RÉFLEXION

By Epice_

108K 11.3K 2.1K

. Selon la loi de Murphy, s'il y a plusieurs façons de faire une chose, dont l'une d'elles co... More

◤!◥ Trigger WARNING ◤!◥
✖PROLOGUE✖
1ère partie : RÉVÉLATION
Chapitre 1 - 1/2
Chapitre 1 - 2/2
Chapitre 2 - 1/2
Chapitre 2 - 2/2
Chapitre 3 - 1/2
Chapitre 3 - 2/2
Chapitre 4 - 1/2
Chapitre 4 - 2/2
Chapitre 5 - 1/2
Chapitre 5 - 2/2
Chapitre 6 - 1/2
Chapitre 6 - 2/2
Chapitre 7 - 1/2
Chapitre 7 - 2/2
2ème partie : SHI'VALEM
Chapitre 8 - 1/2
Chapitre 8 - 2/2
Chapitre 9 - 1/2
Chapitre 9 - 2/2
Chapitre 10 - 1/3
Chapitre 10 - 2/3
Chapitre 10 - 3/3
Chapitre 11 - 1/2
Chapitre 11 - 2/2
Chapitre 12 - 1/2
Chapitre 12 - 2/2
Chapitre 13 - 1/2
Chapitre 13 - 2/2
Chapitre 14 - 1/2
Chapitre 14 - 2/2
Chapitre 15 - 1/2
Chapitre 15 - 2/2
3ème partie : IMPRÉGNATION
Chapitre 16 - 1/3
Chapitre 16 - 2/3
Chapitre 16 - 3/3
Chapitre 17 - 1/2
Chapitre 17 - 2/2
Chapitre 18 - 1/3
Chapitre 18 - 2/3
Chapitre 18 - 3/3
Chapitre 19 - 1/2
Chapitre 19 - 2/2
Chapitre 20 - 1/2
Chapitre 20 - 2/2
Chapitre 21 - 1/2
Chapitre 21 - 2/2
Chapitre 22 - 1/2
Chapitre 22 - 2/2
Chapitre 23 - 1/3
Chapitre 23 - 2/3
Chapitre 23 - 3/3
Chapitre 24 - 1/2
Chapitre 24 - 2/2
Chapitre 25 - 1/2
Chapitre 25 - 2/2
➽ Chapitres Inédits
➽ Chapitres 26 - 1/2
➽ Chapitres 26 - 2/2
➽ Chapitres 27 - 2/2

➽ Chapitres 27 - 1/2

1.4K 188 56
By Epice_

Opening: The Offspring ~ You're Gonna Go Far Kid

Quand Neil quitta le véhicule, garé sur le parking de son HLM, il sut qu'il devait trouver rapidement un mensonge crédible. Un qui explique la présence de Derreck et sa bande au pied de son immeuble, à neuf heures du soir. Il n'en eut pas le temps.

— Hey, Archer ! l'apostropha Derreck.

Neil se crispa. Il étudia sa mère, qui remarqua alors leur comité d'accueil. Son regard s'éclaira quand elle reconnut Derreck qui les rejoignait en trottinant.

— Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda Neil, méfiant.

— Bonsoir à toi aussi, rétorqua Derreck, sarcastique. Bonsoir, maman de Neil.

Il retira sa sucette de la bouche et lui sourit. Elle le lui rendit. Neil lança au garçon un regard torve. Ce type avait une confiance arrogante et injustifiée en ses charmes, songea-t-il, aigre. Derreck adressa ses explications à Sully.

— Mon père voulait aussi savoir comment Neil se remettait de sa chute d'hier. Et comme on est passés voir un pote qui habite dans le bâtiment à côté, on s'est dit qu'on allait le saluer avant de rentrer. Vu qu'il est nouveau, on veille un peu sur lui, histoire qu'il n'ait pas de mal à s'intégrer. J'allais t'envoyer un texto, Archer, quand je t'ai vu descendre de la voiture.

Il mentait. Neil le sentait. Le père de Derreck lui avait bien demandé de garder un œil sur lui, mais pas par inquiétude pour ses blessures. Sans compter qu'il ne lui avait jamais donné son numéro de téléphone. Derreck savait que Neil s'était absenté de son domicile et attendait son retour depuis un moment. Mais son boniment était si naturel qu'on ne le soupçonnerait pas de duplicité. Il venait de rassurer Sully en ciblant exactement le motif de ses inquiétudes : le manque d'intégration d'un fils introverti. Cela la rassurait qu'il se fasse des amis et Derreck l'avait non seulement saisi mais vite exploité.

La méfiance de Neil dressa le museau. Dans la bande de malabars restée sur les marches, il comptait un nouveau membre. Leur pote du bâtiment voisin ? Neil demanda à sa mère de monter, lui assurant que tout irait bien.

— Ne traine pas trop tard, ce quartier n'est pas le plus sûr.

— Ne vous inquiétez pas, il ne lui arrivera rien avec nous.

Sully nota la présence des autres garçons, dont trois perches du même gabarit que Derreck. Elle les salua et monta.

— Suis-nous, ordonna Derreck.

— Tu m'expliques ?

Neil lui emboîta le pas, aiguillonné par sa curiosité qui l'emportait sur sa méfiance.

— Pas ici.

Derreck le conduisit dans un parc non loin du HLM, à la salubrité morte et enterrée. L'acuité visuelle de Neil se renforça soudain, et il distingua les détritus parmi les mauvaises herbes et les plantes mortes, les tags sur les bancs et les murets. Restes de repas, mégots de cigarettes, capotes et tampons usées, sacs plastique et déchets informes le dissuadèrent de humer l'air. Le nez humain décelait l'odeur de pisse et de déjections animales. Un nez non-humain maudirait les lieux.

Il se demanda comment faisaient les Thérianthropes pour s'y accommoder. La pensée l'amena à étudier les quatre garçons qui les suivaient mais toujours en retrait. Leur attitude semblait fermée. Neil prit ses précautions en commençant par déterminer les intentions de Derreck. La facilité avec laquelle il se retrouva dans ses baskets l'étonna. Il ressentait de l'anticipation. Le jeune homme avait hâte de tester quelque chose et éloignait Neil de potentiels témoins afin de s'adonner à son expérimentation.

Les autres ne partageaient pas son enthousiasme. Shawn respirait la défiance ; Youn dégageait du scepticisme et Jake de l'exaspération, convaincu d'une perte de temps. Le quatrième, plus petit – plus jeune, déduisit Neil –, ressentait un mélange de peur, d'excitation et de curiosité. Il se focalisa sur sa frayeur : celle d'un adolescent bravant l'interdit. Le gamin n'aurait pas dû se trouver à cet endroit à vingt-deux heures. À tous les coups, ses parents ou tuteurs l'ignoraient et il redoutait la réprimande. Mais trainer avec Derreck le remplissait de joie. Il admirait Derreck, voulait lui ressembler. De fait, il obéirait à n'importe quelle instruction de son aîné. Intéressant.

Le mioche se trouvait donc là sur ordre de Derreck. Le petit Alpha de la bande décréta qu'une alcôve en béton, liée à la structure d'une œuvre d'art contemporaine souillée de tags frais et d'une vieille urine, constituerait un parfait abri.

— Tu vas me dire ce que tu manigances ou je dois te supplier ?

— C'est une fille ou un garçon ? chuchota le plus jeune.

Malgré son ton bas, Neil entendit la mue de sa voix.

— Quelle importance ? dit-il.

Le gamin, dans le dos de Shawn, tressaillit. Neil comprit qu'il n'était pas censé entendre sa question. Le regard torve de Shawn et Youn le lui confirma. Derreck s'adressa à Jake :

— Tu penses toujours que c'est une perte de temps ?

Le métis amérindien grommela.

— Si c'est une Magnus, le Centrium s'en chargera. S'en mêler ne nous attirera que des problèmes !

De toute évidence, Jake le prenait pour une fille. Shaw se chargea de le contredire sur toute la ligne.

— Il n'est pas Magnus.

Sur une impulsion, Neil eut envie de les déstabiliser davantage.

— Ce serait bien que vous m'expliquiez en quoi consiste le test. J'ai beau être le cobaye dans cette affaire, ça me plaît pas d'être utilisé.

Les yeux perçants de Derreck l'étudièrent.

— Qu'est-ce que tu insinues ? le défia Youn. De quoi tu parles ?

— Shawn vous a sûrement raconté que j'ai un don et vous voulez le tester, pas vrai ?

D'un geste de la main, Derreck coupa la réplique de Youn.

— On veut surtout comprendre comment il fonctionne. Hier, tu m'avais l'air résolu à revenir au lycée. Alors tu as intérêt à connaitre la nature exacte de ton pouvoir et les circonstances dans lesquelles tu perds le contrôle.

Raisonnement sensé.

— Déjà, ça fait combien de jour que tu l'as ? demanda Shawn.

— C'est vraiment vrai, il peut nous pousser à rentrer en phase méta ? demanda Youn, dubitatif.

— D'après Chuck, oui, soupira Shawn. On ne va pas encore en débattre !

— Bah, je le croirai que quand je l'aurai vu.

Neil dévisagea Youn. Le métis afro lui posait une colle. Il ne contrôlait pas cette capacité. Le flic Chuck et la caissière Trish avaient subi son don dès leur première rencontre, quand le père de Derreck avait gardé son apparence. Cela fonctionnait de manière aléatoire. Et il voyait bien le problème que soulevait Derreck.

— Je ne peux pas vous satisfaire. C'est hasardeux. Le mieux serait de me révéler qui n'est pas humain au lycée et je les éviterai.

— Elle se fiche de nous ? exhala Jake.

Il persistait à la désigner au féminin. Neil se demanda pourquoi mais n'eut pas le loisir de le sonder.

— Ce sera difficile d'éviter les profs, Archer, dit Derreck, indulgent.

Évidemment, des non-humains appartenaient aussi au corps professoral ! Il avait été naïf de ne pas considérer cette possibilité. Une subtilité dans les émotions de Derreck et Jake lui informa qu'ils n'avaient pas saisi le sens entier de sa requête. Ces jeunes gens pensaient que son pouvoir n'affectait que les changeurs, raison pour laquelle ils en faisaient une affaire personnelle. Jake, tout particulièrement.

Intrigué par la véhémence de son émotion, Neil s'attarda sur lui. Il ne cautionnait pas le raisonnement de Derreck ni son attitude vis-à-vis de Neil. Il estimait que son ami n'avait pas à se mêler des affaires d'une godiche qui avait attiré l'attention des Efraïm et celle d'un Ombre. Au contraire, il serait fort aise que Neil ne remette pas les pieds au lycée, sa communauté se passerait d'un fauteur de trouble. Mais il n'osait pas dire son opinion car il ne se sentait pas le droit de contredire et donc de défier Simba.

C'était ridicule ! Neil s'agaça. Les gens qui ruminaient leur vexation au lieu de l'exprimer au moment où il la ressentait devenaient toxiques avec le temps. Il parlait en connaissance de cause. Il avait accumulé son aigreur durant tellement d'années qu'elle tendait à s'exprimer de manière violente. Il l'avait compris en gueulant sur sa mère, plus tôt dans la journée. Il n'était pas fier de lui. Ne voulant plus revivre ce sentiment désagréable, Neil avait pris la décision de ne plus stocker sa contrariété.

— Si t'as un problème avec sa façon de faire ou avec la situation, dis-le, Jake. Je préfère traiter en direct avec la contrariété des gens que gérer leur rancœur en différé.

— Quoi ? hoqueta Jake. De quel droit tu me causes sur ce ton ?

— Les gars, tenta d'arbitrer Derreck.

— Tu m'as dit qu'ils obéiraient à tes ordres sans discuter, renvoya Neil. Mais j'ai l'impression qu'ils ne valident pas tes idées, sauf qu'ils n'osent pas le dire. Comment vous faites pour avoir des rapports sains s'ils ne peuvent pas exprimer librement le fond de leur pensée ?

Derreck battit des paupières, pris de court. Youn siffla.

— T'es une machine à discorde, toi. J'aime ça, avoua-t-il. Je m'ennuie quand il n'y a pas de friction ou quand ça manque d'action.

Neil l'étudia. Celui-ci était friand de zizanie. Il se souvenait de sa réaction quand Aedan avait garé sa moto à côté de la Rolls Royce des Efraïm ; Youn n'avait pas apprécié que Lyn mette le nouveau venu en garde. L'association d'un tel suppôt du chaos avec la loi de Murphy conduirait au désastre. Il devait l'éviter. Mais quelque chose dans les yeux du métis l'attira. Des iris jaunes, presque blancs, brillant dans la nuit. Et Neil la vit. Une panthère noire. Il battit des paupières, troublé.

Cela se manifestait de manière étrange. Les traits de Youn ne se transformaient pas comme l'avaient fait ceux de Chuck ou Trish. Neil avait plutôt le sentiment de voir derrière le masque de son visage. Derrière cette peau noire, ce nez pointu et ces cheveux bouclée, le dévisageait un grand félin au pelage de nuit.

Profitant de cette expression inopinée de son don, il observa Shawn et contint son émerveillement devant le reflet d'un tigre blanc magnifique. Derreck se révéla sans surprise : un jeune lion dont la crinière restait encore risible comparée à celle de son père. Il aurait dû avoir peur. Une personne normalement constituée ne se sentait pas serein entouré de félins aussi gros.

Jake fut l'intrus. Le métissage amérindien s'effaçait en fondu et dévoilait un faucon. Un prédateur parmi d'autres prédateurs. Dans sa lancée, Neil se pencha afin de mieux observer le plus jeune de la bande. Celui-ci, à qui il donnerait douze ou treize ans, sourcilla, éternua et se massa le museau. Un vrai museau rosé, piqué de longues moustaches au-dessus d'un menton et d'une gorge au poil blanc entourée d'un demi-cercle noir discontinu imitant un collier, avaient remplacé les traits hindous.

Un hoquet général s'éleva. Pris dans sa contemplation, Neil ne s'en soucia guère. Il tentait d'identifier le félin. C'était à ce point étrange qu'il conserve son calme face à cette aberration qu'il aurait jugé « surnaturelle » il y a une semaine. Apparemment, le duo Horatio et Mr Absent, son irrationalité et son instinct de survie paresseux, prenait de l'ascendant durant ses confrontations avec l'Outre Monde.

Le jeune thérianthrope lui évoquait un chat sauvage. Il devinait un pelage d'une belle couleur brun jaune pâle, mais le peu d'éclairage n'aidait pas sa nyctalopie à en déterminer les nuances. Le visage animal et anthropomorphe était rayé de noir vers le bas, ses yeux matois reliés par une ligne blanche. Bien vite, la peur effaça l'espièglerie du garçon qui réalisait enfin ce qui n'allait pas. Ses grandes oreilles rondes, perçant de sa chevelure sombre, remuèrent. Il recula d'un pas, puis deux.

Vif, Derreck l'empêcha de détaler.

— Ne panique pas, Siam, ordonna-t-il.

— Qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai pas voulu ! s'agita-t-il.

Neil compatit au cocktail de frayeur et incompréhension qui sourdait du gosse. D'une voix égale, il les pointa tour à tour du doigt. Derreck, Youn, Shawn, Jake, puis Siam.

— Donc on a Simba, Bagheera, Shere Khan blanc, Horus et pour toi, je dirais un chat du Bengale.

Il pensa, ironique, que cela collerait aux origines du garçon qui évoquaient l'Inde. Mieux, le Bengladesh ; littéralement, ce nom signifiait « Pays du Bengale ».

— C'est un chat-tigre du Bengale, confirma Derreck. Comment tu as su ?

Différentier les félins au pelage tigré ne venait pas naturellement, à moins d'y être sensibilisé. Mais identifier un félin de forme humanoïde demandait plus qu'une exposition à la chaine National Geographic. Neil l'observa de manière torve.

— Pourquoi ça te choque pas ? demanda-t-il.

Il sentait clairement la panique et le désarroi des autres. Mais la fascination de Derreck l'emportait, il en paraissait presque flegmatique.

— C'est ce qui fait de moi le prochain Alpha, se gorgea-t-il. La capacité de garder la tête froide en toute circonstance est une qualité de leader.

— On dirait une réplique que ton papa t'a imprimé dans le cerveau.

Shawn renifla. Neil visait juste. Eh bien, merci Mufasa. Grâce à son enseignement, la placidité de Derreck gardait la situation sous un contrôle relatif. S'il fallait compter sur Youn, Neil aurait déjà connu le baiser de ses griffes. Il lança un regard apeuré aux doigts crochus du garçon, qui sembla seulement réaliser l'existence de ses griffes et les rétracta. Jake n'avait pas sorti les serres, mais son envie de frapper, une hostilité mêlée de peur, ne décroissait pas. Neil tenta de créer le dialogue.

— Je ne suis pas une menace, je ne vous veux aucun mal.

— Tu te moques de moi ? gronda Jake. Pourquoi tu m'as appelé Horus ?

— Bah, t'es un... (Il hésita.) Derreck m'a dit que c'est malpoli de révéler le Totem Vivant des changeurs.

Le rire hystérique de Youn s'éleva. Il se frappa la cuisse, son hilarité devenue irrépressible. Il passait vite de la colère au rire, celui-là.

— Je ne vois pas ce qui est drôle ! siffla Jake.

— Il me tue, ce type ! exhala Youn. Tu viens à l'instant de révéler nos Totems Vivants ! Et maintenant, tu fais ta timorée. D'où tu nous sors que c'est « malpoli ». Ça n'a rien d'une question de politesse ! Ah, il m'éclate !

— Qu'est-ce que tu lui as raconté, D. ? demanda Shawn, exaspéré.

— Il m'a compris de travers, se justifia Derreck. C'est une question de survie, Archer, pas de politesse !

— J'avais compris. Mais c'est pas comme si vous n'étiez pas au courant de vos animaux totems respectifs. Je n'ai éventé aucun secret !

Un silence pesant s'abattit sur le groupe. Siam tentait de comprendre ce qu'il se passait, déjà oublieux de sa phase méta déclenchée malgré lui. Le gamin ressentait aussi le non-dit. Neil le verbalisa :

— Quoi, quelle bourde j'ai encore commise ?

— Très peu de gens connaissent celui de Jake, Archer, expliqua Derreck.

Et encore, Derreck avait un doute.

— Ferme-la, Derreck ! gronda Jake.

Pour qu'il défie le leadeur, ce devait être un sujet sensible. Intrigué, Neil se força à refléter les émotions de Jake. Mais son don le porta au-delà du stade émotionnel. Affliction, complexe d'infériorité aux relents de honte. Jake avait le sentiment de n'être que la cinquième roue du carrosse dans cette bande. Il ne se sentait pas à sa place. Pourquoi ? La réponse surprit Neil. Jake ne savait pas, ou plutôt, ne pouvait pas se transformer comme les autres. Un Thérianthrope-dormant ?! De telles créatures existaient, donc. Aussi personne n'avait jamais vu son Totem Vivant.

Les siens le déduisaient de son affiliation parce que l'enfant héritait du Totem Vivant parental. Mais ce n'était pas évident d'être une chose que personne n'avait jamais vu. Il était facile de le nier et encore plus facile de finir en sujet de moquerie. Neil en fut peiné pour Jake. Il ressentait ses blessures dissimulées derrière sa fierté. Son sentiment d'injustice et, paradoxalement, sa solitude alors même qu'il était entouré. Il était simplement différent. Neil ne s'expliqua pas son envie de le consoler.

*o*

Continue Reading

You'll Also Like

1.9M 141K 109
Ruby est une jeune orpheline elle ne connaît rien de son passé rien de ses parents de sa famille ni de ses origines. Elle n'a pas connue que la joie...
1.8K 268 17
Quatre Familles ancestrales dotées chacune de capacités surnaturelles vivent parmi nous en harmonie. Non. C'est une histoire qui débute par un meurtr...
495K 44.8K 67
Dans un monde de magie et de démons, Kat, élémentaliste de feu, se retrouvera par un concours de circonstances à travailler au service d'un homme cra...
291K 17.6K 78
Quand on a des parents qui nous traitent comme des moins que rien, on peut facilement dire qu'on n'a pas la vie rose et on a tendance à vouloir se do...