- Point de vue de Thaïs -
Connaissez-vous ce sentiment de bien-être profond ? Cette sensation que vous avez, lorsque que vous êtes heureux et que personne ne pourra changer ça.
Et bien, c'était précisément ce que je ressentais. Depuis que j'avais réussi à lui dire les trois petits mots, j'étais totalement épanouie. J'étais amoureuse, oh oui complètement. Nous étions tendres, l'un en vers l'autre, plus que jamais. Évidemment, il nous arrivait de nous disputer mais je commençais à croire que toutes ces engueulades étaient nécessaires à notre bonheur. Je sentais bien qu'il était parfois triste et morose, mais j'avais le sentiment que les mots que j'avais enfin réussi à prononcer l'aidaient, bien que je n'étais pas du genre à le dire souvent, ce qui le frustrait parfois. Il n'empêche qu'il me traitait comme une princesse alors que c'était plutôt à moi de prendre soin de lui.
- Lâches moi Ethan ! hurlais-je en riants
- Alors dis-le moi, répliqua t-il
- Je ..
- Oui ?
Je m'arrêtai un instant de rire et le fixai intensément. Il était tellement beau. A cet instant précis, le monde semblait s'arrêter de tourner autour de nous. Quelques signes d'impatiences se dessinaient déjà sur son visage. Il n'en pouvait plus, et moi j'avais tout simplement arrêter de respirer.
- Thaïs, bougonna t-il. Dis le moi, s'il te plaît.
Un instant, l'envie de le faire encore patienter me tenta véritablement. Mais à quoi bon ? C'était une évidence pour lui, pour moi et pour tout le reste de la planète. Je plantai mon regard dans le sien, et murmurai enfin :
- Je t'aime Ethan.
Je détaillai chaque parcelle de son visage. Ses yeux bleus si profonds et tendres, son nez droit, sa bouche charnue qui semblait m'appeler à chaque instant. Un sourire se forma sur cette dernière. Comment avais-je fais pour être aussi chanceuse ?
- Si on n'avait pas une sortie de malade aujourd'hui, je serais rester à la maison pour te faire l'amour toute la journée, chuchota t-il à mon oreille
Je frémis. Oh mon dieu. Cette perspective était loin d'être déplaisante, loin de là.
Les profs de sport du lycée avait décidés de faire les Terminales se détendre avant le débuts des examens blancs, et pour cela on avait eu droit à .. une randonnée. Génial. Les garçons étaient comme des fous, mais personnellement, m'écorcher les genoux et me salir de terre n'étaient pas mes activités favorites sur cette planète. Tu aurais largement préféré passer tout ce temps dans ses bras. Je rougis légèrement.
Son sourire s'élargit face à ma réaction et il posa ses lèvres sur les miennes avec désir. Elles étaient fermes, et son haleine mentholé par son dentifrice me fit frissonner. Il mordilla ma lèvre inférieure et je me sentais défaillir. Je le repoussais légèrement, consciente de l'heure tardive.
- Après tu diras que c'est à cause de moi que nous arrivons à la bourre !
Il me balançai un oreiller en pleine tête, et avant d'avoir eu le temps de riposter, il était deja parti, le sourire aux lèvres. Il va finir par me rendre folle.
Il me restait exactement 15 minutes pour finir de me préparer. Je me coiffai rapidement, me maquillait légèrement et fini de ranger mon sac. J'avais opter pour un débardeur ample et un legging pour cette stupide randonnée. Mes converses au pieds, je me dirigeai vers le salon où mon petit-ami et colocataire m'attendait patiemment, pour une fois. Putain. Ethan était un mec affreusement sexy, s'en était totalement indécent. Il portait une débardeur ample gris, assorti au mien et un short noir. Bien évidemment, des converses. Nous avions l'air totalement ridicule à être habiller de la même façon.
- Tu déconnes ? s'étrangla t-il. Vas te changer tout de suite.
- Non mais ça va pas ou quoi ? Toi vas te changer.
- Arrêtes de faire la gamine mon coeur, me dit-il ironiquement.
Je lui fis un faux sourire et me dirigeai vers le garage. Un raclement de gorge me parvint néanmoins.
- Tu comptes te trémousser dans ce bas toute la journée ? Je tiens à te signaler que tes fesses attirent un peu trop l'attention.
Sérieusement ? Il n'allait pas non plus me dire comment me vêtir, si ? Je rêve.
- Oh Ethan c'est bon. On y va maintenant, ou bien tu vas rater ta super sortie.
Il marmonna quelque chose mais je ne cherchai pas à savoir quoi. Comment pouvais t-on être aussi chiant ?
**
C'était bien pire que tout ce que j'avais pu imaginer. Le trajet en bus avait été convivial, mais une fois arrivée, je crus mourir. Nous étions au pied d'un gigantesque paroi rocheuse, et devant nous se dressait une petite maisonnette. Je supposai que c'était là que le materiel était stocké. Moi, ainsi que la plupart des filles de la classe étions essoufflées après les quinze minutes de marche qu'ils nous avaient fallu pour arriver face à cette stupide cabane en bois.
Contrairement à nous, les garçons semblaient être aux anges. Ils écoutaient attentivement les instructions du moniteurs, et avait le sourire jusqu'au front. Je rêve. Je n'avais d'yeux que pour le paysage qui m'entourait. Les arbres et les feuilles du printemps, qui recommençaient à prendre des couleurs. S'en était vraiment à couper le souffle.
- Ecoutes au lieu de rêvasser, je n'ai pas envie que tu t'écrases à plus de 100 mètres sur le sol, me réprimanda Ethan à voix basse
- Si je voulais papa avec moi, je lui aurais demandé de venir.
Pourquoi était-il autant sur mon dos ? Depuis ce matin, j'avais eu droit à des remarques et de commentaires sur tout et n'importe quoi, ce qui commençait sérieusement à me taper sur le système. Il me toisa et repris son écoute. Je levai les yeux aux ciels, légèrement irritée.
- Maintenant que vous êtes au point sur les consignes de sécurité, nous allons pouvoir faire les groupes et nous mettre en marche, déclara le moniteur, Fred.
Oups, j'aurai peut-être dû faire attention à ce qu'il avait raconté. Bien joué Thaïs.
- Formez des groupes de 6 et allez vous équiper !
Avant que je n'eus le temps de dire quoique ce soit, Mya était déjà prêt de moi accompagnée de Liam, Alex et .. Andy. Évidemment, mon petit-ami jaloux et protecteur de jour avait déjà posé sa main sur ma hanche. Les mecs et leur fierté, je vous jure.
Une fois prêt, nous nous dirigions vers le premier parcours. Les garçons avaient décidés de prendre le plus difficile, comme-ci tout ce ceci n'était pas déjà assez dangereux. Ma meilleure amie me jeta un coup d'œil affolé et j'haussai les épaules, blasée. C'est parti. Après tout, c'était un bel endroit pour mourrir.
Deux heures. Gravir cette paroi rocheuse de 110 mètres nous avais pris deux putains d'heures. Comme prévu, mes genoux et mes coudes étaient dans un sale état, sans parler de mes cheveux et de mes pauvres membres que je ne sentais plus. Escalade à la con.
Nous étions tous attablés, prêt à manger. Ethan était en face de moi, mais depuis que nous avions commencé à grimper, il ne m'avait pas adressé un mot et je n'avais aucune idée de la raison de son silence.
- J'espère que tu es fière de moi, j'ai quand même réussi à aller jusqu'au bout, dis-je avec le sourire dans l'espoir de revoir le sien.
Ce fut un échec. Il secoua la tête sans même daigner lever le regard vers moi. La colère monta en moi. Je commençais à m'habiter aux émotions qui m'envahissaient violemment depuis que je connaissais Ethan. Il m'avait changé, depuis un moment. Avant, j'aurais probablement laissé coulé, en espérant qu'il arrête de me bouder. Mais désormais..
- Tiens moi au courant quand tu aurais fini de faire la gueule.
J'avais parlé fort et froidement. Il leva enfin le regard vers moi, étonné mais distant. Tiens donc. Je me levai de table et parti m'assoir sur les marches d'un escalier en bois pas trop loin, histoire de respirer. Cet homme était une vraie plaie, un emmerdeur publique. Et pourtant, je savais qu'il ne pourrait jamais ressortir de ma vie. Il n'avait pas le droit. Il était bloqué avec moi maintenant, et pour toujours. Comment avais-je pu douter une seule seconde de mes sentiments pour lui ? Surement par ignorance.
Je soufflai, et décidai de retourner à table. En vérité, mon ventre criait famine et ce n'était certainement pas son caractère de merde qui allait m'empêcher de me nourrir. Je me replaçait doucement face à lui et l'ignorai
complètement.
Les discussions allaient de bon train à la table, et je me laissai gagner par l'entrain général.
- Dire que l'année prochaine, on sera tous éparpillés aux quatre coins du monde, c'est vraiment flippant, déclara Liam songeur
- Je te signale que tu ne bouges pas d'ici Liam ! se moqua Alex
- Tout le monde n'a pas le cerveau de Thaïs et ne peux pas se vanter d'aller à New-York.
Je souris légèrement, conscience de l'opportunité que j'avais.
- Figure toi que moi aussi je pars mon amour. J'espère que je ne te manquerai pas trop.
Mya avait décroché sa place dans une super école de stylisme, assez proche de la mienne. J'étais tellement excitée de voir la vie que nous aurions toutes les deux dans la ville qui ne dort jamais. Je n'avais pas totalement occulté la présence d'Ethan, et même si je ne le voyais pas, je le sentis se raidir. Oh ..
Moi aussi, j'avais peur de cette relation à distance qui nous attendais. Je ne sais pas comment j'allais gérer tout ceci et ça m'angoissait, tous les jours.
Je vivais avec lui, et il lui arrivait de me manquer. Je n'arrivais tout simplement pas à nous imaginer sur deux continents différents. Je lui jetai un coup d'œil et me figeai en constant qu'il me fixait avec insistance. Son regard était impénétrable, si j'avais l'intention de comprendre son attitude, ça allait être compliqué. Agaçant, vraiment. Il se leva d'un coup, le regard toujours sur moi et me tendit sa main. Je lui aurais volontiers mis un vent mais je savais que ça ne nous avancerais absolument pas. Et lui qui me traitait de gamine.
Je glissai mes doigts entre le sien et me laissai guider. Il approcha nos mains entrelacées de son visage et déposa un léger baiser sur la mienne, le regard brillant. J'étais vraiment une putain de fragile face à ca. Il s'excusait.
Nous nous assirent sur un muret en silence mais Ethan brisa rapidement la glace.
- Tu te souviens de la fille.. de la fille que j'avais ramené à la maison ?
Je me glaçai, nette. Bien évidemment que je me souvenais de cette pute.
J'enlevai brutalement ma main de son étreinte.
- Oui.
- Bébé, écoutes moi avant de t'énerver.
Je ne répondis rien, attendant la suite. Il repris.
- Elle m'a envoyé un message avant qu'on ne grimpe. Évidemment je l'ai supprimé, ainsi que son contact mais je .. je me sens tellement con.
Je le regarderai, perplexe. Ou voulait-il en venir ?
- Je suis un vrai con Thaïs. A chaque fois qu'il y a un soucis entre nous, je me retrouve avec quelqu'un d'autre, intentionnellement ou non.
Olala, la panique me gagnait. Putain.
- Et puis là.. Tu imagines ? Toi, à l'autre bout du monde ? Je.. J'ai
Ok, il fallait qu'il la ferme. Ou qu'il parle clairement. Je ne sais pas. Je crois que je m'étais mise à trembler.
- Est-ce que tu es entrain de me quitter ? le coupais-je
J'avais les larmes aux yeux. Était-ce cela ? Mais pourquoi ?
Se yeux formèrent deux soucoupes. Il se leva d'un bond.
- Quoi ?! Te quitter ? Mais ça ne va pas ou quoi !
Ok, j'étais officiellement paumée.
- Mais putain, où veux-tu en venir ?
Il m'observa et se rassis. Il reprit ma main.
- Thaïs Varez, je ne pourrais jamais te quitter. Je me suis juste rendu compte à quel point tu étais importante et à quel point j'étais un crétin capable de te faire du mal.
Wow. A cet instant, une flopée de pensée m'assaillir. Certes, la seule personne capable de m'anéantir était en face de moi. Il était aussi vrai qu'il fuyait souvent nos problèmes. Ethan n'était pas parfait mais je réalisai à cet instant l'étendu de son amour pour moi. Il avait peur, tout comme moi, du futur. Peur de me perdre, comme j'avais peur de le perdre.
Je m'avançais doucement vers lui, et l'embrassai avec tout mon amour. Nos lèvres chaudes emboîtées me firent un grand bien.
- Ethan.. Personne n'est parfait, et tout ceci est du passé. Je t'ai pardonné, à toi de te montrer digne.
Il me rendit mon baisé, plus passionnément. Une chose était sure : Ethan Devros était mon tout, et désormais, nous allions être heureux.
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De retour ! La Terminale ? Ca craint.
Un petit chapitre plutôt calme. Je souhaitais mettre en avant notre couple préféré et montrer leur amour itout, fin que du miel pour le coup !
En ce qui concerne la publication des chapitres, je vous en PROMETS 1 par semaine, voir plus selon mon emploi du temps. :)
Pensez-vous que la relation Thaïs et Ethan va rester calme ?
J'espère que votre rentrée c'est bien passé !
Xoxo
Tessy