dis que tu mérites que je te donne une chance. »

Faolàn ferme les yeux, ses lèvres tremblent un petit peu lorsqu'il se met à parler.

« Freyja... Est-ce que ça signifie que tu es prête à mettre le passé un peu de côté ? »
La jeune femme lève la tête vers lui et plisse un peu les yeux.
« Je vais essayer, si tu fais des efforts. Tu ne m'insultes plus, tu ne deviens pas violent, tu arrêtes de n'en faire qu'à ta tête. On est ensemble dans cette situation catastrophique et c'est ensemble qu'on s'en sortira. Et si tu ne respectes pas mes conditions... »

Faolàn rit et sert la jeune fille un peu plus contre son torse.
« Ça va, ça va ! Je jure solennellement de m'occuper de toi comme la prunelle de mes yeux, sans violence, ni insulte et je respecterais naturellement tout ce que Madame la reine ordonne - pour ne pas que je n'en fasse qu'à ma tête. »
Freyja cligne des yeux et fait la moue, poussant légèrement Faolàn.
« Tu te moques de moi. », maugrée-t-elle et il prend soudainement une tête surprise.
« Moi ? Mais votre altesse, je n'oserais pas ! »
Freyja retient le rire qui lui remonte la gorge et s'éloigne en se relevant.

« Du jamais vu », s'exclame-t-elle, « Un Winterschlächter qui essaie d'être drôle. » Faolàn effectue une petite révérence.
« Il faut bien passer le temps. »

La jeune fille lève les yeux au ciel et se met à avancer vers les arbres, son corps ayant repris des forces miraculeusement.
« Eh ! », s'écrit Faolàn qui se lève, surpris de la réaction de Freyja et court après elle, « Où tu vas comme ça ? »
Elle se retourne d'un coup brusque et le regarde dans les yeux, un flocon coincé dans les cils.
« Je ne vais pas passer ma nuit avec un idiot comme toi, coincé au milieu d'une forêt. »
Idiot ? La gamine prend de l'assurance. Faolàn soulève un sourcil questionneur et fait encore un pas vers elle.

« Il me semble qu'on avait dit plus d'insultes, gamine. » Freyja sourit et chuchote :
« Non, non, plus d'insulte de ta part, gamin. »

Pendant quelques instants, le jeune guerrier est figé puis soudainement, il l'attrape, la tire contre lui, Freyja pousse un petit cri de surprise qu'il étouffe avec ses lèvres. Au bout de quelques secondes, le corps tendu de la jeune femme se relaxe, elle fond contre lui, son corps épouse le sien, ses mains s'enroulent autour de son cou, il place les siennes au niveau de ses hanches.
Freyja ferme les yeux tandis que Faolàn se perd dans ses lèvres au goût de froid et de neige. Finalement, elle s'écarte, essoufflée.
« Pour-Pour se réchauffer », bégaie-t-elle, « Que pour me ré-réchauffer. »
Faolàn ne répond rien, continue à la tenir contre lui.
Je t'aime, je t'aime, je t'aime, même si tu ne m'aimes pas.
Il pose sa tête sur les cheveux en bataille de la jeune fille qui elle arrête de parler. Tremblante, elle se sert un peu plus contre lui.

« Je ne comprends pas, Faolàn. »
« Il n'y a rien à comprendre. », murmure-t-il. Elle hoche la tête tandis qu'il lui passe une main dans les cheveux.
« On devrait tenter de chercher un refuge pour la nuit », souffle-t-elle. Faolàn la soulève et d'un pas ferme, se met à avancer. Au bout de quelques mètres, Freyja s'est endormie.

~***~

Faolàn pense que ses jambes vont arrêter de tenir lorsqu'il finit par apercevoir une ferme. La neige tombe de plus en plus fort et le vent lui glace les membres. Ses bras endoloris tremblent sous le poids de Freyja. Mais pour rien au monde, il ne l'aurait lâchée. Glacé, il marche jusqu'à la porte et libère une main pour toquer. Rien. Il tape plus fort : toujours rien. Désespéré, Faolàn se met à crier.

« Ouvrez ! Par pitié, ouvrez ! »

Pas de réaction. Le cœur de Faolàn accélère, il ferme les yeux quelques instants. Du coin de l'œil, il aperçoit un petit hangar dont la porte est entrouverte. Il s'approche à pas lourds, ouvre et entre. Une odeur animale lui assaille les narines tandis que ses yeux s'habituent lentement au noir - des animaux derrière des petites barrière en bois dorment les uns sur les autres. Faolàn grimace, avance un peu. Un hangar clos apparaît et le jeune guerrier entre, s'allongeant sur le sol recouvert de paille, Freyja pressée contre son torse. Il ne sait même pas si elle respire encore, tellement ses membres sont durs, froids et tendus.

« Fa-Faolàn ? », grommelle-t-elle, « On est où ? »
Il lui caresse la tête d'une main incertaine.
« Je ne sais pas exactement », répond-t-il « Mais on est à l'abris. Dors. »
Elle hoche la tête et s'enroule autour de lui.

« Merci. », dit-elle d'une voix presque éteinte, « Je n'aurais pas survécu sans toi. » Faolàn soupire, un léger sourire sur les lèvres. Elle l'a remercié ! Son cœur bat la chamade jusqu'à ce qu'à son tour, il s'endorme doucement.

Bonjour, bonsoir !
Bon, tout d'abord, désolée, désolée pour cette longue période d'absence - j'avais des examens et en plus, j'ai eu énormément de difficultés à écrire ce chapitre. J'espère tout de même qu'il vous plaît, et pour me rattraper de ce temps de non présence, je vais travailler à fond pour vous.

En tout cas, profitez du soleil, mangez des glaces et soyez heureux.

Des bisous tout pleins ❤
(l'éternelle blonde pas organisée)

Continue Reading

You'll Also Like

76.3K 1K 14
T/p âgée de 18 ans , va avoir des Passades très douloureux dans sa vie. Elle va rencontrer quelqu'un qui va chambouler sa vie. Vas-t-il l'aider à sur...
384K 56.8K 49
Dans un quartier modeste, Khadija vivait humblement avec ses parents et ses deux jeunes frères. Elle était une femme pieuse, aimable, mais son caract...
828K 57K 52
Une nuit. C'est ce qui a fallut pour que l'existence d'Annabeth change à jamais. « Un ange se tenait devant moi. Il avait un visage d'Apollon, les tr...
461K 33.4K 50
Sophie est, depuis toujours, une jeune fille calme et solitaire. À ses 16 ans, elle allait à l'école avec son père quand une voiture les a percutés...