Retrouvailles impromptues

By TrueWordOfLove

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Ils se sont séparés voilà cinq ans. Qui aurait cru qu'un événement pareil pourrait provoquer leurs retrouvail... More

Prologue
1.
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6.
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8.
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F.A.Q.
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20.
21.
21. REPOST
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26.
27.
28.
Epilogue
Avec ou sans sucre?
Nouveau Coloc'?
C'est reparti!
L'Amoureux Silencieux

12.

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By TrueWordOfLove

Words - Skylar Grey

___________________________________

PRESENT

C'est une ambiance de terreur qui s'installe très rapidement dans la banque.

- Ne regarde surtout pas, me prévient Bastian.

Il plaque sa main sur ma tempe pour conserver ma tête contre son torse. Je suis dos à la scène. Je ne vois pas mais j'entends.

Le père d'Ethan, je suppose, gémit de douleur. Mon corps se tend à l'entente de ce son transperçant.  Mais, je me dis que tant que je l'entends, c'est qu'il est toujours vivant. Je tente de me retourner mais Bastian me maintient ferment contre lui.

- Il y a du sang Alia, me prévient-il.

-Tu te souviens que j'ai peur du sang? je m'étonne.

- Bien sûr. Je me souviens de bien plus de chose que tu ne peux le penser Alia.

Ses yeux verts inquiets et effrayés se posent sur moi l'espace du seconde. J'entends toujours les plaintes douloureuses de l'homme touché. Je ne vois rien de ce qu'il se passe. Je ne vois pas ce que fait Stephen.

- Que fait-il? je chuchote.

- Qui ça?

- Stephen.

- Il fixe de manière impitoyable et inhumaine l'homme sur qui il a tiré, me répond-il durement. Trois personnes s'occupent de lui. Je ne vois pas son état d'ici. Je vois juste qu'il y a du sang par terre, beaucoup de sang.

- Il va mourir? je demande faiblement.

- Je n'en sais rien Alia, me répond-il sincèrement.

Ma respiration s'accélère. Et s'il mourrait sans que nous puissions faire quoique ce soit? Je gigote dans ses bras, commençant à me sentir oppressée par la situation.

- Alia, respire.

Je tente de faire ce qu'il me dit, inspirant et expirant lentement.  Les gens s'agitent derrière moi.

- Dis-moi ce qu'il se passe, je chuchote.

- Je ne sais pas, ils s'amassent autour de lui, je ne vois plus rien.

J'entends un brin de panique dans sa voix. Je tente de pivoter la tête mais, à nouveau, il m'en empêche.

- Je t'assure qu'une crise de panique est bien la dernière chose qu'il te faut.

- D'accord, d'accord. Décris-moi tout ce que tu peux.

FLASHBACK

- Alia, je t'assure que tu commences sérieusement à me prendre la tête!

- Bastian, laisse-moi tranquille...

- Non. Pas tant que tu ne m'auras pas dit ce qu'il y a.

- Je ne peux pas.

- Et pourquoi ça?

- Parce que je ne sais pas comment te l'expliquer.

Il fronce les sourcils et vient s'agenouiller devant moi. Je fuis son regard mais il prend mon menton entre son pouce et son index et me force à le regarder. 

- Essaye au moins, me murmure-t-il, s'étant nettement adouci. 

- Ce n'était pas prévu. Nous ne l'avions pas prévu.

- Prévu quoi?

En m'enfonçant dans le petit fauteuil qui se trouve dans ma chambre, je m'éloigne de lui. Un long soupir s'échappe de mes lèvres.

- Personnellement, je n'avais pas prévu de tomber amoureuse de toi.

- Moi non plus mais, où est le problème?

Je me lève et fais les cent pas. Cela fait quelques jours que ça me trotte dans la tête. Cela va forcément finir par poser problème.

Brusquement, il m'attrape le poignet de m'attire à lui. Il s'assit sur le lit et je me retrouve debout entre ses jambes, les mains sur ses épaules.

- Tu comptes me faire tourner en bourrique encore longtemps?

- Non. C'est juste que je me demandais ce que nous allions faire à la fin de l'été.

Il pose son front sur le mien et ferme les yeux.

- Pourquoi ai-je l'étrange impression que tu vas me répondre que tu ne sais pas?

- Parce que ce n'est pas qu'une impression. Je me pose la même question que toi en fait.

Un silence pèse entre nous, pendant lequel tout ce que nous faisons c'est nous regarder droit dans les yeux. Il finit par briser ce moment sans parole.

- Je ne peux pas te répondre parce que je ne sais pas. Mais, il nous reste trois semaines Alia et je n'ai pas envie que nous nous prenions la tête pour ça.

Je ne réponds pas parce que sa réponse ne me convient pas. Je ne veux pas passer ces trois semaines à me demander ce nous allons faire.

- Ok?

- Non.

Il soupire et penche sa tête en arrière avant de revenir vers moi. Il reste silencieux pendant de très longues minutes. Je me balance d'un pied sur l'autre, attendant qu'il dise quelque chose.

- Il y a trois options, finit-il par dire.

- Lesquelles?

- Soit, tu me suis et tu vis comme moi : au jour le jour. Soit, je te suis et je cherche un vrai travail dans la ville où tu vis. Soit nous nous perdons de vue.

- Non! je m'exclame.

- J'espérais que tu réagisses comme ça. Il reste donc les deux premières options.

- Je ne sais pas Bastian. Je ne peux pas te demander de tout quitter mais, en même temps, je ne peux pas tout quitter non plus.

- Tu as plus à perdre que moi Alia.

- Que veux-tu dire?

- Je ne vais perdre que mon mode de vie nomade. Mais toi, tu vas perdre tout ce qui fait ta vie : tes études, tes amis, ton logement, ta ville...

- Bastian, tu as des amis que je sache.

Il soupire longuement et se déplace sur le lit pour s'adosser au mur. Je le rejoins en prenant place sur ses genoux.

- Alia, je ne suis pas comme toi. Je n'ai pas de meilleur ami sur qui je peux compter à tout moment de ma vie. J'ai toujours été plus solitaire que social. Cependant, je suis très proche de ma famille. En Italie surtout, avec mes cousins. Nous gardons toujours le contact. J'ai des connaissances dans les villes où je suis resté quelques temps. Donc, non, je n'ai pas vraiment d'amis.

Attristée devant ses paroles, je passe ma main dans ses cheveux, sans pour autant ressentir de la pitié pour lui.

- J'ai toujours été comme ça Alia. Et je suis très bien comme ça.

- D'accord, je murmure.

- Mais, je sais que toi tu n'es pas comme ça. Alors, je ne vais pas te demander de tout plaquer.

- Bastian, je vois bien que tu es attachée à ta liberté et à ta vie non planifiée.

- Et alors? Il faut que j'y réfléchisse Alia mais, c'est une option.

- Tu ferais ça pour moi? je demande, émue.

Il me sourit tendrement et me serre contre lui. Il m'embrasse juste derrière l'oreille, me faisant fondre sur place.

- Peut être, il faut que je réfléchisse sérieusement à cela.

Je ne sais pas quoi dire donc, tout ce que je fais, c'est prendre son visage en coupe entre mes mains et l'embrasser langoureusement. Ses lèvres sourient contre les miennes, imprimant un sourire sur les miennes.

PRESENT

- Bastian, je chuchote.

- Qu'est-ce qu'il y a?

- Pourquoi il n'y a plus aucun bruit?

Et, effectivement, cela fait quelques secondes que nous n'entendons plus rien. Plus un bruit. Plus un mot. Plus un souffle. Je le sens tourner la tête et son rythme cardiaque s'accélérer.  Il ne dit rien lui non plus. Si bien que je n'y tiens plus, je tourne la tête.

- Alia! s'affole Bastian dans un murmure.

Je repousse ses mouvements vers moi et pose mon regard sur la scène plus loin. Une femme pleure silencieusement et le reste des personnes sont attroupées. Je ne vois rien mais, le pire, c'est que je n'entends rien.

Cédric s'avance puis se recule vivement, pâle.

- Tu...Tu devais simplement le toucher, bégaye-t-il.

Stephen tressaille l'espace d'une seconde puis reprend une contenance.

- Tu viens de foutre tout le plan en l'air.

Un téléphone sonne : le portable qu'a utilisé Dan plus tôt. Aucun des deux ne décroche. Pour la première fois, Cédric se montre un tant soit peu actif.

- Tu as fait une connerie. Tu rappelles, ordonne-t-il à Stephen.

- Je n'ai d'ordre à recevoir de personne et certainement pas de toi.

- Tu as tué quelqu'un Stephen!

Cela semblait logique. Tous les signes le montraient mais je refusais de me l'avouer. Le père d'Ethan est mort. C'est pour cela que nous n'entendions rien. C'est pour cela, ce silence pesant. Quelqu'un est mort.

Je porte ma main à ma bouche, réprimant un cri de dégoût et de terreur. Je me recule au maximum de cette scène horrible. Jusqu'à rencontrer le torse de Bastian. Il se décale pour créer une barrière entre l'horreur de la réalité et moi. Et, je lui en suis reconnaissante. 

- Je suis désolé Alia.

Des larmes affluent sur mes joues, créant un fleuve incontrôlable. 

- Il est mort, je bégaye, horrifiée. 

- Je sais, je sais.

Mon corps est parcouru de spasmes et je me concentre sur ses yeux verts. J'y décèle un affolement évident. Mais, il tente de rester le plus calme possible, contrairement à moi.

- Et Ethan? je parviens à demander.

- Qui est Ethan? questionne-t-il en fronçant les sourcils. Tu connaissais cet homme?

Je secoue rapidement la tête, me rendant compte de l'atrocité de la scène.

- Non. C'est le petit garçon qui est sorti tout à l'heure. C'est son fils, Bastian. C'est son fils et il ne le reverra plus jamais.

A la fin de ma phrase, ma voix se perd je ne sais où et je ne sais même pas s'il m'a entendue. J'ai l'impression d'avoir un nœud dans la gorge et je ne parviens plus à parler. 

Il est mort.

C'est tout ce que je peux penser pour l'instant.

______________________

Bonjour tout le monde!

Comment allez-vous? Personnellement, je suis en vacances! :D

Et, non, le père d'Ethan n'a pas survécu. Vous verrez plus tard pourquoi c'est problématique pour Stephen et Cédric.

Je ne sais pas si vous l'avez compris mais, plus on approche de l'échéance du camp dans les flashbacks, plus le présent s'accélère et plus le braquage s'approche de la fin. Question : souhaitez-vous quelques chapitres après le braquage? Pour montrer leur vie après cet incident? Vous ne saurez pas s'ils vont se réconcilier ou non, c'est une simple question pour savoir s'il faut que je l'écrive ou non!

J'espère que vous aurez aimé le chapitre ;)

TrueWordOfLove

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