I Remember

By Florinebooks

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[ Histoire terminée ] Ma mémoire. Chose qui aurait pu m'apporter gloire et argent n'a fait que me pourrir la... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 17 (1/2)
Chapitre 17 (2/2)
Chapitre 18
Chapitre 19 (1/2)
NDA - Couvertures -
Chapitre 19 (2/2)
Chapitre 20 (1/2)
Chapitre 20 (2/2)
Chapitre 21 (1/2)
Chapitre 21 (2/2)
Chapitre 22 (1/2)
Chapitre 22 (2/2)
Chapitre 23 (1/2)
Chapitre 23 (2/2)
Chapitre 24 (1/2)
Chapitre 24 (2/2)
Chapitre 25 (1/2)
Chapitre 25 (2/2)
Chapitre 26 (1/2)
Chapitre 26 (2/2)
Chapitre 27 (1/2)
Chapitre 27 (2/2)
Chapitre 28 (1/2)
Chapitre 28 (2/2)
Chapitre 29 (1/2)
Chapitre 29 (2/2)
Chapitre 30 (1/2)
Chapitre 30 (2/2)
Chapitre 31 (1/2)
Chapitre 31 (2/2)
Chapitre 32 (1/2)
Chapitre 32 (2/2)
Chapitre 33 (1/2)
Chapitre 33 (2/2)
Chapitre 34
Chapitre 35 (1/2)
Chapitre 35 (2/2)
Chapitre 36 (1/2)
Chapitre 36 (2/2)
Chapitre 37 (1/2)
Chapitre 37 (2/2)
chapitre 38 (1/2)
Chapitre 38 (2/2)
Chapitre 39 (1/2)
Chapitre 39 (2/2)
Chapitre 40 (1/2)
Chapitre 40 (2/2)
Chapitre 41 - Épilogue -
- Remerciements & mot de la fin -

Chapitre 16

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By Florinebooks

Chapitre pas entièrement corrigé....

- Comme je suis un professeur galant, dit Ed' en souriant, les filles d'abord.

Noooon, crié-je intérieurement mais pourquoi nous ! Je comptais regarder les garçons pour enregistrer leurs techniques et essayais de les reproduire.

Pendant que nous nous préparons mentalement à notre humiliation prochaine, les gars rigolent et font des pronostiques sur laquelle d'entre nous tomberas et à quelle endroit. Je vois même quelques billets passés. Quelle bande d'enculés et je ne mâche pas mes mots !

- Aucune volontaire ?

Toutes les filles se cachent les unes derrière les autres pour ne pas être choisies. Quant à moi, je suis légèrement à côté, les bras croisés devant ma poitrine en signe de résignation. De toute façon, chacune de nous va passer mais c'est vrai que ce n'est pas vraiment sympathique d'être la première.

- Très bien, je me vois obligé de choisir l'une d'entre vous, déclare-t-il d'un air faussement triste.

Il nous lorgne pendant au moins cinq minutes en ne se décidant sur aucune de nous mais il nous regarde avec un regard assez flippant.

Note à moi même : Me renseigner sur son passé pour savoir pourquoi il n'est plus dans l'armée.

- Toi, crie-t-il tellement fort que tous le monde sursaute.

Mon regard se tourne vers la condamnée et je lui porte un regard compatissant.Elle s'appelle Clémence et a trente-cinq ans. Son pouvoir est de cuisiner mieux que personne et avec presque rien. C'est pas le plus génial mais il est quand même cool. Sa tenue met en avant son corps qui se rapproche de celui d'une anorexique et j'ai peur qu'elle se brise un os sur ce parcours.

D'ailleurs, elle s'avance vers lui et je vois ses jambes trembler légèrement.

La première "épreuve" consiste à monter un mur d'escalade d'environ trois metres de haut sans assurage. Les prises sont multiples et malgré ses jambes flageolantes, Clémence n'a aucun mal grimper.

Arrivée en haut, elle passe sa jambe au dessus du mur puis s'assois. Là l'attend un saut de tarzan avec une grosse corde épaisse et tressée. Elle se tient à une main au mur tandis que son autre tente d'attraper la corde qui se balance.

Mais elle glisse et tombe. Tout le monde crie et se précipite vers elle. Je veux les suivre mais ma maladresse qui avait disparue depuis mon arrivée revient à la charge et j'écrase mon propre lacet.

Résultat, je tombe tel un gros phoque sur le sol de manière très disgracieuse. Heureusement pour moi, tout le monde est focalisé sur la chute de Clémence et personne ne me regarde.

Clémence n'est heureusement pas blessee gravement. Elle a réussi à se rattraper par je ne sais quel miracle à la corde au dernier moment. Elle a quelques brulures aux mains et aux bras causées par la corde et Ed' décide de l'envoyer voir Carl pour qu'elle puisse se soigner.

Je pensais que cet incident mettrait fin à ce test mais non...

- Allez, à la suivante et tâchez de faire mieux qu'elle parce que pour l'instant c'est pire que médiocre.

Les filles passent chacune leur tour, mais aucune d'elle n'arrive à la fin du parcours. La plupart ne réussissent pas à monter le filet dans lequel on doit se jeter après le saut de tarzan, tandis que les autres bloquent après. Car il faut passer une échelle posée parallèlement à deux mètre du sol, entre deux piliers.

Une seule est arrivée presque à la fin mais après avoir passé le mur totalement lisse qu'elle a dû monter grâce à une corde, elle n'a pas réussi à ramper sous les barrières pas plus haute que trois pommes sans se heurter aux fils qui electrifient toute personne qui les touche.

Les garçons ont arrêté de rigoler depuis un moment car ils se sont rendus compte que ce n'est pas si évident qu'il n'y parait.

Lola est en train de passer et après elle, il ne reste plus que moi.

- Gros tas, lui crie quelqu'un, tu ferais mieux de descendre. Tu vas péter le mur !

Puis il s'esclaffe avec ses potes. Je suis révoltée, nous sommes tous dans le même bateau et au lieu de se soutenir comme on le devrait, on s'insulte.

Edward fait comme s'il n'avait pas entendu mais je vois bien son sourire au coin des lèvres. S'il y a quelque chose que je ne supporte pas, ce sont les gens qui humilient les personnes en surpoids, sans chercher à savoir pourquoi elles sont comme ça. En règle generale, je ne supporte simplement pas les gens qui humilient les autres pour le plaisir. J'ai lu dans un livre de psychologie que ces personnes avaient un complexe d'infériorité et qu'ils rejettent la faute sur la première personne venue.

Je décide donc que je ne dois pas laisser Lola dans la panade et que c'est peut être un bon moyen pour qu'elle comprenne que je n'ai que de bonnes attentions envers elle.

- Lola, écoute-moi, je vais te guider pour que tu puisses monter ce mur.

- Je... Je veux pas de ton aide, me dit-elle en essuyant la sueur qui coule de son front.

Ed' ne me demande pas d'arrêter de l'aider alors je continue.

- Écoute, les gars là-haut se moquent de toi et de ton incapacité à monter se fichu mur. Je t'apporte mon aide et toi tu n'as pas d'autre choix que de l'accepter si tu veux pouvoir réussir.

- D'accord, dis-moi ce que je dois faire.

- Dans un premier temps, tu vas te détendre, tes bras sont trop pliés et tu t'épuises. Tends-les en prenant appui sur tes pieds.

- O-ok, me répond-t-elle, toute tremblante.

- Bon maintenant, pose ton pied gauche sur la prise rouge au dessus de ton genou... Voilà c'est ça. Maintenant, tends ta main droite pour prendre la prise rouge... C'est ça, pousse d'un coup. Bravo ! Tu l'as !

Je continue à la guider pas à pas et elle arrive enfin en haut, tremblante.

- C'est bien, la félicité-je, maintenant tu enjambes le mur.

- Je ne peux pas faire ça !

- Mais si tu peux le faire, ce n'est qu'une question de volonté.

- Je n'en peux plus, Cassiopée, je n'ai plus de force.

- Puise au fond de toi la volonté de continuer.

Elle semble réfléchir pendant quelques secondes puis elle enjambe le mur.

- Détend-toi, lui dis-je, maintenant tu vas attraper la corde et t'accrocher à elle comme le ferait un koala à sa maman... Oui c'est ça. Tu vas t'élancer d'un coup et tu vas t'accrocher au filet.

- Je... d'accord.

Elle souffle un bon coup et s'élance vers le filet. Elle y attérit dans un bruit sourd et s'y accroche d'une main de fer.

- Bravo, lui crié-je pour l'encourager.

- Cassiopée, me dit-elle d'une voix désespérée, je vais lâcher.

- Non, non Lola, concentre-toi sur ma voix. Tu vas descendre progressivement tes pieds en les coinçant bien dans les mailles du filet.

Elle s'exécute en soufflant comme un buffle tellement cet effort est surhumain pour elle.

Après deux/trois minutes, ses pieds touchent enfin le sol et je la rejoins.

- Quand tu veux, tu peux. Tu vois ce dont tu es capable ?

- Oui, me répond-t-elle entre deux respirations, mais c'est grâce à toi.

Elle me sourit et je vois que ce sourire est sincère.

- Tu vois que je ne suis pas une garce.

- Oui... Je t'ai mal jugée. J'ai tendance à faire ça, m'explique-t-elle, juger les gens au premier regard et les mettre dans une catégorie sociale... Mais je me suis fourvoyée sur ton compte.

Je n'ai pas l'occasion de la remercier d'avoir enfin compris que je n'étais pas celle qu'elle pensait car Edward arrive vers nous.

- Je ne savais pas qu'une telle médiocrité était possible ! Tu es plus nulle que la nullité elle même, Lola.

Cette dernière rougit de honte à la remarque et son teint devient cramoisi.

- Non mais vous vous prenez pour qui ?! Elle a fait ce qu'elle a pu et c'est déjà pas mal. Alors arrêtez de l'insulter et de la dévaloriser, espèce de vieux schnock.

- Vous avez du caractère jeune fille, dit-il en rigolant à gorge déployée, j'espère que votre nullité ne dépassera pas celle de votre camarade sinon ça ne va pas voler bien haut.

- Faites le ce parcours si vous vous sentez si supérieur que ça. Ou alors peut-être que vos vieux os ne supportent plus de courir ? Non, serait-ce votre calvitie avancée qui vous empêche de faire preuve d'ergonomie ?

Je laisse toute ma timidité de côté pour lui lancer toutes ces infamies au visage même s'il n'est pas si vieux que ça.

- Je vous aime de plus en plus vous et vos insultes petite crevette, me dit-il en rigolant. Mais comme je suis particulièrement sadique et que je n'aime pas qu'on m'insulte, vous allez devoir faire ce parcours en entier.

- C'est pas possible ! Je n'ai aucune expérience, lui expliqué-je

- Je m'en fous, si vous ne le faites pas en entier, insiste-t-il, je vous assignerais des corvées les unes pires que les autres.

- Je suppose que je n'ai pas trop le choix ?, demandé-je résignée.

- Non en effet, lâche-t-il avec un sourire sadique au lèvre, à moins que récurer les toilettes en chantant des chansons paillarde à la française vous intéresse ?

Mais pourquoi en chantant des chanson paillardes ?

- Très peu pour moi, je vous remercie.

- Bien alors fini de palabrer et montre-nous ce que tu es capable de faire, crevette naine.

Mais je suis pas petite ! C'est vrai que contrairement à lui et sa carrure de géant, je suis une naine mais quand même ! Et surtout pas une crevette ! Je sens que ce surnom va me suivre partout.

Je me place devant le mur et je profite de l'arrivée de Lola devant les gradins pour remettre discrètement ma culotte en place.

Je souffle un bon coup puis fait tourner les poignes dans tous les sens pour m'échauffer. Mais ça ne sert strictement à rien vu que je le suis déjà.

Bon, me dis-je à moi même, sers-toi de ta mémoire à bon escient. Et pas pour te rappeler sans cesse que les clés du chalet sont sous le pot de fleur numéro quatre en partant de la droite.

Je commence donc à grimper le mur avec une facilité infantile. Mes bras et mes jambes se suivent avec une coordination presque artistique.
J'atteins le bord du mur à peine essoufflée et l'enjambe pour pouvoir atteindre la corde.

Je suis en équilibre précaire comme Clémence tout à l'heure. Je me souviens de comment elle a chuté et ne voulant pas reproduire la même erreur, j'assure ma stabilité grâce à l'un de mes pieds, que je coince sur une des prises du mur. Je souffle un bon coup et étend mon bras jusqu'à ce qu'à ce que je ne puisse plus pour tenter d'attraper la corde. Ma main la touche mais je n'arrive pas à l'attraper. Je donne une légère impulsion sur mes jambes ce qui me fait décoller et me permet de m'accrocher à elle.

Tout comme Lola tous à l'heure je m'accroche tel un koala et m'élance. L'arrivée dans le filet est brutale et me coupe le souffle, mais je ne me laisse pas le temps de repartir en arrière et empoigne les mailles des deux mains.

Après avoir dégagé la corde, je commence mon ascension mais je tangue et me corps se cambre. Mes mains commencent à devenir poisseuses.

Soudain je me souviens d'un conseil que m'avait donné mon professeur de sport en quatrième.

" - Quand tu te retrouves devant un filet comme celui-ci, m'avait-il expliqué, ne le monte jamais de face. Tu n'arriveras pas à trouver l'équilibre et ta chute sera inévitable.

- Que dois-je faire alors ? lui avais-je demandé d'une voix timide.

- Monte le sur le côté, c'est élémentaire ! "

Je suis donc son conseil et tout de suite, je vois la différence. Mes pas sont plus assurés et je fournis beaucoup moins d'efforts. Je me retrouve au sol en moins de temps qu'il faut pour le dire.

Je contourne le filet et vois le passage que je redoute le plus. Il s'agit maintenant uniquement de force. En effet je dois parcourir une distance de cinquante mètre sans mettre un pied au sol. Seule une échelle suspendue à deux mètre du sol horizontalement, peut me permettre de réussir cet exploit.

Seul problème, je n'ai absolument pas la force de parcourir ces cinquante mètres à la seule force de mes bras. Je mets donc mon cerveau en marche pour trouver une solution.

- Alors comme ça les mythes sur les blondes sont réels ?, me crie quelqu'un depuis les estrades. Ton cerveau est trop petit pour comprendre l'exercice. Tu aurais du rester chez toi gamine, et laisser les vrais travailler !

Je ne tiens pas compte de ses paroles car j'ai trouvé comment faire mais j'enregistre quand même son visage pour lui faire sa fête une fois que j'aurai fini. Car oui, je compte bien réussir ce parcours et dans un temps record.

Je suis déjà à une minute et dix secondes alors j'accélère.

Je plie mes genoux, puis donne une impulsion qui me permet de m'accrocher au premier barreau de l'échelle. Je ne perd pas de temps car je sais que mes bras ne vont pas tenir longtemps. Je me sers de mes jambes pour faire balancier et quand elles sont à hauteur des barreaux les coincent dedans. Je rapproches mes mains le plus possible de mes cuisses et je passe sans difficultés ma tête à travers les barreaux qui sont assez espacés. Puis viens le tour de mes épaules et de mon buste. Mes fesses ont un peu de mal à passer, sûrement à cause du chocolat que j'ai mangé hier. Pour faire passer mes jambes, je suis obligée de les enlever des barreaux et de pousser sur mes bras. Pendant plusieurs secondes, je ne tiens qu'à la force de mes bras.

Une fois tout mon corps passé, je souffle un bon coup. Le temps continue de s'écouler et en est maintenant à une minute et quarante-cinq secondes. Je ne perd pas une seconde de plus et me met à quatre patte pour ramper sur la partie supérieur de la barrière.

Arrivée à l'extrémité de l'échelle, je descend à l'aide d'une grande barre de fer comme celle utilisée par les pompiers dans les casernes.

Je n'ai aucune difficultés à gravir le monticule lisse grâce à une corde et redescend en courant de l'autre côté.

Reste la dernière épreuve et mon chronomètre interne affiche deux minutes et neuf secondes. Sans perdre un instant, je me mets à plat ventre et commence à ramper le plus vite que je peux. Mais une douleur m'arrête très vite car ma fesse gauche a touché un des fils electriques.

- Aïe ! Ça fait un mal de chien ce truc !

Bon d'accord, je dois prendre mon temps. Pour éviter que cette situation ne se reproduise, j'avance lentement à la seule force de mes bras pour éviter à mes hanches de bouger. Ma taille fine me permet de ne toucher aucun autres fil et, trente secondes plus tard, je suis sortie sans aucun autre accident.

Je sais que les garçons vont galérer avec leur grande taille et leur large épaule, et je me réjouis d'avance de pouvoir assister à ce spectacle jouissif.

J'essuie une goutte de sueur qui perle le long de front et je me dirige vers Ed'.

- Alors là petite crevette, tu m'a impressionné, mais le passage à l'échelle n'est pas bien exécuté.

- A aucun moment vous nous avez dit de passer cet obstacle à la seule force des bras.

Il éclate d'un rire tonitruant qui me fait plus peur qu'autre chose.

- Bien dit gamine. Bon allez les bouffons, dit-il en s'adressant aux garçons, c'est à vous et ça a intérêt à être bien parce que sinon c'est corvée de chiotte !

Un concert de grognement suit cette déclaration, peut-être pensent-il y échapper ?

Comme aucun des garçons n'est volontaire, c'est une fois de plus Ed' qui choisit. Résultat un gringalet plus fin que moi se retrouve au départ du parcours. Je me désintéresse de lui car je sais très bien qu'il ne dépassera pas le mur et je me dirige vers Ben, le gars qui m'avait insulté tout à l'heure, pour lui... parler.

- Eh Ben, l'interpellé-je en disant son nom du ton le plus méprisant que je puisse.

Il parait surpris que je connaisse son nom mais le machisme reprend rapidement le dessus.

- Alors petite fille, on a fini, j'espère que ton cerveau ne va pas surchauffer.

- C'est trop gentil de te soucier de mon cerveau, mais occupe-toi plutôt de ta personne, ce sera déjà bien.

- Je ne vois pas ce qu'une fille comme toi peut me faire !

- Tu sais Ben, tu te rapproches de plus en plus de la mort... Et oui, quarante-deux ans c'est vieux, des rides commencent à se former sur ton front.

Il touche son front pour vérifier mes dires et quand il voit que je lui ai menti, sa tête me fait ricaner doucement.

- C'est toi que je vais tuer si tu la fermes pas, sale gamine insolente !!, me hurle-t-il dans les oreilles.

Malgré la peur qu'il me fait eprouver, je garde une voix posée pour lui faire comprendre que ses menaces n'ont aucun impact sur moi. Alors qu'elles en ont, mais ça il ne faut pas le dire.

- Tu devrais te calmer, les veines de ton front vont exploser. Ce serait dommage de salir mon bel uniforme de sport.

Je vois bien qu'il est sur le point d'exploser et de me frapper alors je lui chuchote à l'oreille :

- Je connais tout de toi. Je sais que tu es capable d'augmenter la porté de ta vue jusqu'à plus de deux kilomètres, et que tout à l'heure, alors que tout le monde se presentait, tu t'es curé le nez, lancé-je face à son visage rougissant de honte, et que tu as mangé ta crotte de nez. Ce qui est au passage vraiment, vraiment immonde. Ta marque de caleçon est Diesel et ton parfum, continué-je alors que je le hume, est le Bleu de Chanel qui est à soixante-cinq euros. Et au cas ou tu te poserais la question, je ne suis pas une psychopathe.

- Comment tu sais ça ?, dit-il d'une toute petite voix.

- Je suis très observatrice, lui répondis-je en me détourant. Ah, une dernière chose, rappelle-toi que j'ai dix-sept ans.

- Et alors ? me demande-il encore tout troublé.

- Je suis la plus jeune et donc la plus puissante de cette établissement. Alors ne t'avise plus jamais de m'insulter, et de critiquer Lola ou qui que ce soit d'autre. Sinon je l'apprendrai et ce sera ta fête. Fais passer le message à tes amis, il serait fâcheux qu'ils se retrouvent avec une jambe cassée.

Suite à cela, je vais m'installer sur les gradins à côté de Lola tandis que Ben n'a pas bougé d'un poil. Je suis fière de moi et je sais que mon père le serait aussi. J'ai réussi à paraitre forte et sans peur alors qu'intérieurement, j'étais terrorisée. Ce qui fait que je suis aux anges ! Cet établissement est vraiment en train de me changer, et je n'ai plus peur de ce que je peux devenir.

Deux heures plus tard, il est enfin l'heure d'aller manger. J'ai beaucoup parlé avec Lola et je crois que je peux dire que nous avons sympathisé. Elle n'a pas cessé de me remercier et m'a même fait un câlin. Comme d'habitude, j'ai ressenti au contacte de sa peau une légère décharge mais pas pire que celle que j'ai reçu sur les fesses tout à l'heure.
Les passages s'étaient enchaînés et seuls trois personnes étaient, tout comme moi, arrivées au bout. Jack en faisait partie, au même titre que Ben et un certain Fred. Leur temps étaient certes moins bons que le mien, sans me vanter, mais restaient honorable.
J'avais beaucoup ri lorsque que Ben avait voulu imiter la manière dont j'étais passée sous les fils électriques mais sans succès. En effet, à cause de ses épaules trop larges et son torse trop musclé, il ne pouvait pas passer sans toucher les barrières et donc les fils. On le voyait, moi et Lola, se tremousser pour essayer d'échapper aux décharges.

Je suis maintenant dans la cantine, qui est pleine à craquer. Je me suis bien sûr change, et ai revêtu la même tenue que ce matin. Lola m'a laissé tomber car elle devait aller prendre sa douche. En effet, le parcours l'a fait beaucoup transpirer. J'attends les garçons qui ne devraient pas tarder à arriver.

Je profite du temps que j'ai pour envoyer un message à mes parents.

< Salut ! Tout se passe pour le mieux pour l'instant. J'ai eu mon premier cours et le prof est comment dire... atypique. Enfin ils le sont tous à leur manière. Cette après-midi, c'est contrôle des pouvoirs. A propos d'Iko, j'en ai parlé à Carl (je sais pas si vous vous souvenez de lui..?) et il m'a dit qu'il ferait le nécessaire. Je vous aime fort ♥ Je vous raconte tout ce soir au téléphone. >

En attendant leur réponse, je mange une feuille de ma salade qui se trouve sur mon plateau. Attention pas une salade sans sauce, fromage et salade. Non, moi je mange une vrai salade composée. J'ai pris ça avec une bouteille de multi-fruit pour me redonner des forces et un brownie... au chocolat. Bon ça va ! Je me dis que je n'aurais pas à passer en dessous d'une barrière électrique de si tôt. Je me suis assise en bout de table et à l'extrémité, quatre personnes discutent sans faire attention à moi.

Mon portable vibre et je constate, après l'avoir déverrouillé, que c'est un message de ma mère.

< Coucou mon petit cœur, je suis contente que tu te plaise là-bas ! Ne t'inquiète pas pour tes professeurs atypiques, tu verras, tu t'y habitueras. Iko ne va pas super bien, ton père à pris ses jours de congés en retard pour rester au près de lui. Je t'aime ma puce, si tu n'as pas le temps de nous appeler ce n'est pas grave. Bisous ♥>

Je tape une courte réponse, puis me remet à scruter le self. Il me semble apercevoir une tête rousse et, en me relevant, je me rend compte que c'est Stanley, entouré de mes autres colocataires.

Ils ne m'ont sans doute pas vu. Je prend donc mes précieuses victuailles et me dirige vers eux en slalomant entre les différentes tables.

- Salut, leur dis-je en m'approchant d'eux.

Aucune réponse ne me parvient, Stanley parle avec son voisin de gauche tandis que Romain et Walter sont dans une bulle où seule leur conversation importe et ils ne me prêtent pas attention.

Seul Aidan semble m'avoir vu et entendu et il me dit d'un ton brusque :

- Qu'est ce que tu fais là ?

Je suis désarçonnée par sa question et lui répond d'une petite voix :

- Je viens manger avec vous pourquoi, il y a un problème ?

- Oui, nous sommes déjà six, il n'y a pas de place pour toi ici. Personne ne veut d'un monstre comme toi de toute façon. La preuve, tu es seule.

Je suis choquée par sa remarque et lâche mon plateau.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Merci à EugenieVLC de m'avoir corrigée.

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