- Point de vue de Thaïs -
- THAÏS, ON VA ÊTRE À LA BOURRE PUTAIN !
Comme d'habitude. Déjà qu'avant son arrivée à la maison j'étais tout le temps à la bourre, maintenant qu'Ethan vivait ici, c'était tout les matins la même chose depuis une semaine. Et vas-y que je monopolise la salle de bain pendant une demi-heure, et vas-y que je te cries dessus. Je levai les yeux au ciel. Ce mec m'épuisait jour et nuit, surtout quand il criait de la sorte.
- THAÏS ! Je te préviens c'est
- Ca va, c'est bon ! le coupai-je en déboulant dans le salon, les cheveux encore mouillés.
Je le toisai, agacée. Ce dernier c'était tu et me fixait. Il avait ce regard si pénétrant, qui traversait parfois ses yeux. Je n'avais aucunes idées de ce qu'il signifiait et je crois que je n'avais pas envie de le savoir. Je sentis mon visage rosir. Il devrait arrêter de me dévisager comme ça. Et toi, ça ne devrait pas te perturber. La ferme.
- C'est toi qu'on attend cette fois ? lui lançais-je ayant repris pied.
- Tu m'emmerdes Thaïs, bougonna t-il.
Je lui fis une rapide bise sur la joue et nous partîmes au lycée. Voilà, c'est ça. Nous. Ethan et moi, chien et chat. En repensant à notre relation, je me dis tout cela n'avait aucun sens. Ce garçon, je ne le connaissais que depuis quelques mois, et je n'avais jamais été aussi proche de quelqu'un comme je l'étais de lui. Ethan était un garçon solitaire, arrogant, insupportable mais également très protecteur, attachant et même doux à ses heures perdues. Sans oublier qu'il était surmènent l'un des plus beaux garçons de mon entourage. Enfin bref.
12:00. Merci mon dieu, enfin l'heure du déjeuné. J'avais hâte et pas pour une raison anodine. Depuis que Zac m'avait invité à manger lundi, nous avions fini par passer tout nos midis ensemble. Ce mec était tellement sexy, que j'avais toujours du mal à rester focaliser sur nos banales discussions. Il avait un sourire à tomber et un corps d'Apollon. Bien qu'il ne se livrait pas énormément, j'aimais beaucoup nos moments ensemble. En allant vers la cafétéria, je croisais Mya et Liam. Nous passions peu de temps ensemble ces derniers temps, et elle me manquait. Je lui fis un grand sourire niais.
- Myaaaaa !
- Et doucement Varez, rigola t-elle
- Ce soir, soirée pyjama à la maison Li.
J'avais lancé cette invitation spontanément. Quoi de mieux pour débuter les vacances de Noël qu'une soirée avec sa meilleure amie ? J'en connais bien un qui ne serait pas d'accord.
- Niquel ! 21h chez toi, déclara t-elle
Je lui tirais la langue et repris mon chemin vers la cafète. Je ne tenais plus en place. Zaaaaac.
Quand j'aperçu le sourire éclatant qu'il m'adressa à travers la fenêtre, je ne pus m'empêcher de le lui rendre. Sexy, je l'ai dis.
- Salut ma belle.
- Coucou, lui répondis-je avec légèreté.
Comme les précédents, tout se déroula à la perfection. Je crois que je commençais réellement à m'attacher à lui. Comment faire autrement, face à cette gueule d'ange ?
Vers 13:30, nous nous dirigions vers le bâtiment 4. Alors que je cherchais mon nouveau baume à lèvre à la vanille, je m'aperçu que je n'avais pas mon livre d'histoire. Et merde. Mon prof n'allait jamais m'accepter, c'était un psychorigide à ce niveau là et de plus, je ne pouvais pas me permettre de rater ces deux heures de cours. Merde merde merde. Je m'arrêtai brusquement au milieu la cours, à la recherche d'une solution.
- Tout vas bien ? me questionna Zac, visiblement perplexe.
- Non. J'ai oublié mon livre d'histoire chez moi, et je suis vraiment dans la merde.
- Je peux t'emmener le récupérer, si tu veux.
Il m'observa patiemment. Adorable.
- Tu ferais vraiment ça ?
Il rigola. Quel son mélodieux, omg.
- Allez viens, on y va !
Habiter à 5 minutes du lycée avait ses avantages, c'était indéniable. Nous arrivons en un éclair. J'invitai Zac à entrer, ressentant soudain un petit stresse. J'espère qu'Ethan n'était pas là. Je ne savais pas vraiment pourquoi mais ce dernier n'aimait pas particulièrement mon sauveur du jour. Dès que je parlais de lui, il devenait froid et distant. Peut-être avaient-ils eu un différent ? Je devrais sûrement en parler avec eux un jour.
Zac me suivit docilement jusque dans ma chambre, et s'assit sur mon lit alors que je cherchais activement ce maudit livre.
- Ca y est ! Je l'ai, dis-je en brandissant l'objet de la victoire.
Zac avait les yeux braqués sur moi, et semblait me déshabiller du regard. Je sentis le feu me monter aux joues. Il leva légèrement son bras et me fit signe de m'approcher. Bien que je fus surprise, je ne tardai pas à m'avancer vers lui, les jambes flageolantes. Était-ce réellement entrain de se passer ? Une tension c'était installée dans la pièce. Quand j'arrivai enfin à sa hauteur, il me coinça entre ses jambes d'un geste habile. Je pense qu'à cet instant, je devais être d'un couleur qui avoisinait le rouge-tomate.
- Tu es tellement sexy. Et tu ne t'en rends même pas compte.
Il avait parlé dans un murmure, la voix rauque. Oh mon dieu. Je n'arrivais plus à réfléchir, mon cerveau marchait à l'envers. Ce gars, complètement hors de ma portée, était clairement entrain de me faire des avances. Ses mains glissaient maintenant le longs de mes flancs et finirent par échouer sur mes hanches. D'un coup, il m'attira lui. Son torse parfait était contre moi. La température augmenta de 10 degrés, au moins. Nos lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres. Mes sens s'éveillaient, et je me permis de glisser mes mains dans ses cheveux parfaitement coiffé. Pas comme Ethan. Brusquement je me raidi. Un malaise me parcouru, et je sentis mes membres se tendre. La magie avait disparue. J'essayais de me dégager mais Zac ne relâcha pas son emprise.
- Zac, on devrait y retourner .. murmurai-je réellement mal à l'aise cette fois.
Il ne bougea toujours pas. Ses yeux me transperçaient toujours, et quand j'entrevis une lueur bestiale lui traverser le regard je ne pu m'empêcher de frissonner. Je tentai de me dégager avec plus d'appoint mais il resserra fortement sa poigne. Aie putain.
- Tu me fais mal ! m'exclamai-je nettement.
Toujours muet, cet abruti bascula brutalement sur le dos en m'entraînant dans sa chute, et sans savoir comment, je me retrouvai coincée sous lui. Il m'écrasait de tout son poids, et moi, je commençais à paniquer. Bordel de merde.
- Tu n'es qu'une allumeuse. Tu m'as cherché toute la semaine, et maintenant que je suis prêt de te donner ce que tu veux, tu joues à la salope vierge ?
Je déglutis. Mais qui était ce grand malade ? J'avais vraiment peur maintenant. Le stresse et la panique me gagnèrent définitivement. J'étais seule chez moi, bloquer par un psychopathe. Je ne pu m'empêcher de crier, comme une hystérique.
- Lâches moi espèce de malade ! Dégage putain, dega
La gifle me fit taire instantanément. Je tremblais de partout et je sentis les larmes prêtes à couler. Allait-il réellement me faire du mal ? Dans ma propre chambre ? Comment ai-je pu me laisser avoir de la sorte ? J'avais peur. Ma joue me brûlait et j'avais du mal à respirer correctement. Une allumeuse ? Bordel. Je fermai les yeux, me concentrant pour essayer d'avoir les idées claires mais c'était peine perdu. Tout semblait complément irréel. Tout avait basculer en quelques secondes.
- Tu l'as fermes maintenant, et tu essayes de profiter, cracha t-il avec un rictus mauvais.
Il était laid. Horrible. Il me dégoûtait. Je me promis de ne pas crier, de ne pas pleurer. Ses monstrueuses mains se promenaient sur mon corps et semblaient me blesser à chaque passage. Quand sa main déboutonna mon jean de force, malgré mes gesticulations, mon souffle se coupa. C'est la fin cette fois. Ne pleures pas Thaïs. Il me retira violemment mon bas, et je me retrouvai en petite culotte devant ce salopard. J'avais tellement honte. J'avais mal. Je voulais me réveiller de cet horrible cauchemar. Pitié.
Quand sa main se posa sur mon sous-vêtement, je ne pu m'empêcher d'hurler. Cette situation était abominable.
- NE ME TOUCHE PAS TARÉ !
J'avais parlé les yeux fermés, attendant la seconde gifle. Mais rien ne vint. Il me fixait avec méchanceté. J'allais le regretter. Je ne pu contenir mes larmes. Il allait me faire du mal, sans remords. Aucuns.
D'un coup la porte s'ouvrit brusquement, laissant apparaître.. Ethan.
Après ça, tout se passa très vite. Deux secondes plus tard, Zac de retrouvait à terre à se faire tabasser par Ethan. Ce dernier avait le visage déformé par la haine. Mon agresseur ne tarda pas à se retrouver en sang, à la limite de l'inconscience. Il allait le tuer. Je devais bouger, je devais l'empêcher de commettre l'irréparable. Mais mon corps ne répondait plus, complément déconnecté. Les larmes brouillaient ma vue. Je pouvais entendre Zac gémir de douleur, alors qu'Ethan ne faiblissait pas. Fais quelque chose bordel ! Dans un dernier effort, je parviens à me lever afin de me jeter sur le dos d'Ethan. Il devait arrêter immédiatement.
- Ethan, arrêtes s'il te plaît ..
Il ne semblait pas m'entendre, animé par une colère aveugle. Un torrent de larmes me submergea d'un coup. J'étais à bout de force.
- Ethan, j'ai mal. J'ai besoin de toi, arrêtes je t'en pris ..
J'étais en pleure. Je n'essayais même plus de le séparer de Zac, qui était bien amoché. Je ne pouvais plus.
Doucement, je sentais des bras m'entourer. Ses bras. J'y étais tellement bien, je les reconnaîtrais toujours. Je n'eu même pas la force de m'y réfugier. Il me sera dans ses bras, avec force. La tête enfouie dans son cou, son parfum m'envahit. Je me détendis un peu. J'étais chez moi. Avec douceur, Ethan me souleva du sol et me conduisit jusqu'à sa chambre. Il me posa délicatement sur son lit. Ses mains encadraient mon visage, et ses traits exprimaient à la fois une rage qu'une profonde inquiétude.
- Je reviens tout de suite, me murmura t-il.
Et il disparu. Je me remis à trembler. Et si Zac revenait ? Il ne pouvait pas me laisser seule, j'avais peur. Il devait revenir. Réfléchis. Je respirai un grand coup. Il était sûrement aller mettre l'autre connard dehors. Il ne me mettrait jamais en danger. Jamais.
Ethan revient quelques minute plus tard, les bras bien chargés. Il me tendit mon pyjama, et je me souvins que j'étais en culotte. J'aurais dû être gêné mais à ce moment, c'était bien le dernier de mes soucis. Je me relevai difficilement et enfilai l'habit.
- Je t'ai aussi apporté des cookies et un film, même si je sais que c'est un peu ridicule ..
Je relevai les yeux vers lui. La colère s'était estompé et je compris qu'il était perdu. Il semblait perdu. Il voulait m'aider mais il ne savait pas comment, et cela le tuait. J'ai juste besoin de ta présence. Une interrogation me taraudait, et je ne pu m'empêcher de parler.
- Qu'est-ce que tu fais ici ?
Il m'observa quelques secondes avant de me répondre.
- Je t'ai vu partir avec lui alors je vous ai suivis. Je n'ai pas confiance en lui, grinça t-il.
J'hochais la tête. Peu importait, après tout. Tant qu'il était la. L'ambiance qui régnait dans la chambre était tous sauf festive. Je ne parlais pas, je n'y arrivais pas. Ethan essayait tant bien que mal de me faire rire, mais même lui n'y pouvait rien. Il fini par rendre les armes.
- Tu dois être fatiguée .. Je ne vais pas t'embêter. Je serais dans la salon.
Il s'avançait déjà vers la porte. Non, pitié non. Je le voulais auprès de moi. J'avais besoin de lui.
- Ne me laisses pas.
Il se retourna pour me faire face, les yeux brillants.
- J'ai besoin de toi, tout près de moi Ethan ..
Heureusement, il comprit instantanément. Il referma doucement la porte qu'il venait d'entrouvrir, enleva ses chaussures et se glissa à mes côtés dans le lit. Je me réfugiai instinctivement dans ses bras. Je me sentis apaisée, mais toutes les émotions remontèrent. Ce mec avait faillit me violer. Des larmes chaudes et silencieuses coulèrent et s'écrasèrent sur le t-shirt d'Ethan. Ce dernier resserra son étreinte et d'un doigt sous le menton, il releva mon visage vers le sien. La douleur que j'y vis me fis frissonner.
- Ne pleures pas je t'en pris .. Je vais le tuer .. Ne pleures pas, pitié ..
Ses propos étaient quasiment inaudibles, comme s'il se parlait tout seul. Mes paupières s'alourdirent, et je ne tardais pas à m'endormir. Dans ses bras. Dans les bras d'Ethan. Chez moi.
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Tadaaaa ! De l'action a en revendre ! :) J'espère que la #TeamZac n'est pas trop déçue, mais son rôle est très important.
Merci pour votre soutient !
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