Nantis

Par FlorieC

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La jeunesse dorée, tel est le surnom qu'on leur donne. Il existe une rumeur qui sous-entend qu'on ne naît pas... Plus

[SAGA 1] L'arrogance des gens meilleurs
Chapitre 1 : If it makes you happy
Présentation : Noah Khan
Chapitre 2 : Take me as I am
Présentation : Ellie Lefevre
Chapitre 3 : Don't stop the party
Chapitre 4 : Too late
Présentation : Ethan Franck
Chapitre 6 : She drives me crazy
Chapitre 7 : Secrets
Chapitre 8 : Highway to hell
Chapitre 9 : How I needed you
Chapitre 10 : Miss misery
Chapitre 11 : Me and the devil
Présentation : Anna Joly
Chapitre 12 : Know your enemy
Chapitre 13 : Little talks
Chapitre 14 : You're not alone
Chapitre 15 : Love the way you lie
Chapitre 16 : Bad romance
Chapitre 17 : Teenage dream
Chapitre 18 : Don't wake me up
Chapitre 19 : My medicine
Chapitre 20 : Shut up and let me go
Chapitre 21 : Wicked Game
Présentation : Gabrielle Gallien
Chapitre 22 : Last Christmas
Chapitre 23 : Winter
Chapitre 24 : Let it be
Chapitre 25 : Happy New Year
[SAGA 2] L'éternité à tes pieds
Chapitre 1 : Bad day
Présentation : Jared Greggs
Chapitre 2 : The last to know
Chapitre 3 : When she believes
Chapitre 4 : Losing my religion
Présentation : Lucas Gallien
Chapitre 5 : Take control
Chapitre 6 : If you leave me know
Chapitre 7 : Stay
Chapitre 8 : Only if you run
Chapitre 9 : Just tonight
Chapitre 10 : Never let me go
Chapitre 11 : Fix you
Chapitre 12 : Damn you
Chapitre 13 : This is war
Présentation : Ruben Greggs
Chapitre 14 : Apologize
Chapitre 15 : Gives you hell
Chapitre 16 : Never say never
Chapitre 17 : Skinny love
Chapitre 18 : Alone
Présentation : Christelle Wertheimer
Chapitre 19 : Don't be a stranger
Chapitre 20 : We are young
Chapitre 21 : One Day
Chapitre 22 : Dark on fire
Présentation : Borja Escobar
Chapitre 23 : Like a virgin
Chapitre 24 : Better Together
Chapitre 25 : Happy Birthday
[SAGA 3] Dans la cour des grands
Chapitre 1 : The funeral
Chapitre 2 : Pursuit of Happiness
Chapitre 3 : Dark Paradise
Chapitre 4 : I want to break free
Chapitre 5 : A drop in the ocean
Chapitre 6 : Enjoy the silence
Chapitre 7 : Help
Chapitre 8 : I don't want to be
Chapitre 9 : Eye of the tiger
Chapitre 10 : Come back home
Chapitre 11 : Mirror
Chapitre 12 : Heartless
Chapitre 13 : Someone like you
Chapitre 14 : If I needed you
Chapitre 15 : You're not sorry
Chapitre 16 : Burn it down
Chapitre 17 : How you remind me
Chapitre 18 : Wrecking ball
Chapitre 19 : Just give me a reason
Chapitre 20 : Can you feel the love tonight
Présentation : Gautier Lantez
Chapitre 21 : People help the people
Présentation : Yanis Perrin
Chapitre 22 : Yesterday
Chapitre 23 : Hot and cold
Chapitre 24 : Kiss me
Chapitre 25 : Only wanna be with you
[SAGA 4] La réponse des faibles
Chapitre 1 : Collide
Chapitre 2 : The lonely
Chapitre 3 : Another love
Chapitre 4 : Protect me from what I want
Présentation : Ophélie Joly
Chapitre 5 : Big big world
Chapitre 6 : Don't lie
Chapitre 7 : Undisclosed desires
Chapitre 8 : You and I
Chapitre 9 : Another day in paradise
Chapitre 10 : Just can't get enough
Chapitre 11 : Sirens call
Chapitre 12 : Too close
Chapitre 13 : Love me again
Chapitre 14 : Demons
Chapitre 15 : You are the one that I want
Chapitre 16 : Sober
Chapitre 17 : What doesn't kill you
Chapitre 18 : Too many friends
Chapitre 19 : Monster
Chapitre 20 : Broken crown
Chapitre 21 : He is my son
Chapitre 22 : Talk to me
NANTIS EN LIVRES PAPIER !
Chapitre 23 : Try
Chapitre 24 : Everybody's Got To Learn Sometime
Chapitre 25 : Wonderful life
NANTIS en livres ♥

Chapitre 5 : Losing your memory

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Par FlorieC


— Merci, murmura Anna en s'emparant du café à emporter que venait de lui acheter Lucas.

— De rien, répondit le garçon en reprenant leur marche.

Anna se s'était jamais sentie aussi à l'aise avec une autre personne que son père, même Ethan ne lui faisait pas cet effet, peut-être parce que Lucas était véritablement l'image qu'elle se faisait d'un ami.

— Je n'en reviens pas qu'on traine dans Paris alors qu'on devrait être en cours, enchaina Anna pour engager la conversation.

— C'est vrai, approuva Lucas en relevant son visage vers le ciel agréablement bleu pour ce mois d'octobre, Ça fait du bien.

Elle acquiesça d'un signe de tête puis s'arrêta finalement devant la vitrine d'un magasin, émerveillée.

— Elle est superbe... Souffla Anna en observant l'objet avec fascination.

— Une guitare, commenta Lucas en s'arrêtant à ses cotés, Tu en joues ?

— A mes heures perdues, répondit la jeune fille sans quitter l'instrument des yeux.

— Moi aussi.

Surprise, elle se retourna vers lui comme s'il venait de lui annoncer qu'il était un super héros.

Elle s'écria, enthousiaste :

— Sérieusement ?

— Oui, répondit-il flatté par tant d'engouement de sa part, Je n'ai jamais pris de cours, mais je me débrouille plutôt bien.

Anna reporta son regard sur la guitare puis l'interrogea à nouveau :

— Et tu chantes aussi ?

— Ça m'arrive, lui avoua Lucas.

— Tu me joueras un morceau ?

— Pourquoi pas.

Pourtant, il détestait chanter en public, même devant sa sœur. Avec Anna, il sentait qu'il n'y aurait pas de jugement et qu'il pouvait lui faire entièrement confiance.

— Et toi, tu chantes ? L'interrogea-t-il, Parce que je veux t'entendre aussi.

— Ça m'arrive, répondit-elle en reprenant ses mots.

Finalement, elle se décida à quitter des yeux l'instrument et ils reprirent leur marche dans les rues parisiennes, boulevard Saint Germain. Soudainement, un son strident les stoppèrent dans leur conversation :

— Anna !

Ils se retournèrent tous les deux et la jeune fille s'empourpra sur le champ, baissant la tête face à sa mère qui arrivait à vive allure vers eux, les bras chargés par des sacs de shopping.

— Anna ! Répéta-t-elle, hébétée, comme si elle doutait encore qu'elle venait de croiser sa fille en train de marcher avec un garçon, C'est bien toi ?!

Lucas regarda de travers la femme qui, vêtue d'une tenue pimpante et d'un maquillage à outrance, accourait dans leur direction... Mais qui était cette folle ? S'interrogea-t-il, hébété.

— Oui, maman.

« Maman !», songea le jeune homme ahuri en reportant son regard de Anna à sa mère, puis de sa mère à Anna. C'est invraisemblable, ces deux femmes qui se tenaient côte à côte n'avaient absolument aucun point commun, si ce n'était qu'elles portaient le même nom de famille, probablement.

— Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'as pas cours ? Enchaina sa mère sans pouvoir s'empêcher de dévorer des yeux Lucas.

— Maman, je suis là ! S'écria Anna furieuse pour qu'elle décroche son regard du garçon qui, après tout, n'avait rien demandé.

— Oui, chérie, tu disais ? L'interrogea sa mère en se retournant vers elle.

— Laisse tomber, souffla Anna, exaspérée.

Mais sa mère ne l'écoutait déjà plus, préférant faire les yeux doux à Lucas, car Cécile Joly avait toujours eu un faible pour les beaux jeunes hommes. Si sa mère n'était pas mariée à son père, songeait souvent Anna, ce serait une femme couguar. D'ailleurs, elle la suspectait d'en être véritablement une. Après tout, elle ne savait pas vraiment à quoi elle occupait ses journées et la manière dont elle bavait devant Lucas ne faisait que la conforter dans l'idée qu'elle avait toujours eue. Sa mère était une salope.

— Tu ne nous présentes pas ? Enchaina Cécile avec un regard en coin pour Lucas.

— C'est un ami, précisa la jeune fille en la foudroyant du regard.

— Enchantée, susurra-t-elle en tendant sa main au garçon, Je suis la maman d'Anna.

— Enchanté, répondit Lucas dubitatif en hésitant à lui donner sa main.

Qui sait ce que cette folle allait en faire.

— Appelle-moi Cécile, enchaina-t-elle en saisissant sa main à demi tendue vers elle.

Elle la sera fermement dans la sienne puis la lâcha pour se retourner vers sa fille qui la regardait, hébétée.

— Bonne journée, ma chérie.

Elle déposa un baiser sur sa joue - geste qu'elle n'avait pas fait depuis une décennie - et partit en chantonnant avec ses innombrables sacs de courses. Anna avait écouté ses conseils, elle était sortie avec un garçon et, qui plus est, il était véritablement à craquer, songea Cécile sans réussir à atténuer le large sourire qui se dessinait sur son visage. C'était la première fois qu'elle avait l'impression d'avoir de l'influence dans la vie d'Anna et, pour elle, c'était un pas de plus fait vers sa fille ainée.

— Ta ... mère est ... folle, murmura Lucas médusé en l'observant partir en sautillant.

— Je sais, souffla la jeune fille, altérée.

Elle avait beau vivre avec elle depuis dix-sept ans, chaque jour elle avait l'impression que sa mère se perdait un peu plus dans la folie.

— Si un jour je deviens comme elle... Promet-moi de me tuer.

Lucas l'observa en biais, voulant vérifier si elle plaisantait, mais à en juger par son air grave, il comprit que ce n'était pas le cas.

— Promis.

***

Gabrielle ne pouvait s'empêcher de repenser à la discussion qu'elle avait eue avec Noah, ce matin. A chaque fois qu'elle le voyait, elle revivait brutalement la nuit qu'elle avait passé avec lui il y avait maintenant un an de cela. C'était le dernier samedi de septembre, ils avaient été tous les deux car Ethan était parti plus tôt à cause d'un mal de tête. L'alcool aidant, elle s'était rapprochée de lui et ils avaient terminés nus dans la piscine... La suite, elle ne voulait plus y penser. Mais l'image de son torse musclé lui revenait souvent en mémoire et elle se maudissait de penser à Noah de cette manière. L'alcool n'était qu'une excuse qu'elle se ressassait pour comprendre son geste, mais la vérité était beaucoup plus simple, elle avait craqué parce que Noah Khan était beau comme un dieu. Bien sûr, elle était amoureuse d'Ethan, mais certains désirs sexuels pouvaient lui faire perdre la raison, en particulier quand ils impliquaient Noah. Ce garçon avait un charme en fou, en plus d'être tout simplement canon. En apparence, il avait tout pour lui. En vérité, il était complètement paumé.

— Est-ce que tu vas tuer quelqu'un ?

Cette question la sortit soudainement de ses pensées et elle se retourna surprise vers le jeune homme qui venait de lui adresser la parole.

— Pardon ?

— Est-ce que tu vas tuer quelqu'un ? Répéta-t-il.

— Pourquoi est-ce que tu me demandes ça ? L'interrogea-t-elle à son tour.

— Tu n'as pas répondu à ma question, commenta-t-il.

— Toi non plus.

— Je l'ai posé en premier, lui fit-il remarquer.

— Mais la mienne est plus pertinente, répliqua Gabrielle avec un sourire.

— Pas spécialement...Et je l'ai posé en premier, répéta le garçon.

— Oui !

— Quoi « oui » ? L'interrogea-t-il.

— Et bien, je réponds à ta question !

— Quelle question ?

— Tu te fiches de moi ? Le questionna-t-elle ahurie.

— C'est une vraie question ? Répliqua-t-il.

— Oui.

— Et bien, oui.

— « Oui » quoi ? S'écria Gabrielle qui ne comprenait plus rien.

— Je réponds à ta question, répondit-il simplement.

— Donc, tu te fiches de moi ?!

— Et toi tu vas véritablement tuer quelqu'un ? Enchaina-t-il.

— Je croyais que tu ne te souvenais plus de ta question ! Lui reprocha Gabrielle en fronçant des sourcils

— Maintenant si... Murmura t-il songeur, Et donc, qui est-ce que tu vas tuer ?

— TOI ! Explosa-t-elle.

— Moi ? Répéta-t-il, surpris.

— Oui !

— Parce que je me fiche de toi ? L'interrogea-t-il.

— Oui !

— Et que je t'ennuie avec mes questions ?

— Oui !

— Et que tu ne me connais même pas ?

— Oui !

— Alors, je suppose que c'est une bonne raison pour t'inviter à sortir ?

— Oui !

Gabrielle s'arrêta un instant. Attendez, que venait-elle de dire ?!

— Quoi ?! S'exclama-t-elle, Mais non !

— Trop tard, tu viens d'accepter ! Lui fit remarquer le garçon avec un sourire jusqu'aux oreilles.

— Je n'ai absolument pas accepter ! S'offusqua Gabrielle, Tu m'as embrouillé l'esprit.

— Tu as dit « oui ».

Gabrielle poussa un soupire d'exaspération en levant les yeux au ciel. Il n'y avait pas à dire, c'était la pire technique de drague qu'on ne lui avait jamais faite. Mais qui était ce pauvre type ?

— Devant le théâtre de ville, à vingt heures, enchaina le mystérieux garçon, Ne sois pas en retard.

— Je ne viendrai pas, le rembarra-t-elle, fermement.

— A ce soir ! Rétorqua-t-il en tournant des talons.

— Dans tes rêves ! Lui hurla Gabrielle en l'observant s'éloigner.

Néanmoins, elle ne pu empêcher un sourire amusé se dessiner sur ses lèvres fines. Ce garçon était complètement taré. Il semblait... Hors de ce monde qu'elle avait toujours cherché à fuir.

***

Ethan avança en traînant des pieds, les mains dans les poches et se demandant pourquoi il n'avait pas été en cours aujourd'hui. Après tout, il avait très peu bu hier soir et il n'avait pas du tout la gueule de bois, donc aucune excuse pour louper une journée entière au lycée. Ses parents allaient lui tomber dessus quand ils apprendraient qu'il avait encore séché. Les parents d'Ethan n'étaient pas comme ceux de ses camarades de classe, c'est à dire, inexistants. Les siens pratiquaient plutôt une éducation inverse. Ils étaient omniprésents, participant à tous ses trucs de parents d'élèves du lycée, ils suivaient leur fils unique à la trace, vantant le moindre de ses succès et cachant la moindre de ses bavures. Ses parents étaient constamment fiers de lui, une fierté presque malsaine puisque la plupart du temps, Ethan ne le faisait pas de sa propre volonté, mais leur obéissait tout simplement. Ses parents étaient ce genre de couple à revivre leur vie à travers les yeux de leurs enfants, tentant de combler le vide de leur vie passée par celle qui attendait Ethan.

Il rejoignit ses amis Yanis et Esther, assis comme à leur habitude dans le bar à côté du lycée, "le Rostand" dans le VIème arrondissement. Après leur journée de cours, Ethan et sa bande venaient souvent s'installer sur une des tables de la terrasse, la huitième, celle qui leur était réservée tous les soirs de la semaine. Ethan n'avait pas été en cours aujourd'hui, mais peu importait, il ne loupait jamais ce moment de la journée.

— Salut, marmonna-t-il en s'installant à côté d'Esther.

La jeune fille, une petite rousse de dix-sept ans, le toisa d'un air suspicieux avant de l'interroger :

— Pourquoi tu n'étais pas en cours aujourd'hui ?

— La flemme, répondit-il vaguement car il n'avait guère envie de s'étendre sur le sujet.

— Ça se comprend, commenta Yanis en terminant son café, Moi aussi, j'ai séché ce matin.

— Oh ! Souffla Esther en portant sa main à son cœur, Mais que va dire ta chère maman ? Pouffa-t-elle ensuite en le toisant de son air de pimbêche qui lui allait si bien.

— Je ne vais pas m'excuser d'avoir une mère qui se préoccupe de mon éducation, la rembarra le garçon, Contrairement à ce que ton connard de père pense de toi.

— Pardon ? Grinça la jeune fille entre ses dents.

— Esther... Ton père t'a laissé partir en filière littéraire ! Tu n'as pas d'avenir !

— Va te faire foutre Yanis.

Depuis l'école primaire, Yanis et Esther se haïssaient, même s'ils fréquentaient tous les deux la même bande d'amis. Mais il y a un an, le ciel leur était tombé sur la tête, unissant leurs deux parents fraichement divorcés : le père d'Esther, PDG d'une grande marque de vêtement, et la mère de Yanis, juge pour enfants. Depuis, ils vivaient tous les deux sous le même toit, les faisant se haïr davantage. Ensemble, ils étaient insupportables, mais, le pire, c'est qu'Ethan avait appris à les supporter.

— Où sont les autres ? Les interrogea-t-il, surpris qu'ils aient réussi à rester ensemble au bar alors qu'il n'y avait personne d'autre avec eux.

— Noah et Ellie ne viennent pas, l'informa Yanis.

Ce n'était pas vraiment étonnant, songea Ethan, Ces deux-là se permettaient toujours de louper leur rendez-vous. Il savait que Noah et Ellie ne les considéraient pas comme de vrais amis. Ils avaient seulement besoin de personnes autour d'eux pour se croire populaire, mais, au fond, ils se fichaient éperdument d'eux. Et puis, Ethan et les autres savaient bien remplir le rôle qu'on leur demandait. Ils n'avaient qu'à leur sourire et échanger deux trois broutilles de temps à autre. Tout le monde était content.

— Et Gabi ? Enchaina-t-il.

— Pas de nouvelles, marmonna Esther en jetant un rapide coup d'œil à son téléphone portable.

Ethan soupira, exaspéré, à lui non plus, elle n'avait pas répondu depuis ce matin.

— Il y a une soirée à Halloween ? L'interrogea Yanis pour changer de conversation.

— Oui, répondit Esther à sa place, Noah va organiser ça au Palace.

Yanis se recula dans son siège, levant les yeux au ciel.

— Quoi ? L'interrogea froidement sa demi-sœur qui savait réagir au moindre de ses soupirs.

— On fait toujours nos fêtes là-bas ! Il y a d'autres endroits à Paris !

— Le Palace est l'endroit le plus branché, l'incendia du regard la jeune rousse.

— Normal... Souffla t-il exaspéré, On y est tout le temps !

Ethan cacha un rire discret. Yanis allait bientôt battre Noah Khan en terme d'égo s'il continuait sur cette voie. Trainer avec cette ordure ne l'avait pas arrangé, heureusement qu'Ethan était encore avec lui pour le ramener à la réalité de temps à autre, mais, ce soir, il n'en avait pas envie.

— Il suffit de se déplacer pour attirer d'autres personnes, enchaina le garçon.

Le pire, c'était qu'il croyait réellement ce qu'il disait. Comme si des gamins de dix-sept ans avaient une quelconque influence sur l'élite parisienne. Yanis devenait presque touchant de part sa naïveté. Le garçon était le plus jeune de la bande puisqu'il était né au mois de décembre. Il portait donc ses seize ans sans surprise puisque son visage juvénile et sa petite taille ne l'aidaient pas réellement à paraître plus vieux. Il avait les traits fins et des cheveux lisses qu'il portait en coupe au bol, c'est à dire, comme la moitié des jeunes de son âge.

— Le Palace est cool, rétorqua sa demi-sœur catégorique, Je ne vois pas pourquoi on changerait.

Quel argument pertinent, songea Ethan en silence.

— C'est démodé ! S'écria Yanis.

— Il a changé de propriétaire il y a à peine un an ! Explosa l'autre.

— C'est ce que je disais !

Ils s'arrêtèrent tous les deux de crier puis se retournèrent vers Ethan, attendant son avis.

— Tu es d'accord avec qui ? L'interrogea Esther impatiente.

« Avec personne !» Avait-il envie de leur hurler puisqu'il se fichait éperdument de leur sujet de conversation.

— Je n'entrerai pas dans le débat, marmonna-t-il simplement avant de se relever de son siège.

— Attends, l'arrêta Yanis, Tu vas où ? Ne me laisse pas avec elle !

— Je vais... Essayer de trouver Gabrielle, rétorqua Ethan, Désolé vieux.

Il quitta le bar en évitant le regard outré de Esther. Arrivé dans la rue, il sortit son téléphone portable de sa poche et sélectionna le numéro de sa petite-amie. Les sonneries retentirent pendant un long laps de temps et, alors qu'il se décida à raccrocher, il l'entendit répondre :

— Allo ?

— Gabi, c'est moi.

— Oui ?

— On se voit toujours ce soir ?

Il n'entendit plus rien au bout du fil et répéta :

— Tu sais, le cinéma ? J'ai des places.

— Ah oui... Marmonna-t-elle, vaguement.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je ne pourrais pas ce soir, je suis désolée, lâcha-t-elle subitement.

Non, elle n'allait pas encore lui faire faux bond.

— Non Gabi, tu n'es pas sérieuse ? Commença-t-il à s'emporter.

— Je suis désolée, chéri, murmura sa petite-amie, piteuse, Mais je dois vraiment rentrer chez moi. On se fera ça une autre fois, d'accord ?

Il grommela mécontent et elle enchaina avant qu'il n'ait le temps de répondre :

— Je te rappelle ! Je t'aime !

Elle raccrocha. Furieux, il serra son portable dans son poing et expira un grand coup pour se calmer. Sans réfléchir, il reprit son téléphone et sélectionna le numéro d'Anna. C'était son répondeur.

— Salut Anna, c'est moi. Ethan. Écoute, je voulais encore m'excuser pour hier soir, tu sais, de t'avoir oublié et tout ça. Peut-être qu'on pourrait se voir ce soir ? J'ai des places pour aller au cinéma...Hum, rappelle-moi, ok ? ... Bisous.

Il raccrocha et enfonça son portable dans la poche de son jean. Il avait hésité pour le « bisous » puis avait finalement osé. De toute manière, il sentait qu'il avait de moins en moins besoin de se justifier auprès de Gabrielle. Si elle voulait jouer avec lui et bien, elle ne savait pas à qui elle aurait à faire. Ethan était mauvais perdant et, avec Anna, il avait tiré la bonne pioche. Du moins, c'était ce qu'il osait penser.

***

Noah pénétra dans l'appartement de sa grand-mère. Il était fatigué et, pourtant, il n'avait absolument rien fait de sa journée. Il avait même séché son entrainement de rugby. De toute manière, il savait qu'Ethan n'y était pas allé non plus.

— Noah ? Murmura la voix douce d'Aline Khan en provenance du salon.

— Oui, j'arrive, répondit son petit-fils en s'engouffrant dans la pièce.

Il posa son sac de cours sur le sol – lui faisant ainsi croire qu'il avait été au lycée – et sauta dans un gros fauteuil en cuir installé juste devant la télévision. Sans demander l'avis de sa grand-mère, il s'empara de la télécommande et zappa sur une chaine de musique.

— Je regardais, commenta sa grand-mère froidement.

Surpris par ce ton inattendu, il se retourna vers elle.

— Quoi ?

— Je regardais la télévision.

— D'habitude, tu ne dis rien quand je change de chaine, répondit-il ahuri.

— Maintenant, si.

— Pourquoi ? L'interrogea-t-il perplexe face à son changement de comportement.

Sa grand-mère lui avait toujours passé tous ses caprices et Noah avait du mal à comprendre pourquoi elle était aussi froide avec lui, ce soir.

— Qu'est-ce qui se passe ? Continua-t-il, devenant inquiet.

— Gabrielle m'a appelé, répondit-elle sans détourner son regard de celui de son petit-fils.

Noah sentit une boule lui serrer la gorge, craignant de comprendre ce qu'Aline insinuait.

— Pourquoi ? Tenta-t-il tout de même.

— Elle voulait me prévenir... De ce que tu as fait à sa cousine.

Le garçon leva les yeux au ciel, exaspéré. Il n'en revenait pas que Gabrielle ait osé en parler à sa grand-mère. Elle ne perdait rien pour attendre celle-là.

— Noah, si tu n'arrives pas à te respecter toi-même, enchaina Aline, Tu pourrais au moins apprendre à respecter l'autre moitié du genre humain.

— Je n'ai pas de conseil à recevoir de ta part, rétorqua-t-il froidement en l'incendiant du regard.

Aline poussa un soupire, mal à l'aise d'avoir cette discussion avec lui, mais elle savait qu'elle devait le faire. Elle se leva de son canapé et se dirigea vers la petite table pour s'emparer de la télécommande. Elle l'attrapa et éteignit le poste avant de se tourner vers son petit-fils qui l'observait faire en silence.

— Je regardais, répéta-t-il en reprenant ses mots.

— On doit parler.

— Je ne veux pas, la coupa-t-il.

— Écoute, Noah, reprit doucement Aline, Je sais que l'absence de ta mère.

— Ne parle pas d'elle ! S'exclama le garçon en se relevant brutalement du fauteuil, Je ne veux plus jamais que tu me parles d'elle !

Aline regarda son petit-fils le cœur serré. Noah ne supportait pas qu'on évoque sa mère.

— Chéri, reprit-elle doucement pour essayer de le calmer, Même si j'ai essayé de la remplacer comme j'ai pu, j'ai conscience que certains sujets ont été omis.

— Certains sujets ? Répéta-t-il, sans comprendre.

— Ce que tu as fait à cette petite, murmura-t-elle en se rapprochant de lui.

Noah se recula d'un bond tout en s'écriant :

— Laisse tomber, c'est trop tard désormais !

— Non, ce n'est pas trop tard, rectifia Aline en tentant une nouvelle approche, Je sais que tu as une vision totalement désacralisée du corps, pour toi, le sexe est une activité comme une autre.

Il la regarda avec dégoût, altéré d'avoir ce genre de conversation avec celle qu'il appelait « grand-mère ».

— C'est ton corps, Noah, enchaina Aline, Et tu en fais ce que tu en veux, je n'ai rien à dire là-dessus... Mais le corps des autres, tu dois comprendre que tu ne peux pas en disposer comme tu le souhaites.

— Je ne l'ai pas violé, siffla-t-il.

— Tu es beau garçon, mon chéri...Tu peux facilement influencer les jeunes filles, mais tu dois comprendre que ce n'est pas bien.

— Je ne l'ai pas violé ! Répéta-t-il, plus énervé cette fois-ci.

— Ce n'est pas ce que j'ai dis...

— Alors, pourquoi tu me parles comme si j'étais un criminel ?

Noah avait posé cette question avec haine et son regard était rempli de reproches face à cette femme qu'il ne reconnaissait plus. Sa grand-mère avait toujours été la seule à le comprendre, pourquoi se retournait-elle contre lui soudainement ?

— Tu déformes tout Noah ! S'écria Aline furieusement.

Et pourtant, il ne l'avait jamais vu s'énerver contre personne, encore moins contre lui.

— Comme d'habitude, tu n'écoutes pas ce que je veux te dire et tu t'emportes !

— T'as raison, cracha-t-il haineux, Je ne t'écoute pas parce que je m'en fiche totalement !

Il savait qu'il allait regretter ces paroles, mais il continua ivre de colère :

— Je n'ai aucun conseil à recevoir de toi ! Tu ne vis même pas à mon époque, tu ne sais pas de quoi tu parles, alors arrête avec tes conseils et garde ta pitié pour toi ! Tu n'es rien pour moi ! Je te rends visite tous les jours seulement parce que tu es complètement seule et que tu me fais de la peine.

Aline resta silencieuse un instant, l'observant de ses yeux ridés par le temps. Dans son regard, on pouvait lire de la tristesse, mais aussi de la rancœur face à ce petit-fils ingrat et arrogant.

— Mon pauvre garçon... Murmura-t-elle, C'est toi qui n'est rien sans moi. Je t'ai élevé, Noah, et je t'ai vu grandir. Alors, ton rôle du « grand garçon indépendant », tu peux le garder pour tes sois disant amis parce que je suis plutôt bien placée pour savoir que ce ne sont que des foutaises.

Elle s'arrêta un instant, le temps de le laisser digérer la remarque, et continua la voix sourde :

— Je te connais bien et surement plus que tu ne te connais toi-même. Tu n'es pas fort. Tu n'es pas indépendant. Et je suis désolée de te l'apprendre, chéri, mais tu es plus seul que jamais. Ce n'est pas en rejetant le peu de personnes qui veulent entrer dans ta vie que tu iras mieux.

— Mamie ... Tenta-t-il de l'interrompre.

— Je ne t'ai jamais demandé de me rendre visite tous les jours, parce que si tu le fais, c'est uniquement pour toi.

— Arrête.

— Tu veux savoir pourquoi c'est à moi que tu rends visite tous les soirs et pas à ta petite-amie ? L'interrogea-t-elle, C'est parce que je suis probablement la seule personne sur cette terre à qui tu peux parler sans te servir de ton argent et de ta belle gueule.

Noah essaya de rester neutre face au visage impassible de sa grand-mère, mais il avait du mal à soutenir son regard. A bout de nerf, il traversa la pièce sans rien dire et attrapa son sac au passage. Il se rua en dehors de l'appartement et descendit les marches quatre à quatre en se tenant le ventre car il sentait son estomac se tordre de douleur.

***

— De quoi avons-nous parlé la dernière fois ?

Tout en posant cette question, le vieux psychologue tapota de ses gros doigts son bureau en bois d'acajou.

— Je ne vais pas vous répondre, rétorqua la jeune fille en le toisant de haut en bas, C'est votre métier de vous souvenir de ça, pas le mien.

— Alors, de quoi devrions-nous parler aujourd'hui ? Enchaina-t-il en ignorant ses remarques.

— De la raison pour laquelle on vous paye, je suppose...

— Supposons, marmonna-t-il, habitué par le sarcasme de sa patiente, De quoi s'agit-il, alors ?

Ellie soupira, entendit ses jambes, puis se réinstalla dans son grand fauteuil rouge en cuir. Elle regarda autour d'elle les quelques peintures qui trônaient dans le bureau de ce célèbre psychologue parisien qu'elle voyait depuis quelques mois désormais. Ses parents avaient insisté pour qu'elle le consulte et, à leur grand étonnement, elle avait accepté. D'ailleurs, même elle était étonnée que ses parents aient fait la démarche de lui trouver un psychologue. C'était peut-être une manière de lui montrer qu'ils tenaient un peu à elle quand même. Quoi qu'elle en doutait fortement, c'était surtout une manière de se débarrasser des problèmes de comportement de leur fille.

— Alors, de quoi devrions-nous parler ? Répéta-t-il tout en grattant sa barbe blanche naissante.

Face au silence d'Ellie, il s'empara de son stylo noir, tapota quelques instants sur sa feuille blanche, puis écrivit quelques mots.

— Je n'ai encore rien dit, pourquoi écrivez-vous ? S'étonna la jeune fille.

Tout en posant cette question, Ellie se maudit à l'idée de s'être abaissée à faire ce qu'il voulait qu'elle fasse.

— Rien de spécial, répondit le psychologue, non sans esquisser un sourire discret pour le mystère qu'il venait de créer dans l'esprit de la jeune fille.

— Ne souriez pas comme ça.

Il releva son regard vers elle, ajustant ses lunettes pour l'observer plus longuement. La couche de superficialité qui l'entourait cachait un peu trop ce qu'elle était à l'intérieur. Cela faisait plusieurs mois qu'Ellie était sa patiente, mais le psychologue n'arrivait toujours pas à la cerner.

— Pourquoi venez-vous à nos séances ? L'interrogea-t-il, curieux.

— Parce que je n'ai pas le choix, répondit-elle, ironique.

— Vous faites toujours ce que vous voulez, la coupa-t-il, J'ai appris à vous connaître, Ellie. Si vous êtes ici, c'est bien parce que vous en avez envie, sinon vous auriez déjà quitté cette pièce.

— Ne m'analysez pas, c'est une perte de temps.

— Ce n'est pas une perte de temps puisque c'est mon métier.

— Alors, allez-y ! Faites-moi rêver ! Dites-moi qui je suis !

— Vous êtes une jeune fille visiblement perdue et apeurée par la vie.

— Grande nouvelle !

— Mais vous essayez désespérément de vous sauver, enchaina-t-il sans relever sa remarque, C'est bon signe.

— Vous trouvez que j'essaie de me sauver ?

— Vous êtes ici, argumenta-t-il.

— Ça ne veut rien dire.

— Vous voulez vous en sortir Ellie et...

— Arrêtez, le coupa-t-elle, Parce que si part là vous entendez que je n'ai pas encore essayé de me tailler les veines, alors, oui, d'accord, j'essaie de me sauver ! Sauf que chez moi, ne « pas se tuer », ce n'est pas «se sauver » !

— En quelque sorte, si...

Il l'énervait, il le savait, mais il la poussait à bout, prêt à lui faire sortir ce qu'elle essayait de cacher depuis des années.

— Je ne vous tue pas en étant là, lui fit-elle remarquer, blasée, Et pourtant je ne suis pas en train de vous sauver.

— Mais je ne suis pas en danger, là.

Ellie leva les yeux au ciel, exaspérée. De toute façon, il ne voulait jamais entendre raison.

— Ne pas se tuer, ce n'est pas se sauver, répéta-t-elle catégorique, Il y a des gens qui aiment vivre en se faisant du mal.

— Vous aimez vous faire du mal ?

—J'ai dit "des gens".

Il ne répondit pas et elle soupira :

— Pourrait-on changer de sujet ?

— Justement, reprit-il en parcourant ses notes rapidement, Il y a une question que j'aimerais vous poser.

La jeune fille ne répondit pas puisque, de toute manière, elle savait pertinemment qu'il n'attendait pas son avis, il aimait juste travailler ces effets de suspens.

— Et bien, allez-y ! S'énerva-t-elle tout de même face à son silence.

— Que s'est-il passé avec votre ex petit-ami ? Jared, il me semble ?

Ellie s'arrêta, hébétée, des sueurs froides coulaient le long de sa colonne vertébrale et son sang bouillonnait en elle, lui laissant une désagréable sensation de mal à l'aise.

— Pourquoi ?

— Toute question est bonne à poser.

— Mais pourquoi cette personne-là ? J'ai eu pleins d'autres aventures dans ma vie.

— Justement, commença le psychologue en se réinstallant dans son siège, Vous vous êtes décrite comme une personne plutôt volatile, passant d'aventures en aventures. Pourtant Jared représente presque une année entière de votre vie, votre année de seconde, n'est ce pas ?

— Hum, approuva-t-elle, vaguement.

— Et vous avez rompu depuis, j'aurais aimé connaître la raison.

— Vous l'avez dit, murmura-t-elle, Un an, ça commençait à faire long.

— Alors, reformulons cette question, pourquoi être restée avec lui pendant si longtemps ? Qu'est-ce qu'il a pu vous apporter de si spécial par rapport aux autres ?

— C'était un bon coup, rétorqua-t-elle sèchement, espérant ainsi le faire taire.

Néanmoins, le psychologue avait l'habitude de sa provocation à deux balles. D'ailleurs, celle-ci traduisait justement que la jeune fille perdait de son assurance. Il savait qu'il touchait un point sensible, peut-être même ce qui était la cause de tout son mal être. Il était prêt du but mais savait que le moindre faux pas pouvait tout foutre en l'air.

— Il vous a fait du mal Ellie ? Murmura-t-il du bout des lèvres.

— Je n'ai pas eu besoin de lui pour me foutre en l'air.

— Pourquoi vous dites ça ?

— Je ne sais pas, marmonna-t-elle en fronçant des sourcils, J'ai dis ça comme ça, laissez-moi tranquille avec vos questions qui n'ont aucun sens !

Le psychologue poussa un soupire d'énervement et laissa tomber son stylo sur son bureau. Il avait loupé sa chance.

— Il y a quelque chose que vous refusez de me dire... Murmura-t-il en l'observant remettre son manteau et attraper son sac, Quelque chose qui vous effraie, dont vous ne voulez pas vous remémorer... Tant que vous ne l'aurez pas fait, vous ne pourrez jamais surmonter cette épreuve, continua-t-il à la mettre en garde.

Ellie feinta un rire jaune, avant d'ajouter à son attention :

— Je n'ai jamais surmonté quoi que ce soit, monsieur. Ce ne sera pas une première.

Puis la jeune fille quitta le cabinet en refermant la porte sur son passage.

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