Le lendemain, je pris le train et m'arrêtai dans la ville la plus proche. Je retirai dans chaque distributeur que je trouvai 100 euros. De retour à l'hôtel, j'avais 300 euros : assez pour tenir une semaine au moins. Et la semaine s'écoula sans que je n'eusse donné signe de vie, tout le monde avait essayé de me contacter : mes parents, Kyméo , Kenza, Niam, Nihylla, mes beaux-parents. Mais, je n'avais répondu à personne... Jusqu'à ce samedi... Maëlle m'envoya un message : "MA, je sais que tu vas pas bien, et même si je ne sais pas pourquoi, ça me fait du mal à moi aussi ! Alors pitié Mariama !!! Appelle-moi ! Toi et moi, on est là, l'une pour l'autre depuis le collège, alors, appelle-moi ! Je veux être là pour toi ! " Je pris le fixe et l'appela :
"- Allô ?
- Oui, c'est qui ?
- C'est Mariama...
- Oh ! Ma chérie, t'es où ?
- Dans un hôtel...
- Donne l'adresse, j'arrive de suite !
- Toute seule alors !
- Promis ! Donne-moi l'adresse Mariama s'il te plaît ! " Je lui donnai donc l'adresse. Comme je m'y attendais en 15 minutes, elle débarqua accompagnée de Shyana. Je les entendais se disputer dans les couloirs :
"- C'est pas parce que Mariama est mal qu'il faut que tu me tues sur la route hein !
- Oh ! C'est bon, t'es en vie non ?
- Imagines la police, elle nous arrêtait !
- T'es en prison ? Non ! Alors tais-toi ! " J'ouvris la porte avant même qu'elles aient toqué, elles me sautèrent dans les bras et je les invita à rentrer. Nous nous posâmes sur le lit :
"- Pourquoi t'as disparu ? Demanda Maëlle
- J'avais besoin de réfléchir...
- Tes parents sont morts d'inquiétudes et...
- J'en ai rien à faire !
- Mais qu'est-ce qu'il t'arrive ? " Je leur racontai, ce qu'il, c'était passé lors de cette soirée et ce que Brandon m'avait dit. Elles furent très choquées, mais Maëlle me posa une drôle de question :
"- Es-tu amoureuse de Kyméo ?
- Quoi ?!
- Elle a dit... Commença Shyana
- J'ai entendu ! Non, je ne suis pas amoureuse...
- T'es sûre ? Continua Maëlle
- Oui.
- A qui t'as pensé toute cette semaine ?
-...
- Kyméo ? Insista-elle
- Oui, peut être un peu...
- Quand vous vous embrassez, tu n'as pas des papillons dans le ventre ? " Je souris involontairement comme une idiote, et Maëlle et Shyana continuèrent leur interrogatoire :
"- Ça te fait quoi quand il est avec une autre fille ? Mon sourire disparu mécaniquement... Je compris qu'elles avaient raison... J'étais bel et bien amoureuse de Kyméo... J'éclatai en sanglots : j'aimais un homme qui lui ne faisait que s'amuser pour reprendre ses mots... En plus de l'aimer, j'attendais son enfant... Maëlle me prit dans ses bras et me dit :
"- Rentres chez toi ! Tu t'en fous si votre mariage n'est pas conventionnel ! Vous êtes fait l'un pour l'autre !
- Qu'est-ce que tu racontes ? Lui demandai-je
- Il devient fou sans toi !
- C'est vrai wesh ! Il sort plus de chez lui, il se rase même plus ! Un vrai... Comment on dit déjà ? Se questionna Shyana
- Un vrai ermite ! " Lui lança Maëlle. Après une longue discussion j'accepta de rentrer avec elles. Arrivées là-bas je leur demanda de m'accompagner:
- Non ! Vous devez régler ça seul à seul et tu le sais très bien !
- Mais non ! S'il vous plaît les filles ! Venez avec moi ! Les suppliai-je
- Non ! Bye ma chérie ! Bisou ! " Dit Maëlle avant de refermer ma portière puis Shyana démarra la voiture. Maëlle avait toujours été la plus intelligente d'entre nous ! Elle avait même pu intégrer un lycée privé super cher grâce à une bourse spéciale qui prenait en charge tous ses frais de scolarité. Elle était donc belle et intelligente.Mais malheureusement pour elle sa famille était aussi timbrée que la mienne : son père détestait les "blancs" pour je ne sais quelle raison. D'après lui, les relations entre "eux" et "nous" doivent rester strictement professionnelle, il ne doit y avoir aucune relation affective. Et donc ses filles, surtout, ne doivent pas sortir avec des "blancs" au risque de passer de sales moments... Enfin bref... Je rentrai chez moi, la maison empestait le renfermé, les volets étaient clos. Je montai directement dans la chambre de Kyméo. Sa chambre puait encore plus que le reste de la maison, il était allongé dans son lit et me tournait le dos. Je m'installai derrière lui et passai mon bras droit autour de sa taille, il prit ma main avant de la lâcher. Il se retourna brusquement ce qui me fit sursauter. Il me regarda dans les yeux avant de m'embrasser passionnément : nos lèvres dansaient une danse sensuelle et nos corps semblaient se reconnaitre, il me rapprocha beaucoup plus de lui et m'embrassa avec encore plus d'envie et son corps en demandait visiblement plus que ce que j'étais capable d'offrir pour le moment, je le repoussai donc afin que cette tension qui étaient monté redescende. Il me regarda à nouveau dans les yeux avant de dire :
"- Si tu disparaît à nouveau comme ça..." Je le coupai par un baiser ne voulant pas entendre la suite mais il pris mon visage dans sa main avant de continuer :
"- Je te tue !
- Chuut ! " Je mis mon doigt sur ses lèvres encore gonflées par notre baiser. Soudain, son téléphone se mit à sonner, il répondit :
"- Allô ? ... Oui, maman ça va... Non, tu peux laisser tomber... Mais non, je ne suis pas devenu fou ! Elle est rentrée... Non, ne viens pas ! ... Parce qu'on a besoin d'être seuls... Promis, je te rappelle... C'est ça bye... Mmmh " Puis il raccrocha, et se leva du lit et sorti de la chambre. Après quelques instants, je descendis à mon tour et allai dans la cuisine. Le lavabo était plein de verres et d'assiettes sales, il ne restait plus un verre propre, le frigo était vide. Je dis donc :
"- Je pars une semaine et t'as réussi à foutre le bordel à la maison quand même ! " Il me lança un regard noir, je dis :
"- Quoi ?!
- Tu te barres de la maison sans donner d'explication et tout ce qui t'inquiète, c'est les assiettes, tu te fous vraiment de moi Mariama ! On s'est inquiété de fou ! Tu ne peux pas savoir !
- C'est vrai que 20000 euros ça fait beaucoup hein ! Une perte considérable hein !
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? On s'est inquiété parce qu'on t'aime, parce que...
- Arrête de mentir ! Personne ne m'aime ! Y'a que mon bébé qui m'aime ! " Hurlai-je, Kyméo vint me trouver et me prit dans ses bras et dit :
"- Mariama moi je t'aime et je t'ai toujours... " Je lui lançai un regard noir, il continua
- Bon ok, c'est vrai qu'au début je voulais seulement jouer, mais toi... T'es complètement différente... Tu me prends tout le temps la tête, tu résistes à mon charme... " Je souris et lui continua son... Sa déclaration on va dire :
"- T'es agaçante, mais quand t'es pas là je m'ennuie à mourir, ça m'énerve quand d'autres hommes te regardent... Je voudrais que tu ne sois qu'à moi et d'ailleurs tu n'es qu'à moi ! T'es ma femme et je t'aime Mariama, je t'aime comme un fou ! Je pourrais tuer pour toi... " Il mit ses mains sur mon ventre et le bébé se mit à gesticuler comme il ne l'avait pas fait depuis ma fuite de la soirée. Je mourais d'envie d'embrasser Kyméo à ce moment-là, mais le doute m'en empêchait : était-il sincère... Où cherchait-il seulement à m'apprivoiser. Et comme s'il lisait dans mes pensées il dit :
"- Je t'aime Mariama et je suis sincère
- Alors... Alors
- Parles moi...
- Embrasse moi... " Il ne se fit pas prier et m'embrassa avec la même fougue que toutes les autres fois, mais ce baiser fût de courte durée, car le téléphone se mit à sonner. Kyméo s'apprêta à décrocher quand je lui pris le bras et dis :
"- Non, s'il te plaît... Je... Je voudrais qu'on reste un peu seuls...
- Mariama, tu ne peux pas vivre coupé du monde, il faut que tu affrontes la réalité ... Et je te promets que je te soutiendrais Ma... Ah pardon c'est vrai tu veux pas que je que je t'appelle Ma
- Décroche idiot. " Il me fit un bisou et décrocha le téléphone :
"- Allô ? ... Bonjour Jonas, comment allez-vous ? ... Bien merci, oui elle est rentrée... Qu'on vienne ? " Il m'interrogea du regard, je fis non de la tête " Très bien on se prépare et on arrive... C'est ça...À tout à l'heure. " Je lui lançai un regard noir, il me sourit et me dit d'aller me préparer :
"- Je ne veux pas y aller... S'il te plaît ne m'y oblige pas...
- Mariama, tu dois discuter avec ton père et puis je te promets que si tu te sens mal on rentre immédiatement ok ?
- Tchip. " Je me levai et allai me préparer dans la chambre, j'avais enlevée ma tunique quand Kyméo entra dans la chambre :
"- Hey ! Qu'est-ce que tu fais ? Sort !
- Officiellement, c'est MA chambre... Et il faut que je me change madame... " Je remis donc la tunique que j'avais enlevée : je n'avais pas vraiment envie qu'il me voit en petite tenue... Enfin pas pour le moment du moins. Je le vis enlever son pantalon je lui tournais le dos assez gêné. Soudain, je poussai un petit cri quand il vint se coller complètement nu contre moi, il se moqua de moi :
"- Tu réagis comme une enfant Mariama ! C'est naturel, je ne comprends pas ce qui te fait si peur !
- Mais c'est toi aussi là ! Lâche moi s'il te plaît j'aime pas sentir ton truc contre moi...
- Hahahaha ! T'inquiètes bientôt tu vas kiffer ! Dans deux mois tu pourras plus te passer de moi
- Mouais, mais en attendant... Lâche moi ! " Il me laissa partir. 30 minutes après, il me conduit chez mes parents, devant la porte j'hésitai à sonner, Kyméo le fit pour moi. Ce fût ma soeur qui ouvrit la porte :
"- Oh Ma ! Où t'étais passé ? " Elle me prit dans ses bras. Mon père s'écria :
"- Venez au salon ! " Kyméo prit ma main et m'entraîna à l'intérieur. Au salon, mon père était assieds sur le canapé et ma mère elle en face de lui. Quand elle me vit elle se leva. Mon père dit alors :
"- Asseyez vous ! " Kyméo et moi nous nous exécutâmes mais ma mère restait debout à m'observé surement pour vérifier si je n'étais pas blessé, mon père le remarqua :
"- Nassyra ! Je crois t'avoir demandé de t'asseoir !
- Tu n'es pas obligé de lui parler comme ça... Lui lançai-je
- Mariama ! Depuis quand tu me parles à moi ton père comme ça ?
- ... Mon père... Un père ne vend pas sa fille !
- Oh Mariama ! Tu es toujours énervé par ce problème de dot ? Demanda ma mère d'un air triste
- Oh non maman, ce n'est pas la dot qui me chagrine... Tu lui dit où je le fais ?
- On a pas besoin de déballer ça ici devant tout le monde Mariama !
- Oh que si ! " M'écriai-je en me relevant brusquement, Kyméo se leva à mes côtés mais au lieu de m'assister comme je l'aurais souhaité il me prit le bras et me murmura à l'oreille :
"- Calme toi Mariama, c'est pas bon pour le bébé ! Donc maintenant tu parles calmement et tu poses tes fesses sur ce canapé... " Je lui lançai un regard noir, mais obéis, il avait raison ce n'étais pas bon pour le bébé. Une fois assise, je me rendis compte que tous les yeux étaient orientés vers moi, le regard qui me fit mal au coeur était celui de ma mère, il avait l'air de dire : qu'est-ce qu'il t'arrive ma fille... Je regardai et mon père et je dis :
"- Puisque tu ne veux pas parler, je vais le faire à ta place...
- C'est bon ! Très bien ! Nassyra tu te souviens quand je t'ai dit que Johakim voulait que nos deux familles soient plus unies ?
- Oui, oui j'étais même très contente ! Répondit ma mère
- Et ben... En réalité je l'ai perdu au Poker...
- Quoi ? M'écriai-je en même temps que ma mère
- Comment ça quoi ? C'est pas ça que tu savais ? " Il se tourna vers Kyméo qui baissa la tête l'air de dire : tu nous as foutu dans la merde ! Je me tournai vers lui et dis :
"- Et toi bien sûre tu étais au courant ! Tu me caches quoi encore ? " C'est à ce moment que mon frère fit son apparition les cheveux complètement mouillés, il sortait probablement de la douche :
"- J'ai loupé quelque chose ?
- Ton père a parier ma fille au poker !
- T'as fait quoi papa ?! Mais t'es complètement malade ! " Je me levai et commençai à marcher en direction de la porte sous les appels de ma mère et de mon frère quand Kyméo m'encerla de ses bras en disant :
"- Mariama arêtes ! On va en discuter ! Arrêtes de fuir à chaque fois et affrontes la vérité ! Oui d'accord ton père a fait quelque chose de pas normal mais si il ne l'avait pas fait toi et moi on serait surement pas ensemble... " Il me tourna vers lui et plongea ses yeux dans les miens, je m'éloigna de lui et me tourna vers mon " père " avant de lui dire :
"- À partir de maintenant ne me considère plus comme ta fille parce que moi je ne te considère plus comme mon père, ne viens plus chez moi parce que je ne viendrais plus chez toi, ne penses même pas à venir voir mon fils quand il sera né !
- Mariama arrêtes de dire des conneries là ! S'écria mon frère
- Mariama ! C'est ton père ! Pardonne lui ma fille ! Me dis ma mère
- Mais Mariama, tu veux plus qu'on aille chez toi ? Me demanda ma petite soeur
- Bien sûre que si ! Vous êtes toujours les bienvenue ! " Lui répondit Kyméo. Je lui lança un regard qui signifiait je veux rentrer, il compris le message :
"- Bon, je crois qu'on va rentrer hein ! Sur ceux bonne soirée à bientôt !" Il fit la bise à tout le monde et je fis la même chose en évitant mon père pour bien lui faire comprendre que j'étais sérieuse...
Voilà voilà pour cette partie: excusez moi du retard mais bon le principal c'est que la partie soit publié non et surtout n'arrêtez pas de me lire ! Il ne reste que quelques chapitres, mais je suis en train de vous préparer un nouveau tome de Coups et Honneurs, mais cette fois il ne s'agira plus de Mariama... Je vous laisse la surprise, mais ne croyez pas qu'il n'y aura plus de rebondissements dans Mariama : Coups et honneurs d'autres surprises vous attendent !! Je vous aime fort !! Big big Kiss !! #A
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