#Dans la peau de Tissa.
Cette nuit à Dubaï était juste magique, je crois que c'est enregistrée dans la partie de mes souvenirs inoubliables.
Et il y'en a eu plusieurs autres nuit de ce genres, toutes plus chaudes, plus torrides, plus piquantes les unes que les autres. J'avais l'impression qu'on avait juste vingt ans tout les deux, tellement on avait de l'energie. On aurait dit qu'on venait juste de se marier et que chacun cherchait à s'approprier l'autre. Ce fut les plus belles vacances de ma vie, je me les refais chaque soir dans ma tête et immédiatement un sourire se trace sur mes lévres. Je ne voulais pas que les vacances se terminent mais il fallait rentrer à Dakar, les enfants avaient école, Momo devait travailler et je devais gérer ma boutique, mais on avait pas envie de rentrer.
À Dakar.
Chacun s'occupait de ses activités à présent, la vie suit son cours normal. J'ai décidé de rester à Dakar plus longtemps que d'habitude cette année afin de pouvoir jouer mon rôle d'épouse et de mère comme il se doit. Ayant duré à Dubaï j'ai l'impression que j'ai raté quelques choses dans l'épanouissement de mes enfants, de mon mari, j'ai l'intention de me rattraper donc je m'arrange pour être toujours présente. Je ne cherche pas à être irréprochable mais juste faire mon devoir . Mon mari, il restera à jamais mon socle, mon point de départ et d'arrivée car quoiqu'il arrive je me tourne toujours vers lui et lui pareil.
Au point où j'en suis actuellement c'est tout ce dont j'ai besoin. Je crois que je viens juste d'avoir le coup de foudre pour lui, je pense à lui tout le temps comme si on ne vivait pas ensemble. C'est ça l'amour. . .
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Les enfants sortent l'accueillir dès que le bruit de sa voiture se fait entendre, moi, je reste dans la cuisine pour surveiller ma sauce, cette cuisine aussi m'avait beaucoup manqué. Pour faire plaisir à l'homme de ma vie, j'ai décidé de rentrer tôt du boulot et de faire le dîner. Il ne voulait pas que la bonne le fasse, il voulait goûter à un plat que j'ai moi même concocté mais je n'avais jamais de temps avec la boutique et les enfants mais ce soir je lui fais la surprise. Mais il n'est même pas passé à la cuisine me dire bonsoir.
Plus tard je l'ai entendu appelé Khadija, ensuite il est arrivé devant moi en trombe, main à la bouche, l'air surpris.
Lui: Putain!
Puis il se met à sourire de son beau sourire ravageur.
Lui: Ma perle m'appelle t'il.
Moi: Namour.
Lui: T'étais là ?
Moi: Tu es passé sans me dire bonsoir.
Lui: Je ne savais pas que c'était toi, je croyais que c'était Anta. Je n'ai pas vu ta voiture au garage.
Moi: Je l'ai prêté à Adja, la sienne est en panne.
Lui: Ah d'accord. Tu prépares quoi?
Moi: Devine.
Lui: Hummm... Je sais que ça sent bon et que je vais aimer ça.
Il s'approche et me tourne pour me mettre en face de lui.
Lui: C'est des frites ça?
Moi: Oui mon coeur.
Lui: hum j'ai déjà faim fit il en m'embrassant.
Je recule.
Moi: Les enfants sont juste à côté ce n'est pas prudent.
Ça ne l'arrête pas, je me laisse faire, ce fut un doux baiser.
Lui: J'ai hâte qu'on soit à cette nuit dit-il en sortant de la cuisine.
Mon esprit voyage pendant un court instant, je souris.
Vers 20h je sers le dîner, tout le monde se régale. Je m'occupe de la vaisselle et range un peu pendant que Momo aide les enfants à faire leurs exercices. Je vais ensuite me rafraîchir et me changer pour aller au lit, les enfants dormaient et Momo était dans son bureau, toujours entrain de travailler mais il ne tarde pas à me rejoindre. Je me cale dans ses bras et passe la couverture, j'adore ça, ça me fait tellement de bien de sentir la chaleur de son corps contre le mien. Il me caresse doucement du bout des doigts en me racontant sa journée. À mon tour je lui raconte la mienne.
Moi: Nabou est passée me voir à la boutique. On a beaucoup parlé, elle m'a annoncé qu'elle attendait un enfant, t'étais au courant?
Lui: Oui Fadel m'en a parlé.
Moi: Je suis tellement contente pour elle.
Lui: Moi aussi, ils verront ce que ça fait d'être parents.
Moi: C'est pas du repos mais c'est que du bonheur.
Lui: Oui. On devrait avoir un autre enfant.
Moi: Qui ça ?
Lui: Nous bien-sûr.
Moi: Pardon? Mo' t'es sérieux?
Lui: Oui chui sérieux . Pourquoi pas chérie tant qu'on peut le faire?
Moi: Tu peux te débrouiller tout seul.
Lui: Y'a des gens qui peuvent pas avoir d'enfants et nous. . .
Moi: Gardes ta morale way Mo', tu crois que c'est si simple de tomber enceinte, d'accoucher, de perdre ces kilos de grossesse.
Lui: Sois positive bébé, pense aux bonnes choses.
Moi: J'en ai fini avec les gosses.
Lui: Ce sera le dernier.
Moi: Tu me fais rire Momo, arrêtes un peu et dors s'il te plaît.
Lui: J'ai vraiment envie d'être Papa à nouveau.
Moi: Bah attend le bébé de Fadel, c'est pareil ou plutôt adopte.
Lui: Non je veux le mien, le nôtre. Les jumeaux ont bientôt 6 ans, il leur faut un frère.
Moi: Dors chéri.
Lui: C'est dans mon droit tu sais, et puis à l'origine c'était ça le rôle des femmes, vous êtes là pour la procréation, perpétuer la race humaine, agrandir la Oumma, si tu ne fais pas ça alors que tu peux c'est que tu refuses de rendre service à l'humanité, c'est même un péché. Tu veux commettre un péché?
Moi: Tu me réveilleras quand t'auras fini avec tes thèses.
Lui: C'est sérieux là.
Moi: Bonne nuit.
Je lui tourne le dos, il me retourne. Décidément il a trop la forme ce soir. On se met au séance câlin et rapidement on se sépare de nos dessous. On s'embrasse, s'enlace, il se met sur moi et continue à se frotter contre moi. Avec la montée de l'excitation provoquée par nos langues balladeuses, on finit par faire l'amour, avec tendresse et volupté. Puis doucement, le sommeil s'empare de nous.
Un mois plus tard.
Ce n'est qu'un mois plus tard que je venais de comprendre que j'avais fait un bébé avec Momo ce soir-là. J'étais vraiment surprise, je ne m'y attendais pas du tout, lui, il était aux ange, moi je pensais à tout ces maux qui accompagnaient la grossesses, au poids que j'allais prendre... oh merde. Quelle misère!
Mais avec le temps je me suis résignée et j'ai commencé à aimer être enceinte, m'attacher à ce petit être qui sommeille en moi.
Avec Nabou et Adja, on arrêtait pas de préparer l'arrivée des enfants. Nabou voulait une fille, moi un garçon mais après nos échos respectives on attendait toutes les deux des garçons, ce qui fit le bonheur de mon homme, moi je me plains pas trop parce que quoiqu'il arrive un bébé reste une partie de soi, on ne peut que l'aimer.
Petit Prince.
Moustapha Angel Barry.
Nous l'avons nommé ainsi, comme mon père. Au fil des mois comme d'habitude Momo était là pour moi, il essayait toujours de rentrer tôt pour m'aider dans la maison. Il me faisait des massages très souvent et veillait à ce que je mange équilibré. On se promenait très souvent et il assistait à tout mes échos. J'en ai profité pour être capricieuse mais il n'a pas bronché une seule fois. À chaque fois il disait que c'est lui qui voulait de ce bébé alors il fera tout pour ne pas que je me fatigue, un véritable amour. Moi je lui disais que ça me fait plaisir de porter notre enfant.
Tapha est super beau et ma chance c'est qu'il est plutôt calme donc j'ai le temps de dormir un peu la nuit. Je passe tout mon temps à le prendre en photo, Tapha est mon rayon de soleil. Khadija n'en a que pour lui maintenant, dès qu'elle rentre de l'école, elle va directement le prendre. Pour les jumeaux c'est un spectacle, ils arrêtent jamais de le regarder et demander pourquoi il pleure, pourquoi il est petit, pourquoi il n'a pas de dent. Tapha a apporté la joie dans la famille, un véritable bonheur.
#Dans la peau de Khadija Angella Barry.
6 ans plus tard.
J'ai 18 ans aujourdh'ui, je suis vraiment contente de pourvoir rentrer à Dakar enfin et de revoir mes parents et mes frangins. Ils me manquent tellement surtout ma mère.
Cette année en France a été vraiment mouvementée entre les études et tout, je suis épuisée. Ma grand-mère a été ma source de motivation, sans elle j'aurai jeté l'éponge il y a longtemps. J'ai eu mon bac S l'année dernière, je voulais rester au Sénégal, étudier là-bas mais pour mon père c'était hors de question, d'ailleurs il n'était pas d'accord pour que je fasse un bac S, il voulait que je sois un de ces gens qui comptent l'argent et qui vont dans les bureaux, moi je veux être en contact avec les gens. Je suis donc arrivée en France, je fais des études en biologie. À mon arrivée je croyais que j'allais vivre avec mes grands parents mais j'ai eu un aparte pour moi toute seule, ça ne me plaisait pas du tout. Je me demandais qui va me réveiller le matin, qui va me faire à manger, qui va discuter avec moi le soir comme le fait si bien ma mère. C'est à ce moment que j'ai compris que ma mère était toute ma vie. Elle n'arrêtait pas de m'appeler tout les soirs et même parfois tôt le matin pour vérifier si j'ai mangé, si j'allais bien. J'adorais ces moments où je lui racontais ma journée au téléphone, elle posait toujours trop de question. Les week-ends j'allais chez les grands parents, ils s'occupaient de moi comme d'une princesse. En gros je ne manquais de rien et d'ailleurs c'était ma réponse favorite à la question favorite de mon père.
-Est ce que tu as besoin de quelque chose?
Il me la pose genre vingt fois par jour. Et effectivement je ne manquais de rien, ma grand-mère était toujours au petit soin. Puis avec le temps je me suis faite des amis très sympa. Je me suis plus attachée à Kiné parce qu'elle est sénégalaise on se comprend beaucoup mieux, elle est devenue ma colocataire. On partage absolument tout, c'est une vraie folle, avec elle on ne s'arrête jamais de rire. Elle est capable de parler même quand je dors, elle dit que je l'entends inconsciemment, que des conneries. La meilleure rencontre que j'ai fait est Mamadou Dramé , c'est un malien et c'est l'homme de ma vie. Il me manquera le plus quand je serai à Dakar, j'ai hâte de le retrouver à nouveau. Lui et moi on s'est rencontré par le biais de Kiné, c'était lui qui nous a aidé à trouver un appartement. Rapidement on s'est lié d'amitié puis ensuite au fil de nos discussions on s'est trouvé des points en commun, c'est ainsi que des sentiments sont nés entre nous. C'est le premier homme à m'avoir fait ressentir des choses comme ça, il est spécial. Il m'a donné mon premier baiser, c'était une sensation folle. Je n'avais l'habitude de voir ça que dans les films. Il me rend si heureux. Le seul problème c'est qu'il est plus âgé que moi de 11 ans et je ne sais pas ce qu'en pensera ma mère quand je lui en aurai parlé. Pour moi l'âge ne compte pas trop.
#Dans la peau De Tissa.
Je suis si heureuse ma famille est enfin réunie au complet avec l'arrivée de Khadija cette semaine. Elle nous avait tous tellement manqué. J'ai organisé un dîner pour fêter son arrivée. Adja a tout organisé avec ma mère. La seule qui manque c'est ma grand-mère, elle nous a quitté il ya deux ans de celà, je ne saurais mettre de mot sur le vide qui m'envahit, elle me manque chaque jour. J'essais de montrer que je m'en remet mais ce n'est pas le cas, quand je suis seule son image défile sous mes yeux. C'est tellement dure de perdre un être cher, quelqu'un avec qui vous vous réveilliez dans la même maison, quelqu'un avec qui tu partageais un même plat, quelqu'un qui te faisait rire, quelqu'un qui sechait tes larmes, quelqu'un qui était là, quelqu'un qui a toujours était là. On se réveille un beau jour et il n'est plus là, il ne nous reste de lui que des souvenirs que nous gardons précieusement. Elle me manque.
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Je venais d'avoir Astou au téléphone, c'était ma première bonne mais on a gardé d'excellentes relations parce qu'elle a épousé mon frère Kader à ma plus grande surprise. Elle m'a appelé depuis le Canada pour m'annoncer qu'elle venait d'accoucher d'un garçon. Kader a eu de la chance, il a voyagé aussitôt après leur mariage, ce n'est que l'année dernière qu'elle a réussi à le rejoindre. Sa première fille Aby a aujourdh'ui ans, elle vit toujours avec Adja, qu'elle appelle Maman. Tout est pour le mieux.
J'aime aujourd'hui la vie apaisée que je mène, je suis heureuse et épanouie. Avec Momo tout va bien depuis qu'on apprend à communiquer et à s'accepter. On ne laisse jamais un malentendu durer plus de 24h, on parle beaucoup et c'est la base selon moi d'un couple heureux. Maintenant il nous reste à accompagner nos merveilleux enfants sur le chemin tumultueux de la vie afin d'éviter qu'ils se perdent ou fassent les mêmes erreurs que nous.
#RebbeiL.
Jeudi 31 décembre 2015
Cette année se termine ainsi pour laisser place à une autre. Je remercie le Tout puissant de m'avoir laissé en vie et en bonne santé, de m'avoir fait le don de l'inspiration et de m'avoir donné des lectrices d'enfer. Je vous souhaite une bonne nouvelle année remplie de paix et d'amour.
Merci.