#Dans la peau de Tissa.
Louboutin est arrivée chez moi, le ventre en l'air. Son habillement n'est pas adéquat pour son état de femme enceinte, elle a un débardeur assez serré, je dirais trop serré alors que son ventre prend forme, elle aurait du porter quelque chose de plus ample pour être discrète mais bon elle ne doit pas être trop portée sur les traditions. D'ailleurs je me demande ce qu'elle fait chez moi.
Elle: Salut Tissa.
Moi: Salut Oumou, comment tu vas?
Moi je préfère l'appeler par son vrai prénom.
Elle: çava.
Moi:Tu veux entrer ?
Elle: Ecoutes Tissa je ne suis pas là pour papoter, je suis venue voir le père de mon enfant.
J'avoue que je ne la comprend pas. Elle blague ou quoi?
Moi: Le père de ton enfant? Comment ça? Pourquoi tu viens le chercher chez moi?
Elle: Parce qu'il s'agit de ton mari. Dit elle sur un ton ironique.
Ma main se porte à ma bouche immédiatement.
Moi: t'as dit quoi ?
Si c'est une blague, elle n'est pas drôle du tout.
Elle: Momo et moi couchions ensemble pendant que tu voyageais.
Moi: Tu mens. Non, c'est pas vrai.
Elle: Tu n'as qu'à lui demander, il te dira.
Je me suis dirigée vers la cuisine où Momo m'attendait, il voulait me dire un truc important mais Louboutin est arrivée et nous a interrompu. Je le retrouve assis les mains sur la tête, il semblait perdu dans ses pensées.
Moi: Viens voir qui est là.
Il se lève et me suit. Une fois devant Oumou, il est resté bouche bée en la regardant, visiblement choqué par le ventre devant lui.
Moi: J'aimerai bien savoir ce qui se passe là.
Personne ne me répond.
Elle: Demandes à ton mari.
Momo s'assoit par terre portant ses mains sur sa tête.
Moi: Momo dit quelque chose.
Elle: C'est vrai dis lui qu'on couchait ensemble quand elle était à Dubaï.
Moi: Mo' waxal, (parles).
Il ne disait rien, je le vois qui ferme les yeux en tournant sa tête de gauche à droite.
Moi: Dis moi que ce n'est pas vrai. C'est faux n'est ce pas ? Elle ment.
Lui: Chui désolé Tissa. Lâche t'il.
Moi: T'es désolé? Mais de quoi?
Elle: D'avoir été le père de mon enfant.
Lui : Mais tu peux pas la fermer salope. Crit il violemment.
Moi même j'ai sursauté de peur. Il l'a traité de salope, ça prouve qu'il se connaisse assez bien. Ah oui c'est évident qu'il se connaisse très bien vue qu'elle a osé lui dire qu'il est le père de son enfant. J'ai l'impression que tout ça est un horrible cauchemar, oui c'est ça, je vais me réveiller.
Lui: Tissa, faut que tu m'écoute dit il en s'approchant de moi, je l'arrête.
Moi: C'est vrai ou pas?
Lui: Attends je vais t'expliquer, c'est ...
Moi: Répond s'il te plait.
Il baisse la tête. On dit souvent que qui ne dit rien consent alors il est d'accord. Si c'était faux il serait là à crier que je ne lui fais jamais confiance et là je crois avoir raison quand je doute de lui. N'empêche que je n'ai pas envie de croire qu'il a fait quelque chose d'aussi deguelasse, j'ai besoin qu'il me dise que ce n'est pas vrai, qu'il est incapable de me faire ça à moi et à nos enfants mais il ne disait toujours rien alors j'ai demandé à Louboutin d'entrer et de tout me raconter.
Lui: Tissa non, ne l'écoute pas, elle ment.
Moi: Toi aussi tu viens au salon, je veux qu'on en finisse avant l'arrivée des enfants.
Il nous suit, on s'assoit tous ensemble. Je lui redemande
Moi: Est ce que tu as vraiment couché avec elle?
Lui: Tissa je t'assure si tu me laisse t'expliquer tu pourras comprendre. Louboutin est une garce de première catégorie...
Moi: Comment tu sais ça?
Elle: Une garce avec qui tu couches.
Lui: Putain ''ya meunn fénn'' ( tu mens). Arrêtes de parler comme si on couchait ensemble tout les jours c'est arrivé qu'une fois , on ne l'a fait qu'une seule fois et tu...
Moi: Mais vous l'avez fait quand même?
Il se tient la bouche, je crois que les mots lui ont échappé, il ne voulait pas avoué tout ça mais il l'a fait et je suis fixée. Je ne peux pas nier que je me sens mal, anéantie et ridicule devant Louboutin, la honte que j'ai en ce moment pourrait remplir tout Dakar.
Je ne savais plus quoi faire, je les écoutais se chamailler, se dire des atrocités, ils criaient mais j'étais dans ma bulle je ne pouvais rien entendre jusqu'à ce que le bruit d'un giffle me parvienne, ''Clap''.
J'ai sursauté, Momo l'avait gifflé , elle se tenait la joue, pourtant Momo n'est pas quelqu'un de violent, je suis moi même surpris qu'il l'ait gifflé.
Moi: Mais qu'est ce qui te prend Momo,? Tu ne dois t'en vouloir qu'à toi même.Elle ne t'a rien fait.
Lui: Désolé je... Je me suis emporté. Dit-il en faisant des pas puis il revient et pose une main sur ma joue. Tu dois me croire Tissa c'était une erreur et ça date je te jure. J'ai même pas eu du plaisir avec elle, je suis sûr de pas être le père de son bâtard.
Elle: J'ai des preuves moi dit-elle en sortant son téléphone de sa poche. J'ai une vidéo de nous en...
Momo retire violemment le téléphone de ses mains et le jette contre le mur, il s'écrase au sol. Elle s'est écrié.
Elle: Mais t'es malade ou quoi?
Moi: Momo c'est quoi ton problème?
Puis sans que personne ne s'y attende, il a foncé sur elle prêt à la defoncer. La peur que j'ai eu, J'ai essayé de le retenir mais c'est un Momo incontrôlable que j'avais en face de moi, rien ne pouvait l'arrêter. Il lui a donné un coup, j'ai crié de stupéfaction, je ne reconnais plus mon mari, il condamne pourtant les hommes qui frappent les femmes .
Elle: Elle est enceinte, arrêtes Mo' tu vas lui faire mal.
Il s'est arrêté au bout de quelques secondes heureusement, l'air surpris.
Lui: Non elle n'est pas enceinte dit il en tirant son débardeur.
Il y avait tout sauf un ventre de femme enceinte, c'était un prothèse , ce que porte les actrices quand elle joue le rôle de femme enceinte, elle l'avait attaché à son ventre pour nous faire croire qu'elle était enceinte, mais qu'elle salope cette femme. Momo serrait déjà les points. Elle est partie en courant en nous laissant son faux ventre. J'aurai aimé qu'elle reste pour me dire pourquoi elle a fait tout ce cinéma. On est resté seul Momo et moi puis il a commencé à s'excuser, s'excuser d'avoir couché avec une autre femme. Il croit que c'est pardonnable des choses comme ça? Non pas chez moi. En plus il est venu couché avec moi par la suite, me transmettre toute sa souillure et si la pute avait le Sida ?
Moi: Tu t'étais protégé quand tu l'a sauté? Dis moi que oui je t'en pries.
Il baisse la tête et murmure.
Lui: Non.
Moi: Momo comment t'as pu avec tout ces MST ?
Lui: C'était une connerie, c'est. .. C'est... Je sais même plus.
J'arrive pas à y croire, pourquoi des choses comme ça m'arrive? Pourquoi moi? Mon Dieu, qu'ai je fait? Mon mari... Mon meilleur ami, l'homme de ma vie, le père de mes enfants m'a trahi. Comment c'est arrivé? Quand? Pourquoi?
Une boule stagne dans ma gorge, je le regarde qui fait des pas en suçant son pouce, parfois il parle tout seul en répétant que c'était une connerie, parfois il porte les mains à sa tête . Il ose manifester des signes de stress devant moi après ce qu'il a fait? Putain, j'ai envie de le tuer, il me dégoûte tellement. J'ai du mal à rester debout, je tire une chaise et m'assois, il fait de même en face de moi. Je le regarde, il baisse la tête, aujourd'hui c'est lui qui a du mal à soutenir mon regard. Comment il a pu tomber si bas? Forniquer avec une autre que moi, je ne l'en croyais pas capable. Il disait m'aimer, son regard au réveil, sa façon de me faire l'amour, sa façon de me toucher, sa façon de me parler quand je suis triste, sa façon de m'appeler, la manière dont il prend soin de moi...
Tout me faisait croire que j'étais sa seule et unique. J'ai beau être jalouse mais ce n'était pas un manque de confiance envers lui, c'était un manque de confiance envers les autres femmes. Est ce de ma faute? Ai je bien joué mon rôle d'épouse? Est ce que j'ai été à la hauteur de ses attentes? Il se peut que j'aie des manquements à mon devoir de femme mais il aurait dû m'en parler. Je lui avais pourtant promis que je ferai des efforts mais c'était trop tard, il voyait déjà ailleurs. Est qu'Oumou était la seule?
Moi: Était elle la seule?
Lui: Oui je te jure. Tissa je...
Moi: Qu'est ce que... pourquoi? Pourquoi elle?
Lui: Je ne sais même pas, c'est arrivé comme ça.
Moi: T'es sûr que c'est la seule?
Lui: Je le jure.
Moi: Momo... est ce de ma faute? Est ce que c'est parce que je suis partie que t'es allé voir ailleurs?
Il ne dit rien.
Moi: J'ai été trop absente c'est ça? T'avais besoin de me remplacer?
Lui: Non tu es irremplaçable, crois moi.
Moi: Alors pourquoi? Hurle je.
Lui: Je sais pas Putain. Crit il en se levant de sa chaise à la quelle il donne un coup de pied violent.
Il se tient debout contre le mur, les mains sur la taille.
Lui: Ne crois surtout pas que je ne regrette pas ce que j'ai fait, je t'assure que c'était la seule et unique fois que je l'ai fait. J'ai essayé de t'en parler, je voulais que ce soit moi qui te mette au courant mais elle est arrivée.
Moi: Si c'était moi qui l'avait fait t'aurai réagi comment?
Il a le regard dans le vide, je suis sûre qu'il s'imagine ce qu'il me ferait si je lui avais fait ce qu'il m'a fait. C'est partout pareil, le regard que la société pose sur la femme. Quand une femme trompe son mari, tout le monde est choqué, on la juge, on la traite de tout les noms, on rabâche tout ce qu'il y'a comme injure sur ses enfants mais quand c'est un homme qui trompe sa femme, ça ne choque personne c'est limite normal. Pourtant la religion le condamne, la loi le condamne, je le condamne mais que faire? Mon mari, je le croyais différent des autres, je l'ai toujours considéré comme un homme spécial, un homme à part, j'ai jamais pensé qu'il ferait certaines choses. Je suis anéantie, meurtrie au plus profond de mon être et extrêmement déçue mais par dessus tout j'ai honte. C'est ce que je ressens : de la honte. Honte qu'une autre femme ait fait ce que je devais faire, honte d'avoir un mari qui n'est pas rassasié, que je n'ai pas rassasié. Je le hais car je pense que quoi qu'il arrive, il n'aurait pas du faire ce qu'il a fait parce que moi aussi j'ai été seule à Dubaï, j'ai été en manque mais j'ai été fidèle à lui. Pourquoi il n'a pas fait pareil.
Lui: Tu as raison ce serait impardonnable si tu l'avais fait, je suis impardonnable je le comprends mais tu n'es pas moi, on est différent. Je ne veux pas te perdre.
Moi: Tu trouves encore quelque chose à dire? T'es sérieux? Je te rappelle que t'es allé couché avec ta pute dans mon dos. C'était pour me punir?
Lui: Mais de quoi Putain? Dit il en tapant dans le mur. Pourquoi faut il toujours que tu rapportes tout à toi?
Moi: Parce que j'essaie de te comprendre connard.
Lui: Il faut que tu me crois, c'était une pure connerie et je le regrette sincèrement.
Moi: Je ne pourrais plus jamais te faire confiance.
Lui: Dis pas ça.
Moi: Plus jamais.
Il s'avance vers moi, je l'arrête.
Lui: Que veux-tu que je fasse?
Moi: Tu n'as plus rien à me prouver, fais ce que tu veux.
Je vais continuer ma cuisine et le laisse planter au milieu de la cour. Je voulais essayer de ne pas pleurer, je m'efforçais à ne pas ouvrir les yeux pour ne pas que mes larmes coulent mais j'étais impuissante face à leur force. Je les laisse couler malgré moi mais je m'efforce à me calmer avant l'arrivée des enfants. Il revient et s'arrête à la porte, je sèche mes larmes et lui demande de sortir. Il refuse, je cède et continue de cuisiner sans aucune concentration tellement j'ai les doigts qui tremblent. Derrière moi, il me répète qu'il m'aime.
Moi: Que reste t'il de cet amour?
Lui: Plus qu'au début.
Quel beau mensonge.
Moi: Si t'es arrivé au point de ne pas pouvoir lui résister, t'aurai du l'épouser, c'est vrai quoi on a signé la polygamie toi et moi, je t'aurai laissé épouser trois autres femmes ça m'aurait moins briser le cœur que ce que t'as fait.
Lui: C'est des conneries et de toute façon j'en veux pas , la polygamie si on l'a signé c'est que les parents ont dit que...
Moi: C'est pareil et c'est mille fois mieux que de forniquer de gauche à droite. Cris je.
Il semble choqué, il soupire et s'en va. Plus tard je l'entend qui sort puis le bruit de sa voiture, je me remet à pleurer.
#RebbeiL ... Si vous avez des questions concernant le livre ou l'auteur n'hésitez pas, j'y répondrais au tout dernier chapitre qui arrive bientôt InchaAllah.
Merci mes Namours bsx.❤
08 octobre 2015 - 22:00
So